Balcones Baby Blue

46% alc./vol.
Batch BB12-8. Embouteillé le 4 septembre 2012.

André 88.5%
Se révèle bien être la sœur cadette du True Blue. Après le décoiffant taux d’alcool de 58% du True Blue Corn, ce maigre 46% est une pause peut-être un peu trop longue dans la dégustation de la série Balcones, mais ne vous laissez pas berner si facilement. Avec son nez de mais au beurre, de toffee et de chocolat, il saura vous étonner en bouche en nous amenant totalement dans un autre spectre d’arômes; bol de fruits tropicaux dans leur jus et saupoudrés de sucre brun. Incroyablement doux mais à la balance exceptionnelle. On pourrait même aller jusqu’à penser qu’il aurait été affiné en fût quelconque… quelques effluves de citron au passage si on prend le temps de laisser respirer le verre. Finale lente et tranquille avec des soubresauts épicés. Très différent des autres Balcones, mais cette présentation fruitée et fortement sucrée saura conquérir de plus larges horizons d’amateurs à la dent sucrée et un peu frileux des haut taux d’alcool.

Patrick 92%
Nez unique présentant un mélange d’épices douces et de caramel. En bouche, une surprise extrêmement fruitée et caramélisée, très douce et bien arrondie. La finale est un peu courte, mais tout de même très agréable. J’aime j’aime j’aime, vive mes expérimentations avec de nouvelles céréales. Bravo Balcones!

Martin 75%
Nez: Maïs, maïs, maïs… Vanille à l’arrière-plan. Puis maïs et autres céréales grillées. Je ne peux pas m’empêcher de trouver qu’il manque quelque chose. Bouche: Quand même doux, vanille et maïs s’affrontent pour être sous les feux de la rampe. Finale: La finale perdure sur des notes de devinez… Vanille et maïs. Équilibre: J’ai dû manquer quelque chose. Beaucoup de gens semblent l’apprécier, mais je suis désolé, je le trouve unidimensionnel… Plate. Peut-être aurai-je l’occasion de me faire une opinion différente un autre jour.

McClelland’s Regional Islay

40% alc./vol.
Le Single malt McClelland est conçu afin de représenter une région particulière d’Écosse, ou plutôt afin d’illustrer un style, celui de l’ile d’islay. McClelland, propriété de Morrison Bowmore est distillé sur l’Ile d’Islay et représente l’essence même de cette région.

André 87.5%
Pochette de cuir tannée contenant des raisins secs. Légère saumure, maritime à la Bowmore dilué avec de l’eau. La bouche s’avère différente, livrant tangerines et grains secs. La finale quant à elle, est asséchée à la poussière de pierre rappelant l’air chauffé dans une carrière.

Patrick 82%
Tourbe intense à la Ardbeg et touche de poivre. Le nez est très intense, au point de faire paraître le goût bien fade. La fumée en finale donne quelques points supplémentaires. Rien de désagréable, mais le manque de relief au niveau du goût le lui permet pas de prendre son envol.

Martin 78%
Nez: Je laisse le verre sur la table après l’avoir versé, et une faible vapeur d’iode embaume la pièce. Ça sent l’hôpital avant même d’avoir songé à mettre le nez au dessus. L’ambiance est plein de promesses. Je plonge dans le verre et une tourbe intense me met au défi, suivi d’une fumée raffinée mais assurée. Une infime touche de cuir s’en dégage après en avoir pris une gorgée. Un peu moins subtil que les autres Islay auxquels j’ai goûté. Comme s’il me disait « C’est de même »… Bouche: Miel onctueux dès l’arrivée sur la langue, volutes de fumée par la suite pour finir en épices. Le tout dominé par un petit côté un peu plus fade sur lequel j’ai de la difficulté à mettre le doigt. Finale: Très nette et quand même plus longue que ce à quoi je m’attendais. Un brin de fumée au début et ensuite on s’étire sur un fond de pastilles pour la toux. Je suis intrigué par ce que ça doit donner si j’en bois pendant un rhume. Équilibre: Pour les experts, je dirais que ce n’est rien de plus qu’un Islay de semaine. C’est toutefois un bon début si on en est à notre tout premier Islay, il ne faut pas effrayer les gens après tout. Un des bons rapports qualité-prix en SAQ. Excellent pour les cocktails fumés.

RV 87%
Un peu trop conservateur (dans le style tourbé bien sûr) pour s’élever au-dessus de la masse. Tourbe funky avec quelque chose qui me rappelle un peu le Corsair Artisan Triple Smoke, le jambon en moins prononcé. L’arrivée est davantage goudronnée et tourbeuse mais lente à démarrer, avant qu’un peu de cire ne tapisse la gorge. La finale est vraiment uniforme, mais quand c’est de bon goût, ce n’est pas nécessairement un défaut. Tout y est, et mis à part un peu aspect vinaigré il semble bien conçu, mais à mon avis il lui manque quelque chose. Les bons vatted sont légions, mais les excellents non, et celui-ci, loin d’être une honte comme whisky de tous les jours, n’y fait pas exception.

Aberlour A’bunadh – Batch 042

60.3% alc./vol.

André 87%
Déguster une nouvelle édition de A’bunadh c’est comme redécouvrir un nouveau détail sur une route que l’on enprunte à tout les jours. Gâteau aux fruits, toffee, chocolat noir et amplement de sherry au nez. C’est costaud et rond à la fois, complet. Bouche de fruits secs et de chocolat amer, un peu d’épices aussi en background. Cela lui procure un twist rustique et un peu austère pas désagréable, il manque par contre un peu de profondeur et de complexité à l’ensemble, surtout au niveau de la texture en finale qui est plutôt sèche.

RV 86.5%
Chez les érudits, une telle note est presqu’un échec. D’emblée, nez décevant car on le croirait dilué; le fruit y est mais l’ardeur n’y est pas. En bouche heureusement, le sherry et les feuilles sèches font sentir leur présence au milieu de l’alcool. Finale beaucoup standard: on en oublie presque le nez beaucoup trop passager. Davantage le genre de batch que je prendrais pour la chaleur que le goût, dommage que la finale légèrement supérieure ne soit affublée par un nez nettement inferieur. Ca reste neanmoins un tres bon dram anticasse-tete.

Belgian Owl 8 mois

46% alc./vol.
Fût #407-87-31.

André
Plus soutenu et complet. L’alcool commence à prendre un rôle secondaire, éclipsé par le travail et les influences du fût. Toujours malté et accompagné de poires, de vanille et de beurre. La bouche est crémeuse et douce, les poires sont maintenant saupoudrées de cannelle se poursuivant en finale sur des notes vanillées d’où s’extirpent une vague florale très capiteuse d’une belle douceur. L’évolution qu’a connu l’ensemble en séjournant seulement 8 mois dans le fût est impressionnante. Un enfant possédant un potentiel certain mais manquant toujours d’un peu de maturité afin de trouver sa direction.

Aberlour 12 ans Double Cask Matured

43% alc./vol.
Aberlour 12 ans d’âge Double Cask Matured est élaboré selon un processus complexe. Il en résulte un appréciable ‘Sherry finish’ : après un premier vieillissement de 11 ans dans des fûts de Bourbon, le whisky Aberlour Double Cask 12 ans est transféré dans des fûts de Sherry pour une dernière année, afin d’obtenir équilibre et richesse aromatique.

André 85%
Belle richesse au nez, généreusement fruité. Orange, toffee et l’effet bien senti du fût de sherry. Plus râpeux et trop liquide à mon goût en bouche mais se récupère bien en finale où les fruits secs et le chocolat embrasseront votre bouche de manière très habile. Manque un peu de finition et de complexité mais confirme la ligne directrice de la distillerie.

Patrick 85%
Nez de bois brûlé avec touche de raisin. En bouche, l’arrivée est très onctueuse et huileuse. L’ensemble est sucré, fruité, porté sur le caramel et le bois légèrement brûlé et sur un soupçon d’épices à steak. La finale, moyennement longue, est chaleureuse et s’étire sur le caramel. Bien équilibré, un rapport qualité/prix honnête si vous aimez votre scotch huileux et sucré!

Martin 83%
Nez: Raisin, vin de glace, très fruité. C’est ce qui frappe en premier, vraisemblablement causé par les tonneaux de xérès. On prend une pause. Le deuxième nez nous révèle son orge d’origine ainsi que le chêne de sa première maturation. Si on l’hume de nouveau après une première gorgée, l’orge revient, chapeautée par le caramel et le toffee. Ça sent pratiquement les Cheerios au miel et aux noix. Bouche: Autant qu’au nez il me paraissait peut-être trop sucré, autant il me déroute une fois en bouche. Il s’y passe énormément de choses. La texture est mielleuse, voire même huileuse. Raisins, orge, fruits et vin de glace se mélangent admirablement et ce sans être trop toquant. Finale: Bonne longueur qui commence par un combo orge et caramel et qui s’étire un peu sur le sherry et le raisin. Ce n’est pas à tout casser mais je ne suis pas en train de souffrir non plus. Sans émotion. Équilibre: Belle montée, mais la finale fait un peu trop patate à mon goût. Je dirais que c’est le plus Kool-Aid de mes whiskies à date. Il ferait à merveille après avoir passé la tondeuse un après-midi de juillet. Ça ne m’a pas empêché de boire la demie de la bouteille depuis le nouvel an. C’est pour les bibittes à sucre, on aime ou on aime pas…

Glenmorangie The Quinta Ruban

46% alc./vol.
Les “quintas” sont les fameuses Maisons de Porto au Portugal. Glenmorangie The Quinta Ruban a été vieilli d’abord en fût de bourbons puis en fûts de Porto Ruby. Ruby se dit d’ailleurs “Ruban” en gaélique.

André 88%
Un scotch dangereux… une fois la bouteille ouverte, où vas-t-on s’arrêter??? Le porto est présent sans masquer les fines arômes fruitées et boisées. Un malt pour les fins connaisseurs ou les nouveaux amateurs, un passes partout. Superbe !…

Patrick 88%
Au nez, mandarines, et chocolat belge. Noix de Grenoble sur le feu, odeurs chaudes et musquées. Au goût, soyeux, saveurs de noix, chocolat noir, rose citronnée. La finale rappelle les notes de chocolat noir à la menthe, avec un soupçon d’orange. Idéal pour les débutants habitués au vin ou au porto, il saura aussi satisfaire le connaisseur. De nombreuses personnes (surtout des femmes, avis aux intéressées) disant ne pas aimer les whiskies ont adoré celui-ci. Se marie admirablement bien avec un fromage français « Brie aux Truffes », un triple crème contenant des truffes.

Martin 92%
Nez: Agrumes, noix, miel, fleurs. Très doux malgré son taux presque cask strength. Au second nez, le whisky s’ouvre sur chêne et épices. Il est moins doux cette fois-ci. Une troisième dimension finit par s’ouvrir, vanille boisée. On cherche le porto de par son nom, mais il se fait plutôt timide. Bouche: Une bonne claque sur la gueule! Fruité, boisé, épicé. À partir de la deuxième gorgée, on garde tout ce qui a été goûté précédemment, mais c’est là que le porto monte sur la scène… Finale: C’est vraiment ici, une fois sur scène, que le porto brille. Ce n’est que rendu au sommet qu’on déscend doucement dans une vague de chocolat noir à l’orange. L’image qui me reste en tête est celle de l’orange en chcolat Terry qu’on aplatit sur le comptoir. Équilibre: C’est un whisky qui se prend trop bien. En le goûtant de nouveau, je ne regrette pas avoir parlé du Quinta Ruban, car le timing ne pouvait pas être meilleur. C’est un whisky très féminin. Conseil de la semaine: un verre de Quinta avec deux ou trois boules en chocolat Lindt et vous allez scorer à la Saint-Valentin…

RV 72%
N’aimant pas le porto, c’est loin d’être la bouteille qui va me faire aimer ça. Depuis que Glenmo a découvert les différents affûtages (casks), on dirait qu’ils ont seulement ça dans la tête. C’est sûr qu’un port cask ça goûte le port… à moins que vous aimez le porto, de la vraie scrap en bouteille.

Amrut Fusion

50% alc./vol.
Batch #01. « Quand l’Orient rencontre l’Occident » : cet Amrut Fusion résulte de l’assemblage de deux cuvées spéciales de la distillerie de malt de Bangalore. La première cuvée est issue d’orge maltée récoltée au pied de l’Himalaya tandis que la seconde est issue d’orge maltée écossaise séchée à la fumée de tourbe. Chacune a été vieillie séparément pendant quatre années sous des températures quasi-tropicales accélérant le vieillissement à la manière des rhums vieux des Caraïbes ! Un single malt d’une grande rondeur et moyennement tourbé, non filtré à froid et embouteillé à 50%. Le chaud climat Indien demande en retour jusqu’à 12% chaque année en évaporation (angel’s share) ce qui est l’équivalent d’une maturation de 10 ans dans le Speyside Écossais…

André 90%
Nez de céréales sucrées et de beurre. En bouche c’est les fruits, la tourbe et la paille brûlée qui s’affirment avec plus de ferveur mais tout en demeurant relativement posées. La finale est aux saveurs délivrées en bouche et est d’une longueur moyenne, assez sèche. Un single malt bizarre et multidimensionnel à l’image de sa conception. Une dualité contrôlée entre le malt écossais et Indien, un malt représentatif de l’union de ces 2 régions tout aussi différentes une de l’autre. Préparez vous un bon verre et vous resterez pendu à celui-ci pendant de longues minutes à vous questionner. Celui-ci est définitivement déconcertant. La note est provisoire car j’en suis encore à me questionner et à tenter d’en découvrir toutes les facettes…

RV 85%
Donne l’impression d’être un whisky canadien qui tente d’imiter les single malt ou le contraire. Sirop de maïs, feuille d’érable et huile végétale, l’odeur colle au palais. L’arrivée en bouche est toute autre avec du chêne et du caramel brûlé, assez unidimensionnelle mais convenable. Heureusement, en finale ça se transforme en grain brûlé de bois d’épinette encore humide. L’aftertaste est beaucoup mieux balancée, avec un retour plus civilisé sur le grain. Bien que l’effort donne un résultat plus qu’honorable, c’est le genre du whisky peut-être un peu oubliable que j’aime me faire servir sans nécessairement posséder.

Patrick 90%
Nez d’orge, sucré, fruité. Goût fruité et pas mal sucré, avec un fond épicé. Une fumée marquée par la tourbe vient donner à ce whisky une agréable dimension supplémentaire. Finale rappelant un bon rye. Comme le dit André, vraiment intriguant! Ce whisky a tout d’un excellent whisky : A chaque gorgée, on y trouve quelque chose d’agréable et de nouveau.

Martin 91%
Nez: Fraise et caramel. Arthur! J’aime les fruits au sirop! On sent bien les fûts de chêne, probablement des anciens fûts de bourbon. On parvient au deuxième nez à déceler une fine pointe de tourbe iodée sous une couche de groseille ou bien d’airelle. Un parfait exemple de complexité. Bouche: Wow! Coup de poing dans la geule! Très sucré, baies ou fruits confits. Ça se mute en vanille à mi-chemin, suivi d’épices pour terminer en finesse avec une légère fumée. Brillant. Finale: Sèche, longue avec un tout petit restant d’iode. Particulièrement marquée d’épice. Au singulier. S’il existait une eau de vie Fremen, ce serait Amrut Fusion. Équilibre: Original et hors du commun mais surtout livre la marchandise, complexe à souhait, tout simplement superbe.

Glenkinchie 12 ans

43% alc./vol.
Glenkinchie fut fondée en 1837 par deux frères, John et Georges Rate. Fermée en 1853, la distillerie fut rachetée par des négociants et des blenders d’Edimbourg et de Leith en 1880. Reconstruite en 1898 sous la direction de Charles Doig d’Elgin, elle fut encore réaménagée en 1914 et intégra la Scottish Malt Distillers. Malgré les liens étroits qu’entretenait Glenkinchie avec l’agriculture locale, la distillerie cessa de malter elle-même son orge en 1968. Les aires de maltage furent alors transformées en centre d’accueil pour les visiteurs, où il est possible entre autres d’admirer une superbe maquette de la distillerie réalisée en 1924 pour « l’empire exhibition ». Produisant environ 1,8 millions de litres d’alcool par an avec seulement deux alambics, Glenkinchie se démarque de la traditionnelle triple distillation des Lowlands pour n’en effectuer que deux.

André 79%
Nez herbeux et fruité, genre sirop de poires, les amandes et le melon au miel, les céréales séchées aussi. Ça ne couvre pas une très grande partie de la palette aromatique comme saveurs. En bouche, la texture est diaphane et n’offre que très peu de viscosité. Les fruits sont maintenant plus de style fruit tropicaux, saveurs de citron et de nectarines, les céréales au miel, les poires et abricots, miel chaud. J’ai aussi une sensation verdâtre, herbeuse ou mentholée qui se termine par des épices poivrées en finale de bouche. La finale est courte et sucrée pour être ensuite poussée par des notes d’épices relativement soutenues.

Patrick 86%
Je n’avais pas revisité ce scotch depuis plus d’une décennie (il s’agissait à l’époque d’un 10 ans) et je me dois d’admettre qu’il s’agissait d’une erreur : Je suis agréablement surpris! Les saveurs sont présentées avec fermeté et précision, l’ensemble est bien balancé et savoureux. Une délicieuse surprise. Auchentoshan ayant perdu pas mal de plumes ces dernières années, Glenkinchie devient donc mon malt favori des Lowlands! Nez : Comme entrer chez le fleuriste et que celui-ci vient tout juste de déballer une Juicy Fruit. Et, la fenêtre ouverte nous apporte le parfum de l’herbe fraîchement coupée. Bouche : En bouche, on retrouve le scénario entrevu au nez, mais on y ajoute aussi un lointain feu de camp (à mon grand étonnement!). Finale : Sèche, fumée, avec une note de biscuits.

Martin 81%
Nez: Un mélange orange-vanille, qui se transforme rapidement en tarte au citron et sa meringue. Ensuite sous un premier voile d’alcool qui trahit son 43% on y hume un léger, surprenant et séduisant fond de tourbe. Bouche: Une belle et douce balade. Quand même belle rondeur, j’apprécie. On y goûte épices, agrumes, caramel au beurre, herbe et très légère tourbe fumée à la fin. Finale: Moyennement longue et épicée. Ça rappelle presque un cask strength distillé plus d’une fois. Équilibre: Un 12 ans plus que respectable. Un tantinet trop dispendieux, je le verrais plus entre 60 et 65 douilles. C’est pas le scotch de l’année mais je le choisirais volontiers avant un Glenlivet ou un Glenfiddich du même âge…

Jameson Irish Whiskey

40% alc./vol.
Blend fait en utilisant la technique « Pot Still » (orge malté et non malté); distillé 3 fois.

André 76%
Notes vertes qui rappellent l’Irlande. Herbe et petites fleurs sauvages, toffee, sucre en poudre, vin blanc bien sucré, agrumes nappés de miel. La bouche est diaphane et très épurée, beaucoup de miel et de fruits tropicaux, vanille crémeuse, pointe d’agrumes en finale de bouche avec une touche d’épices. Raisins verts ? La finale est à l’image du reste ; saveurs d’herbe et de fruits exotiques, miel, vanille, raisins verts. Ce whisky est tout l’image qu’on peut se faire d’un Irish whisky traditionnel et c’est justement ça le problème… Rien de singulier, rien de distinctif, rectiligne et manquant d’originalité.

Patrick ?%
Nez frais. Muscat, peau d’orange. Le goût est aussi frais et marqué d’agrumes. En finale, il est sec comme du tonic, poivré avec un très léger sherry.

Martin 79%
Nez: Prometteur. Ça commence avec de l’orge et de la vanille, fastoche… Oh? Les effluves dérivent vers le sucre d’orge, et ensuite un peu de pain d’épice qui évoque le Redbreast. Ça sent le temps des fêtes! Bouche: Une texture onctueuse vient tout de suite nous séduire, sur laquelle surfent des notes de miel et de sherry. Ce whisky est vraiment agréable à garder longtemps en bouche. Il est très doux au début, puis le sucré laisse place aux épices, à moins que ce ne soit qu’un alcohol burn excessivement lent. Finale: Tout ce qu’on a expérimenté auparavant s’évapore avec une célérité déconcertante. Ça donne envie de verser une larme. Équilibre: Pas mauvais, mais insuffisant pour se vouloir autre chose qu’un petit whisky de semaine. On dirait qu’il en est lui-même conscient et qu’il veut partir pour rapidement se faire oublier. Pas très complexe. Mais c’est tout de même un bon choix pour garnir la base de sa pyramide. Je le recommande à ceux qui veulent essayer leur tout premier whisky irlandais.

Crown Royal DeLuxe

40% alc./vol.
Gimli, Manitoba, 1968. Le Crown Royal® – whisky canadien de qualité supérieure le plus vendu au pays – est le fruit d’une tradition aussi riche et unique que son goût. Sa saveur exquise résulte d’un assemblage méticuleux de 50 whiskies sélectionnés pour commémorer la visite au Canada du roi George VI et de la reine Elizabeth en 1939 : des bouteilles de ce whisky se trouvaient dans le train où ils voyageaient.

André 86%
Beau nez fruité et épicé et d’oranges sanguines rappelant le style presque organique du Pemberton whisky. Les effluves épicées du seigle sont assez évidente même si entourées d’un océan crémeux de vanille et de toffee. La volatilité du nez fera qu’après 5-10 minutes, celui-ci sera devenu plus calme et fruité. La texture en bouche est bien liquide, un peu veloutée, jusqu’à ce que le seigle épicé et poivre n’arrive, s’accompagnant de saveurs de fruits rouges, de gingembre et de pelures de pommes rouges cireuses. Finale qui étonne par sa force (merci aux épices et aux notes de seigle) et son caramel-toffee chocolatée et sa descente contrôlée de fruits épicés.

Patrick 79%
Au nez, vanille, fruits, caramel écossais et notes épicées. Au goût: Notes de chêne et vanille, épices. Sucré. En finale: Épicé, chêne. Plutôt sèche. Ressemble à une version « light » d’un Bourbon.

Martin 80%
Nez: Doux, vanille, doux, miel, fruits (raisins ou mûres) et re-doux… On croit difficilement à son 40% d’alcool. C’est limite la force d’un porto un peu torqué. Mais bon ça reste tout de même bien plaisant. Bouche: Oh? Au début on se rattrape un petit peu. Une mini-explosion d’épices nous rappelle qu’on a bel et bien affaire à un whisky. Un tout petit rappel de vanille et de miel, et puis les épices reviennent à la fin. Extrèmement doux et éphémère. Finale: Très très courte. Le côté épicé s’estompe rapidement, mais avec une qualité je dirais régulière et constante. Oh! Mais c’est bien une touche boisée après la dernière gorgée! Mon propre pays ne cesse de me surprendre. Équilibre: Deux mots : sans prétention. Un bon petit whisky pas cher qui ne veut pas faire de vagues. Surtout à ce prix, c’est le whisky du “beau-frère qui connaît pas ça” par excellence. Les langues sales diront qu’il est à l’image du Canada, mais je ne suis pas d’accord. Il faut être fier de notre bon vieux Crown Royal. Il porte bien son titre, il est tellement doux que même la reine doit s’en déscendre un petit dram de temps à autre.

RV 78.5%
Le genre de verre de whisky qu’on est content de finir… pour passer au prochain. Whisky canadien, avec un grain grossier, plus présent que dans la moyenne des blends. En bouche, il y a du caramel et un petit épicé presque le fun. La finale est dans le même genre, mais on s’en lasse trop rapidement.