Signatory Vintage Bunnahabhain 7 ans 2008 Very Cloudy

40% alc./vol.
Distillé le 23/01/2008 et embouteillé le 26/03/2015 spécialement pour La Maison du Whisky à Paris.

André 81%
À l’œil, avec le déferlement d’images montrant le déversement de milliard d’eau non-filtré de la ville de Montréal dans le fleuve St-Laurent, ce whisky a de quoi vous faire sourciller. Le whisky est trouble et brumeux, un nuage de bruine dans le verre à la couleur blanchâtre bizarre. Au nez; maritime et tourbé, mais une tourbe terreuse et mouillée, verdâtre, gazonneuse, notes d’agrumes et de sel marin discret. En bouche, le whisky est liquide et légèrement poreux, (cela me fait penser à la sensation que laisse la pâte à dent lorsque l’on prend un verre de jus d’orange après s’être brossé les dents) la tourbe terreuse et verte (presque mentholée) monte lentement en crescendo et s’appuie sur des notes de sel de mer bien définies. Les saveurs me rappellent étrangement le Toiteach mais en plus dilué. D’où la réflexion de se demander c’est quoi l’idée d’embouteiller un single cask à 40% d’alcool ???? La finale laissera les notes de tourbe grasse et verte en bouche et une sensation de bord de mer iodé et de filet de pêche séchant sur le quai. Un whisky qui livre bien ses origines mais que l’on a préféré noyer dans la dilution trop généreuse à 40%… Dommage…

Patrick 90%
Ce scotch porte bien son nom, étant vraiment d’apparence « cloudy ». Et, au goût aussi, on a l’impression de plonger dans un nuage de fumée de tourbe. Pour ceux qui aiment leur whisky sale et intense! Nez : Belle tourbe sale comme on l’aime, mais plutôt surprenante venant de Bunnahabhain. Le tout est accompagné de bois brûlé et d’une touche subtile d’agrumes. Bouche : Fumée de tourbe sale, bois brûlé, caramel et un peu de sel et de poivre. Finale : Longue et délicieuse, avec de la fumée de tourbe, du poivre et du chêne.

Old Particular Bunnahabhain 16 ans

48.4% alc./vol.
Distillé en avril 1998, embouteillé en août 2014, Refill Hogshead cask DL10433, 339 bouteilles.

André 86%
Nez un peu terreux, banana split nappé de miel et de yaourt à la vanille. En respirant, le whisky dégagera des saveurs qui rappellent sa provenance ; poivre moulu, sel marin, un brin de tourbe terreuse et une sensation huileuse qui s’exprimera autant au nez qu’en bouche. Suivront les saveurs d’agrumes et de citrons, de poires en canne trempant dans son jus ainsi qu’une pincée d’épices et une fine vague alcoolisée. On retrace aussi l’empreinte distinctive de la distillerie avec quelques saveurs herbeuses et verdâtres, de la première couche supérieure de tourbe contenant l’herbe mouillée des tourbières. La finale est moyennement longue, mélangée d’épices et de saveurs extraites du bourbon cask. Bunnahabhain est parfois difficile à sizer mais cette version exprime bien le potentiel qu’a cette distillerie souvent oubliée dans la section Islay. Pourtant, ça en fait un si bon whisky d’approche aux plus costauds Ardbeg, Laphraoig et Caol Ila. 2e tasting: Sorbet au citron, compote de poires, mangue et melon au miel. On perçoit un peu l’alcool en retrait. Bouche plus franche, bananes, poires, mangue et citron, le tout accompagné d’une légère pointe verdâtre et épicée. Texture ok sans plus, belle onctuosité presque crémeuse apportée par les tonalités de vanille. Finale épicée à saveur de cannelle de bonne longueur, très franche.

Patrick 86%
Un bon whisky de dégustation. Si vous prenez votre temps pour l’apprécier, vous ne serez pas déçus. Nez : Malt, vanille et banane. Relativement léger comme nez, et peu appétissant. Bouche : Beau sucre chaleureux, quelques fruits subtils, miel poivré et douce sauce Tabasco. Finale : Longue et savoureuse. Un whisky qui commence tout en douceur et qui finit avec une belle intensité.

Martin 89%
Assez pâle pour un Bunna. Nez: Poivre, terre et miel. La tourbe se fait ultra-discrète pour laisser place au citron et à la brioche à la cannelle Ikea. Bouche: Toujours le miel, avec une touche de vanille, de citron, d’épices et de sel marin. Généreusement poivré, mais délicieux. Finale: Moyennement longue mais agréable, sur de belles notes aigre-douces. Équilibre: Encore cher à mon goüt, mais dans sa catégorie on peut dire que c’est un bon rapport qualité-prix.

Bruichladdich Islay Barley 2007

50% alc./vol.
Rockside Farm. L’orge ici est un digne représentant du terroir qui l’a vu naître et les hommes qui l’ont semé, soigné et récolté. Pour cette troisième édition limitée dans la série des Islay Barley, Bruichladdich a sélectionné l’orge premium « Optic » élevé à Rockside Farm à l’ouest d’Islay, tout au bord de l’océan, et plus particulièrement le champ du « Ministers field » – la « parcelle du révérend ». Ici le goût du terroir prend tout son sens ! Fruit d’un partenariat entre la distillerie et les agriculteurs locaux.

André 85.5%
Les céréales, évidemment, un brin poussiéreux, quelques arômes qui rappellent le virgin oak qui a vieilli dans un warehouse de terre humide, les agrumes, le citron, l’herbe verte tout juste coupée, la vanille et le miel. Sans être singulier, la présentation est agréable et le mélange de textures un peu pointues apportées par l’alcool et le gingembre combattant avec la sensation huileuse du whisky est étonnant. La bouche est huileuse et crémeuse, beaucoup d’agrumes et de saveurs maritimes, de zeste d’orange, d’ananas, de poires et de pommes vertes. L’ensemble est frais et aérien, maritime à souhaits. Même si le whisky est unpeated, je lui trouve tout de même quelques saveurs fumées et terreuses assez inusuelles. La finale est moyenne-longue, purée de fruits tropicaux, d’ananas et de poires et une fine fumée huileuse en background. J’aime beaucoup, sans en faire mon whisky de tous les jours.

Patrick 89%
Malgré que son parfum semble être un peu n’importe quoi, il se révèle un excellent whisky très complexe et balancé exceptionnellement. Nez : Orge mouillée, un peu de vanille le tout avec un panier de fruits qui traîne dans le fond de la salle. Bouche : Belles céréales épicées, quelques fruits et une complexité incroyable. Le tout est porté par une agréable texture huileuse et savoureuse. Finale : D’une belle longueur et complexe.

Martin 85%
Belle pâleur d’un champ d’orge. Nez: Céréales sèches, herbe et miel. Agrumes et bois sec. Vanille et fleurs. Soupçon de fumée à l’horizon. Bouche: Miel, sirop de table et épices. Gingembre et genévrier. Citron et chêne. Très affirmé, il offre en plus une richesse de texture étonnante. Finale: Vanille et citron, avec un reste de cannelle et de chêne qui s’estompe sur un longue période, dû à son taux d’alcool. Équilibre: Semble dans son ensemble un peu jeune, mais reste un solide exemple du style Bruichladdich. Je pourrais boire ça à tous les jours sans problème.

Kilchoman Madeira Cask Matured 2011/2015

50% alc./vol.
Édition limitée à 6100 bouteilles.

André 86.5%
Singulier ce parfum de tourbe sucré au vin de madère. Le whisky est très sucré et fruité, peut-être trop fortement car même la tourbe robuste peine à filtrer au travers les arômes. Nez de fruits tropicaux, d’agrumes et quelques notes citriques mêlées de vagues sucrées et tourbées. On a vraiment l’impression de découvrir une facette totalement nouvelle de la distillerie. Je disais à Anthony Will que j’avais eu semblablement le même feeling avec le Madeira Cask qu’avec le Loch Gorm, cette surprise inattendue, ce sentiment de nouveauté inhabituelle. La pleine période de maturation en fût de Madeira dénature un peu le whisky et ne plaira pas à tous. Anthony Wills a d’ailleurs été assez honnête d’ailleurs pour nous confier que ce n’était pas son expérience préférée mais que le rendu final allait contribuer à aller chercher un nouveau public et faire découvrir le Kilchoman sous un regard différent. En bouche, le whisky est doux, liquoreux et sucré, fruité presque qu’à l’excès, les poires, les noix et le sucre mielleux, les agrumes. La fumée de tourbe est latente mais sans trop se cacher quand même. L’alcool est lui aussi complètement absent en bouche et en finale, les fruits cachent beaucoup de subtilités auxquelles Kilchoman nous a habitué. La finale est sucrée, liquoreuse, fruitée (les mêmes agrumes, poires et fruits tropicaux) mélangés de fumée de tourbe un peu salée.

Patrick 85%
Un autre très bon whisky de Kilchoman, qui ont presque réussit à me faire aimer le vin de Madeire. Enfin, heureusement que Kilchoman s’en tient à une seule recette et qu’ils se contentent de jouer avec les fûts! Nez : Parfum très fruité et vineux, avec un bon fond poivré et légèrement fumé par la tourbe. Une touche de beurre vient compléter agréablement le tout. Bouche : Belle texture huileuse, riche vin rouge, poivre, beurre, note boisée et surtout, fumée de tourbe. Finale : Longue, fumée et poivrée.

Kim 95%
Ça sent le baklava, un heureux mélange de noix, eau de rose et miel, avec une fumée très légère. Wow, ils est très, très sucré et fumé en même temps, un bel équilibre. Des notes de fraises, agrumes, cornichons à l’aneth (!). Contrairement à la plupart des Kilchoman, il ne goûte pas le « petit jeune ». Un whisky à marier!

Bunnahabhain Toiteach

46% alc./vol.
Avec le lancement du nouveau Bunnahabhain 10 ans baptisé “Toiteach” (prononcez “Totch Tchach”), c’est une vraie révolution que déclenche la distillerie d’Islay par rapport à son histoire. Car, ce nom, qui signifie “fumé” en gaélique, est en soi tout en programme. La distillerie la plus au nord de l’île s’était en effet toujours distinguée de ses consœurs par l’absence de tourbe et de notes fumées dans ses malts, opérant dans un registre malté puissant et souvent maritime, toujours remarquablement aromatique.

André 86%
Fumée de tourbe fruitée et terreuse, bizarre notes vertes végétales et de grains d’orge malté. Agrumes et citron, un brin de sel et de fût de sherry au nez aussi. En bouche, épices soutenues, fruits rouges divers tirés des fûts de sherry. Petit feeling de camphre en bouche, rafraichissant. Mélange de fruits rouges, les raisins secs et les agrumes, les feuilles vertes camphrées, tourbe terreuse maritime. La texture est un peu trop diffuse et liquide, venant d’un whisky à 46% d’alcool je m’attendais à une texture plus huileuse et amoureuse. La finale est tourbée et poivrée, plus musclée que son arrivée en bouche et le nez presque discret. Variante intéressante sur les éditions précédentes de la distillerie, l’expérience vaut le détour surtout pour le prix raisonnable demandé. Mais ce whisky ne plaira lui aussi pas à tous les amateurs réguliers de la distillerie.

Patrick 89%
Islay comme on l’aime, avec la tourbe et le sel de mer qui nous offre un beau voyage en bouteille. Nez : Belle fumée de tourbe propre avec une attirante pointe de sel sale et une note de cendres froides. Bouche : Épicé, fumé et salé, dans un gros nuage de tourbe poivrée. Note fruitée trèèèèèèès subtile. Finale : D’une belle longueur, fumée et salée.

Martin 85.5%
Paille très pâle, tout le contraire de sa sombre et opaque bouteille. Nez: Tourbe puissante, assez agréable et, je dirais, plutôt verte. Accents de tarte au citron bien sucrée avec un fond de caramel. Bouche: Tourbe et sucre brûlé, avec une certaine amertume qui sort je-ne-sais d’où. Vanille, caramel et chocolat au lait. Somme toute assez quelconque. Finale: La tourbe reste en bouche longtemps, accompagnée d’épices et d’un restant de caramel chauffé. Quelques fruits sur une planche de chêne. Équilibre: Un peated qui ne m’impressionne guère. On dirait que ça sort d’un cask finish bizarre pour lequel ce malt n’était pas du tout adapté.

Bowmore 10 ans Tempest Batch #6

54.9% alc./vol.

André 93%
Blast d’oranges et de nectarines, de fruits tropicaux, une pincée de citron et de sel maritime discret. La tourbe est enrobée, présente mais pas du style mononcle qui monopolise la soirée. On peut ressentir les origines maritimes du whisky, le sel de mer et les agrumes, la tourbe un peu crasseuse, léger citronné un peu acide. Wow, superbe équilibre, typiquement Bowmore. Texture crémeuse en arrivée de bouche, pelletée de nectarines fraiches, hallucinant… ananas, vanille. En respirant, la noix de coco et l’ananas… agrumes, oranges. L’alcool est complètement absent du nez et de la bouche, très dangereux comme whisky. Finale salée-poivrée, tourbe mélangée d’agrumes et encore ces saveurs d’oranges & de nectarines, les ananas et la noix de coco salée. Rétro-olfaction de tourbe et de sel marin. Superbe, superbe, superbe!

Patrick 89%
Sans être un classique, ça demeure un très bon Bowmore, ce qui est donc largement au dessus de la moyenne. En fait, il est meilleur de gorgée en gorgée. Nez : Noix de coco, fruits tropicaux et évidemment tout ce que l’océan peut offrir comme saveurs. Bouche : Sel de mer, algues, fruits tropicaux dont la mandarine et les ananas. L’ensemble est frais et intense. Finale : D’une belle longueur et délicieuse, marquée par le sel.

Martin 91.5%
Nez: Sucre en poudre, citron, agrumes, vanille et fruits tropicaux, malt grillé. La tourbe y est bel et bien, mais fait preuve de discretion. Bouche: Incroyablement crémeux, tourbe, vanille, cacao, citron et autres agrumes. Crème fraiche, épices et sel marin. Finale: Chaude et réconfortante. Notes de bois, de tourbe herbeuse et cendreuse à la fois. Quelques fruits au sirop. Équilibre: Excellent Bowmore. Dommage qu’il ait fallu toutes ces éditions pour que cette série trouve son élan.

Islay Mist Peated Reserve

40% alc./vol.

André 79%
Tourbe terreuse au toffee et au caramel, léger bois brûlé, céréales au miel. Feu de camp et caramel brûlé au fond de la poêle. Très doux au nez même si on perçoit la fumée de tourbe sans ambiguïté. Après aération, le whisky livre de surprenantes saveurs fruitées, presque de sherry. En arrivée de bouche, le liquide est souple et trop doux à mon goût personnel, le caramel brûlé, puis la tourbe plus soutenue et un ressac de fruits salés et fumés. Pointe d’agrume maritime s’additionnant au caramel brûlé. Finale courte et sucrée, caramélisée, fumée finement. Un blend whisky facile à apprécier, dans le style fumé, une belle introduction sans se faire dévaliser son portefeuille.

Patrick 80%
Un whisky qui présente un arôme des plus appétissants, mais dont la saveur en bouche déçoit amèrement. Nez : Belle tourbe fraiche avec une touche d’épices et de pain frais. Le tout est complété par des notes de charbon. Bouche : Toujours la tourbe et le charbon, avec quelques notes épicées, mais l’ensemble manque de finition et goûte plutôt l’eau. Dommage c’était prometteur. Finale : D’une longueur moyenne, avec une note de poivre et de chêne.

Martin 78.5%
Nez: Légère tourbe au caramel brûlé, terre, pain et épices. Herbe et charbon de bois. Bouche: Tourbe sucrée, crème et agrumes, épices et herbe. La texture est un peu trop fade malgré l’intensité des saveurs. Finale: Âpre et agressive, sur des notes de tourbe maladroite, d’épices et de charbon de bois. Équilibre: Manque de finition et de délicatesse. Ça reste malgré tout un bon fix de tourbe pour son prix.

Kilchoman Bourbon Single Cask #440/2010

60.4% alc./vol.
Distillé le 26 aout 2010, embouteillé le 10 juillet 2015 pour le Kensington Wine Market, 221 bouteilles

André 92%
Kilchoman, passion tourbée et fumée, from Islay with love. Tourbe brute et maritime, sel de mer, suie de cheminée tout juste ramonnée, fruits divers, agrumes, poires, melon, miel. Texture huileuse en bouche, la fumée omniprésente, saveurs maritimes mélanges aux fruits tropicaux, les céréales avec un look craft distillery, miel sucré, poires, sel de mer, oranges… avec un ressac salé incroyable et une fumée qui monte lentement dans le ciel humide du matin. Très circonstanciel comme whisky. La finale, débutée sur le sel de mer avec quelques pointes de fruits sucrés, est soutenue, maritime, que balaye la fumée de tourbe puissante. Un Kilchoman typique, étonnant de par sa puissance et sa dualité de saveurs et d’arômes et une texture à faire rougir d’envie bien des distilleries qui se targuent d’avoir 2 siècles de savoir-faire derrière la cravate…

Patrick 92%
Agressif mais tout de même excellent. Comme notre vieille guenille préférée, qui est sale, pleine d’huile, mais qu’on continue à utiliser encore pour à peu près tout! Nez : Tourbe et alcool agressifs, lime, poire et poivre. Bouche : Tourbe très très très poivrée. Ou plutôt, poivre avec un peu de tourbe. Aussi, piments jamaïcains, touche délicate de sucre d’orge, térébenthine et sel subtil. L’ensemble me fait penser à une vieille guenille pleine de vieille huile à moteur, derrière une encore plus vieille porte de grange. Finale : Longue et méchamment intense.

Martin 90%
Pâle comme la mort, un Kilcho comme il se doit! Nez: Tourbe et fruits tout en douceur, quoique crottés comme on les aime. Vent maritime avec poivre et orge. Bouche: Tourbe sucrée, encore une fois peu agressive, avec un taux d’alcool qui cache bien son jeu. Fort savoureux et toujours réminiscent des meilleurs Islays. Finale: Une tourbe citronnée et épicée nous transporte gentiment vers la fin. Équilibre: Un autre coup de circuit pour Kilchoman, une distillerie qui, au contraire de bien des géants plus vieux, ne rate pas souvent sa shot.

Bunnahabhain Ceòbanach – Batch 01

46.3% alc./vol.
En Gaélique Céobanach (qui se prononce Chio ba nac) veut dire « brume fumée ». Il s’agit d’une référence au XIXème siècle, lorsque la communauté insulaire était dépendante de la tourbe afin de se chauffer ou pour commercer. A cette époque les volutes de fumée provenant des feux extérieurs se mêlaient à l’air marin et créait ce « brouillard enfumé » que l’on pouvait sentir et presque goûter.

André 89%
J’ai l’impression de découvrir une nouvelle distillerie. La tourbe est prononcée et maritime. Cela me rappelle les petits biscuits au beurre et la tarte à la meringue dégustée sur le port de mer. La vanille est omniprésente et tranche avec le sel de mer en arrière-plan. Texture moelleuse en bouche, la fumée de tourbe est tout de même très approchable. La vanille attendrit beaucoup les notes de poivre moulu et de sel de mer, la fumée affirmée. La texture est huileuse et très agréable et même à une finale tourbée et poivrée à souhait, maritime, ou le sel de mer se mélange à la perfection à la tourbe poivrée et à la vanille. Tout en étant un whisky tourbé d’Islay, cette présentation n’effraiera pas les non amateurs du style et ravira les habitués et amateur de tourbe distinctive. Définitivement un must !

Patrick 90%
On a ici un excellent contrôle de la tourbe, avec un beau contraste de saveurs bien maîtrisé. Nez : Fumée de tourbe envoutante avec une belle note de suie et un petit quelque chose de frais ou plutôt rafraichissant. Bouche : Texture huileuse et belle arrivée en bouche, rapidement subjuguée par une vague de fumée de tourbe intense et de suie. Une touche de fraicheur portée par des agrumes rend l’ensemble complexe et très agréable. Finale : Longue et savoureuse.

Martin 87.5%
Jaune assez pâle merci. Nez: Fumée de tourbe bien dosée et pas trop assumée comme les autres Islay. Vanille et crème fraîche. Herbe et sel de mer. Bouche: Doux et moelleux. Vanille, tourbe et poivre. Citron et gros sel. Un petit délice. Finale: Longue et fumée. On reste sur un lot de belles épices qui nous ont manquées aux étapes précédentes. Équilibre: Un bel embouteillage qui emprunte de bons trucs à gauche et à droite. Parfait pour une terrasse ensoleillée. Un point de plus pour les NAS de qualité.

Kilchoman Original Cask Strength

59.2% alc./vol.
Vatting de 35 ex-bourbon barrels distillés en 2009 et embouteillés en 2014. Édition limitée de 9200 bouteilles.

André 91.5%
Complètement diffèrent du Machir Bay tant au nez qu’en bouche. Le whisky est plus discret et posé mais on suppose sa force endormie, tapie et prête à bondir, l’alcool étant pratiquement absent au nez. Plus livré au travers les nuances du fût de bourbon que sur la tourbe et les saveurs maritimes. Encore une fois, la tourbe un peu crasseuse, le sel de mer, les notes citriques et de fruits tropicaux et la vanille attendrissante. Je détecte encore l’ananas et les poires. En bouche, la texture est hallucinante, feutrée et les huiles du whisky transportent discrètement le taux d’alcool. Définitivement, un des Kilchoman les plus singulier que j’ai goûté à ce jour. La tourbe crasseuse est elle aussi de la partie mais toute nuancée et étrangement sournoise. Chaque gorgée apporte une couche d’épice et de poivre supplémentaire, qui s’accumulent en crescendo et qui gagnent en importance. La finale, est interminable et c’est l’endroit où le taux d’alcool jouera le plus grand rôle et est portée sur des vagues de tourbe typique de l’Ile et des poignées d’épices et de poivre. Sans réinventer le style et élargir de façon notoire le portfolio de la distillerie, ce whisky offre une expérience intéressante au niveau textural en démontrant sans ambiguïté les effets du unchillfiltering. Son côté huile permet d’amadouer le taux d’alcool et la tourbe sauvage qui se cache aussi très bien au travers des notes de fruits tropicaux tendres. L’expérience de dégustation est aussi singulière et pleine d’inattendu et d’être déstabilisé après plus de 1500 whiskies, mérite en soi d’être souligné.

Patrick 93%
Extraordinaire que cette distillerie aille ainsi de succès en succès. Kilchoman, c’est excellent, tout simplement. Une inspiration pour l’ensemble de l’industrie. Nez : Belle fumée de tourbe, agrumes, fruits exotiques et vanille. Bouche : Fumée épicée, chêne brûlé, agrumes et surtout une belle tourbe crasseuse et maritime comme je l’aime! Finale : D’une belle longueur, fumée et épicée.

Martin 91.5%
Belle teinte Kilchoman, mais une coche plus foncé dû à son pouvoir spécial cas strength. Nez: Fumée de tourbe sur les stéroïdes. Vague d’agrumes et surtout de citron. Sel de mer et pierre lavée. À cheval entre un Bowmore et un Laphroaig, SMWS-style. Bouche: Tourbe salée et vanille. Citron sucré. Quelques épices, quand même timides. C’est plutôt long avant de se faire rattraper par le feu roulant de la force du fût. Finale: Belle chaleur, belle fumée, jolis fruits secs. Belle influence du xérès? Équilibre: Bravo Kilchoman d’avoir eu enfin les « coull » de sortir un cask strength…

Kim 91%
Ouf, ce whisky dégage des arômes puissantes d’alcool, de rayon des pneus chez Canadian Tire et de bois propre, avec un peu de kiwi (le fruit, pas l’oiseau) et de sucre brûlé. Miam! En bouche l’alcool prend un peu le dessus, mais se calme par la suite et on découvre de belles notes d’agrumes, avec une étrange petite finale d’aneth. En le buvant j’ai un sourire accroché au visage et les lèvres bien engourdies. Puisqu’il se classe dans la catégorie des Matt Damon, je dirais qu’il représente bien Matt dans Elysium : rough, mais sexy.