Old Malt Cask Blair Athol 21 ans

50% alc./vol.
Distillé en février 1985 et embouteillé en novembre 2006, affiné 6 mois au minimum en barriques de rhum, édition limitée à 286 bouteilles.

André 87%
Pelures d’oranges, zeste de citron. Très frais et délicat. Bois de santal. La bouche est plus généreuse avec un soupçon de lime, un bon mélange de fruits et d’épices, d’abricots séchés et de toffee. La finale est timidement fumée, démontre un peu d’acidité et est de belle longueur. Globalement, un single malt vraiment bien et très satisfaisant.

RV 80%
Sucre végétal entre la canne et l’agave, qui verdit vers les feuilles à la tête de l’ananas en respirant. L’arrivée est encore plus verte, mais migre vers les feuille sèches et laiteuses (à la 2e gorgée) de bananiers tombées sur la plage. La finale passe de cactus sous la langue, au lait de la même plante sur les joues, et à un aftertaste trop sec en morceaux de verre d’ampoule électrique blanche, sans véritable raffinement, tellement qu’on souhaiterait presque qu’elle soit moins longue. Un single malt qui commence par la richesse de l’exotisme des îles du sud pour s’échouer dans la pauvreté, la sécheresse et un peu de ma révolte.

Patrick 87%
Au nez, sucre à la crème légèrement brûlé avec une touche d’épices à steak. Un soupçon de croustade aux pommes vient agrémenter le tout. Au goût, la croustade de pommes explose pour laisser la place à l’orge. En finale, un décevant papier mâché (et salé !) vient un peu gâcher l’ensemble, sans toutefois le ruiner. Un très bon dram qui donne envie d’en savoir plus sur cette discrète distillerie.

Gordon & MacPhail Reserve Blair Atholl 15 ans

46% alc./vol.
Distillé en 1995 et embouteillé en 2010, fût # 4837, édition limitée à 342 bouteilles.

André 79%
Purée de bananes, essence de vanille, copeaux de bois et graines de lin. Un nez singulier et prometteur qui se gâche malheureusement en bouche. L’effet du fût est très présent, écorce de grains de céréales et relents de cendres froides en background. La finale est une vague indéfinie et mal structurée. Comme l’autoroute 30, un grosse job qui n’est pas finalisée.

Patrick 83%
Nez de malt, goût de malt, finale maltée. Bon, on peut aussi voir un soupçon de sucre fruité et une touche épicée en finale… Aucune faute, mais rien pour me renverser. Une bonne “réserve spéciale” qui a l’avantage d’être rare!

Martin 82%
Nez: Malt, vanille et bananes. Très très doux à l’approche. Melon, sucre en poudre, herbe séchée et fleurs blanches. Léger raisin vert. Bouche: Frais et légèrement boisé. Touche de poivre, raisins et pommes vertes. Vent mentholé. La texture et relativement fade et n’aide pas les saveurs à exploser pleinement. Finale: Douce, moyennement longue, elle s’écrase un peu suite au manque de texture. Équilibre: Pas mauvais pour explorer les Highlands, mais ça reste un embouteillage qui a de la difficulté à se démarquer.

RV 83.5%
Se démarquer dans une bande de perdants: on peut se contenter de cesser de perdre ou comme dans le cas suivant, gagner un peu. Beau petit grain sympathique et tout naturel, avec une suite du grain et de malt avec une petite finale d’herbes séchées intéressante et de vanille. Un Speyside anonyme… mais supérieur.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Blair Athol 1997

43% alc./vol.
Distillé en août 1997 et embouteillé en juillet 2010.

André 79%
Nez frais et fruité avec accents d’orange, ces mêmes fruits qui se retrouvent en bouche jumelés d’un passage légèrement épicé. Finale d’épices et de menthe en crescendo mais qui dans l’ensemble, tombe à plat très rapidement. À se demander pourquoi on a juger l’embouteiller à ce stade de maturation ?

RV 78%
Confortable mais beaucoup plus symbolique de la chaise que du fauteuil Un peu de pain, un peu de malt, un peu de foin mou, le tout à tendances lowlandesques. Un peu plus piquant en bouche il semble vouloir se réveiller, pour tomber dans un épais tas de blé sec. Pas vraiment de finale, ni de mots bons pour ce simplet, simple, trop simple single malt.

Patrick 78%
Parfum frais avec un soupçon d’orange. En bouche, d’abord les céréales, puis une petite vague d’agrumes. Finale courte avec une pointe d’épices… une pointe plutôt émoussée. Mouin. Une belle complexité, bien équilibré, mais c’est un whisky qui aurait gagné à être embouteillé à cask strenght.

Signatory Vintage Ben Nevis 17 ans 1993

46% alc./vol.
Bouteille 471 de 764.

André 84%
Ode à l’orange. Tapis cendreux et jus d’orange chaud – température pièce. Rectiligne et pas très varié. Superbe en bouche, principalement les oranges encore une fois. Bien sucré et très désaltérant. Simple mais bien structuré, le tout sans être chargé ou varié. Étrange pointe salée et épicée en finale.

RV 87.5%
Un beau passage en Floride au vol de retour beaucoup trop tôt. A 17 ans, on reconnait une certaine maturité olfactive avec de la poussière de prunes et de pêche. L’arrivée est très huileuse, tout d’abord d’alcool, puis de cosses d’orange. Pour la finale, les épices (cardamome, cannelle) se joignent a l’orange, mais domine un peu trop en aftertaste, qui est assez courte pour son âge. Aurait pu être pire, mais aussi meilleur.

Patrick 90%
Nez complexe et très étonnant: arôme doux de malt, violettes, agrumes, épices, trèfles, raisins secs et de fruits confits… Puis un vernis et des cornichons! En bouche, il se révèle raffiné, suave, stylé: xérès, gâteaux, nougat, réglisse et concombres… La finale est assez longue, avec l’influence croissante du poivre. Encore une preuve que cette distillerie gagne à être connue!

Signatory Vintage Ben Nevis 14 ans 1992

55.8% alc./vol.
Vieilli dans des fûts ayant contenu du sherry.

André 89.5%
Fromage de chèvre. Cerises, fraises et réglisses rouges fraiches. Fruité à souhait au nez. L’arrivée en bouche est superbe et le sherry appuies à merveille le taux d’Alcool. La finale est puissante sans être imposante. Le Ben Nevis peut se vanter de pouvoir regarder de plus haut, bien des distilleries du Speyside. Avec ce single cask, la distillerie atteint de “nouveaux sommets” sans pour autant être un défi inaccessible aux amateurs en apprentissage.

RV 94.5%
Marmelade d’orange très sucrée mais surtout très sirupeuse: ce qui collerait dans le fond de la marmite d’une batch de confiture d’orange. Le chocolat est davantage brun que noir, plus sucré qu’amer, alors c’est l’alcool qui pique la langue de manière très brulante jusqu’à ce que le pamplemousse et l’orange prennent le dessus pour une finale admirable. Avec le 12 ans, Ben Nevis est vraiment à mon goût, et cette édition mérite définitivement une place dans mon top 10, tout prêt d’Aberlour. 175$? Pas assez chère. Un gros french collant avec la plus belle des brunes qui vient de manger de la tire d’érable.

Patrick 94%
Chocolat à l’orange très prononcé. Particulier : chocolat au lait plutôt que le chocolat noir que l’on retrouve habituellement dans les whiskys. Très sucré au goût, enveloppées de guimauve, les oranges prennent plus de place qu’elles partagent avec un pamplemousse sorti de nulle part. La finale me rappelle l’odeur d’un tabac aromatisé au chocolat. Délicieux, exquis, surprenant. La preuve que ce n’est pas à cause d’un problème de qualité si certaines distilleries sont moins connues.

Balblair 1997 • 10 ans

43% alc./vol.
Ce single malt distillé en 1997 et embouteillé en 2007 sans coloration provient de l’assemblage de fûts de bourbon et de quelques fûts de sherry de second remplissage.

André 83%
Arrivée très fruitée à l’odeur de raisins et de purée de bananes. Généreux et étoffé en bouche et ce même du haut de son jeune âge. L’étreinte amoureuse des fruits sur la langue est plus qu’intéressante mais le tout se gâche malheureusement à l’arrivée en finale, d’un léger acidulé à l’odeur d’urine de matou en chaleur et de pissenlits jaunes. Dommage de gâcher une finale qui aurait fait un bel épilogue sur un jeune mais prometteur single malt.

Patrick 85%
Le nez est frais et estival. Agrumes et orge. Le goût est idéal pour une chaude journée d’été en maillot sur le patio. Aux agrumes et à l’orge se mélange un sel qui rappelle le goût de la sueur au creux des reins de ma blonde , se faisant bronzer en monokini sur le patio susmentionné. La finale se prolonge tel un bain de soleil en charmante compagnie: a priori ennuyant, mais laisse de belles images en mémoire.

RV 85.5%
Trace de floral mais surtout de fruité dans le style mûres pas encore muries avec un soupçon de farine. En bouche c’est davantage les épices qui ressortent, à un niveau qu’on ne croirait pas possible en se fiant uniquement sur le nez. Finale avec retour graduel sur les fruits, agrémenté d’un léger cireux. A bien pris l’exemple sur la jeune tante de 30YO, plus combative que la très ordinaire 89.

Balblair 1978

46% alc./vol

RV 74.5%
Pittoresque, mais le bois du chalet est humide et la terre défraîchie. Non! Encore l’odeur repoussante de bas sales et de terrain qui dégèle au printemps, la possibilité y était pour cette distillerie qui côtait parfois l’échec, mais venant d’un millésime aussi vieux, déception. Heureusement le baril est fort en tannins et teinture, mais même malgré l’effort, la vieille terre de champignons se détecte. En bouche, l’onion olfactif est arraché de la vieille terre pour pénétrer la langue jusqu’à la finale légèrement cendreuse, très longue et à la limite du tolérable. Malheureusement, ni le goût, ni le prix, ni le plaisir.

Balblair 1989 • 18 ans

43% alc./vol.
Distillé en 1989 et embouteillé en 2007. Ce single malt embouteillé en 2007 sans coloration provient de l’assemblage de fûts de bourbon sélectionnés par le Master Distiller, John MacDonald.

André 86%
La première fois que j’ai senti mon verre après avoir ouvert la bouteille, j’ai eu tout un choc. Un des nez les plus affreusement désagréable jamais senti. Œufs pourris et malodorants. Yeurk! Il m’a fallu le tiers de la bouteille avant de finalement “sizer” cet embouteillage, en ajoutant quelques gouttes d’eau et wow! Au nez: Bananes frites, citron, vanille, fruits exotiques (?). Plus sexy en bouche que le plus doux sous-vêtement de Victoria’s secret. Finale soyeuse et amoureuse.

RV 82.5%
Malt, chêne, peat lointain et sève passée date. Sève puissante en bouche et cendreux, avec finale qui commence large par des champignons terreux mais qui termine de manière trop brouillonne, seulement agrémentée par un alcool légèrement piquant. Pas désagréable, mais pas le genre de bouteille qui fait qu’on se réveille la nuit et qu’on passe e à boire jusqu’à la lueur du jour . 2e tasting: Là où le 89 est plus dans les mûres, le 89 est dans les feuilles de cerisiers sauvages emballées dans un Saran wrap frais. Les épices quant a elle s’ouvrent plus tranquillement et sont interrompus par les fruits avant de revenir sur une finale d’abord cendreuse et assez longue mais d’intensité moyenne. Une belle bouteille bien découpée mais moins distinctive que sa jeune sœur aux mensurations un peu plus hors normes mais plus sexy.

Patrick 82%
Nez: Malt, léger fruits rouges. Au goût, même affaire mais le fruit se transforme en bonbon. En finale, un léger citron veut se démarquer sans grand succès. 2e essai: Au nez, semble meilleur que ma première expérience. Poire, citron, frais. Le goût reste frais et léger, ce qui est plutôt surprenant pour un whisky de 18 ans. La finale est très-trop courte. Pas mauvais, mais demeure un mauvais rapport qualité/prix. Heureusement que l’emballage est prestigieux.

Balblair 1975 1st edition • 32 ans

46% alc./vol.
Distillé en 1975 et embouteillé en 2007. Prenant la suite du millésime 1979 qui a connu un grand succès, ce millésime 1975 est une version vieillie intégralement en fût de sherry (vin de xérès) et non filtrée à froid pour en conserver un maximum de saveurs.

André 85%
Pour les fétichistes des fruits, un single malt à la fois généreux et gourmand. Cerises noires, fraises & framboises et fruits secs. La finale est une surprenante explosion spontanée fruitée en rétroaction, très soyeuse avec un léger piquant épicé. Pour le prix demandé, le montant déboursé vous restera plus en tête que l’expérience que ce single malt vous procurera. Aurait gagné à être embouteillé à 43 ou même 40% afin d’aider les arômes à se révéler avec plus de rigueur.

Patrick 89%
Au nez; riches épices et fruits murs qui semblent déborder du verre. Des cerises, des mûres, des framboises, un peu de fraises. Bref, de quoi plaire ;a presque tout le monde. Au goût; le coffre au trésor que le nez nous a laissé entrevoir se met à déborder!!! Il s’ajoute un goût de pommes, raisins, miel, malt caramel écossais et de chocolat. La finale où les épices reprennent le haut du pavé est toutefois un peu trop courte, mais quand même excellente. Définitivement, 1975 était une grande année pour venir au monde.

Martin 90%
Nez: On prend son temps quand on navigue les eaux d’un whisky si vénérable. Un léger cuir et une vague fumée eveloppent l’expérience. Fruits secs, caramel, framboises et fraises. Vanille et touche de chêne. Bouche: Fruits des champs, Poivre rose, bois, cuir. On savoure. Finale: Bois, épices, douce fumée et fruits séchés. Tout en douceur et en longueur. Éqilibre: Un dram qu’on ne retrouvera plus jamais certain. Une bouteille noble pour une époque civilisée.

RV 88%
Mûres suries dans le fond d’un seau de plastique à recycler bientôt et peaux de bleuets un peu trop cuites. Arrivée très vaporeuse au point de ne pas sentir le liquide, les bleuets prennent une éternité à arriver, mais ils manquent de pep. Par contre très jolie finale sur les fruits bien cuits avec un aftertaste de mûres. Fruité d’un bout a l’autre, il faut aimer le style et ne pas se laisser décourager par ce scotch qui part trop lentement et qui arrive trop lentement. Dépassant les 250$, vaut peut-être la peine, mais je préférerais davantage le voir dans l’armoire d’un pote généreux.

Balblair 16 ans

40% alc./vol.
Fondée en 1790 par John Ross, Balblair fait figure de vieille dame dans le domaine de la distillation. Restée aux mains de la famille Ross jusqu’à la fin du XIXème siècle, Balblair fut fermée en 1915. Elle fut rachetée après la seconde guerre mondiale par un notaire de Banff, Robert Cumming, qui était convaincu qu’un avenir prospère était possible pour cette distillerie. Ce Robert Cumming était un personnage pour le moins original, loin en tout cas de l’image que l’on se fait habituellement d’un notaire. On raconte par exemple qu’un soir, au cours d’une petite virée dans un cabaret, et après avoir ingurgité quelques verres, il rédigea un chèque afin d’acquérir l’établissement. Le chèque fut accepté et le notaire repartit euphorique au beau milieu de la nuit. Le lendemain, ayant cuvé son vin –ou plutôt son whisky ?-, notre homme réalisa pleinement ce qu’il avait fait la veille, mais résolut néanmoins d’honorer ses engagements. L’histoire se termine plutôt bien puisque le propriétaire du cabaret, sans doute impressionné par l’intégrité du bonhomme, lui renvoya son chèque aussitôt… La distillerie poursuivit son activité sous la houlette du groupe Hiram Walker puis désormais d’Inver House Distillers qui en fit l’acquisition en 1996.

André 82.5%
Les fragrances fruitées et épicées vous émoustillent le nez à l’arrivée dans un bel équilibre. Suivent ensuite les les cerises de terre, la vanille et le caramel écossais (toffee légèrement brûlé, présent mais éphémère). La texture est claire en bouche et la rétro-olfaction est épicée. La finale, moyenne en longueur, dénote un accent ferreux et métallique, ce qui est pas toujours agréable. À entendre et lire les commentaires des RV et Patrick, je me suis longtemps demandé pourquoi j’étais moins détruit par cette version, mais même après 2 verres, je persiste à dire qu’il n’est pas aussi mauvais qu’on pourrait le penser…

Patrick 75%
Eurk. Le nez me rappelle l’odeur de la cour arrière de la maison au printemps après que le chien s’en soit servi tout l’hiver comme litière. Avec le temps, le nez devient plus supportable, mais sans plus. Il y a un peu d’herbe sous les cadeaux du chien. Pfff… Je n’ai pas envie d’y goûter, mais je vais me sacrifier pour vous! Mmmmh… Surprise! Délicieux! Orge, vanille, épices, sel, très bien équilibré. A l’inverse, la finale présente toutefois un léger déséquilibre. Boire un whisky doit être un plaisir de bout en bout. Même si ce whisky présente des facettes intéressantes, l’effort qu’on doit y mettre pour les retrouver fait que ce whisky ne mérite que 75%.

Martin 86%
Jambes excessivement larges sur une teinte à ce point ambrée qu’on pourrait l’appeler « True Scotch » sur la palette Sico. Nez: Miel et orge, céréale affirmée, épices et caramel écossais. Légère fumée. Il ne brille pas vraiment, mais je trouve ardu de le prendre en défaut. Bouche: Caramel et orge, cerise et vanille. Assez doux, résultat du maigre 40% d’alcool. Petit cuir qui nous indique qu’au moins une partie des fûts utilisés a dû contenir autrefois du xérès. Finale: Infime côté métallique qui est facile à balayer du revers pour laisser place à orge juteuse, miel, chêne, épices et raisin. Équilibre: Encore une ancienne édition regrettablement disparue.

RV 81.5%
Wow! Wow dans le sens que je ne repousse pas mon verre en l’humant. Aérien et légèrement salé, me fait penser à du Glenfarclas, les oignons typiques de la distillerie y sont toujours mais caramélisé. Toujours en caramel, les oignons sont plus présents en bouche avant la finale aigre de longueur moyenne. L’ensemble sur des notes de noix, ça sent le whisky de flasque, mais ça se boit au moins.