Knockando 21 ans Master Reserve

43% alc./vol.
La distillerie Knockando utilise des alambics de forme cônique (classic pot still) pour la première distillation et des alambics à compartiment sphérique (boil ball) pour la seconde distillation. Elle produit un single malt classique.

André 82.5%
Nez doux de miel et de vanille, d’amandes. Chêne présent en bouche. Beaucoup d’épices sur une étoffe de fruits et de sherry. La texture en bouche est anodine mais l’ensemble est plaisant, bien balancé malgré une sécheresse ouvrant sur la finale de céréales séchées et le bois franc. Un bon whisky, sans réelle singularité mais qui plaira à certains.

RV 82%
Dépassé l’adolescence, l’insolence est plus difficilement pardonnable. D’abord avec une pointe de sulfure, le liquide semble avoir beaucoup trop profité du baril et de la sève morte qui semble encore le bois de celui-ci. Avec plus de personnalité, le sirop et le grain intensivement fruité retentit en bouche pour se terminer en échos de coteaux boisés. À la limite de l’insouciance, c’est un whisky peu sage qui semble hausser le ton pour cacher ses défauts.

Patrick 85%
Nez très conventionnel pour un scotch: chêne, vanille, caramel et xérès. En bouche, épices et caramel. Et caramel. Ai-je dis caramel? La finale s’étire sur un caramel légèrement boisé. Rien d’extraordinaire, mais tout de même bien équilibré et très (trop?) facile à boire. Surtout, un excellent rapport qualité/prix.

Knockando 15 ans Richly Matured 1995

43% alc./vol.
Richly Matured, un nom évocateur de l’élaboration de Knockando 15 ans. En effet, Richly Matured fait référence au vieillissement de ce malt pour lequel 2 types de fût différents sont utilisés (Sherry et Refill Bourbon casks). Créée en 1898, cette distillerie de la Speyside fournit la matière première pour le J&B. Ce n’est qu’en 1978 qu’un single malt fut (enfin ?) embouteillé (12 ans). La distillerie appartient aujourd’hui au groupe Diageo.

André 77%
Un nez où le bois et ses effets dérivés ont transmis leur ADN, un nez à la fois franc et tranché tout en étant assez sucré. Même la vanille jumelée au sucre ne réussissent pas à dégager le nez sec, quoique étonnamment fruité – ananas, poires. En bouche, le bois (pas très agréable d’ailleurs) réussit toujours à percer le voile fruité, ce qui gâche le tout. L’arrivée est fade et sans grande distinction… acidité du citron, le pointu et effilé du bois sec et un peu d’épices asséchant encore plus l’ensemble. Le bois vert est définitivement trop présent dans ce whisky, du nez à la finale. Je n’aime pas.

Patrick 86%
Xérès, avec une touche de chêne et de noix. En bouche, d’abord le xérès, ensuite le… Xérès, puis un peu de chêne et une subtile trace de noix. La finale s’étire d’ailleurs sur ces notes, mais avec le vin se transformant en subtile épice. Léger, bien équilibré, un Speyside tout ce qu’il y a de plus classique. Bref, pas de surprise, mais une valeur sure.

Kilchoman Sherry Single Cask #455/2007

59.3% alc./vol.
Distillé le 8 novembre 2007 et embouteillé le 12 octobre 2011.

André 91.5%
Son of a bitch ! Sherry hypnotisant, puis uppercut d’alcool et de tourbe salé aromatisée au sherry, à la fois un couteau bien affuté et une soie. Notes maritimes de sel de mer, d’algues et de tourbe puissante, la bouche explose sous l’effet de la conjonction des éléments poussés par l’alcool. Ça me donne l’image des Lonely Tunes, quand le Road Runner met un bâton de dynamite dans la bouche du Coyote… boum, les yeux veulent te sortir de la tête, la fumée veut s’extirper de tes oreilles…. Wow. La puissance brute. Finale longue, très longue, brûlante, d’où sort le sel et la tourbe avec ferveur. Un whisky qui se prend assis, pas debout à un stand !

Kilchoman Spring Release 2010 Sherry Cask Finish

46% alc./vol.
Grâce à cette version vieillie en fût de bourbon puis affinée 6 mois en fût de sherry oloroso de premier remplissage, Kilchoman entre cette année dans la cour des « grands ». Fondée en 2005, Kilchoman est la première distillerie construite sur l’île d’Islay depuis plus d’un siècle. Kilchoman est une « ferme-distillerie » comme il en existait beaucoup au XIXème siècle. Elle utilise une partie de l’orge cultivée sur ses terres afin de produire son malt. Les ex-fûts de bourbon utilisés pour le vieillissement de son single malt proviennent essentiellement de la distillerie Buffalo Trace au Kentucky et les fûts de sherry oloroso, directement d’Espagne.

André 89.5%
Poire William et douce tourbe bien contrôlée. La tourbe est par ailleurs très végétale, à la fois goudronneuse et timidement salée mais aussi relativement fruitée. La texture en bouche est onctueuse, livrant fruits sucrés et citron salé, une belle dualité gustative d’où la tourbe s’extirpe admirablement livrant une finale longue et asséchée par un petit côté astringent fort agréable.

RV 87.5%
Bien fait mais ça bûche pas assez, qui sonne comme un slow ordinaire sur un album métal où c’est un peu trop simple même malgré le bon goût. Tourbe et herbes salées, très Islay, mais en plus calme et plus sale, comme si l’orge avait très trop longtemps sur le ciment. Arrivée un peu plus épicée, le début est très rond puis la cendre s’envole, avant de se terminer beaucoup (ou presque) trop tranquillement, par contre avec un petit sucré pas dépourvu d’intérêt. Un beau soir mais un peu trop tranquille sur Islay, comme si Macallan avait décidé de faire dans la tourbe, et qu’il n’avait misé que sur le sel qui est trop présent du début à la fin..

Patrick 90%
Tourbe jaune fumée et brûlée. Ouah, goûte le pas propre… La grosse sueur sale de gars qui a travaillé dans une salle chauffée par un feu de tourbe dont la cheminée est à moitié bouchée… Et où l’on fumait du poisson et des algues (peut-on fumer des algues ?). Bien balancé, ce qui est facile quand on a si peu de profondeur.

Glen Garioch 1994

53.9% alc./vol.
Embouteillé en 2011, batch #32.

André 91.5%
Superbe nez de toffee (vive Glen Garioch), de sucre, de beurre, de miel. La bouche est tellement douce, le 54% d’alcool passe incognito en plus d’être éclipsé par les saveurs de pêches dans leur sirop, les raisins et le chocolat. Quel mélange bizarre mais tellement efficace. La finale est très directe et n’offre pas trop de surprise mais ne décevra pas personne également, l’efficacité est bien là ! Une superbe whisky, pas cher en plus !

RV 92%
Velours, fruits et chair chaude; une expérience de whisky sexuel. Gâteau avec crémage de vanille et de blé sucré, juste la bonne balance pour un whisky non aromatisé. L’arrivée est très forte, d’abord d’alcool, puis de grain, puis de parfum et enfin de vanille. Finale à tendance de canadien bourbonné pour rapidement revenir dans le bruyère de l’Écosse, pour un aftertaste très long. Comme son nez, un whisky qui approche la perfection: doux, chocolaté, sexy.

Patrick 92%
Au nez, tourbe florale, violette et caramel salé. En bouche, toujours le caramel salé et les violettes, le tout habilement marié par une belle fumée complexe. En finale, une fumée florale qui s’étire longuement. Un bel exemple de balance.

Martin 91.5%
Nez: Entrée de toffee en force. Herbe et fleurs. Agrumes. Forte présence du bois de chêne. Bouche: Fruits, vanille, toffee, épices. Un brut de fût dans toute sa splendeur… Formidable, magistral, souverain. Explosion de caramel salé. Finale: Longue, douce et épicée en alternance. Le salin est long et presque savonneux. Équilibre: L’allée des parfums chez La Baie. Je le répète encore, à se tirer dans les murs. Encore une fois mon coup de coeur de la soirée.

BenRiach 15 ans Pedro Ximenez

46% alc./vol.

André 91%
Très orienté sur le sherry, ça sent les cerises et les cerises à plein nez, la cire, d’abeille, le chocolat noir. La balance est superbe, l’équilibre superbement bien contrôlé. L’arrivée en bouche est puissante mais agréablement douce, l’alcool est apparent en arrivée puis rapidement calmé par les fruits, le sherry et les oranges. Il y a aussi un côté vieillot un peu bizarre surtout perceptible au niveau de la texture en bouche, cela me rappelle certaines notes présentes dans les Dalmore auquel s’ajoute une touche de toffee aussi, survolant le tout. Finale toute de sherry cireux, d’épices très soutenues et de miel.

RV 83.5%
Quand le chef d’orchestre est plus important que les instruments… Difficile à cerner au nez, le parfum qui s’en échappe est puissant mais indéfini; le baril à l’origine de son côté semble là mais assez lointain. Ce même sherry saute toutefois en bouche, et donne l’impression que l’on goûte davantage à du sherry que du whisky. Finale plus fidèle à l’orge malté (heureusement) de bonne longueur, alors que le fruit s’estompe derrière le grain. Un whisky correct mais lorsque ce que l’on retient le plus est l’excessif baril de finition, la note ne peut pas être orchestrale.

Patrick 89%
Quel parfum puissant et suave! Sirop et caramel chaleureux, avec une touche de chêne. En bouche, la première impression est agréablement brûlante. Le xérès n’est pas subtil, présentant une belle vague de raisin, de chocolat et de chêne, avec une pointe de vanille. La finale, toujours chaleureuse, s’étire longuement et agréablement sur une note de vin épicé. Un très bon whisky, très bien balancé.

Martin 93.5%
Ce dram de BenRiach est d’un roux pâle ou peut-être plus d’un brun ambré. Tous les signes visuels d’une régence sous le signe du sherry… Nez: Belle amorce de sherry et de chocolat. Impossible de se tromper sur le type de finition, même à l’aveugle. Un deuxième nez lève le voile sur la céréale épicée et la vanilline du chêne. Bouche: Cannelle et canne à sucre. Agrumeux avec une bonne ampleur. Sa complexité se décompose tranquillement en orge salée et en épices. Étonnant comme ça déscend tout seul. Finale: On s’attendrait à une certaine brûlure d’alcool, mais à l’inverse je me vois gratifié d’un nuage de café. Bouleversant. Équilibre: Impressionnant. Je n’avais jamais encore goûté à un spiritueux semblable. J’adore.

Isle of Jura Heavily Peated 1999

55% alc./vol.
Version élevée dans des fûts de chêne américain de 1999 à 2006, puis transférée dans des fûts de Bourbon de premier remplissage entreposés dans le chai #2 faisant face à la mer.

André 90%
Tourbe très prononcée mélangée à de la sciure de pin fraichement coupé. La bouche est plus “céréalée” tout en ne ménageant pas le côté maritime et tourbé et le sucre enrobant le tout permet d’hypnotiser temporairement l’effet de l’alcool qui revient pour la finale à saveur de cendre froide. Un métissage entre les anciennes éditions de Longrow tourbées et des single malts de Islay. Encore une fois, Jura sait nous épater. Dommage que cette édition ne fasse pas partie de produits phares de la distillerie car c’est un vrai chef-d’œuvre.

RV 88.5%
Un feu de camps passé en accéléré, de l’allumage des branches d’épinettes aux cendres encore chaudes du lendemain matin. Grain (orge malté), miel, blé sucré et plus tard, légèrement plastique. Le grain malté se poursuit en début de bouche, puis la fumée sort et tombe en cendre, avec de la cerise sauvage et de l’écorce d’épinette sèche et non gommeuse. Jura, à un jet de pierre de Campbelltown et de Longrow, encore une fois surprenante.

Patrick 90%
Fumée, tourbe et céréales au nez. Goûte le brûlé en malade ! Wow ! Pin typique de Jura, mais carbonisé. La tourbe est très présente, avec un soupçon de vanille. Finale avec une touche (mais vraiment une petite touche) de fraises. Le tout est équilibré de façon admirable.

BenRiach 25 ans Authenticus

46% alc./vol.
Élaboré à la fin des années 80 à partir d’orge maltée tourbée, ce Benriach de 25 ans fait suite à une version de 21 ans. Les chais de cette « distillerie-laboratoire » recèlent de curiosités et font revivre le temps de cuvées très spéciales, un style passé, presque disparu, de malts fumés du Speyside. Ne faisant pas dans la demi-mesure, cet Authenticus porte bien son nom.

André 88%
Authentique mais discret. Ananas dans leur jus, miel, la planche de bois sur laquelle on fait les cigares, de la grappe de raisins, un peu d’eucalyptus sous jacente. C’est étrangement calme comme whisky, le taux d’alcool peut-être qui garde l’ensemble en sous-entendu. En respirant; fond de suie et de charbon. Bouche diluée, un peu molle qui ira en gagnant en robustesse. La tourbe est bien là, le miel aussi, entouré de fruits (sherry?), du citron aussi, dans un ensemble un peu crasseux. Les couches de tourbe s’accumulent à chacune des gorgées, comme la neige qui s’accumule. À chaque gorgée supplémentaire, la finale devient de plus en plus bold and thick. Je crois que le tau d’alcool un un peu trop bas et n’aide pas à soutenir l’ensemble. Entre l’ancien 21 ans et celui-ci, mon vote va au 21 ans.

RV 88.5%
Une reprise du Commando du Go-ve-na-tor, où le vieux film est toujours aussi efficace lorsque l’on est à la recherche d’efficacité au lieu d’un scénario trop fignolé. Belle tourbe bien égale qui me confirme dès le pif que Benriach fait généralement mieux lorsque tourbé, et encore meilleur lorsque le fruit se coussine dans la tourbe. En bouche, la fumée monte très rapidement en restant doux sur les joues. La finale est dominée par la tourbe et d’un longueur aussi honorable au liquide que le prix demandé pour un whisky de cet âge pour le portefeuille. Pas le plus original, mais une valeur sûre pas honteuse pour n’importe quelle cave.

Patrick 90%
Parfum de tourbe et de fruits tropicaux. Un petit côté malpropre aussi, mais tout de même agréable. En bouche, une arrivée sucrée ,puis des céréales “Corn Flakes” dans le lait, puis une vague de tourbe fumée qui vient emporter le tout! Wow! La finale s’étire sur une belle note épicée. Superbe whisky! Il aurait toutefois gagné à être embouteillé à un taux d’alcool légèrement plus élevé. Enfin, j’aime quand même.

Martin 76.5%
Nez: Après le Surf & Turf, je vous présente le Bois & Noix… Légèrement fruité et épicé, du Pledge en puissance. Belle amélioration comparé au Septendecim. Bouche: Légère vanille mêlée à du pneu brûlé. Un garage dans un champ de pissenlits. On cherche sans trouver tout ce qu’on y a découvert précédemment au nez. Finale: Bière mouffette. 25 ans de déception. Comme la reine du bal de finissants, tout le monde croit qu’elle va finir chef d’antenne à TVA, puis à ta réunion du secondaire de 10 ans, tu apprends qu’elle travaille dans le rayon des cosmétiques chez Jean Coutu. Équilibre: Tel que le veut l’adage qui dit qu’il n’y a pas de sot métier, il n’y a pas de whisky qui peut être fondamentalement vil. Très cher, mais il a 25 ans après tout. Je m’attendais simplement à plus. Je comprends la complexité et la qualité derrière ce whisky. Je la goûte mais je ne l’aime tout simplement pas.

BenRiach 15 ans Tawny Port Finish

46% alc./vol.
Vieilli en fût de chêne américain et affiné dans d’ex fûts Hogsheads provenant de la région espagnole de Douro, Cette édition limitée de 2040 bouteilles fut lancée en novembre 2006.

André 87%
Le nez est mielleux et apporte un sucré légèrement chauffé-caramélisé. Bel équilibre en bouche apportant le retour du sucré caramélisé et un léger piquant alcoolisé. La finale quant à elle est aux saveurs de crème brûlée et de chocolat noir amer et de café corsé aromatisé au porto. Légèrement au dessous de mes attentes, mais loin d’être désagréable.

Patrick 89%
Nez intriguant, fumé, tourbé avec un léger fruité qui tente de se cacher. Goût très riche où les fruits rouges du porto s’affirment de façon plus marqué tout en laissant deviner une légère épice. Finale longue mais malheureusement peu intense qui lui fait perdre 1 point pour glisser sous les « 90 ». Un whisky où BenRiach est allé chercher le meilleur de la tourbe et du porto. Bravo et merci!

Martin 84.5%
La coloration de cette expression est une coche plus foncée que le PX, presque couleur porto, trololo. Nez: Porto, fruits, épices, orange. Semblable au Quinta Ruban, mais un peu plus boisé. Une touche de vanille et de sel marin. Un vrai curieux hybride de tourbe au porto. Bouche: Sel, fruits, porto, épices. Mélange choco-noisette très discret. Plutôt décevant comparé au nez. Finale: Plutôt douce et ennuyeuse, épices et fumée boisée. On en garde un plus beau souvenir qu’au goût. Équilibre: Un bel effort, mais inégal. Prix disproportionné.

RV 81%
Heureusement le porto est assez discret derrière de la cendre légèrement humide. L’arrivée est un peu aigre et ronde mais on ne sens rien sur les joues. En finale c’est un peu plus cendreux mais ca manque de longueur. Au palais c’est un peu mieux mais bof. Au moins il cache bien le port. Après Arran, c’est à Benriach de prendre le chemin très peu original des casks finishes, et cette déclinaison de leur alcool est encore une preuve pour moi que le porto n’est pas à la portée de toutes les distilleries (même si Bowmore en a fait une belle réussite). Insumptuosus Simulacrum.

Isle of Jura Prophecy

46% alc./vol.
« Nul n’est prophète en son pays »… pas si sûr ! En tout cas, cette version mérite bien son nom « prophecy » car, en dépit de son jeune âge, elle ressemble à un vieux guide spirituel portant la parole divine. A-t-elle pour mission d’apaiser toutes les superstitions ? A-t-elle pour but de nous donner l’envie d’apprendre le vieux norrois (vieil islandais) ? Le nom Jura vient de « hjörtr » qui signifie daim dans cette langue.

André 78%
A un peu ce même petit fond désagréable des Dalmore. Miel et fruits sauvages. Oranges. En bouche; difficile à cerner, fruits secs, sherry, bois humide, une touche d’eucalyptus sur un fond de texture cendreuse ou poussiéreuse. Finale de fruits en crescendo et gifle d’alcool. Je n’accroche pas… balance déficiente et toujours cette sensation désagréable de fûts de sherry de mauvaise qualité. Y’a quelqu’un qui semble boire sur la job à la distillerie Jura. On dirait qu’ils font exprès de s’attarder sur ces types de fûts qui sentent et goûtent le vieux, gorgé de sherry macérés. La distillerie qu’on aimerait aimer mais qui semble ne pas réussir à trouver sa niche.

Patrick 90%
Sel, tourbe et xérès dans un équilibre quasi-parfait.  Belle profondeur, belle complexité et belle texture huileuse en bouche.  Nez : Délicieuse tourbe toute en subtilité avec des notes de fruits, de vanille, de viande juteuse et de fruits.  Bouche : Tourbe et xérès, avec u peu de sel et de farine.  Finale : D’une belle longueur et savoureuse.

Martin 88%
Beau orange bruni, miel profond, bière ambrée. Nez: Un léger voile de tourbe se dresse devant un mur de fruits et de céréales. Citron, vanille et crème avec quelques fraises blanches genre pas tout-à-fait mûres. Bouche: Vanille, chocolat au lait et épices. Belle vague mielleuse et fruitée qui se laisse porter sur une petite volute de fumée. Finale: La tourbe continue agréablement ici avec curieusement une touche de sel marin. La sécheresse du fût se manifeste à cette étape de façon fort plaisante. Équilibre: Beau peated de jura. Plus de caractère que le superstition, tout en restant sobre et en évitant les pièges du Elixir 12 ans. J’aurais par contre aimé qu’il porte un énoncé d’âge.

RV 88%
Odeurs pesantes de sel et de beef jerky tout autant sale, tellement sale que la viande se goute a peine. Plus tard vient l’étrange tourbe du Jura superstition. En bouche, la farine de blé entier, assez vif sans toutefois être sec. La finale est élégante, relevée, expressive. L’aftertaste est aussi similaire. Le genre a servir a ceux qui ne jure que par Islay (et qui ne veulent jamais en sortir) pour prouver qu’il y a moyen de faire tourbe et insulaire sans imiter l’ile mythique.