Murray McDavid Bladnoch 16 ans

46% alc./vol.
Distillé en 1992 et embouteillé en 2008, édition limitée à 2500 bouteilles. Maturation initiale en bourbon cask et affinage en fût de vin rouge Italien Amarone, réduit à 46% abv avec de l’eau de source d’islay. Embouteillé à la distillerie Bruichladich.

André 87%
Belle livraison de fruits tropicaux, de sucre des emballages des bonbons Cigarettes Popaye et de fruits sauvages, les pommes vertes et la papaye, notes de jus de citron aussi, d’oranges et de sherry. La bouche est plus costaude, bien poivrée et épicée, un peu sèche aussi. Melon au miel, poires, pommes, cerises et framboises, bon taux de sucre qui tient la route depuis le nez. L’amalgame de saveurs est très intéressant, entre les fruits tropicaux et ls fruits rouges, l’un ne monopolisant toute la place en bouche et juste assez bien soutenu pour servir de tremplin au poivre broyé et aux épices de la finale. Bel équilibre, saveurs challengeantes mais une texture un peu trop liquide.

Patrick 83%
Un bon whisky, mais sans plus. L’ensemble manque de balance et s’avère une déception pour un scotch de cet âge. Nez : Fruits tropicaux, pommes vertes, une touche d’agrumes et un zeste de xérès, le tout sur un fond subtilement boisé. Globalement, je ne peux pas dire que le parfum est réellement suave. Bouche : On y retrouve les mêmes saveurs que celles décrites au nez, mais avec une dose d’épices provenant du bois brûlé qui procurent une certaine balance à l’ensemble. Finale : D’une longueur moyenne, fruitée et légèrement boisée.

RV 75.5%
Whisky endormant, dont la seule qualité est la franchise de son nez. Assez vineux et herbeux, goûté à l’aveugle le nez me garde dans l’expectative d’une finition en baril que je n’aimerais pas. Je ne pourrais donc qu’être surpris de la suite. Celle-ci est malheureusement assez inoffensive et presqu’offensante, avec une belle texture mais un goût plus qu’ordinaire de grain d’orge légèrement vinaigré. Ce n’est qu’en début de finale qu’un bruyère à la HP (mais en moins bien fignolé) vient un peu corriger le tout, trop peu trop tard. L’aftertaste est heureusement assez court. L’amarone, après le superbe Arran d’il y a quelques années, n’est pas un choix de finition très approprié ou judicieux pour tous les whiskies.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Bladnoch 1993-2009

43% alc./vol.

André 81%
Je n’aimes pas les notes florales du nez surtout asséchées par l’effet du chêne sec, un peu pourri même, ce qui neutralise les autres arômes qui voudraient se pointer le nez. Même les quelques accents de vanille ne peuvent réprimer le tout. La texture devient plus huileuse en finale mais le mal est fait et on reste malheureusement sur notre appétit.

RV 81.5%
Film du dimanche matin, écouté dans le lit avec un fond de grippe. À son odeur peu encourageante uniquement teintée de malt, on peut deviner une arrivée très douce que l’on découvre encore plus douce en bouche, avec une partie potager de piments et de tomates. Sans aucune amplitude, aucunement distinctive, il s’agit d’une ennuyeuse bouteille se classant facilement dans la catégorie Single Malt Anonyme.

Patrick 86%
Au nez, tourbe et un peu sel. En bouche, toujours la tourbe et le sel, mais avec côté “potager” qui fait plutôt penser à une “salade du chef”. La finale, d’une longueur moyenne, est particulièrement marquée par le sel. Le tout est bien équilibré et offre une une belle surprise.

Benromach Peat Smoke Batch #1

46% alc./vol.
La plus petite distillerie du Speyside innove avec une série limitée particulièrement tourbée de son single malt. Issue de fûts de bourbon de premier remplissage, son taux de phénol de 55ppm est encore plus élevé que celui du plus fumé des Islay. Tourbé, iodé et médicinal, le Peat Smoke se révèle également boisé-vanillé.

André 84%
Définitivement phénolique avec des pointes terreuses et médicinales enrobées de sucre de bois brulé. Manque de caractère en bouche au niveau textural, limpide et liquide ce qui ne procure qu’un résultat passager et momentané. Ce manque de permanence lui fait d’ailleurs perdre quelques points et ce même si celui-ci livre quand même une belle performance. La finale offre de bien belles notes tourbées accompagnées de saillies de teinture à patio et un attirant boisé fruité.

RV 84%
Plâtre frais et Mono (calfeutrant à fenêtres). Ketchup aux tomates stocké dans le fond d’une armoire poussière de la cave sur le ciment. Prend plus de place en bouche, sur le même thème, de manière agréable mais sans surprise. Un beau petit whisky passe-partout, mais pas celui qu’on sert pour impressionner.

Patrick 78%
Phénol, tourbe, peppermint rose. Soufre (eurk!) en finale. Difficile à noter: La puissance et la richesse de ce whisky lui mériterait un 90%, mais la finale lui fait perdre de très nombreux points.

Benromach Organic

43% alc./vol.
Certifié 100% bio, des matières premières jusqu’à la mise en bouteille (en passant par la maturation dans des fûts de chênes américains en provenance d’une forêt certifiée naturelle du Missouri).

André 89%
Un travail complexe sur le mariage du fût de chêne et de l’orge maltée. Cache bien sa complexité sous de simples allures. Copeaux de chêne, noisettes et cachoux et le fruit du travail du fût; notes de vanilles et de miel-caramel. Aucune trace de fruits, juste les fines variantes du bois et des notes vanillées, s’asséchant en finale où le chêne reprends ses droits. Pour la particularité, on nage dans la nouveauté et j’apprécies spécifiquement la profondeur et les nuances de ce qui à prime abord parait simple mais qui finalement sort des sentiers battus et démontre une belle maitrise afin d’exploiter la simplicité de ce qui fait à la base un bon whisky. Un bon fût, de l’orge et du savoir faire.

Patrick 89%
Nez cireux avec genièvre et menthe (agréable pour une fois) mais manque de puissance. Au goût, caramel, genièvre, fruits rouges, un peu de fumée et épices poivrées. La finale manque un peu d’intensité, mais le tout est quand même très bien balancé. Un whisky hors normes, excellent, dont le seul défaut est le manque de vigueur au niveau du nez et de la finale.

Martin 85%
Teinte dorée plus que pâle, comme un soufflé au citron. Nez: Doux bonbon au caramel. Le plus léger des pneus chauffés. Un beau malt vanillé tente une percée sans toutefois y parvenir exhaustivement. Bouche: Beau sucre d’orge, caramel brûlé, cassonade, planche de chêne, vanille frugale et fumée délicate. Finale: Gracile fumée de caoutchouc, rien de trop impétueux. Un fond de bois sucré reste en bouche. Équilibre: Un malt plutôt assuré, une bonne préparation pour les expressions plus tourbées de la distillerie. Je croyais peut-être que ce whisky allait apaiser ma conscience, mais malheureusement je ne me sens pas plus grano en buvant du scotch bio.

RV 86.5%
Perdons-nous dans les bois… Foin de seconde coupe, grain mûr, léger vernis à la Glenrothes, miel et vanille, le nez semble annoncer à l’avance un whisky où le bois a travaillé double mesure. L’arrivée en bouche se poursuit dans le bois, plutôt conifère (pin), assez égale mais bien dosée, avec une petite pointe de caramel ou de tire de sirop foncé (c’est pas du A!). En finale, d’abord le trèfle avant de glisser sur un plancher de bois tout juste sablé. L’aftertaste s’allonge quant à lui un peu plus sèchement sur la poussière produite par le polissage. Quelque chose de Glenrothes et du 40 Creek Confederation Cask, dans ma branche de préférence.

Benromach Wood Finish Burgundy Wine Cask

45% alc./vol.

RV 81%
De la part de Benromach je m’attendais à un vol léger; la cargaison de vin de Bourgogne transforme cet ultraléger en malhabile coucou. Il faut attendre longtemps avant que le nez s’arrondisse et prenne un peu le contrôle du vin du baril, toutefois ça demeure très fruité. Semble vouloir prendre son envol, mais très lourd à décoller, on semble manque de puissance du cote de l’orge. Une fois en altitude bouche, le vol est plus régulier, assez long mais on croirait avoir affaire a un pilote automatique plus ou moins bien programme. Manque un peu de qualité, très en deça du nouveau cask strength de la distillerie.

Benromach 25 ans

43% alc./vol.

André 83%
Dommage pour la texture ordinaire, car le mélange des saveurs boisées et vanillées est superbe. Un peu trop court en bouche, on aurait attendu plus d’un single malt de cette âge. Par contre, il sera difficile de trouver un meilleur rapport qualité-prix sur le marché. Aurait probablement gagné à être embouteillé à 46 ou même 48%.

Patrick 84%
Au premier abord, un nez très léger marqué par un bois frais, des agrumes et… Une touche de soufre? C’est en bouche que ce whisky exprime ses forces: les agrumes et le bois sont intenses, mais d’une fraicheur surprenante! La finale est d’une belle longueur, avec un peu d’épices. Bien, sans plus.

Benromach 21 ans

43% alc./vol.

André 84%
Fruité du sherry avec une touche de miel. Le nez est riche et prometteur. La richesse de celui-ci est par contre rapidement balayé par le chocolat et une belle apparition d’abricots et d’oranges qui est de nouveau remplacée par une couche aigre… La finale est à saveur de bois sec qui encadre malheureusement le tout trop fermement pour laisser les arômes s’exprimer plus librement. Le nez prometteur est resté timidement dans son coin, écrasé par le chêne sec et la forte présence de grain rêche et sec. Un scotch à la fois intriguant mais qui manque aussi de panache et de complexité.

RV 83%
Nez de malt et de sherry mais aussi un petit quelque chose d’inconnu, qui après avoir respiré un peu plus pourrait s’apparenter à des aiguilles d’épinette séchées, reposant pas très loin d’une clairière de trèfles en forêt. L’arrivée est beaucoup plus puissante que je ne l’aurais cru, très piquante sur le bout de la langue (spécialement pour un 43%) mais la finale est assez calme, pour reprendre un peu de tonus en aftertaste. C’est un beurre un peu végétal qu’on retrouve tout au long du palais et de la gorge, vraiment pas des plus palpitants. Une symphonie assez bien conçue avec de beaux mouvements, mais qui aurait su bénéficier d’un plus large éventuel d’instruments. Comme on peut lire sur la bouteille, a classic Scotch Whisky experience? J’aime mieux quand c’est un peu plus heavy alors.

Patrick 86%
Touche de xérès au nez avec un soupçon d’agrumes. En bouche, le whisky se révèle d’une douceur surprenante. Vanille, chêne, fruits, agrumes et épices dans un ensemble bien équilibré. Je ne pensais pas qu’un whisky de cet âge pouvait avoir un goût si… oxygéné !

Benromach Traditional

40% alc./vol.
Il s’agit de la première version officielle de l’ère Gordon & Macphail, célèbre négociant qui a relancé cette distillerie en 1998. Cette version renoue avec la tradition des single malts du Speyside d’antan plus tourbés que ceux produits aujourd’hui.

André 86%
Méchant rapport qualité prix pour ce single malt étonnant et distinctif. Chêne, céréales et vanille sont balancés avec brio.

RV 80%
Il attaque les narines! Beurre vanillé. Il y a un feuillu en bouche que je n’aime pas.

Patrick 90%
Fumée, beurre au nez; Au goût, le beurre, très doux. Un peu de tourbe et malt. Le mélange de douceur du beurre et de la tourbe est trippant! Légère fumée. Épices? Excellent rapport qualité/prix! A la 2ème dégust: Nez: Tourbe fraiche délicieuse; Goût: Jeune tourbe fumée fraiche et vivifiante. Une touche d’orge et de vanille vient élégamment balancer le tout. Global: Compte tenu de la récente “réouverture” de cette distillerie, le futur est très encourageant! Bravo!

Benromach Cask Strength 2001-2011

60% alc./vol.
Distillé en mars 2001 et embouteillé en août 2011 à partir des fûts #2, 3, 4, 85, 86, 95 & 96.

André 89%
Ils ont importé une partie de l’ile d’Isaly dans le Speyside ? Style tourbe antiseptique, hôpital et ressemblant à un new make de whisky tourbé d’Islay. Bonbons Certs, Vicks Vaporub, un peu de salé au nez aussi. La texture étonne encore plus, d’une douceur déstabilisante malgré le taux d’alcool, puis devenant un peu terreuse, moins antiseptique mais tout de même puissante et avec passablement de caractère via une texture huileuse. C’est bon, très bon ! Finale un brin sucrée où le fût et ses héritages sont plus affirmés. L’alcool aussi apporte son grain de sel à l’ensemble. Une agréable surprise.

Patrick 90%
Nez poivré, avec une pointe de pomme verte. En bouche , la céréale et le poivre, puis la pomme verte et la vanille. La finale s’étire longuement sur une note épicée. Bien balancé, du beau relief, que demander de plus?

Martin 91%
Nez: Pierre lavée et pommes vertes croquantes et salées. Malt grillé et pétales de fleur. Poivre et vanille, chêne et pastilles pour la toux. Bouche: Texture épaisse, belle tourbe camphrée et caramélisée. Cuir et épices plein la gueule. Beaucoup de fruits juteux. Superbe complexité! Finale: Chaude et poivrée, boisée et tourbée. Une noble puissance qui nous garde en haleine jusqu’à la fin. Équilibre: Je dois dire qu’au contraire de mes collègues la tourbe s’est fait très timide au nez, mais quelle explosion en bouche! Très, très, très solide.

RV 90.5%
De la vallée du Speyside, la fumée envoie rarement d’aussi beaux signaux. Enfin, enfin un Benromach qui a de la personnalité, au nez du moins, avec du caramel et de la tourbe à base végétale avec de la cendre de plomb. En bouche, c’est fort et faible à la fois, de la fumée à la Ardmore qui montée toute jolie avec l’alcool du cask strength et un soupçon de poivre et de sel. Vraiment similaire au Ardmore, et note similaire aussi, quoique légèrement supérieure, notamment étant donné la grande amélioration sur les autres éditions.

Benromach Origins Batch #1 Golden Promise

50% alc./vol.
Distillé en 1999 et embouteillé en 2008, tourbé à 4PPM, vieillissement en fûts de sherry.

André 81%
Bois sec et whisky de grain, miel, cire, amandes grillées, toffee. Arrivée sèche puis mielleuse, pâte d’amande puis bonne poussée de sherry. Accrocs dans la balance en bouche, un peu d’ambivalence et ensemble mal défini. Finale épineuse et rêche, asséchée par l’alcool que même les notes de miel et de sherry ne réussissent pas à contrebalancer.

RV 81%
Ce champ n’est ni doré, ni une terre promise, mais plutôt le coin de terrain difficilement exploitable qu’on laisse au dernier de famille. Généraliste Speyside entre pré d’herbe et fabrique de mélasse. Au niveau papilles, le caramel est bizarre, calme, avec des allures de Glendronach. Par contre le whisky se conclut de manière tristement morne, cette fois-ci à mi-chemin entre les whiskies des Lowlands et les blends ordinaires.

Patrick 77%
Nez marqué par un fruit bizarre et trop mûr. Ca pue un peu en fait. En bouche, on devine une finition en ex-fûts de vins un peu trop longue. On sent un côté d’herbe coupée, humide et qui a commencé à se décomposer légèrement. La texture est très douce en bouche, ce qui est une belle surprise compte tenu du taux d’alcool. La finale s’étire longuement sur le vin et l’herbe en décomposition. Pas d’erreur majeure, simplement pas dans ma palette de goût. Quelqu’un veut finir mon verre?