Old Ballantruan Tomintoul Peated Malt

50% alc./vol.

André 90.5%
Frère spirituel ou fils caché du Ardbeg exilé dans le Speyside ? En tout cas c’est à s’y méprendre. La tourbe est d’une délicatesse, d’un soyeux très envoûtant au nez. Le 50% d’alcool est présent et se fait sentir olfactivement en nous chatouillant le fond des naines. Délicieux en bouche, très tourbé sans être agressif. Un tourbé bien dosé, allié d’une fraicheur agréable. Un peu moins sophistiqué que le Ardbeg 17 ans mais plus posé que le 10 ans régulier, il offre une belle présence en bouche et une interminable et enveloppante finale bien tourbée quoique très unidimensionnelle. Un bel essai (réussi) sur la tourbe, une belle introduction aux cask strength. Tout simplement superbe et méchamment agréable. à vous procurer sans hésitations si vous en trouvez car assez rare. Une autre raison d’aimer les single malts.

RV 89%
Tourbe et sucre caramélisé aux narines, un fond de pudding gardé chaud au bout de la bouilleuse chauffé à l’épinette coupée au dernier printemps. Tourbe très verte, plus poivrée que le Ardbeg du Ellenstown mais dans le même genre. Islay sinon proche cousin, toutefois moins menaçant que d’habitude.

Patrick 91%
Tourbe! Fumée! Enfin, un vrai scotch! Légers fruits rouges (oui, dire que l’on détecte de petits fruits rouges au travers d’un arôme si relevé donne beaucoup de crédibilité aux novices vous entourant). Le goût n’est pas plus subtil, à notre grand plaisir : un habile mariage de fumée de tourbe unis par nos adorables petits fruits rouges, de mures et d’agrumes. Mon taux d’alcool préféré. Excellent, avec une touche de raffinement suffisante pour combler les plus exigeants.

Tomintoul Vintage 1976-2003

40% alc./vol.

André 88%
The gentle dram, the very gentle dram indeed. Nez savoureux de fruits secs et d’épices diverses, mélangées de céréales de malt, de dates, de figues, raisins secs, puis de fruits exotiques. La bouche étonne par sa consistance malgré le maigre taux d’alcool. Les mêmes fruits du nez enrobés d’épices, mélange de chêne et de céréales séchées. Gingembre, vanille. La finale est courte et clean, épurée, à l’image de la distillerie. Un bon whisky, en autant qu’On aime ce style doux et épuré.

RV 86%
Nez totalement dominé par un mélange de farine sucré et de plastique: Play-Doh. Au goût, beaucoup plus subtil avec de la céréale verte. Encore une fois, très doux: un whisky romantique?

Tomintoul 33 ans

43% alc./vol.

André 89.5%
Encore ce mélange de malt mielleux et de chêne (plus doux que l’édition 1976). Le nez est fruité avec abondance; orange, abricot, figues, dattes et vanille. La bouche est diaphane (tout comme le 1976), poignée d’herbe fraiche et de fruits divers (orange, nectarine, poires). C’est délicat et soyeux, d’un bel équilibre, sans brusquerie. Je trouve aussi que le 3% d’alcool supplémentaire aide à soulever un peu ces notes et saveurs relativement douces, cela aide aussi à «booster » les quelques épices. Finale plus longue que le 1976 quoique semblable au niveau des arômes livrées.

Tomintoul 14 ans

46% alc./vol.

André 83%
Crème Chantilly et vanille. Tarte aux pommes vertes, citron. Pétillant et belle fraicheur au nez, très délicat. En bouche; fond de céréales et de vanille accompagné d’un côté pétillant très agréable. Le plus bizarre, c’est la finale salée, laissant une couche rugueuse sur les dents et les gencives. Cela étonne, surtout en opposition avec les éléments livrés au nez. The Gentle Dram, avec un brin d’audace.

Patrick 83%
Au nez, notes surprenantes de sel, avec un chêne humide. En bouche, une belle chaleur provenant d’un chêne mielleux, mais toutefois avec une touche brûlée. La finale sucrée s’étire sur une note brûlée. Pas de fautes dans ce whisky, mais rien pour me faire dire « wow ». En effet, bof.

RV 84%
Surtypé, bon représentant d’un whisky aux limites de l’authentique. Lait au cerise et au grain, quoique volatile le sherry est impossible à ignorer. En bouche habillement la cerise s’étend sur un lit de céréales au miel. L’aftertaste est un peu moins agile, aux allures de baril un peu trop brûlé, en concluant avec force un whisky un peu trop typé mais facile d’approche.

Tomintoul 12 ans Oloroso

40% alc./vol.
Le spiritueux est élevé dans une combinaison de fûts de Bourbon américain et de barrique de chêne de “recharge” (“refill hogshead”), des fûts ayant préalablement contenu du Sherry Oloroso.

André 88%
Le sherry cask est très discret mais joue aussi un rôle très important dans la rondeur de ce superbe embouteillage. Beurre, lait et très crémeux. Les cerises apparaissent et prennent place très confortablement. La bouche est généralement fruitée mais c’est surtout la l’équilibre général qui est vraiment impressionnant. Le nez n’est vraiment pas annonciateur du thème général de l’embouteillage mais il n’en préserve que la surprise de la bouche et de la finale.

Patrick 79%
Nez très léger, avec un peu de sucre et une touche plutôt subtile de fruits. En bouche, l’alcool est assez marqué, soupçon de fruits et une pointe de bois. La finale est courte et sucrée. Manque de relief, balance un peu off… Bof.

Martin 84%
Nez: Notes en général timides, mais avec des arômes plutôt doux. Raisins dodus, bois de chêne, pâte de fruits, caramel, vanille, crème anglaise et chocolat blanc. Bouche: Salade de fruits rouges, raisins juteux, dattes, orange et cacao. Texture un peu trop aqueuse à mon goût, toutefois les saveurs sont au rendez-vous. Finale: Belles épices, un peu mentholée sur des pointes de bois frais et de vin. Équilibre: Un malt agréable, la finition est somme toute bien ficelée, mais on se tire souvent dans le pied quand on se limite à 40% d’alcool. The gentle dram en effet.

RV 88%
Contrairement à trop de cask finishes où l’ex-liquide s’oppose au nouvel envahisseur, Tomintoul a trouvé ici un très judicieux allié. Le “gentle dram” se dote ici d’une arrivée olfactive pas nécessairement gentille, pleine de fruits et de sherry surpuissant, mais dans une bon alliance. Le reste du whisky roule ensuite exactement dans la même suite, tout de bon gout, avec une charpente de malt bien visible, très équilibrée et peinturée par le sherry.

Tomintoul 10 ans (ancien embouteillage)

40% alc./vol.

André 81%
Fruits secs et raisins. Boisson gazeuse à l’orange. Arrivée flat et vide… sucre passé date puis compote de bananes vertes. Frais et simple…trop simple. The « Too Gentle Dram » to me.

RV 81%
Débutant. Céréales mouillées, un peu dans le thème usuel de la distillerie, or il semble manquer de maturité. En bouche, il tombe un peu à plat avant que le grain aigre se fasse sentir. La finale est quand à elle un retour éthéré sur le caractère de la distillerie, avec le lait chaud dans le fond d’un bol de Sugar Crisp. Mais le pot de miel dans les mains du gros nounours n’est pas trouvable.

Patrick 80%
Menthe et xérès au nez. Au goût, arrivée marquée par la menthe qui évolue vers le xérès en passant par la banane verte. Finale qui s’étire sur une touche épicée. Bien équilibré, intéressant, mais avec la menthe, définitivement pas dans mes goûts.

Tomatin 18 ans

46% alc./vol.
Ce malt, vieilli pendant un minimum de 18 ans, a été marié pendant une certaine période dans des fûts de Sherry Oloroso.

André 83%
Céréales maltées, fond de sherry et de fruits secs. Bouche où les divers éléments se fondent très bien ensemble sans qu’aucun de ceux-ci n’émerge plus que l’autre. Finale où les vapeurs de cigares lointains apparaissent, un peu de tourbe mais le tout de façon très posée et calme. Pas très surpris par cet embouteillage mais qui n’a aussi pas de réelle faute tant au nez qu’en bouche.

Patrick 87%
Très léger fruits sucré et tout aussi légèrement tourbé. En bouche, toujours les fruits et la tourbe, avec un sucre de canne plus intense. Le tout demeure toutefois relativement délicat. Contrairement au reste de l’expérience, la finale semble manquer un peu d’équilibre. Qu’à cela ne tienne, il suffit d’en prendre une autre gorgée rapidement!

Martin 84%
Nez: Malt grillé, miel et xérès. Biscuits Goglu et bois. Raisins et dattes. Cigare roulé. Cassonade et zeste d’orange. Bouche: Texture huileuse avec les saveurs astringentes du fût de xérès. Raisins, toffee, dattes, tabac, chêne. Très puissant, voire même trop. Finale: Longue, longue, longue. Son agressivité est sans relâche et maintient les notes susmentionnées. Équilibre: Sans aucune subtilité, les whisky makers de Tomatin se sont-ils dit: “Sortons un 18 ans sherry cask juste parce qu’on le peut?” J’ai l’impression qu’à 43% il aurait été aussi bon.

Tomatin 15 ans

43% alc./vol.

André 82%
Oranges, pêches et citron, vanille crémeuse, une belle salade de fruits malheureusement très sucrée et aussi sans surprise. La finale se précipite très rapidement et écourte cette belle escapade dans les étals de ce marché estival. Le miel et la vanille tentent de sauver la mise en finale mais c’est trop peu trop tard.

Old Malt Cask Tobermory 15 ans

50% alc./vol.
Distillé en 1996 et embouteillé en 2011.

André 76%
Odeurs verdâtres et herbeuses sur fond de tourbe pas clean. En s’ouvrant, le nez devient un peu plus agréable…un peu. En bouche, l’alcool semble entrouvrir la langue afin de faire pénétrer encore plus l’herbe dans les papilles et je déteste ça encore plus. La texture est par contre agréable et soyeuse. La finale tombe à plat rapidement, pour notre plus grand plaisir d’ailleurs. Seule l’herbe grasse et un brin de citron persistent inlassablement. Fail…

RV 88.5%
N’est pas insulaire que ce qui vient d’Islay. Après avoir bien respiré, tourbe d’un étincelant vert aux allures du Isle of Jura en version légèrement imprégnée du Speyside. Alors que même au nez on sentait le huileux, en bouche c’est cette limpidité lourde qui se mêle à la tourbe très puissante mais aussi tout à fait particulière. Le tout se repose en finale, beaucoup plus doucement même si le graphite et le plomb sont présents au travers des épices agressives avant que la gorge se repose dans un champs de tourbe. Une très belle curiosité mais pour un verre de tous les jours? La seconde gorgée me confirme que oui.

Patrick 83%
Drôle de nez présentant un mélange de gruau sucré, d’étable et de tas de gazon coupé qui a commencé à se décomposer. En bouche, la situation s’améliore légèrement et offre du phénol, de l’orge et quelques épices typique de l’orge et du chêne. La finale, d’une longueur moyenne, est relativement sèche. Pas mauvais, mais pas non plus un dram que je prendrais simplement pour le plaisir de la chose.

Tobermory 15 ans

46.3% alc./vol.

André 87.5%
Maritime à souhait, tourbe terreuse, nez huileux et fruité, agrumé, caramel, sherry à la Dalmore, compote de cerises, oranges confites, citron et agrumes. Texture qui étonne en bouche, fluide et flexible, caramel Écossais, avant l’arrivée en force de la tourbe au sherry, sel de mer et une finale de caramel fumé. Finale de bonne longueur, tourbé et très sherry, ponctuée d’épices, de chocolat noir et de pâte de fruits. Un whisky honnête et bien constitué, mais présenté à un prix trop élevé pour le rendu au niveau de l’expérience livrée.

Patrick 85%
Champs d’orge avec une pointe fruitée. En bouche, une belle sensation légèrement épicée avec une pointe fruitée et toujours une bonne présence de la part de l’orge. La finale est longue et chaleureuse. Un bon whisky bien balancé, qui serait un achat intéressant… S’il était au tiers du prix affiché par la SAQ. Grmbl.

Martin 86.5%
Très roux, à moins que ce ne soit l’éclairage de la salle. Nez: Belle tourbe maritime, on s’imagine sur Mull. Air salin avec quelques belles notes de sherry. Bouche: Très mielleux et huileux avec des pointes épicées de xérès, de fumée et de fleur de sel. Finale: Belle continuité des épices sur une douceur conférée par son âge. Équilibre: Une bonne coche au-dessus du 10 ans, avec de surcroît un beau boîtier en bois.

RV 87.5%
Oui Le ferry est dispendieux, l’odeur est ordinaire mais l’expérience insulaire est salutaire. Définitivement plus du côté très huileux de Tobermory que de la tourbe de Ledaig, on renifle tout de même une point d’amidon légèrement sucré. En bouche on laisse faire la texture loin du nez et on entre dans le fruit sauvage de la groseille. Finale super équilibrée, un peu fumée où le scotch prend beaucoup de points, dans une longueur considérable même pour un 15 ans. Dommage pour le prix un peu élevé, car la grande présence en bouche rend le détour spiritueux par l’île de Mull incontournable.