BenRiach 10 ans Curiositas

46% alc./vol.
Appelée « Curiositas » exprime parfaitement le caractère très tourbé que peut revêtir le malt de la distillerie Benriach. Au cours de deux courtes périodes (1975-1976 et 1983-1986), Benriach fut amenée à produire un malt tourbé qu’elle distille désormais de façon plus régulière.

André 90%
Quelle surprise et quel résultat. On jurerait que c’est un Islay mais on se retrouve dans le Speyside complètement dépaysé… Quel merveilleux rapport qualité prix; Fraise. Fumée persistante, long et apaisant, orge. Points en plus pour l’initiative du mix Speyside- Islay. Superbe pour le prix. Ma découverte de l’année 2007.

Patrick 85%
Wow! Ca sent le pas propre! Énormément de fumée au nez ainsi que de la tourbe, de la tourbe et de la tourbe. Agrumes? Au goût, la fumée, légère fraise (ou cerise?). Chêne, malt. Après avoir respiré: Peat un peu vert. Excellent rapport qualité/prix, beau mélange.

Martin 88.5%
Une belle couleur jaune paille foncé rappelant l’Islay. Nez: Ça sent la tourbe dès que les premières gouttes sont versées. Fumée de tourbe, herbe, iode, sel marin. Ça respire le Bowmore. Bouche: Sel, iode, épices, fumée de tourbe. Rend justice au nez. Finale: Phénol, savon, hôpital. Festival du diachylon. Larme de chocolat. Gagne en qualité et en longueur. Équilibre: Un petit kick en finale vient faire gagner des points. Bien que j’aie déjà dit que si vous aviez un 20$ de trop vous devriez privilégier le Bowmore 12 ans sur le McClelland’s Islay, ramassez encore un 10$ de plus et tapez-vous un Curiositas.

RV 84.5%
Fraises au début, suivi de fumé, puis de chêne. Au goût, fumé, un peu de fraise.

Pebble Beach Speyside 12 ans

43% alc./vol.

Patrick 82%
Nez: Malt, agrumes et fleurs. En fait, d’abord les agrumes, mais on a ensuite affaire a un banc complet de fleurs. Bouche: De belles effluves épicées, une touche florale et un peu de chêne. Finale: C’est ici qu’il perd quelques points, la finale s’ étirant sur une fausse note. Balance: Mes attentes étaient bien basses, et elles furent dépassées jusqu’à ce que j’arrive a la finale. Dommage.

Martin 77%
Nez: Montagne de fruits, tout particulièrement d’agrumes. Miel et fleurs. Assez attirant, plein de couleur. Bois sec et touche d’épices. Bouche: Chêne, malt grillé et épices. Miel, sucre brun et mandarine. Petit côté astringent sur la fin. Finale: Astringente, épicée et boisée. Fruits un peu trop mûrs. L’expérience s’effondre un peu à cette étape. Équilibre: Nous étions sur un beau départ, mais la finale ne nous laisse pas une impression dont on veut se souvenir. Au moins on sait quoi ne pas acheter.

North Port Brechin 28 ans

53.3% alc./vol.
Distillé en 1977. Située au nord de la ville de Brechin, la distillerie North Port fut fondée par une famille de banquiers et d’agriculteurs en 1820. Elle demeura une distillerie familiale jusqu’à son rachat par la D.C.L. (Distillers Company Ltd.) en 1922. La distillerie fut fermée en 1983 et démolie. Son single malt demeure disponible auprès de certains embouteilleurs indépendants ou officiellement dans la gamme des « Rare Malts » sous le nom de North Port Brechin.

André 82%
Définitivement pas assez de texture et de relief pour cette rare édition gâchée par l’acidité et asséchée par un taux d’alcool trop fort pour les arômes qui auraient aimé s’extirper du verre. Du grain, du foin, un zeste d’orange et un cendreux pas très agréable. Une déception all the way, provenant d’une distillerie fermée et démolie et ce n’est pas en goûtant au produit que les anciens propriétaires trouveront un capital de sympathie.

RV 86%
Délicat et bien fait dans le style fancy. Au nez, la banane est assez marquée, puis au goût c’est le malt crasseux qui précède une finale de raisin et de jello à la pomme verte où l’alcool se fait sentir un peu trop. Bonne profondeur et variété, mais il lui manque quelque chose pour justifier son haut prix.

Patrick 85%
Vent de fraîcheur au nez, touche d’agrumes et de petits fruits rouges. Au goût, malt… Euh… malt? Sucre léger en finale. Frais, net, sec! Aucune faute, on jurerait qu’il vient de sortir du fût. Aucun relief non plus. Uniquement pour la curiosité.

Gordon & MacPhail Mortlach 15 ans

40% alc./vol.

André 81%
Très céréale et fruité. Léger et agréable, une touche florale accompagné d’un ruban d’épices. Pas mal meilleur que je m’attendais, pas le genre de single malt qui vous renversera, mais rien à vous marquer négativement au point que vous voudriez vous rouler en boule comme un hamster dans un coin en pleurant. Je suis heureux que ce soit la bouteille de Pat, car avoir été la mienne , j’aurais été déçu.

RV 79%
Doux au nez avec léger malt et grain. Développement sur le blé, assez uniforme, avec une belle petite explosion de céréales à la déglutition. Trop uniforme et tranquille à mon goût: une promenade sans surprises dans un champs de blé sous un ciel passager.

Patrick 80%
Au nez, bas de laines mouillés dans du jus malté. Au goût, l’orge mouillée rappelle un bol de céréales qui ont trempées trop longtemps dans leur jus… La finale? Trop courte. Malgré cette description un peu rébarbative, ce whisky demeure quand même bon. Mettons qu’il y a aussi une légère cerise quelque part. Intéressant si votre objectif est de découvrir les différentes distilleries de l’Écosse.

Gordon & MacPhail Miltonduff 10 ans

40% alc./vol.
La distillerie occupe l’emplacement d’un ancien moulin ayant appartenu aux Bénédictins. En 1824, un an après l’adoption de « l’excise act », Andrew Peary et Robert Bain acquirent à la fois la licence et le terrain afin de fonder Miltonduff. En 1964, deux alambics de type Lomond furent ajoutés ; cela permit de fabriquer un single malt différent, plus corsé, diffusé sous le nom de Mosstowie (en plus de la production traditionnelle de Miltonduff) ; mais en 1981, ces alambics furent démontés et remplacés ce qui permit de répondre à la demande croissante de whisky Miltonduff. La distillerie, avec ses 6 alambics, fait désormais partie des unités de production importantes d’Allied Distillers.

André 81%
Salade de fruits, miel, pomme poire, vanille, raisins verts, belles notes d’agrume un peu citronnées, passablement sucré dans l’ensemble. Whisky super approchable autant dans les saveurs que dans la présentation générale, le taux d’alcool. Ce qui étonne en bouche c’est les notes de sherry qui étaient absentes au nez qui tiennent agréablement la main aux saveurs de salade de fruits et les saveurs de poire et de raisins verts. Succulentes saveurs de caramel Écossais, vanille sucrée et une finale précipitée qui s’estompe très rapidement. Après quelques gorgées, notes herbeuses et camphrées plus prédominantes. Ce whisky n’est pas mauvais, il n’a juste pas de quoi de singulier qui le distingue de la marée de whisky très communs du Speyside.

RV 84%
Une bouteille statisticienne a courbe de distribution normale: départ lent, fin lente mais toute une bouche. Se présente au nez avec la coquille d’œuf, un léger chêne aigre, les raisins verts sans pépins et une vanille dissipée. En bouche, c’est le trèfle séché qui prend la tête, plus tard remplacé par une douce vanille un peu sucrée très agréable. Malheureusement, le chêne revient en aftertaste.

Patrick 84%
Au nez, marqué par le raisin vert et le vin blanc. Léger malt et vanille. Au goût, on retrouve le raisin, le vin blanc, le malt et la vanille, malheureusement un peu débalancé. La finale, marquée par le sucre, est un peu courte, mais quand même délicieuse. Je sens que cette bouteille va se boire très très rapidement grâce à sa facilité d’accès.

Macallan Thirties

40% alc./vol.
Exclusif au marché hors-taxes.

André 86.5%
Fortement influencé par le sherry, tant au nez qu’en bouche, cette édition manque malheureusement de finition et de texture en bouche, malgré un joli fumé jumelé aux fines notes de pacanes enduites de caramel et de pommes vertes. Mais votre émoustillement se termine rapidement sur une finale un peu prompte et abrupte sur des souvenirs de sherry et de fruits secs. Le tout s’améliore si vous avez la patience de laisser votre verre respirer un bon 20 minutes. Après avoir longtemps cherché cette édition depuis longtemps épuisé, mes attentes était peut-être trop grande pour ce qui est livré. Je reste donc sur des attentes non comblées mais loin d’une déception.

Macallan 25 ans Sherry Oak

43% alc./vol.André 89%
Fruits secs et sherry offrant une belle présence sans envahir toute l’espace des autres éléments. Dattes, raisins secs, cuir. Superbe texture en bouche, balance exceptionnelle, notes d’oranges et de fruits secs en bouche. Finale apportée par les notes de gingembre et adoucie par les fruits secs et le chocolat. Un single malt bien construit, élégamment présenté et d’une généreuse simplicité.

RV 81.5%
Symbole de perfection. Comme la parfaite bouteille pour s’apercevoir que quelqu’un est dans l’aventure whisky pour la prestance au lieu du goût. Le bois olfactif le plus propre que j’ai expérimenté, ça sent la sagesse. L’arrivée huileuse et fruitée (probablement tout ce sherry) est de bon gout mais aussi puissante. La finale est sèche, avec du sucre que l’on croirait passager mais qui s’étend pour la longueur réglementaire d’un 25YO. Toutefois, trop propre, avec peu (ou pas) d’aftertaste. Pour 600$, je crois avoir le droit de m’attendre à un whisky qui a plus qu’une longue finale. Réellement, une bouteille qui ne sert qu’aux restaurateurs pour servir à ceux dont la facture va au compte de dépense ou bien aux parvenus sans goût qui ont trop d’argent.

Macallan Select Oak

40% alc./vol.

André 82.5%
Tout à fait Macallan au nez avec le sherry distinctif (un peu plus clair qu’à l’habitude) et du toffee. Une richesse simpliste avec des oranges et aussi du chocolat peut-être. Un peu dépouillé en bouche, ce qui étonne car une fois avalé les épices sont assez fortes et l’alcool semble lui aussi plus pointu qu’en réalité. Belle douceur par contre avec les sucres et la vanille comme toile de fond. Finale portée par les épices sans trop d’exubérance. Le luxe posé du style à l’anglaise plutôt que l’exubérante opulence des tours de Dubaï ?

RV 82.5%
Beaucoup de bruits mais pas vraiment de notes; le bois, le grain, le miel. Sciures de bois et trèfle en bouche, c’est appétissant mais ne livre pas assez. En finale, on tourne les coins ronds en isolant ce whisky d’un maigre cloison de cèdre, mais qui s’élève longuement. L’allure d’un trop jeune Balvenie a qui on aurait dit “exprime toi” mais qui se contente de crier au lieu de parler, encore une fois un Macallan trop conservateur.

Patrick 86%
Nez de vanille et caramel avec une pointe de raisin. L’arrivée en bouche présente d’abord une pointe de raisin, puis le caramel et vanille. Le tout s’étire en finale sur la même note vineuse. Pour paraphraser l’expression utilisée en informatique, « what you smell is what you get ». Un bon whisky, facile à boire. Malgré la note que je lui accorde (due à son manque de complexité), j’aime! Compte tenu de son prix raisonnable pour un Macallan, j’en garderais bien une bouteille en permanence à la maison, pour les occasions où l’on veut un bon whisky qui ne coûte pas une fortune.

Macallan Fine Oak 30 ans

43% alc./vol.

André 86.5%
Très bois de chêne sec tant au nez qu’en bouche. Ça sent et ça goûte le tonneau. Doux salé de style biscuits sablés secs. La vanille prends sa place avec plus d’amplitude en bouche à mesure que s’installe, en finale, une bonne bouffée de fraicheur à saveur de Vicks Vaporub et de camphre. Bon? Yep! 900$ la bouteille ? Cum on !!! N’a certainement pas la vitalité et la naïveté d’une expression de 18 ans d’âge, mais l’expérience de la maturité mérite certainement d’être tentée, ne serait-ce qu’une seule fois que ce soit parce que l’occasion se présente ou par pur plaisir. Des points en moins pour le barème qualité-prix.

Linkwood 30 ans

54.9% alc./vol.
La distillerie fut bâtie en 1821 par Peter Brown qui la céda ensuite à son fils William. Celui-ci la fit reconstruire en 1872 et en assura un temps la direction. Dans les années 1930, le manager d’alors, un certain Roderick Mackennzie, pensait que tout élément dans la distillerie pouvait influer sur le goût du whisky…il interdit notamment de retirer les toiles d’araignées qui pendaient du plafond ! Malgré cela, la distillerie dut modifiée une première fois en 1962, puis agrandie en 1971, le nombre d’alambics passant alors de 2 à 6. Ceux-ci, trapus et de grande taille, ont un chapiteau très court permettant ainsi de recueillir un new spirit riche et concentré.

Le Linkwood 30 ans 1974 a été lancé en 2005 et demeure l’embouteillage officiel le plus âgé de cette distillerie. Une pièce de collection rare et onéreuse.

André 73%
Un scotch sournois. Première impression au nez…bof. En bouche; agréablement doux et frais. Une fois avalé, un déluge d’alcool. La colonne vertébrale de ce scotch, c’est l’alcool. Mais le tout s’avère comme un os sans viande et sans distinction. Aussi agréable que doit être l’expérience de passer une nuit avec une lutteuse Hongroise unijambiste, aimant les stéroïdes et détestant les rasoirs. À moins d’y être obligé, ce single malt est un arrêt non nécessaire, tout autant que d’arrêter manger au restaurant de l’Étape ou d’aller voir les dinosaures, ou Normand L’amour chanter au restaurant Madrid en montant à Montréal…

RV 89%
Un peu plastique au banane, du genre pelures de banane qui traînent sur un couvert de pot de beurre de peanuts, avec des pommes dans un panier d’osier plus loin sur le comptoir. Me fait penser un peu au North Port de bouteille semblable (de l’édition Rare Malts), mais davantage frais. En bouche, pelures de pomme McIntosh très sucrées mêlées à l’alcool fort mais bien dosé et une moutarde à la Coal Ila un peu plus douce. Finale très très longue, car bien sûr c’est un 30 ans. A un prix ridicule comme 130$ pour cet âge, c’est un beau placement qui vaut définitivement la peine.

Patrick 82%
Au nez, orge mouillée. Au goût, des marshmallows caramélisés et des bananes qui laissent rapidement la place à un semblant d’épices qui disparaissent bien avant qu’on ait le temps de mettre le doigt dessus. Il reste quand même un très léger goût marshmallow caramélisé . Bien, mais sans relief et ce, de façon exceptionnelle pour un whisky de cet âge.