Pig’s Nose Scotch Whisky 5 ans

40% alc./vol.

Patrick 79%
Nez malté, sucré, caramélisé et montrant une pointe de soufre.  Ouch…  Plus il respire, plus le soufre semble s’affirmer.  En bouche, une pointe de tourbe, de métal et de soufre, que tente de masquer un généreux caramel et des pointes d’agrumes.  La finale s’étire agréablement sur les agrumes.  Presque agréable…  Presque.

Compass Box The Spice Tree (nouvel embouteillage)

46% alc./vol.
Lancé pour la première fois en 2005, « l’arbre aux épices », THE SPICE TREE, est revenu sur le devant de la scène en septembre 2009 après plus de trois années d’absence. Si les malts sélectionnés proviennent principalement des Highlands du Nord et sont âgés d’environ 10 ans, The Spice Tree tient son caractère épicé d’un mode de vieillissement unique et d’une maîtrise parfaite de la chauffe du bois. Issu d’un premier élevage en fûts de chêne américain de premier et de second remplissage, The Spice Tree est vieilli une seconde fois dans des fûts montés de têtes fortement chauffées, construites à partir de chênes français centenaires des Vosges.

André 92%
Poires et pêches baignant dans de la crème Chantilly, le tout enveloppé d’un voile d’épices, un passage timide de nectarines et retour sur les épices. La bouche est superbe, une fine texture très enveloppante, fruitée à souhait mais où la vanille lutte aussi avec les épices. Un combat palpitant où chacun trouve sa place et se complètent mutuellement de façon admirable. Wow ! La rétro-olfaction, à saveur de tangerines & nectarines, ficelle magistralement bien le tout. Encore une fois, une superbe création de John Glaser.

Patrick 93%
Nez : Riche et profond, sucré et malté… Après quelques minutes, les notes épicées apparaissent: vanille, cardamome, gingembre… Et plusieurs qui m’échappent. Bouche : Wow! Fruits riches et intenses et évidemment, les épices. Le caramel, brûlé avec délicatesse, vient marier le tout très agréablement. Finale : Longue et complexe. Balance : Meilleur de gorgées en gorgées. Une complexité rarement rencontrée dans un assemblage. Une balance parfaitement maîtrisée.

Martin 88.5%
Beau coloris doré et neutre. Épice? Mélange gériatrique? Nez: Vanille florale, presque eau de rose. Épices, noisette et raisins secs. Un peu de cassonade avec une lointaine impression de sherry. Explosion de fleurs au 2e nez. Bouche: Vanille, butterscotch et épices prennent l’avant-scène. Très rond et juteux en bouche. Le épices mariées à son taux de 46% le font paraître plus fort qu’il ne l’est en réalité. Finale: Longue et chaude, elle passe par la cannelle et le gingembre pour finir sur la pâte d’amandes. Frangipane, même. Équilibre: Très satisfaisant. Bon blend de milieu de pyramide. Je n’irais pas jusqu’à en garder une à la maison, mais je ne refuserai certainement pas un verre si on me l’offre.

RV 87%
Malt à l’allure d’un grain whisky. D’un très bon grain whisky. À l’odorat, granuleuse sucrée et un peu malté, en vieilles feuilles d’automne et en ripe de pin. Arrivée en sirop de maïs, qui se poursuit tout au long de la bouche, avec un peu de farine brune. En finale, il y a retour sur le malt, le bois et le miel. Prends un peu plus de temps que d’autre whisky à se développer, mais plus il respire, plus je l’aime plus je veux en prendre. Nice!

Compass Box Peat Monster 10th Anniversary

48.9% alc./vol.

André 93%
Très fumé, style suie de cheminée pas ramonée jusqu’au printemps et odeurs maritime, notes de poisons salés, d’agrumes. Ça ressemble à un mélange de Caol Ila et de Laphroaig. Bouche de fruits fumés, d’agrumes et de suie, sel de mer. La tourbe est crasseuse et huileuse, mais la texture douce, crémeuse et soyeuse. Finale très longue, sans brusquerie, balancée par une texture crémeuse même si les arômes sont masculins et affirmés. Un whisky sans ambigüité mais avec beaucoup de nuances et de charmes. J’aime mieux que l’édition régulière. Une belle façon de célébrer en beauté le 10eme anniversaire de l’édition phare.

Patrick 86%
Nez: Ok, pas de surprise! Tourbe, tourbe et fumée! Bouche : Tourbe intense, fumée puissante et superbe mélange d’épices. La sensation, très huileuse, donne l’impression assez d’être vieux. Finale : Compte tenu de l’intensité de l’arrivée en bouche, elle semble un peu courte… Mais disons simplement qu’elle manque un peu d’intensité. Balance : Quand on aime la tourbe, on ne peut qu’aimer ce whisky. Si on aime la complexité, on est mieux d’aller voir ailleurs!

Martin 91%
Teint excessivement pâle, quasiment blanc. On dirait qu’il a vu le monstre sur la bouteille. Nez: Belle tourbe relativement douce dès le départ, tel qu’annoncé par la bête sur l’emballage. Une fois ce rideau levé, une cascade de beurre de pommes, de bacon fumé et de vanille est invitée à la boum. Un petit côté minéral vient boucler le tout. Bouche: Mielleux aussitôt arrivé en bouche, avec pommes et épices, poivre et vanille, le tout ficelé par une tourbe pas trop envahissante. Toffée croquant sur le pont vers la finale. Finale: Longue et agréable, entrelacée de tourbe et de chocolat épicé. Plus tourbé qu’en bouche. Équilibre: Une nette plus-value sur l’édition originale. Un vrai monstre de tourbe, mais plutôt doux et sournois. Un peated pour l’été, un apéro torqué pendant qu’on prépare un bon vieux barbecue aux briquettes.

Compass Box Orangerie

40% alc./vol.

Patrick 80%
Nez : Puissant zeste d’orange qui nous vient sans surprise compte tenu du nom. Et encore! Le zeste est vraiment intense! Donc, zeste d’orange, clou de girofle et un peu d’écorces qui commencent à moisir. Bouche : Zeste d’orange, chêne… Goûte un peu l’eau. Finale : Longue, mais aqueuse. Balance : Pffff… Je crois qu’il s’agit d’un bon produit, mais je ne suis pas amateur du genre, et je ne fais pas partie du public cible. Je n’ai pas été capable de finir mon verre d’une demi-once. Bof.

Martin 76%
Couleur jaune assez pâle, et surtout assez bien dissimulée par le brun de sa bouteille. Nez: Vague d’Orange Crush en pleine face. C’en est presque pétillant.Touche de bois mouillé et de clou de girofle, mais ça reste envahi de liqueur (dans le sens de soda) à l’orange. Bouche: Doux au début, avec une légère vanille qui se fait rapidement étouffer par un zeste d’orange qui, allié au taux d’alcool, nous replonge net-sec dans l’orangeade. On aurait d’ailleurs aussi bien pu appeler ça Orangeade et non Orangerie… Finale: Gâteau à l’orange qui s’estompe dans le fond d’un gallon de Sunny-D. Je ne déteste pas l’orange dans la vie de tous les jours, mais là c’est un peu trop toquant à nom goût. On dirait des vitamines pour enfant. Équilibre: Je peux comprendre que ça irait bien avec un bout de chocolat ou de gâteau Opéra au dessert, mais je ne peux vraiment pas appeler ça un whisky, et personne ne le peut non plus, légalement du moins. C’est ce qui explique un peu aussi mon ambivalence face à quelle note conférer à l’Orangerie. Je ne peux pas lui donner une bonne note pour la même raison que je ne peux pas lui donner une note de merde, ce n’est pas du whisky. Point final. Expérience tout de même amusante.

Compass Box Great King Street Experimental Red Batch #00-V4

43% alc./vol.
Embouteillé le 9 mars 2013, bouteille 2784 de 3439. Fait à partir de 28% grain et de 72% malt whisky.

André 91%
Sherry prédominant, fruits rouges divers, confitures de fruits, d’oranges mûres. Nez élégant mais un peu trop volatile. Texture soyeuse en bouche, presque pulpeuse, au départ sucrée puis affichant un soupçon d’épices. Le sherry n’est pas du type vieillot mais me fait plutôt penser à un bol de salade de fruits rouges, texture très douce et silky en bouche. Les oranges et le toffee apparaitront une fois les épices évaporées ce qui récompensera les plus patients à décortiquer leur whisky. Pour un blend whisky, la texture est hallucinante. Finale longue, étrangement les épices sont plus évidentes et les fruits se mélangent finement à celles-ci, mais la douceur de l’ensemble restera la clef de voûte de ce blend whisky de superbe conception.

Patrick 83%
Nez: Au travers de l’orge juteuse, se profile une note de bleuets et de caramel chauffé. Bouche : Céréales et fruits discrets, bleuets, prunes, oranges. Sucre et épices. L’alcool neutre de grain de la base de l’assemblage est un peu trop perceptible. Finale : Épicée et fruitée. Assez intense. Balance : Les saveurs sont bien équilibrées entre elles, mais l’alcool neutre de grain utilisé comme base est trop perceptible.

Martin 85%
Un ambre doré profond nous fait presque deviner son vieillissement tirant du côté du sherry. Nez: Nez plutôt faiblard pour une expérience de sherry. Raisins, corn flakes et marmelade à l’orange ressortent mais sans faire trop de boucan. Bouche: Un peu plus juteux à l’arrivée, mais les saveurs tombent rapidement et tristement un peu à plat. Tout de même plus goûteux que ce que le nez annonçait. Petits fruits, raisins et prunes plus particulièrement. Finale: Moyennement étirée avec quelques épices qui soulignent des pointes de différentes céréales. Un peu comme quand on a pas mis assez de confitures sur sa rôtie. Équilibre: Je m’attendais à plus, c’est malheureusement pour moi un peu un pétard mouillé. Comme quoi il ne faut pas toujours se fier à l’étiquette de la bouteille. Vaut-il éviter parfois certaines expériences? Pas à ce point-là, ne vous en faites pas.

Compass Box Great King Street Experimental Blue Batch #TR-06

43% alc./vol.
Embouteillé le 9 mars 2013, bouteille 2558 de 3805. Fait de 33% Lowland Grain whisky et de 67% Malt de l’Ile d’Islay, Highlands et Speyside, dont la moitié provident de la distillerie Clynelish.

André 90%
Nez de tourbe crasseuse et terreuse, un brin citronnée, salé et maritime, background fruité. Il y a une force tranquille dans le nez de ce whisky qui se reflètera en bouche. Même si ce whisky est intensément tourbé, il n’en demeure pas plus d’une douceur féminine et sexy. Le sel et les fruits tropicaux se mélangent agréablement en bouche, la texture est belle et soutenue, belle longueur et finale de chocolat noir et de toffee, caramel salé. Du beau, bon, pas cher !

Patrick 91%
Nez: De beaux arômes fumés et maritimes, avec une pointe de sel et de fruits des champs. Bouche : Belle fumée bien arrondie par une touche de fruits des champs et de vanille. L’ensemble présente aussi un fond de sel et d’algues. Finale : D’une longueur moyenne et marquée par le sel. Balance : Une réussite sublime, exactement ce que j’aime aller chercher dans un blend : une grande complexité, une balance impeccable des différents arômes, que demander de plus?

Martin 88%
Teinte assez foncée pour une expression tourbée. Paille humide et foncée. Nez: Nez principalement composé, bien sûr de tourbe, mais aussi de tarte aux pommes, de citron et de popcorn au beurre. Assez intéressant. Son haut point. Bouche: Sel de mer, pommes et caramel salé. Légèrement plus fade que ce à quoi je m’attendais. C’est ici qu’encore une fois on a l’impression qu’on aurait mieux été servi à 46% d’alcool. Finale: Boisée et tourbée, bien que cette aura de tarte aux pommes nous colle à la peau. Équilibre: Quand même un dram fortement agréable, mais il ne faudrait pas toutefois le considérer tout-à-fait comme un peated des ligues majeures.

Compass Box Flaming Heart 4th Edition 2012

48.9% alc./vol.

André 91.5%
Le nez est plus posé que l’ancienne édition, l’ajout de fût de sherry aura su domestiquer la fugue un peu imprévisible de la tourbe islayesque assez puissante. Au départ la tourbe est étrangement effacée mais il ne faudra pas bien longtemps pour que n’émerge les flaveurs distinctives de la tourbe huileuse et maritime, entre le Ardbeg et le Laphroaig, ceinturée de fruité des fûts de sherry. En bouche la tourbe prend définitivement le lead, mais l’apport sucré est impressionnant et arrondit beaucoup la texture et apprivoise l’alcool. Les fruits enrobés de cire, une touche de citron, pastilles Fisherman’s Friend, menthol épicé et tourbe. J’adore la retenue de la tourbe et de l’alcool mais la montée en puissance des éléments. Finale un peu courte, belle tourbe salée, maritime avec un twist fruité.

Patrick 90%
Nez : Ooooooh yessss! Une belle tourbe, de la vanilla, des épices et une touche de fruits. Tout y est! Bouche : La fumée de tourbe, très intense, prends presque toute la place à la première gorgée. A la seconde gorgée, des notes épicées apparaissent… Puis un beau chocolat noir… Finale : Longue et intense, marquée par les épices et le chocolat noir. Balance : Une superbe bête! Pourrait-on se tanner d’un tel whisky ?

Martin 92%
Teinte pas tout-à-fait dorée mais qui devient plus pâle une fois versé. Nez: On commence sur une douce touche d’orge, trempée d’essence de vanille. On passe gentiment sur quelques raisins secs, quelques baies schtroumpfantes pour finir sur un ensorcelant soupçon de fumée de tourbe. Bouche: Tourbe juteuse et fruitée, vanille et cannelle. De belles notes de sherry cask émergent: feuille de tabac, dattes, zeste d’orange, épices, muscade. Ce n’est pas sans rappeler un délicieux Loch Gorm. Finale: Tout en élégance. S’estompe sur des notes de chocolat noir à l’orange, pour laisser les épices mourir à petit feu. Équilibre: Construction des plus efficaces, de surcroît avec des bases qui sont vraiment à mon goût en partant. Détente absolue. De quoi enflammer les coeurs.

Mackinlay’s Shackleton Rare Old Highland Malt – 2e édition

47.3% alc./vol.
La reproduction d’un whisky pris au piège dans la glace de l’antarctique pendant presque cent ans, Mackinlay’s Shackleton est un whisky rare et exceptionnel, le fruit du travail et recherche de l’un des plus grands maîtres assembleurs écossais, Richard Paterson de Whyte & MacKay.

Suite à la découverte en 2006 de trois caisses de whisky Mackinlay dans la cabane du célèbre explorateur sir Ernest Shackleton au pôle sud, le groupe Whyte & MacKay, propriétaire de la marque s’est vu confier, en vue d’en extraire les secrets, quelques échantillons du précieux liquide. L’une des caisses fut libérée de la glace et méticuleusement décongelée dans des conditions de laboratoire au musée Canterbury à Christchurch, afin de préserver les bouteilles et le whisky de la meilleure façon possible. Méticuleusement ouverte pour révéler au final onze bouteilles de scotch datant de 1896/1897 enveloppées de papier et de paille pour les protéger contre les rigueurs d’un rude voyage orchestré par Shackleton en 1907, trois bouteilles ont été expédiées par avion privé depuis la Nouvelle-Zélande vers Glasgow – où siège Whyte & MacKay – par le propriétaire de la société, Vijay Mallya accompagné de Richard Paterson.

Paterson a ensuite rigoureusement assemblé une variété de malts pour créer une réplique de ce whisky centenaire. La réplique du Mackinlay contient du whisky issu d’une large variété de malts des Highlands, y compris de Glen Mhor, qui était la distillerie de Mackinlay, avant de fermer en 1983.

André 85%
Fond herbeux, vanille, poires, un peu oaky, pommes vertes et fruits épicés. Bouche sèche et pointue, toujours ces mêmes notes herbeuses, un filet d’orange et de gingembre. Les épices s’additionnent en couche à chaque gorgée. Il offre une dualité intéressantes entre les saveurs douces et sucrées (vanille, sucre, caramel) et les saveurs plus puissantes (gingembre et autres épices), une fine fumée poivrée en fond de scène. Un whisky avec une histoire plutôt qu’un whisky qui fera l’histoire.

Patrick 90%
La première édition de ce whisky ayant été mon coup de cœur de 2012, mes attentes sont plutôt élevées. Nez : Oui, tout y est! Les herbes, les fruits frais, les fleurs, les poires, l’orge, la crème et la meringue. Quelle complexité! Bouche : Fumée et tourbe, puis l’herbe, les fleurs, le chêne, les fruits frais, la vanille, un peu de miel épicé et une touche de foin séché. Finale : Épicée et malheureusement moins intense qu’on la souhaiterait. Balance : Un whisky extraordinairement complexe, avec une balance exemplaire. Son seul défaut, qui lui coûte quelques points (surtout en le comparant à la première édition) : le manque d’intensité de la finale.

Martin 84.5%
Son teint de vin blanc très frais révèle une dignité issue de son fût américain. Nez: Toffee, bois et sherry fumé. Malt caramélisé et grillé. Noix et céréales. Fond de canne à sucre brûlée. Il s’en passe des choses ici. Bouche: Continuité agréable du nez. On reprend la canne à sucre et on vogue vers cassonade, pomme verte, malt fumé, noix. Épices et orange viennent ficeler le tout. Finale: Caramel, toffee et léger cuir s’étendent sur des notes d’épices langoureuses. Équilibre: Très bon et tout de même bien équilibré, mais on le préfère pour son histoire plutôt que pour son goût. Je ne m’en achèterais pas une bouteille, mais si j’étais en Antarctique et que c’était tout ce que j’avais, je me fermerais la gueule en tabarnac.

Cutty Sark Prohibition Edition

50% alc./vol.

André 87.5%
Un nez de gangster, brut et musclé. Alcool poivré et fruité, on ressent bien le fût de chêne au nez et encore plus en bouche. La bouche est poivrée et épicée, le taux d’alcool décoiffe un peu, l’astringence des épices, jumelé au taux d’alcool et au poivre, assèche beaucoup la finale de bouche. Avec le temps, le poivre disparait progressivement au nez et une vague sucrée prend le relais, mais la bouche demeure tout aussi musclée et punchée. La fumée sort aussi de nulle part en finale de bouche et le poivre s’accroche sur les lèvres en les picotant avec ferveur. Un blend qui vient mêler les cartes du style et qui saura déstabiliser tout amateur de par son caractère et sa consistance unique.

Patrick 93%
Nez : Malt, fruits, vanille, miel, chêne fumé, délicieux. Bouche : Un blend comme je les adore! Fruité, poivré et épicé, avec des notes de malt, de caramel , de chêne et de fumée. A la seconde gorgée, les notes d’agrumes et de miel se laissent mieux deviner. Finale : Très longue, surtout lorsqu’on songe au fait qu’il s’agit d’un blend. Balance : Est-ce plutôt un vatted? Tellement intense, tellement complexe! Le meilleur rapport qualité/prix que j’aie vu depuis trèèèèèès longtemps. A l’aveugle, un excellent whisky! Quand on réalise qu’il s’agit d’un blend qui se détaille à 32$ (A New York, donc si la SAQ nous l’offre un jour, le prix sera probablement entre 45 et 50$), on demeure stupéfait. Depuis longtemps je cherchais un dram de tous les jours à moins de 40$, je pourrais peut être l’avoir trouvé ici.

Martin 88.5%
Nez: Léger poivre derrière l’alcool. Le malt, le miel et les grains parviennent sans trop de difficulté à percer le solide taux d’alcool. Un doux brouillard de fumée reste présent derrière le tout. Bouche: Très épais et mielleux sur le palais. Boisé, légèrement sûrette et acide, comme une pomme verte. Impression huileuse de révolution industrielle. Finale: Poivre blanc sur une vague de miel amer. Un voile de fumée persiste au loin devant un caramel et un toffee huileux. Équilibre: Beaucoup plus de poids et de caractère que le Cutty régulier. Ce choix audacieux, autant au niveau du design de la bouteille que du taux d’alcool, a rapporté. Un vrai whisky de gangster, pas cher en plus.

Kim 90%
Cette édition «fancy» du Cutty Sark dégage des effluves de pommes caramélisées, de miel et de sake. On sent aussi la chaleur de l’alcool, sans que ça ne soit agressant. La bouche tout d’abord un peu sèche fait ensuite place à des saveurs très sucrées : miel, compote de pomme, pacanes caramélisées avec un soupçon de beurre vanillé. Une touche de poivre vient pimenter le tout. En somme, un beau whisky, bien équilibré, et à ce prix-là tout le monde devrait en avoir une bouteille dans son bar.

Johnnie Walker Double Black

40% alc./vol.

André 87%
Nez très agréable, fruité avec un fond de réglisse noire, du sucre, de la vanille et du charbon de bois froid. Épices latentes, s’alourdissant avec le temps. Le nez aussi devient plus pointu en s’aérant. Arrivée pauvre et diluée, très liquide, mais suivant cette livraison ordinaire, une belle apparition à saveur de Lagavulin diluée avec de l’eau, bien relevée en arômes de tourbe. C’est surprenant et inattendu. Un peu trop volatile, mais les belles effluves de tourbe avec un d’accent maritime, jumelées d’épices à saveur de gingembre servent de pont vers la finale. Dommage que l’ensemble soit un peut trop diaphane car le punch de la bouche et la tourbe de la finale sont très intéressantes.

Patrick 85%
Nez : Puissante tourbe fumée étonnante pour un blend. Un bon mélange d’épices à steak et de bois brûlé. Bouche : Très fumé et tourbé, et toujours les épices à steak. Finale : La fumée s’étire très longuement. Vraiment très longuement. C’est impressionnant. Balance : Manque un peu de balance, mais demeure très bon. Je préfère toutefois le « Black » régulier. Mais ca reste une très bonne idée!

Martin 84.5%
Ambre foncé +1 sur un JW Black régulier. Nez: Caramel et beurre salé, chêne brûlé. Traces de fleurs, de cuir et de charbon. Semble timide comparé à l’aspect sinistre de la bouteille. Le emo des Johnnie Walker? Bouche: Peu de corps, plutôt léger, voire même insipide. Oignons caramélisés et cassonade brûlée. Cendré mais à peine terreux et tourné. Finale: Une fumée amère transporte des notes de pneu brûlé et d’écorce d’orange. Équilibre: Un bel effort ici encore une fois, mais je m’attendais à beaucoup plus. Dans mon livre à moi, le JW Black original est supérieur. Montez-moi ça à au moins 43% d’alcool et on va peut-être retourner à la table des négociations.

RV 84%
Pas un gros profil olfactif mais le côté brûlé s’installe confortablement bien par rapport aux éditions régulières. Très fort au palais avec pas autant de caramel que je m’attendais, mais bien de la fumée. Par contre, même pour un blend, je trouve la finale trop courte, ce qui autant plus triste pour un Johnnie Walker qui sort enfin du lot.