Hart Brothers Glenturret 10 ans Cask Strength

55.5% alc./vol.

Martin 79%
Nez: Surprise nette d’acétone, forte acidité. Se dégage ensuite savon, miel et fleurs. Ça ne sied pas à tous d’être laissé brut de fût. Après quelques gouttes d’eau, on sent du chou à la crème, infiniment plus plaisant. Bouche: Miel, lavande, épices, texture huileuse voire même savonneuse. Un commencement doux suivi d’une attaque de cannelle. un filet d’eau rend les gorgées incroyablement plus veloutées. Finale: Très chaude et épicée. Une légère vague de mûre descend tranquillement ensuite. Équilibre: Un cask strength sans grande personnalité. Une fois dilué un tout petit peu, tout son charme prend l’avant-plan. S’il avait été plus près des 40% d’alcool, j’aurais volontiers payé plus encore pour la bouteille. En plus le coût de revient de l’embouteilleur aurait été inférieur. Profits mirobolants garantis. Il faut croire que les frères Hart pensent comme des lutteurs après tout.

Hart Brothers Linkwood 22 ans

46% alc./vol.
Distillé en juin 1990 et embouteillé en septembre 2012, vieilli en fûts de bourbon américain.
 
André 84%
Pâte d’amandes et pâte à modeler, nez crémeux, bien vanillé – le 22 ans en fût de bourbon y est pour quelque chose – c’est rond, agréable, bien présenté. Fruits épicés, presque musqués, orange. Bouche agréable, les épices sont un peu bizarres, mais bien contre-balancées par les douces notes crémeuses de vanille. Le whisky, demeure paradoxalement sec même si dans l’ensemble, ses saveurs sont douces. La finale est sèche et épicée, le taux d’alcool bien dosé. Globalement, un whisky correct mais qui ne réussira pas à m’enchanter. Sa faiblesse principale est en bouche car le nez annonçait une belle expérience.

Patrick 87%
Wow, une orgie de sucre. Un whisky de dessert pour l’automne. Nez : Cassonade brûlée et fruits mûrs. Le tout dominé par de puissantes notes vineuses. Bouche : Vin très puissant, caramel brûlé et chêne. Finale : Longue, chaleureuse et sucrée.

Martin 87%
Jaune orangé ambré pur et neutre. Nez: Doux et riche caramel écossais flirtant avec le duche de leche marié à une compote de pommes. Ultra sucré. Raisins, dattes et tabac du sherry. Bouche: Un peu plus timide et balancé au début. Chêne, noisette, caramel, vanille avec une touche d’épices. Finale: Épices, cuir et feuille de tabac à pipe. D’une bonne longueur, combine tous les éléments gagnants d’un bon fût de xérès. Équilibre: Ça prouve que pour plusieurs fûts moins bons vendus à des embouteilleurs, parfois les distilleries doivent en regretter un ou deux.

Hart Brothers Littlemill 21 ans

47.1% alc./vol.
Finition en fûts de porto, distillé en février 1991 et embouteillé en novembre 2013. Vieilli en fûts de xérès de premier remplissage.
 
André 80.5%
Nez hyper rond, le port cask grandement en évidence, en fait le whisky en est pratiquement dénaturé. Fruits rouges, gâteau des fêtes aux fruits et noix. Linéaire mais agréable. En bouche, le whisky est très liquide, la texture un peu plate, le tout est noyé dans le port cask qui est omniprésent, un peu trop à mon goût personnel. Déjà que le Littlemill est à l’origine très doux, l’enterrer dans une masse de porto tel qu’ici… Léger poussiéreux en finale de bouche, on ressent le whisky un peu plus agé. Finale épicée de longueur respectable avec retour épicé tout de même limité. Mais globalement, un whisky endormant et soporifique.

Patrick 75%
En terme de « wine finish » c’est complètement manqué. Décevant de la part d’une distillerie et d’un embouteilleur qui savent faire mieux. Nez : Parfum très intense de vin et de grain pas frais. Le tout est déformé par une touche de Pine Sol. Eurk. Bouche : Goût de vin dont la bouteille est restée trop longtemps ouverte sur le comptoir (genre, au moins deux semaines!). Le tout accompagné de notes de céréales mouillées. Finale : Longue, mais bof : Toujours marqué par le vin passé date.

Martin 81%
Ambre désaturé tirant sur le rosé. Nez: Ultra vineux, gâteau aux fruits terreux. Un peu de miel, mais la finition en fût de porto prend toute la place, et franchement son effet est plus ou moins réussi. Bouche: Encore fruité et vineux. Une céréale au miel voudrait bien briller mais tout est noyé dans un porto douteux. Finale: Astringence de type sherry plutôt agréable, mais bon, encore une fois rapidement occultée par cette mer de porto. Équilibre: Un bel exemple de Port Finish raté. Il faut à la base un malt qui a les reins assez solides pour le fût de porto. Il ne faut pas non plus abuser sur la durée de l’affinage. Quelque chose d’aussi doux qu’un vieux 21 ans ne doit pas être gâché par une finition maladroite.

Hart Brothers Mortlach 14 ans

46% alc./vol.
Distillé en octobre 1997 et embouteillé en octobre 2011. Vieilli en fûts de chêne américain.
 
André 83%
Floral à souhait, odeur de vin de pissenlit, et mélange de céréales et de fruits, sucre. La bouche est sans challenge, la texture est molle et sans vie, c’est liquide et passer. Je lui trouve encore des saveurs de bonbons Certs éventés, tout comme dans le Littlemill… Le floral est toujours présent en bouche, les fruits sont généreux mais la texture et la structure du whisky laisse grandement désirer. La finale est courte et sans surprise. Un taux d’alcool plus soutenu airait grandement aidé à l’ensemble.

Patrick 85%
Très particulier, vraiment intéressant. Une distillerie unique. Nez : Pissenlits, et herbes. Aussi un peu de chêne et de vanille. Bouche : Fleurs et herbes. En fait, me rappelle le vin de pissenlits de mon grand-père Albert. Finale : Longue et portée sur les épices du chêne.

Martin 82.5%
Jaune presque fluo-prestone. Nez: Céréale du Speyside un peu mielleuse. Touche d’herbe et de vanille. Bois présent mais discret. Bouche: Cireux et mielleux en bouche, cire d’abeille. Toujours l’herbe, avec un peu d’épices. Finale: Assez rustre et sans finesse. Un peu métallique avec des notes de fruits secs. Équilibre: Ok mais sans plus. Je miserais plus sur un distillery bottling officiel.

Hart Brothers Mortlach 23 ans Cask Strength

51.5% alc./vol.
Single sherry cask distilled April 1994, bottled June 2017

Patrick 86%
Un Mortlach complètement différent de ce que la distillerie nous a habitué à connaître. J’aime bien. Nez : Surprenant, avec des herbes, du sucre et un peu de chêne. Bouche : Porté par une belle texture, le chêne explose, suivi des herbes, de sève et de sucre chauffé. Finale: D’une belle longueur, boisée et herbeuse.

Martin 87%
Nez: Cerise et pâte à modeler? Vanille et épices. Bouche: Fruits et épices, bois et vanille. La bouche révèle beaucoup plus de bonheur. Cuir sec. Finale: Le cuir et le bois, les fruits et le poivre.
Équilibre: Un beau dram qui gagne à être connu. Une belle surprise de Harr Brothers.

Hayes Parker Reserve Original Bourbon Whiskey

45% alc./vol.

André 69%
Moins porté sur l’éthanol et l’alcool jeune de bois vert que l’édition Small Batch, on a ici beaucoup plus de cassonnade qui s’accoquine avec la réglisse rouge et la pelure de pomme caramel. Bouche : Mélange de cerises et framboises, du bois brûlé en grande quantité et des bonbons en forme de poisson en forme de cannelle, poivre, charcoal. Kool Aid cannelle et cerises. Ensemble chimique et artificiel mais je déteste un peu moins que l’édition Small Batch. Finale poivrée et épicée, fruits artificiels et chimiques, mélange de bois verdâtre et de bois brûlé.

Patrick 74%
Un bourbon cheap, bas de gamme, qui ne vaut même pas la bouteille dans laquelle il a été versé. Nez : Ouf. Pénible. Sent le mélange de bourbon cheap et de new make. Vraiment pénible. Bouche : Erk, du new make, un doigt de bois brûlé et un peu de céréales. Finale : Heureusement que c’est court.

Martin 79%
Nez: Pommes vertes croquantes et cassonade. J’ai l’impression qu’ici les notes classiques du bourbon sont manquantes. On dirait presque plus un single malt américain. Caramel et réglisse avec une touche de céréales. Bouche: Verdurette du rye, avec pointes de sucre blanc, de vanille, de chêne, de fruits rouges. Clairement on a une influence épicée de rye dans le mashbill. Les notes du bourbon classique refont surface un peu. Finale: Bien épicée et poivrée, pour un assez long voyage en compagnie de chêne, de maïs, de vanille, de fruits et de rye. Équilibre: J’aime bien. On est loin de la perfection, mais pour un dram à ce prix, je serais preneur n’importe quel mercredi soir.

Hazelburn 12 ans

46% alc./vol.
Hazelburn est le dernier né de la distillerie Springbank. Sa première distillation eu lieu en 1997 et la première mise en bouteille en 2005. Il porte lui aussi le nom d’une distillerie locale disparue en 1925. Le malt est intégralement séché à l’air chaud, et la maturation se fait à 100% dans des fûts de Bourbon. La distillerie pratique une curieuse et unique double distillation et demie ; la troisième distillation est en effet effectuée à partir d’un mélange des distillats issus de la première et de la deuxième distillation. Le whisky produit n’est pas filtré à froid, ni coloré artificiellement.

André 86.5%
Toast multi-grains légèrement brulées, caramel chauffé, chocolat noir. Bouche épurée (triple distillation ?) avec une belle wave très particulière où se démarquent avec ferveur la présence du bois du fût, les notes chocolatées et un genre de raisins des Glenfarclas (particulièrement du Glenfarclas 40 ans). Finale tranquille, remontée par le taux d’alcool où les influences boisées et de chocolats au caramel s’entrelacent amoureusement.

Patrick 88%
Nez suave et riche. Arômes maltée, vineuse avec une touche boisée. Au goût, toujours les le malt et les fruits, des cerises avec un raisin vineux. La finale est d’une longueur moyenne, mais laisse une agréable sensation de chaleur en bouche. Le tout est parfaitement balancé. Sans être une superstar par sa complexité, il est facile d’approche et se mérite des points supplémentaires car en fermant les yeux, j’avais l’impression de me retrouver dans un chalet au fond du bois, assis près du feu.

Martin 88.5%
Nez: Malt goulu et chêne vineux. Le nez transpire le caramel boisé avec une pointe de vanille. Bouche: Texture d’un poids moyen mais bien balancée. Chêne, vin, épices, raisin rouge. Le grain malté est dans l’oeil du cyclone. Finale: Longueur moyenne, mais sur de langoureuses notes de raisin, de bois d’épices, de chocolat et de caramel. Équilibre: Un malt très bien construit, avec une palette qui n’est pas sans rappeler certains grands Glenfarclas…

RV 82.5%
La fille du boulanger: pas les mêmes gênes que le reste de la famille, mais des traits déjà observés dans le village des whiskies. Au nez, on s’y méprendrait presqu’avec le caramel et le bois ultra-carbonisé du Auchentoshan 3 Woods, quoiqu’avec du miel (en respirant profondément) et le raisin du Glenfarclas. Il conserve sa noirceur au goût avec du porto et du chocolat, puis le bois caramélisé qui reprend le dessus avant d’être conclu par un aftertaste de pin et cèdre, pas tout à fait étranger à Springbank. En souvenir, j’en garde néanmoins un caramel brûlé presque aigre, un peu comme si l’on avait fait un vatted de Jura, de Springbank et de Glenfarclas. Pas mauvais, tout de même différent de sa sœur Springbank, mais rien d’original.

Hazelburn 13 ans Limited Edition

48.6% alc./vol.
Distillé en juin 2007, embouteillé en avril 2021 – 6300 bouteilles. Fruit d’un mélange composé de 75% Ex-Bourbon casks et 25% Ex-Sherry casks.

André 91%
Oh là là… Wow… Me rappelle un bon vieux Teeling Bourbon cask. Nez généreux et gourmand gorgé de fruits tropicaux, de bananes, poires et ananas, trempant dans une mare de miel et de vanille hyper crémeuse et sucrée. À la gorgée suivante, une touche de terreau d’empotage. La bouche met de l’avant le miel citronné et mielleux et des fruits tropicaux à chair, papaye, abricots puis de poires. Petits fruits sauvages en background, le tout hyper bien équilibré. Sucre à glacer, gingembre. La bouche offre beaucoup de corps et de texture. La finale est composée de bois séché mielleux et de citron frais accompagnant un bol de fruits tropicaux saupoudré de poivre. Un superbe whisky qui vous en mettra la gueule sans grande pompe.

Patrick 90%
Un superbe whisky offrant une complexité admirable que je ne saurais refléter ici en quelques lignes. Chaque gorgée m’a apporté plus de plaisir que la précédente. Nez: Un beau whisky frais et avec des beaux fruits tropicaux juteux, une petite goutte de vanille et des fraises. Bouche: Du bois épicé, des fruits tropicaux, une pincée de sucre et de la vanille. Riche et savoureux. Le tout est porté par une belle texture. Finale: D’une belle longueur, sucrée et boisée.

Martin 89%
Nez: Touche de sherry, fumée épicée, influence discrète et agréable du fût de xérès. Bouche: Raisins, fruits secs et tourbe bien plus présente qu’au nez. Superbes saveurs délicates et imposantes à la fois. Finale: Poivrée et boisée, fruitée et fumée. Une très belle balade. Équilibre: Un dram doux et surprenant, bien poivré qui se tient bien droit.

Heaven Hill 7 ans Bottled-In-Bond

50% alc./vol.
Mashbill composé de 78% de maïs, 10% de seigle et de 12% d’orge.

André 88%
Un bourbon au nez gêné mais à la bouche charnue et moelleuse. Le taux d’alcool passe complètement sous le radar au nez, qui offre des notes de cerises, de caramel et de sirop de maïs, pincée de cannelle et bois carbonisé discret. La bouche est moelleuse et affirmée, sirop de cerises, cuir naturel, caramel, vanille, bois brûlé, cannelle et réglisse, pommes rouges. À l’ingestion le whisky est plus effilé et épicé, l’alcool fait sentir sa présence un peu plus fermement. L’ensemble devient plus sec, poivré et épicé au fil des gorgées. Finale sèche, à saveur de cannelle et de réglisse trempée dans le caramel.

Patrick 89%
Vous voulez savoir c’est quoi une valeur sûre ? Essayez ce whiskey, plaisir garanti! En fait, si vous n’aimez pas, c’est que vous n’aimez pas le bourbon, celui-ci étant l’archétype du style. Nez : Un beau parfum de bourbon avec du délicieux maïs et de beaux petits fruits. Classique et réussi avec brio. Bouche : La chaleur et les épices du bois brûlé, le sucre du maïs, la vanille du chêne et les petits fruits nous présentent un bourbon classique et savoureux. Finale: D’une longueur moyenne, épicée au début, puis de plus en plus sucrée.

Martin 88%
Nez: Assez frais et doux pour un bourbon à 50%. Cerise muette, caramel et vanille, bois et maïs. Petit bol de fruits rouges nappés de crème. Bouche: Bois et épices, cerises et cassonade, cannelle et crème. Bel assemblage, texture aguichante. Finale: Légèrement acérée sur le chêne épicé, avec de chaudes notes de cannelle, de vanille, de petits fruits et de caramel. Équilibre: Un beau bourbon classique qui se tient droit. À ne pas manquer si vous le voyez passer.

Hepburn’s Choice Blair Athol 10 ans

46% alc./vol.
Single cask, distillé en 2002 et embouteiilé en 2013, 378 bouteilles.

André 78%
Porté sur la poire et la pomme poire, les céréales fraiches nappées de miel, un peu de caramel, de la crème vanille. Pas de mauvaise conception mais aussi avec rien de bien singulier. La bouche est agréable et sans prétention, les poires encore, texture crémeuse et les grains de céréales concassés. Il y a quelques saveurs qui me rappellent encore le virgin oak cask, un edge fruits tropicaux crémeux bizarre, les noix, les raisins et le caramel. Finale douce et un peu trop dilué à mon goût personnel. Bien qu’agréable, ce whisky manque de panache et est un peu chancelant. Le rapport qualité-prix laisse peut-être lui aussi un peu désirer mais n’en demeure que les éditions de Blair Athol sont fort rares sur les tablettes de la SAQ alors question d’explorer, c’est un détour fort agréable.

Patrick 81%
Un bon whisky , sans plus.  Nez : Bel orge sucré avec une subtile touche de fruits et d’agrumes.  Le tout est complété par le sucre d’orge et une note de chêne.  Bouche : Orge sucré et épicé.  Touche de poivre et de… Sable.  Finale : D’une longueur moyenne et poussiéreuse.

Martin 81%
Une autre expression de la pâleur d’un chardonnay sec. Nez: L’orge sucrée est au rendez-vous, suivie de quelques fruits dans un yaourt nature avec un filet de miel. Très facile d’approche. Bouche: Caramel, vanille, et crème anglaise sont immédiatement ce qui marque le plus au palais. Quelques fruits tropicaux avec un peu de chêne salé viennent en complément au corps principal. Finale: Épices, poussière, noix et restant de caramel nous accompagent sur cette déscente excessivement courte, quoique plaisante. Équilibre: Bien que ce soit un dram très agréable et facile d’abord, son prix et sa rareté en font une curiosité, pas plus.