Gentleman Jack

40% alc./vol.
Ce Tennesse whiskey est filtré sur du charbon de bois avant la mise en fût et, cas unique, avant la mise en bouteille. Comme l’emballage l’indique, le Gentleman Jack se veut le côté doux du Jack Daniel’s traditionnel qui lui est filtré une seule fois.

André 82%
Le petit piquant original à l’entrée en bouche disparait assez rapidement afin de laisser la place à la douceur apportée par la double filtration. Léger mentholé et médicinal en finale, accompagné d’un goût de jujubes aux framboises fraichement sorties de l’emballage. Très approchable (démocratique ?). Passe partout et accessible afin d’initier de nouveaux adeptes aux whiskies, mais manque malheureusement de personnalité et de singularité.

Patrick 79%
Au nez, épices et fumée très légère. En bouche, la vanille prends énormément de place et en laisse très peu aux épices et aux notes de brûlé. La finale est plutôt courte et inexpressive. Quand même bien équilibré si on tient en compte que le but était d’en faire un whisky plus facile à boire. Je n’ai toutefois pas besoin d’un whisky plus facile à boire.

Martin 80%
Nez: Épices, vanille, fumée et fruits bien rouges. Menthe et bois grillé. Bouche: Vanille, sucre à glacer et menthe fraiche. Charbon de bois, épices et retour de la vanille. Finale: Douce, mais peu longue. Notes de bois, d’épices, avec un peu de vinyle. Équilibre: On reconnait bien la signature Jack Daniel’s, mais adouci à l’extrême. Si ça vous parle, gâtez-vous.

RV 79%
Le drôle de monsieur de Lynchburg qui se promène en trench, peut-être prêt à l’ouvrir, l’air suspect. Fumée avec un plastique et de vinaigre, il y a quelque chose d’étrange et d’inapproprié, autant au nez qu’en bouche, au point de se poser des questions sur la méthode de fabrication. La finale est en vanille et excuse un peu le début plus qu’ordinaire, malgré qu’on y retrouve toujours le plastique extraterrestre. Une drôle de marée disparate, mais quand les vagues ne sont pas belles… et quand dans une dégustation de JD c’est le verre dans lequel il en reste le plus…

Jack Daniel’s Green Label

40% alc./vol.
La plus célèbre des distilleries américaines proposée dans une version green label embouteillée à 40 %. Paradoxalement, la distillerie est située dans un comté sec, celui de Moore.

André 80%
La version rachitique Éthiopienne du Jack Daniels régulier. Au nez, le dégustateur est à même de constater que le whisky offre des saveurs connues des amateurs de bourbons traditionnels ; cerises, poivre, fruits cireux, de la vanille et du caramel finement brûlé. Mais l’ensemble des saveurs est insipide et fortement dilué. En bouche, les épices sont plus énergiques même si la texture laisse à désirer. C’est comme si le whisky manquait de conviction à s’affirmer en tant que digne représentant du style. Très smooth tout de même, le maïs offre ses lettres de noblesses au travers un sucré plaisant. Un filet d’orange filtre même au travers le drap sucré, réglisse rouge et cerises. Finale courte, jouant sur les notes d’épices et de sucre, de fruits cireux. Entre cette édition et l’édition régulière, je préfère la deuxième qui a plus de panache et de substance.

Patrick 83%
Au nez, semblable au « Black Label », mais plus délicat, presque vanillé. Au goût, les notes de brûlé et de caramel sont moins présentes et laissent place à un petit fruité. La finale semble manquer de punch au premier abord, mais s’étire assez longtemps sur les épices. Intéressant, mais n’a pas la balance de son illustre frère.

RV 83%
Plus doux que l’original, moins vulgaire/plus diplomate mais aussi un peu trop bienséant. Davantage porté vers la vanille que son bro noir, la filtration dans l’érable semble différente et avoir amassé plus de sucre. Tout aussi doux en bouche, le bois s’y réveille pour être bien debout en gorge avec les tannins et le caramel. L’aftertaste descend tout aussi doucement et bien qu’il est mieux équilibré que son comparse, il est un peu trop tranquille.

Heaven Hill Mild and Mellow

40% alc./vol.
Heaven Hill Distillery, Kentucky, USA.

André 75%
Flat et ennuyeux, dilué avec trop d’eau et sans raffinement. Bouche épicée et cerisée, sucre du fût. Sans personnalité et profondément ennuyant.

RV 80.5%
Nom approprié, bourbon standard, goût usuel, note ordinaire. Nez qui commence en vieux bourbon fatigué avec un petit et bienvenu surplus de maïs qui donne une petite teinte odoriférante de popcorn sel et vinaigre. L’arrivée frôle presque le vieux métal pour retourner vers le grain. En début de finale, le vinaigre et le grain (avec une plus haute teneur en blé) se chamaille et le tout prend une tournure presque vineuse. Or, puisqu’en aftertaste on oublie le vinaigre pour retrouver le grain qui s’est trop calmé selon moi, on se retrouve avec un bourbon ok pour montrer la différence des grains d’orge malté versus le blé et le maïs, mais pas de quoi à se chercher telle bouteille en liquor store.

Patrick 78%
Au nez, bourbon sucré et dilué. Au goût, bourbon light, sucré et fruité. Finale épicée et salée. Quand même bien équilibré. La Coors Light des whiskies : pas désagréable, fais la job lorsqu’on feel pour l’alcool et un soupçon de saveur, sans plus. Idéal pour finir une soirée de dégustation de bourbon avec un verre de trop.

Georgia Moon Corn Whiskey

43% alc./vol.
Heaven Hill Distillery, Kentucky, USA. Vieilli moins de 30 jours.

RV 83.5%
Popcorn avec garniture sel et vinaigre dessus, pour quelque chose dans un pot Macon ca part bien. Peu de présence en bouche autant du côté texture que du goût mis a part un vinaigre assez agréable, malheureusement la finale est sans surprise aucune et de longue moyenne, s’éclipsant en popcorn un peu plus beurré. Loin d’être mauvais, peut se révéler satisfaisant mais juste un peu trop ennuyant s’il ne s’agit pas de votre première expérience dans le monde des whiskies clairs. De plus, a seulement 40%, c’est du moonshine avec un manque de virilité.

Four Roses Small Batch

45% alc./vol.

Patrick 89%
Un très bon bourbon, où se mélangent parfaitement les épices et les saveurs plus sucrées. On pourrait facilement en abuser, genre clancher la bouteille durant une fin de semaine au chalet! Nez : Juteux maïs avec une bonne dose de cerise épicée et sucrée, le tout reposant sur un délicat lit de rye. Bouche : En bouche, les épices du seigle arrivent en force, en bousculant joyeusement la cerise sucrée. Des notes de chêne brûlé viennent compléter le tout. Finale : Longue, épicée et sucrée.

RV 84%
À comparer au Yellow, on dirait qu’il contient un peu de cannelle. En bouche le maïs sucré est davantage perceptible sur la langue, avec une viscosité plus élevée. La finale est plus haute en émotions avec un bon mélange de grain, quoique de moins longue durée. Une belle preuve que Four Roses n’aura pas dû s’arrêter à son Yellow.

Four Roses Yellow

40% alc./vol.

RV 79.5%
Très poussiéreux au nez mais en même temps un plastique huileux se fait sentir. En bouche, il est vraiment trop monotone . Heureusement, la finale un peu amère aux saveurs de terreau est d’une bonne longueur. « Ben oui, un autre bourbon dans la moyenne qu’on oublie vite ». Ou sinon, « next! »

McKenzie Rye Whiskey

45.5% alc./vol.
Batch 09-01.

André 87%
Vieux vidéo player qui a surchauffé, Quench au raisins. La bouche est par contre très différente présentant un goût de cuve de métal et de piquant des radis accompagné d’épices (indéterminées). La finale adoucit le tout par la suite car les sucres font leur apparition. Difficile à coter et à décortiquer ce whisky, mais singulier et très inattendu comme surprise. Vaut la peine de s’y arrêter et d’en apprécier le variantes et facettes. 2e évaluation: André 86% Nez parfumé de rye au raisin un peu savonneux, affublé d’un beau sucré bien rond. Céréales chauffées, un peu épicées bizarre, style bonbons en forme de poisson, je m’avancerais sur du gingembre. Les oranges apparaitront plus tard, après les premières gorgées. En avalant chacune des gorgées, le côté radis-gingembre-épice gagne en force et fera la transition avec la finale, dans un mélange d’alcool et d’épices rouges.

RV 83%
Petite et jeune la fleur, son petit bourgeon est joli mais pas assez épanouï. Le rye est bien présent au nez mais accompagné du carton de certaines microdistilleries (comme les premiers Tuthilltown par exemple). Puissant en bouche, le rye pique et repique, mais la texture un peu visuquese adoucit le tout. La finale est beaucoup plus proche de la céréale d’origine pour calmer le whiskey, le transformant en un bon petit dram pour madame. Quelques nuits de plus pourrait être profitable pour que les couleurs ressortent un peu plus.

Patrick 70%
Subtil arôme de cheval en décomposition qu’on transfère dans un bain d’acide, le tout à proximité d’un kiosque de vente de fruits des champs. Saveur fruitée, métallique et acide. Manque définitivement de vieillissement. Touche de fumée. Finale métallique. En bref, métal, acide, plastique chauffé, le tout avec une touche fruitée pour donner l’impression qu’il est comestible. Heureusement que cette distillerie offre d’autres produits. Une expérience à oublier, si ce n’est pour ne pas la reproduire.

McKenzie Pure Pot Still Whiskey

40% alc./vol.

RV 84.5%
Quand l’hommage est mieux ficellé que l’honoré. Le nez est certes léger; d’inspiration irlandaise c’est très gêné mais un bel hommage, légèrement poussiéreux. En bouche j’y trouve la même douceur, avec un développement des saveurs un peu court. Toutefois la longue finale expansive est à ne pas manquer avec un retour de grain (du gruau) en aftertaste. Loin d’être le plus époustouflant, il en demeure pas moins qu’il est plus à mon goût que 80% des whiskeys irlandais.

McKenzie Bourbon

45.5% alc./vol.

André 86%
Filet de pêche avec du poisson pourrissant séchant dans un port de pêche. Une fois ventilé, cerises de terre, canneberges, réglisses toujours avec un p’tit relent de mélange vomis-bile après avoir été malade. Pain de smoked meat, accompagné d’un léger vinaigre. S’améliore grandement et mérite vraiment de respirer. Ne sent pas comme un bourbon, ne ressemble vraiment pas à un bourbon mais un peu de diversité et de nouveauté est le bienvenue dans une industrie qui est parfois soumise à des lois fort (trop) contraignantes.

RV 91.5%
Pour un gars de la campagne, un trip sur le fanie en serrant du foin poussière, pas loin de la tôle brûlante du toit en haut du monte-balle. Bas oubliés dans le fond d’une case d’école avec trop de levure, mais dans le bon sens. Et malgré tout, l’odeur s’améliore pour devenir presque parfaite après quelques minutes, même si le 51% ou plus de maïs ne se sent pas. L’alcool est surprenant mais doux, et c’est du foin mielleux en bouche, qui devient très puissant avec un arrière-goût de corde de balle. Funky au max, vive le fucké! Mérite pas de s’appeler un bourbon, ouan, pis? Et vive le feeling de vieille étable propre (nenon mais ça parais-tu que je l’aime?)

Patrick 92%
Ca sent bon, enfin, je crois! Bizarre en tout cas. Nez rappelant une boite de carton contenant de la canneberge qui a été écrasée par un dix-roues qui freinait (canneberge, carton humide, caoutchouc brûlé). Goût de blé noir (sarrasin) me rappelant l’Eddu Silver, mais avec une touche brûlée très marquée. Finale très longue et agréable. Mais est-ce vraiment un bourbon compte tenu du vieillissement additionnel en fût de Chardonnay? Who cares ? Il est meilleur que tous les Bourbons que j’aie goûté à ce jour!

Glen Thunder Corn Whiskey

45% alc./vol.
Finger Lakes Distilling.

RV 85.5%
Pas vraiment de surprise au nez, si ce n’est qu’un mince film de poussière et de cerises sauvages qui s’ajoute au mais et au vinaigre. Les mêmes cerises se retrouvent en bouche avant que l’alcool ne s’en débarrasse pour hausser la musique du party gustatif qui prend une tournée heavy metal de cuivre qui triomphe en finale, quoique supporté par le maïs, presque qu’a l’allure de grains de popcorn non éclatés. Violent oui (malgré son faible 45%), gonflé a la testostérone, mais pour les amateurs de white dog, une valeur sûre. Et les matantes effrayées auront toujours le Macallan Fine Oak 10 et Rock des Tantes pour leurs partys de sacoches.