Kilchoman Loch Gorm 2014

46% alc./vol.
Affiné en fût de xérès Oloroso pour une période de 6 mois.

André 92%
Le mariage Kilchoman et sherry cask est parfait. Tourbe fruitée et épicée , les 2 éléments se complètent mutuellement et décuplent aussi leurs forces communes, avec un trait-d’union d’épices. La balance st encre une fois exceptionnelle, les fruits rouges, la tourbe épicée… wow … Le sherry est juste à point, ni trop présent, la tourbe typique est amadouée par ce sherry langoureux et racoleur, mais nous sentons tout de même la puissance latente et tranquille en sous-entendu. La finale est un crescendo de tourbe fruitée, longue et persistante en bouche, d’où émergera un filin de sel. L’aftertaste est tourbé et bien sucré, très doux.

Patrick 93%
Nez : Fumée cendreuse de tourbe, avec une petite pointe fruitée et épicée. Bouche : D’abord le fruit, puis les épices et ensuite une belle vague fumée qui vient tout noyer. Finale: En finale, le fruit revient nous saluer, mais l’ensemble s’étire longuement sur la fumée et la cendre. Balance : Une autre réussite!

Martin 91.5%
Reflets cuivrés qui en disent long sur son héritage de xérès. Nez: Dattes, caramel brûlé, chène, pruneaux et orange sont enveloppés d’une douce efflufe tourbée. Bouche: Tel qu’annoncé par le nez, la fumée marie habilement tous les aspects typiques d’un fût de sherry dans un bain d’orge juteuse et sucrée. Finale: Raz-de-marée de fumée vanillée et fruitée à n’en plus finir. Équilibre: L’union fort réussie d’un monstre de sherry et le l’âme de l’Islay. Le meilleur des deux mondes, comme dirait Locutus.

RV 89%
Comme Héraclès à Stymphale, au lac Kilchoman triomphe. Au nez on oublie la tourbe végétale salée de Kilchoman et on plonge dans les fruits. Après quelques éclaboussures de fumée liquide, la finale est empreinte de tourbe, beaucoup plus fumée que les autres expressions de la distillerie. Comment un whisky tourbé peut triompher du sherry? Voici l’une des meilleurs réponses.

Pittyvaich 20 ans

57.5% alc./vol.

RV 70.4%
Superbe démonstration d’échecs. Kasparov en moins. Petit, vraiment petit grain & PlayDoh. Suivi de délicieuse rouille, de métal et de bois passé date. Rien pour faire recracher ce sous-produit, mais la finale de feuilles mortes mouillées avec des conserves de métal elles aussi rouillées est simplement désagréable. Le tout coiffé par un prix encore moins digestible, c’est inévitable: à tout point il s’agit d’un mauvais whisky.

Patrick 69%
Nez: Pas particulièrement agréable.  Il y a un fond d’agrumes et un peu de maïs mouillé.  Le tout baigne dans un parfum de lait qui est sur le point de cailler.  Bouche : Pour une rare fois, j’aurais aimé que le whisky soit dilué à 40%, afin que le goût soit moins intense.  D’abord le lait caillé (ou de vomi de bébé?), puis une touche de moufette, qui glisse sur une touche métallique.  Finale : Assez longue et métallique.  Balance : Dire que notre monopole d’État a le culot d’exiger 405$ pour cette horreur.  Pire encore, dire que Diageo a le front de demander de l’argent pour que nous les débarrassions de ce whisky.  Diageo a tout de même pris une excellente décision ici : On comprend rapidement pourquoi cette distillerie fut celle avec la vie la plus courte (1975-1989) en Écosse.

Martin 61%
D’une teinte extrêmement pâle, on dirait un vinho verde. Nez: Légère vanille, gazon, ne fait pas son 57%. Floral, semble doux et sans danger. MAIS C’EST UN PIÈGE ! Bouche: Le punch de son taux d’alcool ne tarde pas. Un mélange d’herbe humide et de petit cuir fruité tente de nous leurrer. Sa puissance cask strength a tôt fait de nous engourdir le palais et du coup masquer son mauvais goût. Finale: Cuir huileux ranci, telle une selle d’équitation qui n’aurait pas été changée depuis un petit bout de temps. Fort désagréable. Équilibre: Un whisky médiocre c’est une chose, mais à ce prix c’est carrément grotesque. Bref je dirais le Battlefield Earth des scotchs.

Toronto Distillery Co. New Make 100% Organic Ontario Red Fife

50% alc./vol.
Batch #1. Fait à 100% de blé Red Fife ontarien organique.

André 81.5%
Belle douceur pour un new make, le blé est soyeux et racoleur. Je lui attribue bien des qualités du maïs, le côté sucré et soyeux de celui-ci. L’alcool est présent mais pas nécessairement en avant-plan, le sucré monopolise beaucoup des saveurs du nez, appuyé par une bonne dose de vanille et de quelque chose qui ressemble à du raisin mauve. Le nez est donc assez générique et dans la ligne du style. Superbe texture huileuse et pulpeuse en arrivée de bouche, l’alcool ne tarde pas à vouloir prendre sa place, s’associant à quelques notes d’épices plus musclées. Heureusement les céréales au beurre viennent calmer la donne rapidement pour encore une fois être poussées par un ressac d’alcool et d’épices . La finale est soutenue, merci au bon taux d’alcool et aux épices. J’adore la texture qui tient la route malgré le taux d’alcool. Un bon début prometteur pour cette nouvelle distillerie Canadienne.

Patrick 82%
Nez : Beaucoup plus agressif que son confrère, le blé peine à se démarquer au travers d’un mélange d’épices rappelant celles du gin ainsi que des fruits sur l’acide. Au nez, l’alcool semble plus être de l’ordre de 70% que de 50%. Bouche : Plus douce qu’on s’y attendrait, mais tout de même pas un dram pour les enfants. Toujours les fruits sur l’acide, on jurerait y retrouver aussi de petites notes rappelant des épices boisées. Enfin, peut-être est-ce le feu de camp à proximité… Finale : Courte et épicée. Balance : Le nez est définitivement trop agressif à mon goût, mais on découvre un alcool qui pourrait être utilisé pour faire un gin spectaculaire ou avec quelques temps en fût, un whisky étonnant.

Martin 85%
Clair de lune, lol. Nez: Très fruité et sucré pour un new make. Légères traces de mélasse, mais l’alcool est beaucoup moins présent que je ne l’aurais cru. Bouche: Fruits épicés encore avec mélasse, mais beaucoup plus doux que ce à quoi je m’attendais. Le nez ne fait pas de fausse représentation de ce qui se passe ici. Finale: Plutôt courte mais tout de même agréable, sur des notes de sucre d’orge brûlé et de lilas. Équilibre: Assez bien construit. Je suis plutôt excité au sujet de ce dram. J’aime bien, et d’habitude les new makes ne sont pas mes favoris. Un vieillissement en règle ne peut qu’enrichir cette expression.

RV 84.5%
Même si c’est un whiskey canadien, se mérite un gros E entre le K et le Y. Odeur assez générique de corn whiskey, mais bien persistante avec le maïs au vinaigre qui s’imprègnent au palais. En bouche, ça s’incruste encore plus, mais ça reste un peu horizontal… en bouche, car dans la gorge c’est la douceur de la vanille, le sucre de la cassonade ainsi que le floral de lilas qui se laisse découvrir. Finale un peu courte peut-être dû à l’âge minimum du liquide. Tout jeune whisky d’une toute jeune distillerie, c’est un bon départ, mais si je l’embouteillais ça pourrait être dans un pot maçon.

Auchentoshan Valinch 2011

57.5% alc./vol.

André 75%
Nez doux, fruits frais – poires, citron – et notes d’herbes grasses. En bouche, désagréable. Sac d’herbe pourrie et d’éclisses de bois secs. Tarte à la meringue et au citron servie sur un tapis de fleurs. Finale sèche avec odeur de foin humide et de bois pourri dans les sous bois. Il y a quelque chose qui cloche dans ce whisky, du nez à la finale.

Patrick 75%
Nez : Crème brûlée, orange. Après avoir respiré, une désagréable odeur d’herbe pourrie. Bouche : Herbe pourrie et copeaux de bois humides. Le tout cache des notes de citron, de mangue et de chêne épicé. Finale : Longue, citronnée et bof. Balance : J’ai adoré presque tous les Auchentoshan, mais la série des Valinch me pue au nez.

Martin 88.5%
Or léger, entre un riesling et le Grand Condor. Nez: Surprenant par son entrée en matière composée de cerises et de mangues avec une touche de vernis à ongles. Herbe, fleurs et cassonade viennent compléter le portrait. Bouche: Encore de la mangue, avec cette fois-ci fleurs et caramel salé. On accélère avec orange, chêne et cannelle. Encore une fois, comme avec la plupart des expressions cask strength, il faut faire preuve de célérité avant que l’alcool nous rattrape. Gomme de sapin. Finale: Cerise, lime et poivre volent la vedette pour un temps, avant d’être remplacés par une longue traînée de muscade et de garam masala. Équilibre: Un vent de fraîcheur chez Auchentoshan. Plutôt rares sont les occasions où mettre en marché un embouteillage cask strength ne paie pas.

RV 74%
Un whisky à ne pas boire en solitaire. Ce n’est pas le cas mais ça respire le whiskey à l’aromatisé, dans ce qu’il y a de moins bon. Un peu à l’image des whiskies de marque “Proof” canadien, le seigle cerisée donne au moins l’espoir de donner un certain élan d’épices. Toutefois, le sirop, de la finale à l’aftertaste, est beaucoup trop fort. Et même si j’essaie une 2e gorgée, le caramel est un peu plus fort, mais la cerise est trop sucrée, trop forte, trop rouge. Reste donc à le boire accompagné de jus, qui paraitra moins sucré. À éviter tout simplement.

Glen Master Bowmore 14 ans

46% alc./vol.
Single Cask #3349, distillé en octobre 1990 et embouteillé en octobre 2004.

André 90%
Beau drap maritime, salé et tourbé, marmelade de fruits et fond de sherry, poudre des gommes lorsque nous étions enfants. Nez qui rappelle la distillerie sans ambiguïté, ce mélange de fûts de sherry jumelé de saveurs maritimes très agréables.  J’adore la balance et l’exactitude du nez. Arrivée sèche, avant le retour du sherry-cerises confites-sel-tourbe et une finale de léger miel et de chocolat fumé. Un whisky complet, agréable et représentatif.

Patrick 86%
Nez : Fumée, léger sel, fond de marmelade. Bouche : Fumée intense, un peu de sel, un peu de tourbe. Touche d’agrumes. Finale : La fumée s’étire et se transforme en chocolat noir amer. Balance : Bien équilibré, mais je préfère les versions régulières de la distillerie.

Martin 89%
Aussi doré et plein de promesses que le Grand Condor. Nez: Une fumée de tourbe très discrète accompagne de fortes notes de sel de mer et de marmelade à l’orange. Bouche: L’arrivée est très sucrée et se situe dans les pruneaux et le zeste d’orange. Une force et une confiance en soi digne des plus vieux fûts de xérès complètent l’expérience, secondées par un doux rayon de miel. Finale: Longue et chaude avec d’agréables touches de miel, de chocolat noir, de cannelle et de muscade. Équilibre: Un bien bel embouteillage, chapeau à Glen Master qui a pris le risque de garder un parfait taux d’alcool à 46%. Un Bowmore de 14 ans à ce prix, ça botte des culs.

Koval Dark Millet

40% alc./vol.

RV 83.5%
Tentative agricole pour le verre ou le cocktail? Entre sarrasin et blé, les effluves sont attirantes mais en bouche il est un peu trop léger et ne sait s’incruster suffisamment sur la langue. L’aftertaste est bien meilleure, tranquille mais marquée par du bleuet. Un bon whisky, mais le grain ne me semble pas assez poussé; ça en reste toutefois une belle expérience.

Sazerac Rye – Straight Rye Whiskey

45% alc./vol.
Produit par la distillerie Buffalo Trace dans le Kentucky, Sazerac fait partie des whiskeys américains mythiques. Distillé à partir de seigle fermenté, son histoire remonte aux années 1800, époque à laquelle un cocktail nommé « sazerac » fut inventé à la Nouvelle Orléans. Préparé à l’origine avec du cognac, ce whiskey est vite devenu l’ingrédient principal utilisé pour la réalisation du cocktail, allant jusqu’à lui emprunter son nom. Le mashbill de seigle de cette édition est composée de 51% de seigle, 39% de maïs et de 10% d’orge maltée.

André 88.5%
Confiture de fruits rouges, réglisse rouge, cosses d’oranges, cerises marasquin, poivre noir, clou de girofle, cannelle, ce whisky passe tout droit sur les préliminaires et va immédiatement dans le vif du sujet. Belle présentation en bouche qui fait honneur au nez, les saveurs sont intenses le style respecté mais avec une signature unique. La bouche s’ouvre sur les cerises marasquin poivrées, la pelure de pomme rouge, suivent les oranges et la réglisse puis l’envolée d’épices qui s’accompagne des saveurs de bois carbonisé. Finale épicée et poivrée, une touche de miel et beaucoup de fruits rouges et de réglisse. Rétro-olfaction à saveur de saveurs d’oranges. Une valeur sure si l’On recherche un digne représentant du style avec une touche d’exotisme.

Patrick 86%
Un très bon rye whiskey bien épicé et chaleureux, comme un rye whiskey se doit d’être. Nez : Parfum assez sucré et fruité pour un rye whiskey, marqué par la pomme rouge et un peu de caramel. Bouche : Épices et bois brûlé, avec une touche de pommes rouges et de cerises au marasquin. Finale : D’une belle longueur et épicée.

RV 86%
Les vieilles voitures sont parfois bien belles et caractérielles, mais consomme parfois trop d’huile. Bourbon très sucré, on dirait une préparation pour rhum and coke, avec une bonne touche de seigle en renfort. Posé en bouche, le seigle est très pesant puis très chaud, autant sur que sous la langue. Enfin, le seigle explose en gorge et de celui-ci est livré un sucre de caramel beaucoup mieux dosé. Il faut définitivement ne pas avoir peur du seigle et personnellement je préfère les voitures sport à ce sympathique pick-up au diésel.

George T. Stagg 2012

71.4% alc./vol.
Les embouteillages Stagg produits par la distillerie Buffalo Trace sont, pour les amateurs de whiskies américain, comme étant le pinacle de la collection annuelle « Antique Collection ». Cet édition 2012 provient de barils ayant subi une maturation de plus de 15 ans et titre un impressionnant 71.4% d’alcool, un des plus haut taux d’alcool de l’industrie.

André 95%
Le nez du parfait bourbon ? Le nez est d’un calme relatif de fruits sauvages, de cerises et de rye cireux, de pommes de tire de Beauce Carnaval. La bouche est équilibrée et soyeuse, genre beef jerky sucré, oranges, gâteau aux fruits accompagné d’un twist de fût brûlé. Le rye est imposant et sec en toute finale de bouche avant la finale fruitée et longue, se mélangeant au rye épicé. Feeling de café dans le fond d’un bodum, un peu rêche. Avec ce taux d’alcool, il faudra s’assurer de bien diluer avec la salive afin de diminuer la morsure alcoolisée et d’en apprécier les nuances…

Patrick 89%
Cassonade, cerises, épices, le tout dans un équilibre éblouissant. En bouche, une belle cerise, du chêne brûlé et une belle texture huileuse. La finale est surprenante…. On a l’impression de mordre dans la planche! Bien équilibré, mais définitivement pour les experts compte tenu de son taux d’alcool! 2e tasting: 90% Nez : Superbe complexité de chêne, de caramel, de céréales et de cerise. L’intensité est « off the chart » mais demeure agréable. Bouche : Céréales, sucre, épices à steak sur l’acide et notes de chêne brûlé-toasté. Après quelques gorgées, des fruits des champs semblent émerger, donnant une couche de complexité supplémentaire. Finale : Interminable, marquée par une note de confiture aux fruits des champs. Balance : Le taux d’alcool est trop fort à mon goût mais… Je me dois de lever mon chapeau à tant de complexité équilibré de façon si exceptionnelle. Je suis ambivalent au niveau de la note… Avec celles-ci, je cherche en général à récompenser le whisky qui ne plaira pas au connaisseur, mais plutôt à l’amateur moyen. Ici, le taux d’alcool démesuré ne s’adresse pas à l’amateur moyen… Mais pour peu qu’il soit capable de l’apprivoiser, ce whiskey lui offrira une expérience exceptionnelle.

Martin 95%
D’un roux presque rouge, comme s’il tentait de nous prévenir de ce à quoi on a affaire. Nez: Bon dieu. Céréales grillées, avec le seigle qui perce à peine plus haut que le reste du mashbill, mais juste assez. Cerise, vanille et pomme de tire. Une pointe de maïs séché vient nous narguer à la toute fin. Bouche: Toffee salé, sucre brun, seigle épicé, maïs bien dosé, gingembre et cannelle. Tant de saveurs complexes et équilibrées. Il est surprenant que le massif taux d’alcool, un des plus élevés de l’industrie, prenne autant de temps à nous rattraper. Finale: Après le mur d’alcool épicé initial, tout se déroule sur une longueur et une chaleur exceptionnelles. Équilibre: Un bourbon stellaire, qui n’a rien à envier aux Pappys de ce monde. Seule ombre au tableau, un taux d’alcool qui peut nous rendre ivre-mort après 3 verres. Mais y faut ce qu’y faut.

RV 95%
Surprise multifacette pour un whiskey-bombe plus chaleureux qu’explosif. Pour un whisky à 70%, le nez est relativement doux est la recette (le mashbill) de celui-ci semble parfaitement établie. Assurément il assome en bouche, mais c’est une avalanche de grain et non d’alcool qui déferle. Beaucoup plus mature qu’on pourrait s’y attendre, la 2e gorgée est encore meilleure, et sous la belle chaleur un côté miel doux peut-être ressenti. Un whiskey beaucoup plus abordable mais aussi bon que l’image mythique que les années d’attente pour y gouter m’avaient construite.

Wild Turkey Forgiven

45.5% alc./vol.
Batch #302.

André 86.5%
Canne à sucre, vanille, caramel, bonbon sugar candy, rye, cerises. Nez super agréable, simple et sans prétention, cozy. Texture amoureuse en bouche, mais un peu plus épicée (rye ?) même si il s’amourache de saveurs de sucre à pâtisserie et de gingembre, de poivre et de cannelle. La finale déçoit de par son manque de singularité et de structure et manque un peu de finition. Une belle surprise qui prend fin un peu trop abruptement.

RV 82.6%
Auto-tanponneuse: loisir de grands pour petits. La douceur de la barbe à papa, davantage fête foraine que sport extrême. En bouche, le jus de pomme un aigre s’étire jusqu’à la finale où je ne croirais pas avoir à faire avec un bourbon, mais un whisky au milieu de l’Atlantique entre le Canada et l’Écosse.

Patrick 92%
Nez: Sublime mélange d’épices de rye et de bourbon confirmant ce qui est écrit sur la bouteille! On y retrouve aussi des notes de chêne et de cuir, l’ensemble étant chaleureux et réconfortant. Bouche : Magnifique ensemble d’épices, de cuir, de cerise, de caramel légèrement brûlé et de chêne. Finale : Longue, épicée et chaleureuse. Balance : Mon whisky américain favori en 2013. Quelle complexité, quel équilibre! J’en ai bu 2 bouteilles rapidement et si il était disponible au Québec, il s’agirait de mon dram de tous les jours.

Martin 87%
Couleur riche et cuivrée tel un porto, ça revient souvent. Nez: Peu vanillé, le chêne et le seigle semblent prendre le dessus sur le maïs. Une infime touche de cuir et de menthe l’arrondit un peu et lui confère un aspect plus travaillé. Bouche: Vanille épicée, cannelle et caramel. Après menthe poivrée et fût de chêne, tel l’Ouroboros on revient sur du caramel, légèrement salé cette fois-ci. Finale: Les épices s’étirent peu mais sont plutôt intenses par rapport à la durée de la finale. Comme quoi chaque fois qu’une lumière brûle deux fois plus, elle brille deux fois moins longtemps. Et vous avez brûlé on ne peut plus brillamment, Roy. Équilibre: Un heureux accident. La preuve que bien que les bourbons en général sont bons, il ne faut pas hésiter à parfois faire des mélanges audacieux.

Arran Madeira Wine Cask

50% alc./vol.
Édition 2008 limitée à 5760 bouteilles.

André 89%
Au nez, mélange d’orange et de pêches, confiture d’orange, agrémentées de saveurs de banane et de vanille provenant du fût de chêne. Le tout cache bien le taux d’alcool. Les épices sont plus frénétiques en arrivée en bouche, l’intégration du fût de Madère est magistrale, les sucres goulus et généreux, avant la livraison d’orange confites et d’un soupçon de cuir. Les éléments sucrés dominent l’ensemble en bouche. La finale, quant à elle, tranche légèrement avec ses accents épicés mais libère aussi de savoureuses notes d’ananas et de fruits tropicaux avant de s’essouffler en quelques sécheresses épicées en toute finale de bouche. Y’a une petite touche qui m’accroche en finale, la conjugaison alcool-épices-sécheresse du fût de Madère peut-être, sinon, j’aurais noté en haut de 90%. Un beau voyage des sens, de belles saveurs.

Patrick 87%
Nez: Aaaaah… Le vin de Madeire. Disons que je ne suis pas un fan. Bref, vin de Madeire et chêne au nez. Bouche: Une belle chaleur, de beaux fruits (ou plutôt une pointe vineuse) et quelques épices. Finale: Chaleureuse et assez longue. Marquée par le vin. Balance: Nez ordinaire mais la bouche est excellente. Je suis agréablement surpris.

Martin 85.5%
Ambre orangé et légèrement rosé, chair de citrouille. Nez: Fraises et épices du vin de madère nous accueillent à bras ouverts avec un voile de muscade. On poursuit sur eau de rose infusée au chêne et à la noix de coco. Bouche: Baies séchées, orange, amandes et gingembre. Sucre d’orge en puissance. J’ai tout de même l’impression que le taux d’alcool occulte peut-être certaines saveurs ici. Finale: Assez longue, ponctuée d’orange, de gingembre et de cannelle. Équilibre: Arran reste un superbe malt à la base, mais je ne peux m’empêcher de croire que cette finition spéciale aurait pu s’en tirer à 46, voire même à 43% d’alcool sans heurt, et ça l’aurait peut-être même amélioré.