Gordon & MacPhail Glenrothes 30 ans

40% alc./vol.

André 77%
Acheté à un prix plus que ridicule au Nouveau Brunswick (125$), j’avais de grandes appréhensions en ouvrant cette bouteille. La première fois, l’expérience fut désastreuse. Sans personnalité, passager et vraiment décevant. Il a fallu que je tente l’expérience de laisser le verre respirer un bon 30-40 minutes afin d’offrir au nez la chance de se révéler et là, c’est beaucoup mieux, pas à se tirer par terre mais plus acceptable. Le nez et les typicités de Glenrothes – orange, crème brûlée, caramel ou plutôt du sucre caramélisé et léger mentholé en finale – sont là mais « gâchées » par un arôme de vieux bunker humide et renfermé qui laisse une finale pas agréable. En bref, l’expérience de boire un 30 ans est intéressante mais les versions régulières feront aussi bien l’affaire..

RV 80%
Vraiment, un meuble avec trop de couches de vernis qui a fait disparaître la réelle teinte du bois qu’elle recouvre. Cire d’abeille cuivrée a l’image de sa couleur très foncée, pas du tout étrangère à l’odorat usuel de Glenrothes. Par contre, le pin qu’on peut y sentir peut presque être associé à du Lestoil. Très léger de texture, le miel se poursuit, mais de manière beaucoup trop cireuse en finale, et l’orange est disparue. Très bon whisky pris par lui même, mais considérant qu’il s’agit d’un 30YO relativement peu cher mais tout de même dépassant les 100$, c’est une déception si on a déjà goutée ses bouteilles sœurs. Devrait être mélangé à du Select Reserve pour produit un liquide moins frais mais avec plus de pep.

Patrick 68%
1er essai: Soufre… Eurk… Épices… Chêne. Eurk. 2ème essai: Toujours aussi dégueulasse qu’au premier essai. Comment peut-on autant scraper le whisky d’une si bonne distillerie? Pas surprenant qu’il soit vendu à prix d’aubaine pour un 30 ans… Car en fait, le simple fait de demander de l’argent pour ce whisky est du vol! Au nez, forte odeur désagréable de jus de bas dans lequel on aurait laissé fermenter des clous de girofles. Au goût, une légère menthe nous suggère de ne pas oublier de prendre une gomme « menthe extra-forte » pour justement oublier le goût. Le fut a dû être oublié au fond d’une grange à fumier abandonnée et les mouettes devaient s’en servir comme cible d’entraînement.

Gordon & MacPhail Glenrothes 32 ans 1988 Batch #21/010

57.9% alc./vol.
Cask #16546, Distilled 22/12/1988, Bottled 2/2/2021 from Refill American Hogshead, Limited Edition of 182 bottles

André 86%
Salade de fruits tropicaux nappée de vanille et de miel. Poires, ananas et bois sec. Succulente texture, bien tranchée par l’alcool et le poivre moulu. Notes primaires d’ananas et de poires, sirop de fruits tropicaux & miel, pincée herbeuse, bois relativement présent aussi. J’sais pas si c’est le fait d’avoir joué dans les épices ce matin mais j’ai des notes de cari-coco en bouche également. Finale très aiguisée et poivré, sèche mais d’une longueur appréciable.

Patrick 85%
Un très bon whisky, mais je dois admettre que pour un Glenrothes de 32 ans, mes attentes étaient beaucoup plus élevées. Nez : De la vanille, des fruits tropicaux sucrés, du miel, de la noix de coco et une touche de chocolat au lait. Bouche : Chaleureux, avec des fruits tropicaux sucrés, du bois épicé, du poivre noir, des noix, du pamplemousse et une note herbeuse. Le tout porté par une belle texture huileuse. Finale : D’une belle longueur, boisée et épicée.

Hart Brothers Cask Strength Glenrothes 17 ans

55.2% alc./vol.
Distillé en 1997, embouteillé en 2015

Patrick 79%
Encore une fois, un fail d’Hart Brothers. Le whisky est presque bon, ce qui explique sans doute son coût astronomique. Ce coût fait toutefois en sorte que nos attentes sont plus élevées, ce qui fait qu’on ne peut pardonner sa fausse note majeure en finale . Nez : Parfum sucré et fruité, avec un bon fond de caramel. Très agréable. Bouche : Belle arrivée épicée, avec un plateau de fruits très mûrs et brûlants, du vieux vin et du bois brûlé. Complexe et plaisant. Finale : D’une belle longueur et chaleureuse, avec toutefois une note soufre qui suffit à ruiner notre plaisir.

Old Malt Cask Glenrothes 21 ans

50% alc./vol.
Distillé en juin 1990 et embouteillé en septembre 2011 depuis des futailles de xérès # DL REF 7532, 328 bouteilles.
 
André 92%
Fruité avec beaucoup de passion, raisins mauves, miel, noix de coco, vanille. Se développe ensuite sur les fruits rouges divers, la confiture de raisins, les cosses d’orange, finement épicées. La texture est superbe, soyeuse et complexe, lente en développement mais s’exprimant avec vitalité et exactitude. Soudain, de belles vagues de chocolat et de caramel émergent doucement, s’entourant de notes de sherry frais. Le 50% d’alcool est tout aussi posé et discret que le reste, ça coule en bouche comme un divin nectar et la finale de bouche (bien longue) explose sur les notes d’oranges, de nectarines et d’agrumes avec une rétro-olfaction plus épicée au gingembre. Un Glenrothes comme on aime et qui fait honneur à la marque de la distillerie tout en demeurant dans la lignée directe de la palette aromatique de celle-ci.

Patrick 93%
Un excellent whisky, chaleureux, riche et complexe. Une balance incomparable. Nez : Xérès intense et délicat à la fois. Le tout est complété par les notes de chocolat et de fruits mûrs. Bouche : Chocolats et fruits mûrs. Très chaleureux. Touche de cuir et de chêne brûlé ainsi quelques notes d’agrumes très subtiles. Texture très huileuse. Finale : Longue et marquée par les fruits mûrs.

Old Particular Glenrothes 16 ans

56.4% alc./vol.
Distillé en octobre 1997, embouteillé en août 2014 depuis le fût #DL104587 Refill Hogshead, 277 bouteilles.

André 85%
Superbe texture en bouche, liquide mais concentré, huileux à souhait, débutant par une vague massive de fruits rouges, les raisins secs, les bananes, suivi pas d’étonnantes épices et de poivre. La bouche est bien soutenue, fruitée à souhait, raisins secs, mélange de bananes en purée et pomme poire, melon au miel, se stabilisant dans des draps de sherry bien campés. La finale est peu off-key mais l’ensemble de saveurs est agréable et se marie bien ensemble. Un Glenrothes agréable mais qui démontre bien l’ambivalence que peut démontrer cette distillerie dans ses embouteillages. J’aimes les saveurs et arômes variés, la texture amoureuse et la quiétude des saveurs fruitées (malgré le léger off-key de la finale).

Patrick 82%
Un whisky qui s’annonce bien au nez et à l’arrivée en bouche, mais dont l’expérience se gâte rapidement. Dommage, c’était bien parti. Je ne comprends pas l’idée de mettre en vente un tes single cask (et ce, à un prix si élevé !) pour une qualité qui est somme toute, bien moyenne. Définitivement, il y a des acheteurs à la SAQ qui ne font pas leur job quand on pense à tous les produits extraordinaires qu’ils ne considèrent pas assez bien pour les québécois. Nez : Savoureux et riche parfum, avec du caramel, des raisins secs, de petits fruits rouges et une bonne dose de vanille. Bouche : Très fruité, avec de beaux raisins secs, du caramel, une bonne dose d’épices, un peu de pommes vertes et du sucre d’orge. Finale : D’une belle longueur, épicée, avec des notes de cassonade… Et un je-ne sais-quoi de mal balancé. Dommage.

SMWS 30.110 Glenrothes 12 ans

64.5% alc./vol.
« Espresso to the power of 4 » – Distillé le 6 juin 2007, 1st Fill Ex-Sherry Butt, 596 bouteilles.

André 88%
Dattes et raisins secs, figues, Glosettes au raisin, chocolat noir amer, oranges. La bouche est intense, les saveurs puissante et l’alcool décoiffant. Figues et prunes, dattes, raisins secs, chocolat noir, cerises noires, fruits séchés et une bonne dose de poivre broyé. Une fois aéré une demi-heure, le nez dégage effectivement des notes de café expresso. Vieux fut de xérès dans un chais humide dont le sol est en terre battue. Texture ronde et souple. Finale de prunes et de raisins trempés dans le chocolat, caramel, bonne amertume et une baffe d’épices. Un Glenrothes intense, sur le sherry en version stéroïdes. Fine touche de soufre en rétro-olfaction.

Patrick 90%
On reconnaît le style traditionnel de la distillerie, à défaut d’y retrouver tout son raffinement. Ça demeure néanmoins un superbe whisky grâce à son intensité et le fait que… Tout y est bon (à un moment donné, ça ne vaut pas la peine de se fendre les cheveux en quatre pour expliquer un principe aussi simple!). Nez : Un arôme de dessert, avec du caramel, des fruits des champs bien mûrs, de la mélasse et une goutte de café noir. Bouche : Oh, le café est ici beaucoup plus intense, avec des prunes très mûres, des épices à profusion, du chocolat noir et un gros xérès pas trop subtil. Finale: Très longue, marquée par le xérès et une touche de chêne.

Martin 90%
Nez: Caramel, crème anglaise et mélasse. Malt grillé et pain légèrement brûlé. Fruits mûrs, cacao et café. Noix et dattes. Un bon sherry cask, même s’il est plus ou moins subtil dans son approche. Bouche: Dattes, raisins et feuille de tabac. Caramel, chêne et une tonne de poivre et de cannelle. Le taux d’alcool fait son travail ici. Finale: La texture emprisonne bien les notes de raisins, de tabac à pipe et de toffee. Orange, bois, poivre blanc et caramel épais. Équilibre: Un bon gros dram qui fera peut-être peur à certains, mais qui saura récompenser ceux qui l’apprivoiseront.

SMWS 30.113 Glenrothes 7 ans

67.8% alc./vol.
« Dragon’s blood fragrance oil », Distilled 3/6/2013 from 2nd Fill Ex-PX Sherry Butt, 595 bottles.

André 83%
Prunes et raisins secs, cerises, grosses épices intenses, pommes rouges, le tout relevé par les vapeurs d’alcool. Texture goulue et gourmande, bien soyeuse avant que l’alcool commence à pénétrer dans la langue et ne fasse des étincelles et que les notes épicées explosent. Cerises et prunes, épices à Chili, cannelle, bouche musquée et hyper franche. L’alcool est vraiment soutenu et il est difficile de découtiquer le tout en faisant fi de l’effet alcoolisé. J’ai tout de même des notes de souffre qui ternissent le manteau de fruits rouges. La finale est caramélisée, j’ai des notes de sauce de poisson asiatique et de caramel.

Patrick 79%
J’aime les whiskys cask strength, ce n’est pas un secret pour personne, mais ici, c’est juste too much. Ce whisky, qui semble autrement délicieux, ne m’a apporté aucun plaisir. Considérant que c’est l’objectif principal, le résultat est donc un gros « fail ». Nez : Des pommes au caramel juteuses, recouvertes d’un riche coulis de fruits mûrs. Bouche : L’arrivée en bouche est marquée par la brûlure de l’alcool: difficile de passer à côté avec 67.8%! Le xérès est bien présent, avec du miel et un peu de chocolat, mais maudit que c’est fort.. Finale : Très longue, avec un peu de fruits mûrs et beaucoup beaucoup beaucoup d’alcool.

ChatGPT 92%
Le SMWS 30.113, offrant un taux d’alcool de 54.6%, est un scintillement de sophistication. C’est un peu comme ouvrir un coffre au trésor. Au nez, il se révèle avec des notes de poires rôties, de pommes caramélisées et de vanille. C’est une délicieuse rencontre entre le chêne et la douceur fruitée.

En bouche, l’attaque est vive et l’explosion de saveurs est presque indescriptible. On y trouve des notes de miel, d’épices et d’une légère fumée. C’est un voyage complexe mais harmonieux à travers des saveurs exquises.

La finale est persistante, chaude et épicée, rappelant l’influence du chêne. La subtile fumée fait une dernière apparition, comme pour nous saluer au revoir.

Le SMWS 30.113 est une composition élégante et équilibrée. Un plaisir à savourer lentement, à chaque gorgée offrant une nouvelle découverte. Ma note : 92/100.

SMWS 30.70 Glenrothes 22 ans

52% alc./vol.
« Venus in Furs » – Distillé le 29 décembre 1989, 218 bouteilles.

André 87%
Incroyable texture au nez et en bouche. C’est raffiné et distingué. Mélange d’oranges et de chocolat, tout comme le SMWS 1.168. Très fruité en bouche et la présentation est soignée et conviviale. Oranges mûres, chocolats noir, fruits divers, soyeux. Finale longue mais douce sur les fruits. J’aime bien comment le taux d’alcool frétille sur la langue. Simple is beautiful.

Patrick 85%
Glenrothes comme nous ne l’avons jamais vu.  Plus vif que jamais, ce qui est surprenant compte de l’âge du whisky.  Nez : Manteau de fourrure qui a passé trop de temps dans une armoire où on avait mis quelques boules à mites.  Bouche : Plus sucré en bouche, marqué par une saveur de gâteau épicé à l’orange, recouvert de crémage au chocolat.  Sensation pétillante en bouche.  Finale : En montagne russe…  Intense au début, puis baisse rapidement d’intensité, mais conserve ce niveau très longtemps.

Martin 88%
Jaune doré un peu embrouillé. Nez: Assez raffiné avec céréales au miel, orange et chocolat, surplombé d’un vent de cuirette et de poil mouillé. Bouche: Belle texture sucrée, miel et gâteau aux fruits. Une épice vient nous chercher vers la fin, mais ici on parle plus de taux d’alcool qui cherche peut-être à nous rattrapper. Finale: Gâteau aux épices qui perdure en bouche, à l’image des meilleurs single pot stills irlandais, mais en plus puissant. Équilibre: Assez simple, mais fit preuve que parfois ça en prend peu pour obtenir de beaux résultats.

SMWS 30.98 Glenrothes 25 ans

46% alc./vol.
« Bring on the dancers », distilled 21-02-1992 from Refill Ex-Bourbon Barrel, 168 bottles.

André 89.5%
Salade de fruits, ananas, poires, pommes vertes, vanille, une touche herbeuse en retrait. La bouche est pulpeuse, les fruits à chair et la salade de fruits, gros morceaux d’ananas et de poires, abricots, melon au miel. L’ensemble est tissé serré et l’amalgame de saveurs est très efficace. Finale langoureuse et douce, bien fruitée, fraiche. Il est rare de goûter un embouteillage de la SMWS à 46%… cask strength. Quelle belle présentation, tout à fait hors-norme pour un Glenrothes. J’ai l’impression de redécouvrir la distillerie sous un autre jour.

Patrick 87%
Un très bon whisky, très boisé et intense. Frais et puissant, la surprise venant du fait qu’il soit si âgé, compte tenu de sa fraîcheur, qui fait plutôt penser à un jeune whisky. Nez : Parfum de fleurs et de fruits, tabac et un peu de bois. Bouche : Bois frais et épicé, quelques fleurs et une touche de fruits subtils et une note de cuir. Finale : D’une superbe longueur et boisée.

Martin 87%
Nez: Poires et pommes vertes, herbe et vanille. Bois, épices et un tout petit peu de cuir. Bouche: Herbe fraîche, crème et miel, chair de pomme, bois sec et poivre rose. Finale: Sèche et épicée sur des notes boisées et mielleuses. Équilibre: Un bon petit scotch, mais qui malheureusement ne fait pas ses 25 ans. Bizarre aussi de voir un SMWS sous la barre des 50% d’alcool.

The Malt Whisky Co. Glenrothes 8 ans

64.2% alc./vol.
Refill Hogshead Oloroso, Cask #37602

André 87%
Gâteau aux fruits, raisins, dattes, figues, cerises noires, raisins mauves, chocolat noir, la pâte de fruits, cannelle. On aurait pu se laisser biaiser sur l’imposant taux d’alcool et cela aurait été une erreur magistrale. La bouche est mouth coating, presque sirupeuse et collante, les saveurs de fruits sont intenses et condensées, mais somme toute le whisky livre les mêmes saveurs que présentées au nez, grosse influence du fût de xérès mais tellement goulues que le taux d’alcool passe inaperçu. La finale est tannique, la pâte de fruits et les cerises noires, le gâteau aux fruits et le chocolat noir. Bien que le voyage sensoriel de ce whisky pourrait sembler monotone, l’expérience générale est très intéressante. Déjouer le taux d’alcool de façon si habile montre bien l’apport des saveurs du sherry cask. Timing parfait peut-être en cette journée de printemps hâtif, qui s’agrémente admirablement bien d’un morceau de chocolat amer. Faut assumer ses dépendances au chocolat…