Caol Ila 18 ans unpeated (Edition 2017)

59.8% alc./vol.
Distillé à Caol Ila, l’une des huit distilleries en activité sur Islay, ce single malt embouteillé au degré naturel est la douzième édition limitée de Caol Ila non tourbé. Issu d’une cuvée produite une fois par an, à partir de malt non tourbé, destiné aux blends de type “Highland”. Distillée en 1998, c’est le plus ancien compte d’âge de Caol Ila dans cette gamme. Vieilli en hogshead de chêne américain de second remplissage.

André 85%
Nez: Poires, citrus, ananas, vanille, un peu de tourbe, maritime et costaud et très sur le bourbon cask. La bouche est franche, on ressent beaucoup les influences du fût de bourbon; agrumes, citron, poires pêches, grosse vanille, tarte aux pomme vertes cuite, un peu de sel de mer et de poivre noir. Petite touche de fumée, intrigante car c’est une version unpeated. Finale un peu trop edgy, agrumes et oranges, de bonne longueur avec une rétro-olfaction d’épices et de réglisse noire. Intéressant mais pas dans ma palette aromatique.

Patrick 87%
L’un des meilleurs « unpeated » de Caol Ila que j’aie eu. Ceci étant dit, je le recommande pour la curiosité, car dans le style de saveurs, j’y préfère un Glenmorangie Astar. Nez : Parfum très discret et léger, marqué par les céréales, un peu de vanille, des agrumes et un peu de sciure de bois. Bouche : Me donne l’impression de mordre dans une planche de bois franc bien séchée! Puis, la « planche » nous laisse des notes d’agrumes et de discrètes épices. Et de la fumée très très très subtile. Finale : Un peu courte et boisée.

Gordon & Macphail Caol Ila 10 ans – KWM 25th anniversary

58.6% alc./vol.
Distilled May 2007, Bottled July 2017, Ex-Refill Bourbon Cask #310229, 224 bottles

André 85%
Beau nez tourbé, étrangement tranquille et calme pour une édition de 10 ans d’âge version cask strength. Tourbe phénolique et médicinale, oranges, miel et vanille, fumée industrielle, clou de girofle et cannelle, vieux feu de foyer presque éteint, sel de mer. La bouche est franche malgré les saveurs de fruits tropicaux et les oranges. La conjonction tourbe et alcool aiguise un peu la bouche malgré les efforts de la vanille onctueuse. Agréable mélange de sel de mer et de tourbe phénolique un peu crasseuse, en gardant en arrière-plan ce souvenir de cendre refroidie dans la maisonnette sur le bord de la grève et la langue saupoudrée de grains de poivre moulu. Longue finale, poivrée et tourbée, phénolique à souhaits mais qui manque de nuance et de tonalité.

Millstone Barrel Proof Rye – KWM Cask

53.2 %alc./vol.
Distilled 01/2012, Bottled 14/07/2017 Cask #1577, Bottle #119 of 139.

André 79%
Ouf, c’est spécial ça… Au départ j’avais en tête un whisky aromatisé aux écorces d’oranges et aux épices, genre whisky pré-mixé pour les cocktails. On ressent aussi rapidement les accents de rye à saveur de réglisse rouge un peu poussiéreux s’amalgamer aux aromes de cosses d’oranges et d’agrumes. La bouche est moelleuse et dodue, ça a la texture d’une liqueur d’oranges. Rapidement après avoir ingéré, la vague déferlante de saveurs associée au rye arrive rapidement; réglisse noire, pelure de pomme, cannelle, clou de girofle, menthe verte fraiche, sensation pointue et de terre poussiéreuse, puis la texture devient cireuse et vraiment bizarre. Ce n’est pas désagréable mais la ligne directrice est difficile à suivre. La finale est longue, épicée et offre également un bon kick poivré.

Collectivum XXVIII – Edition 2017

57.3% alc./vol.
Blended malt provenant des 28 distilleries actives de Diageo: Auchroisk, Benrinnes, Blair Athol, Caol Ila, Cardhu, Clynelish, Cragganmore, Dailuaine, Dalwhinnie, Dufftown, Glendullan, Glen Elgin, Glenkinchie, Glenlossie, Glen Ord, Glen Spey, Inchgower, Knockando, Lagavulin, Linkwood, Mannochmore, Mortlach, Oban, Roseisle, Royal Lochnagar, Strathmill, Talisker and Teaninich.

André 91%
Une force bien cachée au nez sous un gros édredon de tangerines, puissante vague de gingembre, cannelle et de poivre, de réglisse noire et de toute-épice, le tout niché dans un écrin feutré de fruits rouges et de petits fruits sauvages, raisins secs, poires, prunes, pelures de pommes et cerises. Une fois la ferveur des épices passées, pulpeuses notes d’ananas et de poires, miel et vanille. La bouche est puissante, très épicée et poivrée, une touche discrète de fumée, puis salade de fruits, les saveurs du nez s’expriment avec plus de définition. Longue finale prolongée par la morsure de l’alcool et les notes poivrées et épicées, belle salade de fruits tropicaux. De quoi redorer l’appellation ‘’blended’’.

Patrick 95%
L’un des whiskys les plus complexes que je n’aie jamais goûté. Et pourtant si bien balancé. Un wet dream de dégustateur. Ou un cauchemar, tellement il y a de nombreuses saveurs qui s’enchevêtrent. Nez : Fruits mûrs et complexes, caramel, miel, agrumes, épices, note de fumée de tourbe subtile. Archi-complexe. Bouche : Miel, fumée de tourbe, tonne de sel, prunes, mix d’épices. Un caléidoscope de saveurs. Finale : Longue et extrêmement riche.

Martin 92%
Nez: Ouf! Agrumes, bonbons à l’orange, gingembre et cannelle. Malt chauffé, vanille et pommes. Réglisse et fruits des champs, ici on tombe dans quelque chose de solide. Fond d’ananas. Bouche: Orge, caramel et chêne. Les épices embarquent rapidement ensuite. La réglisse revient ici accompagnée d’une belle tourbe de pneu brûlé. Finale: Longue et franche. La morsure d’alcool est bien moins omniprésente qu’on l’aurait cru. On savoure de belles notes de fruits tropicaux, de miel et de tourbe sèche. Bois et fruits rouges. Équilibre: On aurait pu croire à un autre gimmick de Diageo ici, mais à ma grande surprise, ce blend de 28 distilleries est vachement solide…

Samaroli Islay Blended Malt Scotch Whisky

43% alc./vol.
Cask #1883

Patrick 90%
Selon moi, je dirais une bonne dose d’Ardbeg, avec un soupçon de Laphroaig. À moins que ce ne soit du Octomore avec du Kilchoman? Peut-être du Caol Ila? En tout cas, si vous aimez les scotchs « traditionnels » d’Islay, vous ne serez pas déçus! Couleur : C’est la première fois que j’écris au sujet de la couleur, mais ce whisky est si pâle que malgré l’étiquette, j’ai validé en le sentant si c’était vraiment un whisky. Vous savez à quel point Ardbeg est pâle? C’est deux fois plus pâle ici! Nez : Parlant d’Ardbeg, c’est justement ce à quoi ça me fait penser. Tourbe maritime intense, goudron, agrumes subtiles, chêne sec et beau bouquet d’épices. Bouche : Tonne de fumée et d’épices, sel de mer, agrumes et touche de goudron. Bref, ce qu’on attend d’un « blended malt » d’Islay. Finale: D’une longueur moyenne, fumée et épicée.

Martin 83%
Nez: Tourbe affirmée et camphrée dès le départ. Herbe et citron. Cendre. Bouche: Herbeux et boisé. Orge et tourbe. Assemblage en bouche plutôt maladroit à mon avis. Le nez était plus prometteur. Finale: Moyenne, cendrée, tourbée, boisée et épicée. Équilibre: Un Islay qui n’est malheureusement pas à tout casser, à moins que le prix de la bouteille ne soit honnête.

John Barr Reserve Blend

40% alc./vol.

André 73%
Avalanche de fruits rouges avec une touche de cannelle, cerises et caramel, oranges, pointe d’acétone en fond de nez. En respirant, les saveurs perdent beaucoup leur lustre et des notes de poires et de miel apparaissent en contrepartie. La bouche est vraiment ordinaire, aucune consistance ou texture, c’est très liquide et vraiment porté sur le grain et l’alcool cheap. Pas vraiment de longueur aussi. Pincée de poivre, miel, vanille grain sec, tonne de caramel. Finale; pas de finale, sauf du miel et du caramel. Ouf, dans quel drink on dilue ça?

Patrick 84%
Riche, complexe et bien balancé, qui ne décevra pas si on le boit assez vite. Nez : Parfum très fruité, avec une avalanche de fruits des champs et de fruits tropicaux. Avec aussi du miel et du caramel. Bouche : Du beau xérès, une bonne dose de fumée, du bois brûlé et un beau bouquet d’épices. Finale : D’une belle longueur, épicée et fumée.

Martin 79.5%
Nez: Fruits mielleux, caramel et malt juteux. Chêne et mûres. Beaucoup plus facile d’approche qu’on pourrait le croire. Bouche: Miel, sherry, fruits des champs. Bois, épices et céréales. Un peu rustre, mais quand même agréable. Finale: Continuité des saveurs mentionnées précédemment, mais avec un peu moins de longueur que je ne l’aurais souhaité. Équilibre: Blend très honnête pour son prix. Si Whyte & Mackay voulaient un compétiteur au JW Red Label, on dépasse les attentes ici.

Johnnie Walker Blender’s Batch – Wine Cask Blend

40% alc./vol.
Experiment #6

André 72.5%
Tsé, quand té lette, même si tu te bourre la face de maquillage, tu reste lette pareil. Bien, c’est la même chose avec ce whisky. Un whisky jeune, bourré de grain whisky de pauvre qualité caché sous un maquillage de wine cask. Le nez est plat et hyper réservé. Les effluves de wine cask sont bien là mais ont une approche de fruits macérés un peu bizarre, les fruits rouges, de red wine, framboises, poires, ananas, mais de façon très diffuse et effacée. La bouche confirme la bonne proportion de grain, avec cette sensation de céréales rêche qui s’affiche rapidement même si le wine cask tente de cacher le tout en adoucissant le tout de façon malhabile. Par la suite, notes de céréales au miel, ananas, poires, jus de pêches en canne, agrumes, melon au miel… mais il faut être presque imaginatif pour cerner ces saveurs diffuses et mal ordonnées. Finale précipitée, à l’image d’un(e) fuck friend dont tu quitte l’appartement le lendemain d’une dérape après lui avoir vu la face une fois dégrisé.

Patrick 75%
Un whisky correct, sans plus. Définitivement sous les standards de Johnny Walker. Nez : Parfum fruité, avec une touche de chêne subtile. Intensité = 0. Bouche : Vin chaleureux, quelques épices, chêne brûlé. Pas grand profondeur. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par le bois brûlé.

Martin 81%
Nez: Grain, bois, miel et caramel sur un fond de fumée de caoutchouc brûlé. Biscuits thé social. Bouche: Fruité et boisé, notes d’épices et de pâte de fruits rouges avec un brin de tourbe. Finale: Assez smooth, chaleur rassurante, la finition en fût de vin rouge adoucit ce qui aurait pu être autrement un blend à la Red Label. Équilibre: Une expérience amusante qui assurément saura gagner pour pas cher le coeur des purs et durs de Johnnie Walker.

Kilchoman 2 ans « Anticipation »

61.9% alc./vol.
Bourbon Cask, Distilled 13/12/206, Bottled 27/04/2009 Cask 358/2006. N’ayant pas atteint le 3 ans de maturation minimale, cette édition ne peut être appelée ‘’whisky’’. Une pièce rare de l’histoire de cette distillerie.

André 87%
Dès son jeune âge et malgré une approche de fermette un peu coupée à la hache, on est en mesure de voir le potentiel de ce whisky. Le nez est strong, la tourbe féline et racée, fortes notes d’agrumes et de citron, de poires dans leur jus, de sel de mer parcellant des embruns maritimes, melon au miel ainsi qu’une texture au nez un peu ‘’papier sablé 400’’ rugueux, tu ressens que le whisky est bien jeune dans l’approche un peu maladroite et franche. L’arrive en bouche est soulignée par une baffe de tourbe phénolique que vient soulever le taux d’alcool respectable. La texture est tout de même huileuse, presque crémeuse, les saveurs de fruits sont les mêmes que celles détectées aux nez. Je perçois aussi des notes d’oranges et garnit cet arc-en-ciel fruité très intense que nuance des notes pointues de clou de girofle et de gingembre râpé. La finale est longue, un peu dépouillée car monopolisée en grande partie par les nuages de tourbe agricole et brute. Malgré son approche un peu maladroite et même brusque, cette édition offre une expérience de dégustation très agréable ainsi qu’une belle palette de saveurs. Une bouteille de collection et je suis conscient du privilège que j’ai eu de pouvoir y goûter (et regoûter…)… Merci à Emmett pour cette savoureuse expérience aux notes… historiques.

Kilchoman Summer 2010

46% alc./vol.
Cette édition de 3 ans d’âge était la 4eme parution de la distillerie.

André 88%
Nez minéral, maritime, antiseptique et tourbe phénolique, médicinal, fruits exotiques, agrumes et tarte aux citron. Quel whisky rafraichissant! La bouche est pleine d’agrumes, de fruits exotiques, la texture est crémeuse et vraiment huileuse, moelleuse à souhait. La tourbe est phénolique et camphrée, médicinale, ce qui accentue la sensation de fraicheur apportée par les fruits exotiques; poires, agrumes, nectarines, pommes vertes. J’adore! Finale souple et huileuse, la tourbe est plus gentille et les saveurs de fruits savoureux. Une belle présentation, juste et simple, rien d’extrême tant au niveau de l’alcool, des saveurs trop punchées ou de la tourbe coup de poing.

Patrick 86%
Kilchoman a démontré avec ses premiers embouteillages qu’il était possible de faire un scotch honorable en trois petites années. Impressionnant. Nez : Le parfum est plus évanescent que ce que les releases suivants de la distillerie nous ont présentés. Marqué par des arômes médicinaux, des agrumes, du sel et évidemment, de la fumée de tourbe. Bouche : La fumée et le sel sont ici beaucoup plus intenses, avec des fruits tropicaux, une bonne dose d’agrumes, du jus de pommes vertes et globalement un feeling très médicinal. Finale: D’une longueur moyenne, fraiche, salée et fumée

Martin 89%
Nez: Tourbe très verte et jeune, avec une pointe de poussière. Menthe, citron et miel. Ça promet. Bouche: Vanille, épices, tourbe, fruits et feuilles vertes. La texture est un tout petit peu aqueuse à mon goût, mais les saveurs sont bien à point. Finale: Très chaude et épicée, avec un vent médicinal. Équilibre: Les éléments sont tous bien en place, un excellent dram pour un bord de foyer ou de plage.

Bruichladdich Octomore Edition 08.1

59.3% alc./vol.
Octomore 08.1 révèle la subtilité de notre univers phénolique, nous conduisant le long d’une voie dans un monde pas comme les autres. Élaboré à partir d’orge 100% écossaise, cette version a été distillée en 2008 et affiche 167ppm au conteur de tourbe. Son caractère élégant et subtile lui vient de son vieillissement en fûts de chêne américain de premier remplissage, dont des fûts de Buffalo Trace, Clermont Springs, Four Roses, Heaven Hill Et Jack Daniels. 42 000 bouteilles seulement embouteillées à 59.3% degrés.

André 90%
Superbe et envoûtante tourbe camphrée, la terre mouillée et le sel de mer, asphalte chauffé par le soleil brûlant, bouchées de chocolat au poivre rouge, confiture d’orange, agrumes et citrons, caramel salé, vanille crémeuse. Bel équilibre général au nez, ce qui camoufle bien le fort taux d’alcool. Après le mordant su taux d’alcool qui se dissipe lentement tout comme les notes phénoliques, de belles saveurs apparaissent progressivement en bouche; petits fruits sauvages, chocolat noir, terre mouillée, bitume, puis sel et poivre broyé, vanille, oranges, agrumes, caramel salé. La finale est hyper longue, bien texturée et maritime. L’Aventure Octomore se poursuit!