Old Particular Craigellachie 18 ans

48.4% alc./vol.
Distillé en novembre 1995, embouteillé en août 2014 depuis le fût de xérès #DL10419, 252 bouteilles.

André 89.5%
Un Speysider sherry Classique, élégant et généreux. Nez fruité du sherry traditionnel; raisins secs, dattes, gâteau aux fruits. En bouche, wine gums, saveurs de liqueurs de fruits, sherry puissant, presque liquoreux, légère astringence provenant du boisé du fût, clou de girofle, cannelle, mais qui passent très bien dans l’avalanche de sherry et de fruits secs. Je dirais que ce whisky me rappelle certaines vieilles éditions de Macalan Cask Strength. Hyper texture en bouche, j’adore, surtout avec sa sensation légèrement tannique laissée comme certains vins rouges vieillis en tonneau de chêne. La finale est moyenne-longue, très fruitée, peut-être un peu trop prévisible mais intéressante au niveau de l’intensité et de la texture. Pas le whisky le plus énigmatique que vous aurez la chance de croiser mais une qualité de présentation irréprochable, le style sherry sans être poussé à l’extrême, réflexion du style juste et sans trop d’artifices.

Patrick 91%
Craigellachie est probablement l’une des distilleries les plus sous-estimées de l’Écosse, et en voici d’ailleurs une nouvelle preuve. Nez : Cassonade intense et fruitée, avec des abricots, du gingembre et quelques noix. Bouche : Délicieux! Xérès, épices, cannelle et quelques notes de chêne vanillé. Finale : Longue et savoureuse, dominée par les fruits.

Martin 90%
Beau doré alléchant. Nez: Douces effluves de xérès. Raisins, dattes et muscade. Pour ce nez très adouci et timide, on doit s’armer de patience. Bouche: Sucre d’orge, poivre, vanille et miel se transforment vite en raisins, pruneaux et poivre de cayenne. L’astringence du sherry fait surface. Finale: Fût de xérès en feu. Cannelle, muscade, gingembre, raisins, tabac à pipe. Équilibre: Je dirais normalement légèrement hors de prix, mais dans ce cas-ci, c’est un sherry bomb comme j’en ai rarement vu.

Old Particular Bunnahabhain 16 ans

48.4% alc./vol.
Distillé en avril 1998, embouteillé en août 2014, Refill Hogshead cask DL10433, 339 bouteilles.

André 86%
Nez un peu terreux, banana split nappé de miel et de yaourt à la vanille. En respirant, le whisky dégagera des saveurs qui rappellent sa provenance ; poivre moulu, sel marin, un brin de tourbe terreuse et une sensation huileuse qui s’exprimera autant au nez qu’en bouche. Suivront les saveurs d’agrumes et de citrons, de poires en canne trempant dans son jus ainsi qu’une pincée d’épices et une fine vague alcoolisée. On retrace aussi l’empreinte distinctive de la distillerie avec quelques saveurs herbeuses et verdâtres, de la première couche supérieure de tourbe contenant l’herbe mouillée des tourbières. La finale est moyennement longue, mélangée d’épices et de saveurs extraites du bourbon cask. Bunnahabhain est parfois difficile à sizer mais cette version exprime bien le potentiel qu’a cette distillerie souvent oubliée dans la section Islay. Pourtant, ça en fait un si bon whisky d’approche aux plus costauds Ardbeg, Laphraoig et Caol Ila. 2e tasting: Sorbet au citron, compote de poires, mangue et melon au miel. On perçoit un peu l’alcool en retrait. Bouche plus franche, bananes, poires, mangue et citron, le tout accompagné d’une légère pointe verdâtre et épicée. Texture ok sans plus, belle onctuosité presque crémeuse apportée par les tonalités de vanille. Finale épicée à saveur de cannelle de bonne longueur, très franche.

Patrick 86%
Un bon whisky de dégustation. Si vous prenez votre temps pour l’apprécier, vous ne serez pas déçus. Nez : Malt, vanille et banane. Relativement léger comme nez, et peu appétissant. Bouche : Beau sucre chaleureux, quelques fruits subtils, miel poivré et douce sauce Tabasco. Finale : Longue et savoureuse. Un whisky qui commence tout en douceur et qui finit avec une belle intensité.

Martin 89%
Assez pâle pour un Bunna. Nez: Poivre, terre et miel. La tourbe se fait ultra-discrète pour laisser place au citron et à la brioche à la cannelle Ikea. Bouche: Toujours le miel, avec une touche de vanille, de citron, d’épices et de sel marin. Généreusement poivré, mais délicieux. Finale: Moyennement longue mais agréable, sur de belles notes aigre-douces. Équilibre: Encore cher à mon goüt, mais dans sa catégorie on peut dire que c’est un bon rapport qualité-prix.

Bruichladdich Islay Barley 2007

50% alc./vol.
Rockside Farm. L’orge ici est un digne représentant du terroir qui l’a vu naître et les hommes qui l’ont semé, soigné et récolté. Pour cette troisième édition limitée dans la série des Islay Barley, Bruichladdich a sélectionné l’orge premium « Optic » élevé à Rockside Farm à l’ouest d’Islay, tout au bord de l’océan, et plus particulièrement le champ du « Ministers field » – la « parcelle du révérend ». Ici le goût du terroir prend tout son sens ! Fruit d’un partenariat entre la distillerie et les agriculteurs locaux.

André 85.5%
Les céréales, évidemment, un brin poussiéreux, quelques arômes qui rappellent le virgin oak qui a vieilli dans un warehouse de terre humide, les agrumes, le citron, l’herbe verte tout juste coupée, la vanille et le miel. Sans être singulier, la présentation est agréable et le mélange de textures un peu pointues apportées par l’alcool et le gingembre combattant avec la sensation huileuse du whisky est étonnant. La bouche est huileuse et crémeuse, beaucoup d’agrumes et de saveurs maritimes, de zeste d’orange, d’ananas, de poires et de pommes vertes. L’ensemble est frais et aérien, maritime à souhaits. Même si le whisky est unpeated, je lui trouve tout de même quelques saveurs fumées et terreuses assez inusuelles. La finale est moyenne-longue, purée de fruits tropicaux, d’ananas et de poires et une fine fumée huileuse en background. J’aime beaucoup, sans en faire mon whisky de tous les jours.

Patrick 89%
Malgré que son parfum semble être un peu n’importe quoi, il se révèle un excellent whisky très complexe et balancé exceptionnellement. Nez : Orge mouillée, un peu de vanille le tout avec un panier de fruits qui traîne dans le fond de la salle. Bouche : Belles céréales épicées, quelques fruits et une complexité incroyable. Le tout est porté par une agréable texture huileuse et savoureuse. Finale : D’une belle longueur et complexe.

Martin 85%
Belle pâleur d’un champ d’orge. Nez: Céréales sèches, herbe et miel. Agrumes et bois sec. Vanille et fleurs. Soupçon de fumée à l’horizon. Bouche: Miel, sirop de table et épices. Gingembre et genévrier. Citron et chêne. Très affirmé, il offre en plus une richesse de texture étonnante. Finale: Vanille et citron, avec un reste de cannelle et de chêne qui s’estompe sur un longue période, dû à son taux d’alcool. Équilibre: Semble dans son ensemble un peu jeune, mais reste un solide exemple du style Bruichladdich. Je pourrais boire ça à tous les jours sans problème.

AnCnoc 24 ans

46% alc./vol.

André 90%
De goûter à cette expression si douce et de comparer avec les Flaughter, Rutter… wow, la versatilité de cette distillerie est étonnante ! Petit gâteau aux fruits, les fruits secs, petit côté salé très délicat, vanille du fût, miel, toffee, fines oranges et chêne pas trop extraverti. Petite astringence d’agrumes, tartelette au citron et mousse de vanille fouettée. En bouche, hyper soft avec un kick d’épices vraiment surprenant, les fruits secs et les oranges confites. Finale fruitée à souhait, gâteau aux fruits de Noël, quelques épices disparates, raisins secs. Vraiment bien, surprenant et j’adore la présentation en fût de sherry plus affirmée. Entre le 12 ans et le 24, mon cœur balance, mais pour des raisons bien différentes.

Patrick 90%
Un excellent whisky, profond, chaleureux et complexe. Le cuir est prédominant, et la vache semble avoir eu chaud pas mal, car il est plutôt salé! Nez : Caramel, cuir, vanille, le tout avec une touche de fruits mûrs et d’épices. Bouche : Arrivée épicée, boisée, fruitée et surtout succulente! Des notes d’oranges, de miel et de cuir salé viennent compléter le tout. Finale : Longue, savoureuse, s’étire sur les notes de cuir salé. 2e dégustation (2020) 89%. Un beau whisky riche, complexe et d’une belle intensité. Nez : Du caramel salé, des fruits mûrs, de la cassonade et un peu de chêne. Un parfum envoûtant! Bouche : Toujours le caramel salé (très salé en fait), de l’orange, du bois brûlé et des épices. Finale : D’une belle longueur, poivrée et boisée.

Kilchoman Madeira Cask Matured 2011/2015

50% alc./vol.
Édition limitée à 6100 bouteilles.

André 86.5%
Singulier ce parfum de tourbe sucré au vin de madère. Le whisky est très sucré et fruité, peut-être trop fortement car même la tourbe robuste peine à filtrer au travers les arômes. Nez de fruits tropicaux, d’agrumes et quelques notes citriques mêlées de vagues sucrées et tourbées. On a vraiment l’impression de découvrir une facette totalement nouvelle de la distillerie. Je disais à Anthony Will que j’avais eu semblablement le même feeling avec le Madeira Cask qu’avec le Loch Gorm, cette surprise inattendue, ce sentiment de nouveauté inhabituelle. La pleine période de maturation en fût de Madeira dénature un peu le whisky et ne plaira pas à tous. Anthony Wills a d’ailleurs été assez honnête d’ailleurs pour nous confier que ce n’était pas son expérience préférée mais que le rendu final allait contribuer à aller chercher un nouveau public et faire découvrir le Kilchoman sous un regard différent. En bouche, le whisky est doux, liquoreux et sucré, fruité presque qu’à l’excès, les poires, les noix et le sucre mielleux, les agrumes. La fumée de tourbe est latente mais sans trop se cacher quand même. L’alcool est lui aussi complètement absent en bouche et en finale, les fruits cachent beaucoup de subtilités auxquelles Kilchoman nous a habitué. La finale est sucrée, liquoreuse, fruitée (les mêmes agrumes, poires et fruits tropicaux) mélangés de fumée de tourbe un peu salée.

Patrick 85%
Un autre très bon whisky de Kilchoman, qui ont presque réussit à me faire aimer le vin de Madeire. Enfin, heureusement que Kilchoman s’en tient à une seule recette et qu’ils se contentent de jouer avec les fûts! Nez : Parfum très fruité et vineux, avec un bon fond poivré et légèrement fumé par la tourbe. Une touche de beurre vient compléter agréablement le tout. Bouche : Belle texture huileuse, riche vin rouge, poivre, beurre, note boisée et surtout, fumée de tourbe. Finale : Longue, fumée et poivrée.

Kim 95%
Ça sent le baklava, un heureux mélange de noix, eau de rose et miel, avec une fumée très légère. Wow, ils est très, très sucré et fumé en même temps, un bel équilibre. Des notes de fraises, agrumes, cornichons à l’aneth (!). Contrairement à la plupart des Kilchoman, il ne goûte pas le « petit jeune ». Un whisky à marier!

Old Pulteney Clipper “Round the World 2013/14”

46% alc./vol.

André 89%
Fine bruine salée et saveurs découlant du fût de bourbon, vanille et couverture de miel chaud, avec un léger fond de xérès. Superbe texture en bouche, huileuse à souhait, savamment salée sans être overpowering, bonbons au miel et belle montée des épices qui s’accompagnent d’une savoureuse vague d’orange. On reconnait encore super bien les origines et les saveurs maritimes de la distillerie qui reprennent leur droit en toute finale de bouche, avec ses accents salés. Agréable mélange d’épices et d’oranges. La finale est salée, maritime, agrumes et oranges et très rafraichissante. Un bel embouteillage, représentatif mais avec de la singularité provenant de cette distillerie souvent méconnue et souvent oubliée des amateurs.

Patrick 88%
Le Clipper porte bien son nom : Tellement maritime qu’on se croirait sur le pont du bateau, à se faire fouetter le visage par les embruns. Nez : Pommes vertes dégustée sur le rivage d’une mer en furie. Touche de chêne. Bouche : Arrivée sucrée et fruitée, suivie rapidement par une vague salée et les épices du chêne. Finale : Longue et savoureuse, dominée par un savoureux sel marin.

Brora 35 ans 1978

48.6% alc./vol.
Bouteille 2744 de 2964

André 94%
Compote de fruits dans leur jus, pincée de sel marin, agrumes, défini dans la finesse et surtout très nuancé et tout en subtilité. Superbe texture en bouche, huileuse, hallucinante. Encore la salade de fruits nappée de chocolat fleur de sel fondu, petite vague d’oranges et de tourbe très douce, presque effacée. Le mélange de sel de mer et de tourbe est fin et raffiné. La finale est poivrée et fumée, touche de cannelle et de gingembre, et quelques embruns maritimes, agrumes un peu citronnés, touche d’eucalyptus et de bonbon case grippe. Qualité générale impeccable, rien d’excessif. Un travail de nuances et de tonalité. Un plaisir à décortiquer.

Oban Little Bay

43% alc./vol.

André 83%
Le hameau d’Oban avait déjà son cirque surplombant le village, le cirque a maintenant son clown, mais qui ne nous fait pas rire du tout… à 100$ la bouteille pour un NAS… ce whisky manque de panache et raffinement. Pommes caramel, miel et caramel salé, teinté de quelques épices douces et distinguées. Avec le temps les saveurs d’oranges, d’abricot et de poires. Je m’attendais à ce que le caractère maritime de la distillerie soit plus présent au nez. En bouche, l’apport des fûts de sherry est plus évident, les fruits rouges s’affirmant avec conviction; les fruits secs et le sherry un peu gêné, le sel de mer, les oranges et les pommes vertes nappées de caramel et de vanille. Les céréales sont aussi frivoles en bouche et les solides notes de gingembre soulèvent le tout un peu abruptement. La finale est courte, axée sur les fruits, l’essence de vanille et le miel que rehaussent les notes de gingembre fraichement râpé. Pour le prix demandé, je préfère débourser un 40$ supplémentaire et maximiser mon achat avec un superbe Distiller’s Edition.

Patrick 84%
Un bon whisky complexe et savoureux. Satisfaisant au niveau du goût, c’est au niveau du coût que ce « no age statement » laisse un goût amer en bouche. Nez : Complexe mélange d’arômes comportant des prunes, du miel, des pommes, du chêne, une toast de pain multigrain, de l’orange ainsi qu’un sel subtil. Bouche : tout aussi complexe avec des saveurs de pain multigrain, de prunes, d’oranges, de clou de girofle, de chêne massif et une touche de sel subtil. Finale : D’une longueur moyenne et portée par un chêne complexe.

Glengoyne 15 ans

43% alc./vol.

Patrick 80%
Un whisky ben ordinaire, mais bon, je crois qu’il s’agit de la marque de commerce de la distillerie. A 25-30$ la bouteille, ça serait une bonne valeur, mais plus que ça, c’est du vol pur et simple. Nez : Note subtile de chêne et d’orge. Caramel brûlé. Bouche : Chêne épicé, pointe de vanille et… Pas grand-chose de plus. Finale : D’une longueur moyenne, avec du caramel épicé.

Martin 85%
Nez: Assez vert et frais, avec des notes de caramel, de vanille, de fleurs blanches et de bois fruité. Bouche: Un peu fumé sur les bords, malt grillé touche de cuir, raisins secs, je ne déteste pas. Finale: À peine fumée, la finale s’étire tranquillement. Peu d’intensité, mais une longueur surprenante. Raisins, touche de sherry, pas désagréable. Équilibre: Un whisky qui atteint plusieurs belles notes affiliées à ce genre de maturation, avec une belle rondeur habituellement associée à une expression de cet âge. Mais qu’en est-il du prix?

Bunnahabhain Toiteach

46% alc./vol.
Avec le lancement du nouveau Bunnahabhain 10 ans baptisé “Toiteach” (prononcez “Totch Tchach”), c’est une vraie révolution que déclenche la distillerie d’Islay par rapport à son histoire. Car, ce nom, qui signifie “fumé” en gaélique, est en soi tout en programme. La distillerie la plus au nord de l’île s’était en effet toujours distinguée de ses consœurs par l’absence de tourbe et de notes fumées dans ses malts, opérant dans un registre malté puissant et souvent maritime, toujours remarquablement aromatique.

André 86%
Fumée de tourbe fruitée et terreuse, bizarre notes vertes végétales et de grains d’orge malté. Agrumes et citron, un brin de sel et de fût de sherry au nez aussi. En bouche, épices soutenues, fruits rouges divers tirés des fûts de sherry. Petit feeling de camphre en bouche, rafraichissant. Mélange de fruits rouges, les raisins secs et les agrumes, les feuilles vertes camphrées, tourbe terreuse maritime. La texture est un peu trop diffuse et liquide, venant d’un whisky à 46% d’alcool je m’attendais à une texture plus huileuse et amoureuse. La finale est tourbée et poivrée, plus musclée que son arrivée en bouche et le nez presque discret. Variante intéressante sur les éditions précédentes de la distillerie, l’expérience vaut le détour surtout pour le prix raisonnable demandé. Mais ce whisky ne plaira lui aussi pas à tous les amateurs réguliers de la distillerie.

Patrick 89%
Islay comme on l’aime, avec la tourbe et le sel de mer qui nous offre un beau voyage en bouteille. Nez : Belle fumée de tourbe propre avec une attirante pointe de sel sale et une note de cendres froides. Bouche : Épicé, fumé et salé, dans un gros nuage de tourbe poivrée. Note fruitée trèèèèèèès subtile. Finale : D’une belle longueur, fumée et salée.

Martin 85.5%
Paille très pâle, tout le contraire de sa sombre et opaque bouteille. Nez: Tourbe puissante, assez agréable et, je dirais, plutôt verte. Accents de tarte au citron bien sucrée avec un fond de caramel. Bouche: Tourbe et sucre brûlé, avec une certaine amertume qui sort je-ne-sais d’où. Vanille, caramel et chocolat au lait. Somme toute assez quelconque. Finale: La tourbe reste en bouche longtemps, accompagnée d’épices et d’un restant de caramel chauffé. Quelques fruits sur une planche de chêne. Équilibre: Un peated qui ne m’impressionne guère. On dirait que ça sort d’un cask finish bizarre pour lequel ce malt n’était pas du tout adapté.