Hankey Bannister 21 ans

40% alc./vol.

André 81%
Nez hyper fruits rouges, sherry du type de certains Dalmore de par le côté capiteux, excessif et pompeux de son sherry si particulier, toffee et caramel, beaucoup de toffee d’ailleurs, raisins secs, chocolat noir. Ça donne presque l’impression qu’on a voulu cacher quelque chose sous l’épaisse couche de sherry fruité qui monopolise pratiquement toutes les saveurs du nez. La bouche n’offre très peu de surprises hormis quelques pointes boisées tirées du fût de chêne, le sherry, le chocolat, les raisins, les oranges trop mûres se noyant dans le caramel et le toffee. L’arrivée en bouche est un peu cireuse et liquoreuse. La dilution à 40% n’aide pas l’ensemble qui est beaucoup trop plat et rectiligne en bouche. La finale est longue et fruitée avec une pointe de gingembre et de boisé. Un whisky un peu trop pompeux pour les qualités qu’il offre au final.

Patrick 88%
Tout ce qu’on recherche dans un blend, complexité, balance et facilité à boire. Tout, sauf le prix, car il n’est rien de moins que 4 fois trop cher pour sa qualité. Nez : Savoureux parfum de gâteau de Noël et de chocolat noir, reposant sur un lit de caramel et de vanille. Bouche : D’abord les épices du bois, puis la vanille, le chocolat noir et une petite dose de fruits mûrs. Finale : Un peu courte, avec une pointe subtile de fumée.

Dalwhinnie 25 ans 1989

48.8% alc./vol.
Embouteillé en 2015. Bouteille #5290 de 5616.

André 92%
Champs d’herbe, poires, fruits tropicaux, céréales maltées, nez frais et textural, touche citronnée. La bouche est grasse et huileuse, la pomme poire, avec une superbe texture et des saveurs de bloc de cire d’abeilles rempli de miel frais, d’oranges ainsi qu’une touche d’épices, de cannelle et de gingembre, de vanille et de crème brûlée. La finale est douce et longue mais hyper contrôlée, saveurs fraiches et fruitées avec un touche d’épices. Étant la situé la plus haute en altitude, ce whisky est frais et naturel, rafraichissant. Il représente tellement bien sa localisation d’origine et les 25 ans passés tranquillement dans les fûts.

Patrick 90%
Un superbe whisky, qui nous fait réaliser à quel point il est dommage qu’il y ait si peu de version des scotchs de cette distillerie… Ou qu’ils soient à un prix ridicule comme le présent flacon. Nez : La complexité incroyable de Dalwhinnie, avec des notes de fumée de charbon, des fruits tropicaux, du malt, du poivre, du miel et quelques herbes. Bouche : Wow, c’est ici que ça se passe! Fumée, bois brûlé, fruits, miel, une tonne d’épices et du poivre, le tout délivré avec une intensité incroyable. Finale : Longue, savoureuse et fumée.

Bruichladdich The Laddie Twenty Two

46% alc./vol.

André 89%
Nez de journée tranquille sur le bord du quai. Maritime, avec ses accents salés et ses saveurs estivales avec ses notes de poires, de pêches, de vanille et oranges, d’agrumes et de miel. Ça fait bien longtemps que l’on a goûté à un Bruichladdich présenté de façon si dépouillée, déjà que la tourbe est ici inexistante et les saveurs si fruitées… et si on est patient, la bouche vous livrera de savoureuses notes de bananes et de crème pâtissière, de citron et de poires poêlées nappées de miel. Après quelques lapées ; du melon-d’eau se terminant par quelques vaguelettes de sel de mer et de gingembre. Finale douce malgré le sel de mer et le gingembre. Le miel et la vanille font en sorte que l’équilibre des saveurs est respecté sans pour autant dénaturer le whisky. Un Bruichladdich représentatif de l’essence même de la distillerie, sans maquillage et artifice, nue et hyper sexy.

Patrick 89%
Un très bon whisky, mais 22 ans, sérieux? Je lui en aurais donné la moitié. Enfin, j’aime quand même! Nez : Donne l’impression d’être à la pointe Est de l’Ile d’Orléans avec un punch aux fruits à la main [NDLR, c’est dans ce coin-là que le Fleuve St-Laurent commence à être salé]. Bouche : Épicé, fruité, salé avec aussi des agrumes et des notes subtiles de bananes. Le tout demeure toutefois dominé par le sel de mer. Finale : Sel de mer intense avec une touche d’algues.

Martin 89%
Nez: Pêches, agrumes et miel. Eau de rose, herbe et orange. Très posé et assuré. Bouche: Fruité et sucré, sur quelques vagues épicées et salées. Malt grillé avec une légère tourbe herbeuse. Finale: Épices chaudes, chêne et tourbe, miel et vanille. Équilibre: Un bel exemple du grain de Bruichladdich dans sa plus simple expression, et j’irais même jusqu’à oser dire qu’on était pas obliger d’attendre 22 ans pour nous le montrer.

Ledaig 17 ans 1998

56.5% alc./vol.
Sherry Butt Cask #35, 540 bouteilles.

André 78%
Tourbe terreuse enveloppée de sherry hyper fruité et bien épicé. Pâte de fruits, gâteau de Noël, tourbe organique bizarre, caramel, cerises et framboises. La bouche est moelleuse avec une légère sensation de terre mouillée en arrivée de bouche, que la vague de fruits enveloppe comme elle le peut… mais il y a quelque chose qui cloche avec le sherry cask. Beaucoup de poivre noir moulu et de sel de mer, de tourbe, de chocolat noir, oranges. Punch d’épices aussi. C’est débalancé et maladroit comme présentation. La finale est longue, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons ; toutes les saveurs les plus pointues masquent presque complétement le sherry et les fruits tendres. Le whisky est trop franc et tranché, j’ai aussi un doute sur la qualité du fût de sherry, ou du mélange avec la tourbe particulièrement herbeuse de Ledaig que j’ai rarement aimé.

Inchmurrin 21 ans

46% alc./vol.

André 83%
Superbe nez, tout en douceur ; Honey Comb, miel, poires, vanille, oranges, fond d’agrumes, bananes. Soupçon d’épices éventées et ayant perdu de leur force. Ode au bourbon cask. La bouche est douce au départ, sur les fruits tropicaux et le melon au miel, les céréales Honey Comb, la vanille fraiche nappant des poires coupées en cube, tranches d’ananas. Les saveurs sont superbes mais il manque un p’tit hook pour ficeler le tout correctement. La finale est rehaussée de gingembre sans pour autant cacher les autres saveurs beaucoup plus douces.

Knockando 18 ans 1992

43% alc./vol.

André 77%
Nez au départ agressif et passablement épicé. En respirant, le whisky s’adoucit et libère des notes de toffee, de miel et de vanille, orange roulées dans le sucre caramélisé et d’une pincée d’épices. En bouche ; saveurs bizarres d’herbe verte et de menthol, d’éclisses de bois sec et de céréales au miel se prolongeant sur des notes de gingembre et de poivre. Ce whisky est débalancé et difficile à suivre dans son développement en bouche. Finale ; sèche et épicée, petits fruits sauvages. Le profil aromatique de cette distillerie n’est pas dans ma palette de goût personnels. De plus l’amalgame des saveurs est douteux et chaotique.

Deanston 18 ans

46.3% alc./vol.
First fill bourbon cask finish.

André 83%
Nez d’une douceur superbe et agréable, très estival. Le champ de céréales au soleil, le miel bien chaud, le caramel, le toffee que nuance de belles pointes de gingembre un peu effrontées. Peut-être un peu trop conservateur au nez et peut-être plus un travail de nuances de saveurs du même acabit que des différences au niveaux de la palette aromatique. La bouche offre une surprise de taille avec son lot d’épices et de poivre. Je dois avouer que j’aurais plus misé sur le fût de chêne européen qu’un bourbon cask avec toute cette livraison épicée. La bouche confirme les saveurs du nez, mais dévoile aussi quelques notes fruitées de type fruits rouges et raisins secs, ce qui est encore une fois étrange pour ce type de fûts mais qui ne peut aussi renier ses origines avec ses notes de caramel et de miel. La finale livre des notes d’oranges et de céréales au miel, saupoudré de gingembre râpé et de poivre noir concassé. Les notes d’épices permettent au whisky de s’accrocher en bouche mais casse un peu le rythme lent et langoureux du caramel et du miel.

Patrick 82%
Un whisky typique des Highlands, mais pas si typique que ça d’un scotch de 18 ans : Vous êtes en droit de vous attendre à plus que ça! Bref, voici ce qui semble être un bon whisky lorsqu’utilisé comme base d’un blend car en single malt, il est plutôt sans grand intérêt. Nez : Chêne, vanille, miel avec une touche de gingembre. Léger et simple. Bouche : Une vraie planche de chêne liquide, avec une belle dose d’épices à steak, de gingembre et une subtile note poivrée et de discrets agrumes. Finale : Un peu courte, boisée et épicée.

Longrow Red 4e Édition 12 ans Pinot Noir Finish

52.9% alc./vol.
Édition limitée de 9000 bouteilles. Ce Longrow Red s’inscrit dans la ligné des éditions limités Longrow Red, qui associent le style fermier et marin de Longrow à des fûts de vin. Celui-ci est élevé 11 ans en fûts de Bourbon pour une finition de 1 an en fûts neufs de Pinot Noir Néo-Zélandais.

André 91.5%
Approche très fruitée au nez ; berries, confiture de fruits, gâteau aux fruits, marmelade d’oranges, puis montée de tourbe mouillée et terreuse. Le nez est singulier mais pas nécessairement difficile d’approche. Belle sensation en bouche, fluide mais avec des saveurs prononcées de fruits secs, de fruits sauvages, belles nuances tanniques et épicées provenant du fût mais qui ne gâchent pas les autres saveurs. Mélange de fruits sauvages, de réglisse rouge et de tourbe terreuse et poivrée. La finale est en crescendo poivré et épicé avec une sensation de fumée terreuse en arrière-bouche, un mélange bizarre mais on les saveurs trouvent chacune leur équilibre et leur utilité. Cela me rappelle une chorale avec les différentes tonalités qui parfois, lorsque l’on les écoute isolées, sonnent bizarre mais qui une fois dans l’ensemble donnent toute la nuance qu’il faut pour en faire une œuvre magistrale. J’adore cette édition de Longrow qui a su trouver une singularité sans perdre sa personnalité propre. Cette version est beaucoup mieux équilibrée que la première goûtée précédemment.

Glengoyne Cask Strength Batch 03

58.2% alc./vol.
Vieilli en fûts de Xérès Oloroso et bien-sûr brut de fût.

André 76%
Muet avec quelques soupirs fruités. Raisins secs nappant des céréales au miel ainsi qu’une copieuse dose de vanille. La bouche est acérée et sulphureuse, problème avec le fût de sherry… caramel bien goulu, avant que n’apparaissent la tornade d’épices et de poivre. On oublie bien rapidement les notes fruitées qui se noient dans le sulphure du sherry qui a tourné et les épices tranchantes, le gingembre particulièrement. Quelques pauvres petits fruits sauvages, de sherry et de raisins secs en finale, très pointue et débalancée. Un Glengoyne dénaturé avec mauvais goût et maladresse.

Patrick 92%
Le meilleur Glengoyne que j’aie bu à ce jour, un sublime whisky pur, savoureux et délicieux. J’en veux encore un verre svp! Nez : Nez beaucoup plus fruité que le souvenir que je garde des scotchs moyens de cette distillerie. Un beau panier de fruits avec des pommes, des poires, des fruits des champs, le tout posé sur une table en chêne qu’on viendrait tout juste de sabler. Et aussi une goutte de vanille. Bouche : Très savoureux, toujours le panier de fruits, mais les épices du chêne brûlé sont plus présentes ici, ainsi que la vanille. On détecte aussi une subtile note de caramel. La texture en bouche est vraiment trippante. Finale : Longue, savoureuse et donne surtout le goût de s’en servir un autre verre.

Laphroaig 11 ans Triple Matured

48% alc./vol.
Édition limitée exclusivement disponible en Duty-free à Amsterdam. Bouteille #1108.

André 90.5%
Du solide, hyper challengeant au nez. Feuilles de tabac encore humides, petits fruits rouges, fougue du jeune whisky en quarter cask, tourbe phénolique iodée habituelle, terreau d’empotage, sucré aussi, vanille crémeuse, chocolat noir, réglisse. La bouche est superbe, vraiment exacte et précise malgré le manque de surprise des saveurs qui sont en tout point identiques à celles annoncées au nez. Je trouve les saveurs de sherry peut-être plus puissantes que le nez le laissait entendre et le bon kick-back de citronné ainsi qu’une belle acidité maritime étonnante. L’effet du quarter cask est aussi plus ressenti en finale de bouche, avec ses saveurs de chêne séché nappé de vanille. Belle longueur en bouche poussée par la tourbe, le poivre et les épices. Légère astringence en finale de bouche qui est balancée par les notes de fruits rouges. Finale de fût de chêne brûlé et de réglisse noire. Un Laphroaig pas à la portée de tous, qui mélange divers aspects des différentes versions parues sur le marché. Un whisky hybride entre le 10 ans, le quarter Cask et le PX Cask.

Patrick 85%
Un bon Laphroaig, mais j’ai déjà vu mieux en terme de profondeur et de texture en bouche. Uniquement pour les fans finis de Laphroaig. Pour les « fans ordinaires », les éditions régulières sont bien meilleures et moins chères. Nez : Aaaaah, les effluves qui emmanent du verre ne peuvent avoir qu’une provenance, Laphroaig! Savoureuse fumée, goudron, tourbe, le tout accompagné d’une touche de poivre et de bois brûlé. Tellement appétissant! Bouche : D’abord le poivre, les cendres et une fumée intense, suivi par une lampée de goudron et une note fruitée des plus subtiles. Finale : D’une belle longueur, marquée par la tourbe et le goudron.

Martin 90%
Orange plutôt foncé pour un peated de cet âge. Sûrement l’influence de la triple maturation annoncée. Nez: Tourbe grasse, verte et médicinale à souhait. Touche de céréales et de menthe. Citron et sel marin, touche de vin de xérès. Bouche: Caramel salé et tourbe tout aussi salée. Citron et miel, fruits rouges, cuir fumé et retour intense de la tourbe camphrée si adorée de la distillerie. Finale: Longue et fumée à l’infini, tel qu’on est en droit de s’attendre de Laphroaig. Le solide degré d’alcool supporte parfaitement le reste des notes. Presque trop. Équilibre: Un superbe Laphroaig dans une combinaison de fûts hors du commun. Un âge curieux aussi, mais qui n’égale malheureusement pas le 10 ans.