43% alc./vol.
Le nom Tomatin signifie “la colline des genévriers“, un arbuste très apprécié des distillateurs clandestins, car il brûle sans répandre d’odeurs particulières, ce qui favorisait leur discrétion. Le lieu a donc probablement abrité de tels distillateurs, bien avant que la distillerie ne soit créée par trois investisseurs en 1897, en plein boom du scotch whisky. Tomatin a été la première distillerie écossaise à s’équiper pour le brassage d’un lauter mash tun, c’est-à-dire d’une cuve possédant un système de couteaux verticaux pour mieux mélanger le grain et l’eau. Ce système s’est révélé plus performant que le précédent qui comporte un simple agitateur situé à la base de la cuve. En évitant la formation de gros grumeaux, l’extraction du moût est ainsi améliorée. Les malts de Tomatin ont avant tout servis à élaborer des blends, notamment à sa grande époque J&B, Chivas Regal ou Johnnie Walker, et maintenant Antiquary et The Talisman.
André 88%
Nez à l’approche trèes fruitée, mais l’ensemble des saveurs sont légères mais soutenues. Oranges confites, poires passes à la poêle, raisins secs, miel, jus de salade de fruits en conserve. Bel équilibre en bouche, la salade de fruits et une touche herbeuse, style herbe verte mouillée le matin, raisins verts que souligne une touche d’épices et de poivre. Après 10 minutes dans le verres, onctueuses notes de miel et d’ananas, fruits séchés, beaucoup d’oranges, d’agrumes. Les gorgées succéquentes libèrent des salves de gingembre frais assez pointues. La finale est épicée, un peu sèche. Un superbe whisky, du style que plusieurs amateurs boudent à torts. Un single malt qui livre la marchandise sans grande pompe et sans trop de saveurs tape-à-l’œil mais qui mise sur un bel équilibre et une agréable simplicité.
Patrick 86%
Un succulent whisky auquel j’aurais sûrement fait passer la barre des 90% s’il avait été moins dilué. Une faute difficilement excusable pour un whisky de 25 ans si dispendieux. Nez : Poires et oranges très mûres, avec une touche de raisins et une note épicée rappelant vaguement des conifères. Alléchant! Bouche : L’arrivée en bouche est marquée par les poires et les oranges, mais la sève des conifères vient rapidement engloutir le tout. L’ensemble est enrobé d’un succulent miel riche et complexe. Finale : Marqué par du chocolat à l’orange, mais un peu trop courte pour être sublime.
Martin 88.5%
Nez: La pelure d’orange est à l’honneur. Raisins, dattes et muscade. Chêne, léger cuir et avalanche d’agrumes dans un sirop vanillé. Un peu d’herbe mouillée à la réception, mais je ne m’en plains pas. Bouche: Miel dilué, salade de fruits, ananas, poivre rose, cuir et bois. Herbe séchée et vanille. Cacao. J’aime bien. Un peu raide pour un 25 ans, mais bon. Finale: Longue, poivrée, supportée par le chêne, le sherry, le cuir et le poivre. Équilibre: Tel que susmentionné, je suis étonné de l’agressivité que dégage un malt de cet âge, mais c’est quand même solidement savoureux. Si le prix vous convient, ce qui n’est pas donné à tous, c’est un excellent achat.