Gordon & MacPhail Linkwood 32 ans 1988 Batch 21/006

55% alc./vol.
Cask #2779, Distilled 31/05/1988, Bottled 24/11/2020 from First Fill Sherry Butt, Limited Edition of 489 bottles.

André 93%
Nez alléchant, légèrement vieillot de fruits séchés, framboises, tabac et gingembre. Aspect sirupeux au nez qui rappelle le sirop de cerises marasquin. Après aération, notes de café et de chocolat noir finement amer. En bouche, le gâteau aux fruits très frais, compote de cerises et de framboises, raisins secs, moue de café, vieux bois mouillé, oranges, touche de gingembre et de poivre en toute finale. La texture est divine, wow. Longue finale, sirupeuse, très fruitée et relevée d’épices. Merveilleux dram de soirée.

Patrick 90%
Fût de xérès de premier remplissage, 32 ans… J’étais en droit d’avoir des attentes élevées, et je suis satisfait ! Yummy, un whisky qui vous garantit une belle soirée ! Nez : Oh. Que. Ça. Sent. Bon. De beaux fruits mûrs riches, du caramel onctueux, du chocolat au lait voluptueux et de la vanille. Tellement alléchant ! Bouche : Un superbe mélange de fruits mûrs et d’épices, avec une note de tabac, du chêne, un peu de gingembre, de la vanille et du chocolat noir. Le tout porté par une belle texture huileuse. Finale : D’une belle longueur, débordante de fruits mûrs et avec une touche boisée.

Gordon & MacPhail Private Collection Linkwood 1991

45% alc./vol.
Finition en fûts de vin rouge Côte Rôtie, édition limitée à 1900 bouteilles.

André 90%
L’influence du cask finish est autant perceptible à l’œil qu’en nez et en bouche. Le nez se développe généreusement, beaucoup de fruits secs et des arômes se situant près de saveurs découlant de l’utilisation de fûts de sherry. Beau mélange sucré et vanillé, très noble. Les premières secondes de l’arrivée déçoivent un peu mais de manière très passagère, pour ensuite laisser la place aux oranges et aux fruits secs, un beau mélange accompagnant agréablement la texture grasse et fluide. En finale de bouche ce sont plus les pelures de raisins et les mûres fraiches qui sont prédominantes. Le taux d’alcool est parfait. NI trop doux, ni trop fort et est à peine relevé d’une touche d’épices. J’aime !

RV 90%
Côte rôtie, aux fruits? Peu importe, goûtez celui-ci. Inévitable le sucre olfactif, mais le grain pousse au travers du léger cigare et malgré le baril de vin, le raisin est absent… jusqu’à la bouche. Les fruits même alors toute l’expérience, mais de main de maître, tout en pruneaux, oranges et raisin. Puis en finale on s’élève en fumée, pleine de caractère, fruitée à souhait jusqu’au jello. Quand on parle de « wood expression », c’est tout une expression.

Patrick 93%
Nez extrêmement riche, marqué par les fruits confits et le sucre brulé. En bouche, du caramel avec du bonbon fruité (raisins, évidemment, mais aussi des prunes et un soupçon d’agrumes). La finale est très longue et délicieuse. Une balance incroyable, un ensemble superbe. On me demandait récemment quelles étaient les caractéristiques que l’on devait attendre d’un whisky luxueux? Vous les trouverez dans cette bouteille!

Gordon & MacPhail Private Collection Linkwood 60 ans 1956

49.4% alc./vol.
Cask #20, Distilled on January 3rd 1956, Bottled June 22nd 2016, from 1st fill sherry hogshead, Limited Edition of 56 bottles.

André 95%
Deux petites lapées de 5ml pour évaluer ce whisky, 10ml qui valent environ 500$, un millilitre pour chaque tranche de 6 ans d’histoire. Plutôt rare pour moi d’évaluer un whisky plus âgé que moi, c’est un luxe que je ne peux me permettre financièrement, tout comme probablement la plupart des amateurs. Et difficile pour moi d’exprimer également l’anticipation et les attentes élevées avant la dégustation du tel embouteillage. Alors on plonge : Le nez livre des odeurs très intenses : pommes un peu vieillies et brunes, le sherry est puissant et noble, fruits secs, raisins secs, pâte de fruits et gâteau aux fruits, dattes séchées, figues. Vous voyez la tangente? C’est l’opulence et la décadence des fruits tirés du xérès. C’est juste wow… Texture sirupeuse au départ, on ressent qu’on a affaire à un liquide qui a de l’histoire à parler et des souvenirs à confier. Bouche hyper boisée, on a rapidement l’image du vieux fût de xérès presque oublié dans le fond d’un warehouse au sol de terre un peu humide. Toutes ces mêmes saveurs humées explosent en bouche et j’avoues que la force de l’alcool m’a surpris un peu. Le whisky se niche au fond de la gorge confirmant son âge respectable. En gros je résumerais le tout par un gros morceau de gâteau aux fruits baignant dans son jus et nappé de chocolat noir fondu fourré d’oranges confites. Grosse poussée tannique également en finale de bouche, saveurs intenses et pérennité interminable. J’ai eu quelques frissons en dégustant, magnifique dans le style mais l’intensité du xérès et du boisé ne plairont pas à tous.

Gordon & MacPhail Rare Vintage Linkwood 46 ans 1946-1992

40% alc./vol.
Distilled 1946, Bottled 1992, Sherry Cask #73, 500 bottles

André 93%
C’est rendu rare pas mal de pouvoir évaluer un whisky plus vieux que moi… J’en ai profité à plein. Le raffinement pur, une délicatesse incroyable sur le sherry velouté, une dentelle de fruits secs. Sherry moelleux, vieux cuir, oranges sanguines, pincée de cannelle, pelures de pommes, vieux chêne essoufflé. La texture est souple, étonnamment relevée pour un whisky à 40% d’alcool. Le bois ne domine en rien le whiskey, le sherry a su garder sa place lui aussi sans monopoliser toute la bouche. Sherry pétillant, framboises, oranges hyper mures, cannelle, un brin d’anis, légère sensation tannique en fond de bouche, une teinte boisée et de chocolat au lait, du cacao peut-être, fruits séchés. Longue finale, comme un vol en planeur qui se laisse porter dans des courants de xérès, d’une exquise douceur. Pas le whisky le plus varié aromatiquement mais une qualité exceptionnelle dans la façon que les saveurs sont amalgamées. À 7500$ la bouteille, on s’attend à ça aussi.

Patrick 95%
Un whisky décadent. Le genre que je pourrais boire à tous les jours si j’étais milliardaire. Une expérience gustative incroyable et mémorable. Et, considérant l’année de distillation, mémorable est en effet un mot approprié: le distillateur de l’époque, au sortir d’une guerre épouvantable, aurait-il pu m’imaginer en train d’écrire une évaluation de son travail 75 ans plus tard, sur un téléphone et ensuite partager le tout en quelques secondes avec l’ensemble de la planète via le web? Nez: Du xérès sucré, avec de beaux fruits des champs, un peu de cuir, du chocolat au lait, de la crème brûlée… Je pourrais humer ce whisky sans arrêt jusqu’en 2046! Bouche: Toujours le xérès sucré et le cuir, avec la crème brûlée et une touche de chocolat. Finale: D’une belle longueur qui s’étire et s’étire, fruitée et sucrée.

Hart Brothers Linkwood 22 ans

46% alc./vol.
Distillé en juin 1990 et embouteillé en septembre 2012, vieilli en fûts de bourbon américain.
 
André 84%
Pâte d’amandes et pâte à modeler, nez crémeux, bien vanillé – le 22 ans en fût de bourbon y est pour quelque chose – c’est rond, agréable, bien présenté. Fruits épicés, presque musqués, orange. Bouche agréable, les épices sont un peu bizarres, mais bien contre-balancées par les douces notes crémeuses de vanille. Le whisky, demeure paradoxalement sec même si dans l’ensemble, ses saveurs sont douces. La finale est sèche et épicée, le taux d’alcool bien dosé. Globalement, un whisky correct mais qui ne réussira pas à m’enchanter. Sa faiblesse principale est en bouche car le nez annonçait une belle expérience.

Patrick 87%
Wow, une orgie de sucre. Un whisky de dessert pour l’automne. Nez : Cassonade brûlée et fruits mûrs. Le tout dominé par de puissantes notes vineuses. Bouche : Vin très puissant, caramel brûlé et chêne. Finale : Longue, chaleureuse et sucrée.

Martin 87%
Jaune orangé ambré pur et neutre. Nez: Doux et riche caramel écossais flirtant avec le duche de leche marié à une compote de pommes. Ultra sucré. Raisins, dattes et tabac du sherry. Bouche: Un peu plus timide et balancé au début. Chêne, noisette, caramel, vanille avec une touche d’épices. Finale: Épices, cuir et feuille de tabac à pipe. D’une bonne longueur, combine tous les éléments gagnants d’un bon fût de xérès. Équilibre: Ça prouve que pour plusieurs fûts moins bons vendus à des embouteilleurs, parfois les distilleries doivent en regretter un ou deux.

Hepburn’s Choice Linkwood 10 ans

46% alc./vol.
2006-2017 – 372 bouteilles

Patrick 89%
Un whisky très original et très réussi. Idéal pour l’amateur qui commence à s’ennuyer, ou pour un cadeau surprenant!! En tout cas, j’aime. Nez : Un parfum particulier, certains diront qu’il sent la pizza all dressed (bacon cramé inclut), hahaha! Honnêtement, j’aimerais vous dire autre chose, mais maintenant, je n’ai que la pizza en tête. En tout cas, c’est unique! Bouche : Du bois brûlé, une touche subtile de fumée… Genre, une pizza à la viande fumée avec beaucoup de poivrons. Si vous préférez une description plus orthodoxe, dites-vous que c’est complexe et original. Finale : D’une belle longueur, comme si vous étiez sur le bord d’un feu, et que vous aviez mangé une pizza il y a une heure…

House of McCallum Vintage Linkwood 15 ans

50.5% alc./vol.
Distillé le 29 juin 2007, embouteillé en septembre 2022 – Ruby Port Cask #5093/94 – 1052 bouteilles

André 87%
Dans cette édition, nous sommes plus sur la framboise et la rhubarbe que les cerises. Le nez est plutôt léger et inspire les champs remplis de petits fruits sauvages. La bouche rappelle les bonbons en gélatine à saveur de fruits, les framboises, les raisins et du zeste d’oranges. Grosses notes de poivre et d’épices, ce qui donne un aspect chaleureux très agréable surtout en finale de bouche, de longueur moyenne, épicée et chaleureuse. Un whisky de belle conception, léger au style campagnard.

Patrick 86%
Un whisky savoureux et riche, sans surprise, et c’est tant mieux! Nez : Sans surprise, le porto est omniprésent, sucré et chaleureux. Bouche : Du porto chaleureux et boisé, avec une bonne dose de bois brûlé et un peu d’épices à steak. Finale : D’une belle longueur, fruitée et boisée.

Linkwood 30 ans

54.9% alc./vol.
La distillerie fut bâtie en 1821 par Peter Brown qui la céda ensuite à son fils William. Celui-ci la fit reconstruire en 1872 et en assura un temps la direction. Dans les années 1930, le manager d’alors, un certain Roderick Mackennzie, pensait que tout élément dans la distillerie pouvait influer sur le goût du whisky…il interdit notamment de retirer les toiles d’araignées qui pendaient du plafond ! Malgré cela, la distillerie dut modifiée une première fois en 1962, puis agrandie en 1971, le nombre d’alambics passant alors de 2 à 6. Ceux-ci, trapus et de grande taille, ont un chapiteau très court permettant ainsi de recueillir un new spirit riche et concentré.

Le Linkwood 30 ans 1974 a été lancé en 2005 et demeure l’embouteillage officiel le plus âgé de cette distillerie. Une pièce de collection rare et onéreuse.

André 73%
Un scotch sournois. Première impression au nez…bof. En bouche; agréablement doux et frais. Une fois avalé, un déluge d’alcool. La colonne vertébrale de ce scotch, c’est l’alcool. Mais le tout s’avère comme un os sans viande et sans distinction. Aussi agréable que doit être l’expérience de passer une nuit avec une lutteuse Hongroise unijambiste, aimant les stéroïdes et détestant les rasoirs. À moins d’y être obligé, ce single malt est un arrêt non nécessaire, tout autant que d’arrêter manger au restaurant de l’Étape ou d’aller voir les dinosaures, ou Normand L’amour chanter au restaurant Madrid en montant à Montréal…

RV 89%
Un peu plastique au banane, du genre pelures de banane qui traînent sur un couvert de pot de beurre de peanuts, avec des pommes dans un panier d’osier plus loin sur le comptoir. Me fait penser un peu au North Port de bouteille semblable (de l’édition Rare Malts), mais davantage frais. En bouche, pelures de pomme McIntosh très sucrées mêlées à l’alcool fort mais bien dosé et une moutarde à la Coal Ila un peu plus douce. Finale très très longue, car bien sûr c’est un 30 ans. A un prix ridicule comme 130$ pour cet âge, c’est un beau placement qui vaut définitivement la peine.

Patrick 82%
Au nez, orge mouillée. Au goût, des marshmallows caramélisés et des bananes qui laissent rapidement la place à un semblant d’épices qui disparaissent bien avant qu’on ait le temps de mettre le doigt dessus. Il reste quand même un très léger goût marshmallow caramélisé . Bien, mais sans relief et ce, de façon exceptionnelle pour un whisky de cet âge.

Linkwood 37 ans

50.3% alc./vol.
Distilled 1978, Bottled 2016, Bottle #5197 of 6114 bottles. Maturation en Refill American oak hogshead et Refill European oak butt.

André 94%
Tarte aux pommes et orge maltée trempée dans le miel, vanille onctueuse et crémeuse, salade de fruits tropicaux, oranges, xérès. Exactitude dans la présentation, raffinée et soignée. Les saveurs frétillent légèrement en bouche, la texture est divine, soyeuse et pulpeuse; on a ajouté un peu de cerises et de framboises à la salade de fruits, poires et pêches, miel, orge vanillée saupoudrée de fines épices. Je retrouve aussi des notes qui me rappellent les vieux Glenfiddich des années 70 que j’ai évalué récemment, des saveurs de coconut râpé et séché, ananas, cigares Cubain ou de rhum cask. Finale relevée de notes de gingembre, pommes caramélisées, baba au rhum et salade de fruits. Un single malt de 37 ans version officielle à 1200$ avec cette qualité, on peu appeler ça un deal…

Patrick 85%
Un très bon whisky, offrant une belle complexité… Mais pour un whisky de 37 ans, je suis plutôt déçu. Non mais, c’était quoi l’idée? Nez : Du chêne, des fleurs et un peu de fruits… Ou en fait, de la salade de fruits, avec des pommes. Bouche : Du chêne légèrement brûlé, de l’herbe, des fleurs et un peu de fruits. Finale : D’une belle longueur, marquée par le gingembre, du poivre et un peu de fruits.

Old Particular Linkwood 18 ans

48.4% alc./vol.
Distillé en juillet 1995 et embouteillé en septembre 2013, single cask.

Patrick 86%
Nez : Me fait penser au gin Hendrick’s : genièvre, quelques fruits et surtout concombre. Bouche : Vanille, chêne, agrumes et épices. Finales : Agrumes et vanille. Belle longueur. Balance : Bien, léger, frais. Un dram d’été.