Glenmorangie Spios

46% alc./vol.
Spios, qui signifie « épices » en Gaëlique, est le premier Single Malt entièrement vieilli en fûts de Rye Whiskey, un whisky américain élaboré à partir de seigle et qui présente des notes épicées très caractéristiques. Cette 9e Private Edition de Glenmorangie nous plonge dans l’Amérique du début du 20e siècle, à l’âge d’or du Rye Whiskey. Lors d’un voyage aux Etats-Unis, le Dr Bill Lumsden vit le potentiel des épices subtiles de ce whisky si particulier. Pour élaborer Spios, il trouva les fûts de premier remplissage dans le Kentucky, et les fit voyager jusqu’au cœur des Highlands pour les utiliser chez Glenmorangie.

André 86.5%
Ok… Côté dépaysement vous serez servis. Je mets au défi n’importe qui, dans une dégustation à l’aveugle de 1) affirmer que cela est un single malt 2) statuer sur le fait que c’est du Glenmorangie. Ce whisky change la donne définitivement dans le monde des single malts autant que l’avait fait la série Octomore ou Port Charlotte (dans leur style). Le nez est très épicé, les effluves du rye débordent presque du verre; fruits rouges, pomme, cannelle, tout épices, gingembre, réglisse, clou de girofle, cerises noires, prunes. Léger côté cireux en approche de bouche, grosse pelure de pommes et de réglisse rouge, puis les épices (clou de girofle, cannelle) et le poivre noir broyé. Les cerises noires se sont gorgées de leur jus et prennent maintenant une place appréciable. La texture est goulue, moelleuse et la finale épicée et fruitée. Whisky non-conventionnel, j’adore l’audace de cette présentation qui sort réellement du nid de saveurs de Glenmorangie. Pour le résultat final, je suis plutôt ambivalent, pourtant j’adore les rye whiskies mais je ne sais pas si c’est le fait que je savais que c’était un Glenmorangie en évaluant le whisky mais je reste sur ma faim. Au final, cela me rappelle un rye whisky de craft distillery américaine, jeune et peut-être pas encore hyper bien balancé… Je bet sur la jeunesse du whisky pour expliquer l’ensemble qui n’est peut-être pas optimum. On ne pourra pas par contre saluer l’audace de la présentation même si le résultat est discutable.

Patrick NA%
(PREMIÈRE ÉVALUATION, basée sur un échantillon fourni par la distillerie) Patrick 91% Glenmorangie comme je l’aime, complexe, intriguant, savoureux. Ça va m’en prendre une bouteille! Nez : Gâteau aux épices, avec une subtile pointe de vin rouge fruité et une touche de vanille. Complexe et appétissant. Bouche : Wow! Savoureuse et intrigante, avec le sucre des fruits tropicaux, un peu de sève de bois présenté paradoxalement avec du chêne sec, de la vanille et une bonne dose d’épices à steak. Finale : D’une belle longueur, complexe et épicée.
(DEUXIÈME ÉVALUATION, basée sur la bouteille que j’ai achetée) Patrick 79% Ça goûte ce que c’est : Un fond de Glenmorangie, recouvert de rye. Toutefois, je pensais que le mariage de deux de mes sortes de whisky favoris allait être un chef d’œuvre. Mais non. Il s’agit d’une expérience manquée qui aurait dû être refilée à un embouteilleur, mais il semble que quelqu’un à l’équipe des Finances ait décidé de maximiser les profits, en n’ayant cure de l’impact qu’aurait sur la marque d’un produit si décevant. D’ailleurs, la deuxième fois que j’en ai bu, j’ai vidé mon verre dans la plate-bande. Les 4-5 premières « Private Editions » étaient spectaculaires, mais j’ai lancé mon argent dans le feu avec les 3-4 dernières. Nez : Plutôt sucré à ma grande surprise, avec quelques épices rappelant du pain de seigle. Bouche : De belles épices, un peu de chêne, une goutte de vanille et… Pas grand-chose d’autre. Décevant. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par le seigle.

Martin 87%
Nez: Épices vertes et discrètes au départ. Épinette, céréales, vanille et biscuits. Fruits rouges, gingembre, agrumes et réglisse. Un beau mélange vraiment complexe et hétéroclite, surtout pour un glenmo. Bouche: Les épices du rye sont à l’avant-plan et se marient plutôt bien au miel et à l’eau de rose caractéristique de la distillerie. La brûlure d’alcool est aussi moins agressive que le reste de leurs Cask Finishes. Vanille, bois, poivre et seigle. Pommes mijotées et épinette bien fraîche. Solide. Finale: Chaude, moyennement longue et bien épicée. On reste sur des notes boréales bien agréables mais déconcertantes quand on sait qu’on a affaire à un Glenmorangie. Équilibre: Glenmo ont toujours brillé de par leurs Cask Finishes, et la plupart de leurs Private Editions sont absolument divines. Le Spios se situe bizarrement à mi-chemin, personne ne montera les marches de l’oratoire St-Joseph sur les coudes pour ça, mais ça reste un superbe dram expérimental.

Balblair 1990-2017

46% alc./vol.

Patrick 90%
Le gars de la SAQ a dit que c’était bon… Et il avait raison! Nez : Agrumes, bois frais et quelques fruits trempés dans la vanille. Bouche : Un maelström de saveurs, avec un nom mélange de fruits, de bois frais et brûlé (les deux), d’épices, de vanille, d’agrumes et de xérès. Finale : Longue et épicée, avec quelques notes de xérès.

Hankey Bannister 12 ans Regency Blend

40% alc./vol.

Patrick 90%
Wow, ça c’est mon genre de blend. Facile à boire et tellement satisfaisant! Nez : Chêne qui baigne dans la vanille, l’ensemble étant léger, sucré et légèrement fruité. Bouche : Chêne, vanille, fruits subtils et caramel. Finale: D’une longueur moyenne, avec de belles épices.

Ileach Islay Single Malt Cask Strength

58% alc./vol.
Selon des sources généralement bien informées, il s’agirait d’un Lagavulin… De plus, il s’agit de la distillerie représentée sur l’image de la boîte.

André 89%
Fort probablement du Lagavulin, jeune et en version Cask Strength. Tourbe féline et musquée, oranges sanguines, chocolat noir amer, cannelle ou brown sugar, sel de mer, noix concassées, pitch à toiture et asphalte chaude. En bouche, le whisky est musclé, beaucoup de poivre noir broyé, de tourbe animale, chocolat noir amer, réglisse noire, asphalte. Belle texture huileuse qui enrobe bien la bouche. Après avoir animé une dégustation Laphroaig cette fin de semaine, la finale de bouche rappelle aussi le bois vert et légèrement agressif du Quarter Cask, cette présence finement austère accentuée (peut-être) par la jeunesse de ce whisky (6-8 ans?). Au fil des gorgées, de jolies notes de fruits apparaissent; raisins mauves, prunes et un gros feu de plage avec du bois gorgé de sel de mer, notes d’agrumes et d’oranges aussi. Belle et longue finale, salée et poivrée, accents de tourbe félines très prononces, chocolat noir et asphalte, effluves médicinales et maritimes. Un whisky riche et généreux, peut-être un peu trop jeune par contre, mais les amateurs de whisky tourbé d’Islay seront comblés. Mais question de comparer des pommes avec des pommes, mon cœur va directement au Lagavulin 12 ans Cask Strength, surtout de par sa complexité irréprochable et sa structure sans reproche, même si au double du prix de ce Ileach.

Patrick 94%
Incroyablement savoureux et délicieux. Les rumeurs disent qu’il s’agit d’un Lagavulin, et au goût, c’est très vraisemblable. Ce qui explique aussi qu’il soit si exceptionnel. Ce dram m’a fait penser au Lagavulin 12 ans cask strength, mais où on aurait utilisé une petite dose de fûts de xérès. Bref, c’est excellent. Et au prix demandé, c’est l’un des meilleurs deal sur le marché. Nez : Incomparable parfum de tourbe sucrée et fruitée. Si c’est pas du Lagavulin, ça sent comme du Lagavulin en tout cas! Bref, une délicieuse fumée de tourbe enrobée d’embruns maritime et présenté sur du beau chêne sec. On se croirait définitivement sur Islay! Bouche : De la fumée de tourbe presque agressive, mais adoucie par l’eau de mer et le chêne. J’y retrouve aussi une discrète note fruitée et sucrée me faisant penser qu’on a probablement utilisé une petite quantité de fûts de xérès dans le vatting. Tonne de tourbe poivrée, quelques fruits mûrs et sucrés. Finale : Longue et savoureuse, avec de la fumée et du poivre.

Johnnie Walker Red Label 1954

40% alc./vol.
Vieille édition du fameux Red Label.

André 72%
Grains de céréales très présents au nez. Réglisse, cannelle, oranges, légère sensation cireuse. La bouche est intense, beaucoup d’épices et de bois de chêne. Cannelle, terre, un brin de cornichon, oranges, réglisse, pommes, cannelle et poivre. Texture qui a du coffre et du corps. La finale est plus longue qu’espérée, très boisée et épicée avec un twist de saveurs bizarre frisant les produits industriels mélangés de cannelle.

Martin 74.5%
Nez: Voile initial de chêne sec gorgé d’alcool. Cède le passage aux grains et à la vanille. Retombe rapidement dans les fruits rouges et le solvant à peinture. Bouche: Solvant, épices, bois, fruits rouges. Un peu de vanille perce, mais trop peu trop tard. Finale: Reste en bouche un goût de caoutchouc brûlé, de térébenthine et de métal. Équilibre: Habituellement on trouve toujours que les whiskys d’antan sont supérieurs, mais dans ce cas-ci on préfère pas mal plus le Red Label moderne.

Laphroaig 25 ans édition 2017

48.9% alc./vol.
Embouteillé en 2017

Patrick 93%
Un Laphroaig 25 ans qui répond à toutes les attentes, ce qui n’est pas peu dire. Excellent, intense, bien balancé comme un coup de pied circulaire de Chuck Norris. Nez : Fumée de tourbe sale et intense typique de Laphroaig avec des notes de goudron, de charbon et d’iode. Et un peu de vanille, rapport que le whisky a tout de même passé 25 ans en fût. Bouche : Fumée intense, épicée et légèrement sucrée, mais surtout salée. Un peu de vanille complète agréablement le tout. Finale : Longue, intense et marquée par les épices du bois brûlé et la fumée.

Deanston 14 ans Spanish Oak – Batch 2

57.9% alc./vol.
Limited edition of 1400 bottles

André 86%
Nez oscillant entre les fruits séchés et les fruits tropicaux, un peu réservé. Prendre une première gorgée et revenir au nez aide passablement. Citron, cerises et framboises, poires, malt mielleux, purée de bananes. La bouche est très franche et sèche, à la limite sur les tannins du bois de chêne aussi. Le taux d’alcool n’aide en rien cette baffe en pleine gueule. Celle-ci est maltée et mielleuse, parsemée de fruits rouges et de fruits à chair, une touche d’oranges aussi. La finale est très épicée et chaude, gingembre, fruits tropicaux et séchés. Bouche un peu trop brutale pour le nez si doux.

Patrick 92%
Un excellent whisky qui m’a vraiment surpris! Un peu comme Glenlivet dont les éditions “commerciales” sont plutôt fades, à l’image des Nàdurra, ce whisky joue dans les Ligues Majeures. J’en veux encore svp! Nez : Oh boy, ça sent bon ça mesdames-messieurs! Du miel, de la vanille, du chocolat blanc et une touche de bois bien sec. Bouche : D’une grande intensité, avec toujours le miel et la vanille, mais ici le côté boisé est plus dominant alors que le chocolat blanc est plutôt discret. Finale : D’une belle longueur, boisée et vanillé.

Cadenhead Dailuaine-Glenlivet 12 ans 2004 KWM 25th Anniversary

55.9% alc./vol.
From Refill Hogshead.

André 81%
Floral, vanillé et avec une touche de chocolat blanc, bel amalgame fruité de melon au miel, nectarines, abricot, poires. La bouche est plus musclée, l’alcool aidant et livrant en plus un mélange de sel et de poivre assez franc. Gummy bears, poires, ananas, abricots, melon au miel, vanille et épices pour mariner la viande et le poivre moulu en finale. La finale est longue, très épicée et poivrée. Un bon whisky mais définitivement pas dans ma palette aromatique.

Patrick 90%
Un whisky super surprenant et très agréable à boire. Wow, j’aimerais en découvrir des comme ça plus souvent! Nez : Céréales, agrumes, pommes McIntosh et vanille sucrée. Plutôt simple. Bouche : Wow, la bouche est complètement différente du nez et ce, à un niveau que j’ai rarement vu! Tout d’abord un boisé intense, puis une surprenante touche de tourbe et une grosse dose d’épices poivrées. Les agrumes sont toujours là, mais c’est à peu près la seule chose qui fait le lien entre la bouche et le nez. Finale: D’une belle longueur, marquée par les épices du bois.

Martin 85%
Nez: Sucre en poudre, colle à bois, chêne et chocolat blanc. Cantaloup, pomme verte et poire mûre. Le taux d’alcool se laisse tranquillement deviner. Bouche: Épices, bois et pomme croquantes. Vanille, poivre en puissance, abricots et nectarine. Finale: Assez musclée du haut de ses 55.9% d’alcool. Longue et puissante sur des notes de chêne, de poivre moulu, de pêches, de fruits mûrs et de vanille. Ultra-puissant. Équilibre: Bien agréable, de belles qualités, mais parfois le taux d’alcool semble plus ou moins bien contrôlé.

Cadenhead Glen Moray 25 ans 1992

51.1% alc./vol.
KWM 25th anniversary Cask, limited edition of 246 bottles

André 86%
Fruits tropicaux, poires, melon au miel, vanille, crème brûlée, oranges, beau nez sucré invitant. La bouche est florale et très fruitée; les mêmes saveurs senties au nez s’expriment avec vivacité, mais les fruits tropicaux sont encore plus présents. La bouche affiche un petit côté presque pétillant de 7up ou de GingerAle, saveurs de jus de salade de fruits DelMonte, la mangue, le melon au miel, les oranges. Finale de bonne longueur, très douce, fruitée et sucrée.

Patrick 87%
Un whisky original et savoureux. L’ensemble est très bien balancé et le bois frais donne l’impression d’être en fait en train de boire directement du fût. Nez : Tonne d’agrumes, touche de vanille et de bois fraîchement scié. Bouche : Superbe bois épicé, agrumes, herbes fraîches et biscuits. Wow, je n’ai jamais rien goûté qui y ressemblait! Finale : Longue et marquée par les agrumes et les épices.

Martin 87%
Nez: Poires, cantaloup, punch aux fruits, orange, sucre à glacer et vanille. Bois sec. On sent anguille sous roche au niveau du taux d’alcool, un nez trop beau pour être vrai. Bouche: Tourbe et raisins blancs croquants. Rosée du matin, melon, poivre, chêne et retour des fruits tropicaux. Cannelle en puissance. Finale: Bien que l’alcool agressif se traduit en notes de cannelle, de poivre et de gomme balloune, le reste de la descente se fait sans trop de heurts, sur des accents de fruits, de bois et de vanille douce. Bien ficelé comme expérience. Équilibre: Un autre beau choix du Kensington pour leurs embouteillages anniversaires. C’est clair qu’il faut être à Calgary lors de leur 50e!

The Malt Whisky Co. MacDuff 16 ans

54.9% alc./vol.
Refill Hogshead Cask #500720

André 78%
Mmmmm… Savoureux nez très invitant. Vanille crémeuse, ananas, cannelle, menthol, herbe verte, quelques fruits tropicaux. La bouche est soutenue et bien structurée, l’alcool pas mal présent, passablement de vanille qui sert de toile de fond aux épices dont le poivre, notes de cannelle, de miel, fraicheur qui rappelle l’eucalyptus. Belle texture visqueuse en bouche, un peu grasse et collante mais qui sera rapidement dominée par l’alcool. La finale est puissante, poivrée avec beaucoup d’amour, très épicée aussi et alliant des saveurs de menthol et d’herbe. La présentation ne me rejoint pas beaucoup, les saveurs également mais la qualité de la texture du whisky lui-même est à souligner. Jamais été un fan de MacDuff et je ne crois pas que ce soit aujourd’hui que ça va changer…