Benromach Heritage 45 ans – édition 2020

42.1% alc./vol.
Distillée avant la fermeture des distilleries en 1983, cette édition limitée Benromach présente un whisky des années précédant la prise de contrôle de G&M. Cela dit, G&M a nourri avec amour ce whisky à ce qu’il est aujourd’hui. Cette édition est le fruit de quatre décennies et demie de vieillissement en ex-fûts de sherry American Oak. La petite équipe de distillateurs passionnés ne se fie qu’à ses sens et à son expertise, en respectant à chaque étape des méthodes traditionnelles.

André 91%
Sherry noble, cassonade, réglisse et compote de pommes, baies rouges sauvages, oranges et encore ce même chocolat au lait bien présent dans l’édition de 35 ans d’âge. Bien raffiné au palais, la texture est souple, le sherry est puissant sans être insolent et est pigmenté d’épices et de poivre bien soutenu ainsi que de notes de réglisse et de confiture de pommes et de cerises. Le bois est aussi passablement plus acéré mais pas envahissant. Finale plus ressentie sur le bois, parsemée de fruits rouges et d’une poignée d’épices et de notes boisées.

Patrick 93%
J’ai attendu la veille de mon anniversaire, le dernier jour de mes 45 ans pour déguster ce whisky et ce fut à la hauteur de mes attentes conséquemment élevées. Ce qui est tout de même honnête : un tel flacon est un objet de célébration après tout! Nez: Un parfum très riche, débordant de fruits mûrs, de vieux xérès boisé, de pommes rouges, d’oranges et d’une touche de chocolat au lait. Alléchant, et ce n’est pas peu dire! Bouche: Le xérès chaleureux et boisé qu’on attend d’un scotch de cet âge, quelques épices dont du poivre noir (tout de même discret, le poivre), des pommes cuites, des oranges légèrement amères et une touche de gingembre. Finale: D’une belle longueur, boisée et fruitée.

Benromach Hermitage Wood Finish 2005-2015

45% alc./vol.
Vieilli dans des fût de bourbon de premier remplissage, Benromach 2005 Hermitage a ensuite été affiné pendant 27 mois dans des fûts de vin ayant contenu la prestigieuse Appellation d’Origine Contrôlée Hermitage. Edition limitée à 4200 bouteilles.

André 79.5%
Savoureux nez, très influence par le cask finish de vin bien annoncée par sa couleur très particulière, cuivrée et rougeâtre. Nez fruité et vineux, mélange de vanille nappée de caramel. Bol de fruits rouges, chocolat noir un peu amer. La bouche est un peu tannique, puissante sur les fruits rouges mais nuancé par de belles épices, surtout la cannelle. Poires passées à la poêle, cerises noires, pommes rouges, chocolat. Léger déséquilibre au niveau texture où les effets du cask finish sont peut-être un peu trop ressentis. La finale offre de belles cosses d’oranges accompagnées de notes de chocolat. Quelques sursauts de cannelle et une touche de poivre ferme la finale un peu abruptement. Rétro-olfaction de fine tourbe avec notes de sherry chloré pas très agréables. Un bon dram, débalancé par le cask finish trop présent.

Patrick 78%
Un presque-bon whisky où la finale vient tout ruiner. Dommage, c’était bien parti. Nez : Savoureux parfum où le vin domine agréablement avec un beau fruité et un succulent sucre caramélisé. Bouche : Ici encore, le vin domine et procure une sensation très tannique à l’ensemble. Le tout est accompagné de quelques notes de bois brûlé et de chocolat noir. Finale : C’est malheureusement ici que ça se gâte, avec une finale marquée par le chlore et le soufre.

Martin 83%
Cuivre riche, presque de l’huile à trompette. Nez: Orge grillée, toffee brûlé, cuir et raisins secs. Overdose de riche et onctueux vin fortifié. Dattes, figues et pruneaux. Bouche: Texture fade, mais qui laisse place à des seveurs de chêne, de raisin rouge, de musc et de cuir tanné. Caramel, poivre et toffee anglais. Finale: Fumée, cuir, tabac en feuille, muscade et poivre rose. Équilibre: Impossible de manquer l’affinage. Le nez est exceptionnel, mais on dirait qu’on nous en force presque trop dans la gorge avec le reste.

Benromach Organic

43% alc./vol.
Certifié 100% bio, des matières premières jusqu’à la mise en bouteille (en passant par la maturation dans des fûts de chênes américains en provenance d’une forêt certifiée naturelle du Missouri).

André 89%
Un travail complexe sur le mariage du fût de chêne et de l’orge maltée. Cache bien sa complexité sous de simples allures. Copeaux de chêne, noisettes et cachoux et le fruit du travail du fût; notes de vanilles et de miel-caramel. Aucune trace de fruits, juste les fines variantes du bois et des notes vanillées, s’asséchant en finale où le chêne reprends ses droits. Pour la particularité, on nage dans la nouveauté et j’apprécies spécifiquement la profondeur et les nuances de ce qui à prime abord parait simple mais qui finalement sort des sentiers battus et démontre une belle maitrise afin d’exploiter la simplicité de ce qui fait à la base un bon whisky. Un bon fût, de l’orge et du savoir faire.

Patrick 89%
Nez cireux avec genièvre et menthe (agréable pour une fois) mais manque de puissance. Au goût, caramel, genièvre, fruits rouges, un peu de fumée et épices poivrées. La finale manque un peu d’intensité, mais le tout est quand même très bien balancé. Un whisky hors normes, excellent, dont le seul défaut est le manque de vigueur au niveau du nez et de la finale.

Martin 85%
Teinte dorée plus que pâle, comme un soufflé au citron. Nez: Doux bonbon au caramel. Le plus léger des pneus chauffés. Un beau malt vanillé tente une percée sans toutefois y parvenir exhaustivement. Bouche: Beau sucre d’orge, caramel brûlé, cassonade, planche de chêne, vanille frugale et fumée délicate. Finale: Gracile fumée de caoutchouc, rien de trop impétueux. Un fond de bois sucré reste en bouche. Équilibre: Un malt plutôt assuré, une bonne préparation pour les expressions plus tourbées de la distillerie. Je croyais peut-être que ce whisky allait apaiser ma conscience, mais malheureusement je ne me sens pas plus grano en buvant du scotch bio.

RV 86.5%
Perdons-nous dans les bois… Foin de seconde coupe, grain mûr, léger vernis à la Glenrothes, miel et vanille, le nez semble annoncer à l’avance un whisky où le bois a travaillé double mesure. L’arrivée en bouche se poursuit dans le bois, plutôt conifère (pin), assez égale mais bien dosée, avec une petite pointe de caramel ou de tire de sirop foncé (c’est pas du A!). En finale, d’abord le trèfle avant de glisser sur un plancher de bois tout juste sablé. L’aftertaste s’allonge quant à lui un peu plus sèchement sur la poussière produite par le polissage. Quelque chose de Glenrothes et du 40 Creek Confederation Cask, dans ma branche de préférence.

Benromach Organic 2008-2014

43% alc./vol.

André 83%
Premières impressions, bananes en purée et virgin oak citronné, vanille, grains de céréales séchés au soleil, oranges, gingembre. La bouche est fade et effacée, presque aucune texture et manquant de structure; beaucoup d’oranges, bananes, miel, essence de vanille, citron et poivre en grain, poires, gingembre et cannelle. Finale sur le bois de chêne séché, chocolat au lait, miel et vanille, bananes et oranges, léger fumé en retrait. Pas mauvais mais juste bon ordinaire.

Patrick 80%
Un mélange original de saveurs, mais pas nécessairement équilibré. Bref, un peu n’importe quoi. Trop cher pour un produit qui ressemble à une expérimentation de débutant. A moins que ça soit simplement que j’aie une aversion envers les « virgin oak cask » pour le scotch. Nez : Quelqu’un a laissé une banane verte dans une poche de hockey pas propre, après un tournoi. Bouche : Malt, bois, fumée, poivre et café, le tout accompagné d’agrumes assez relevés et de fruits exotiques. Le taux d’alcool semble beaucoup plus fort que les 43% annoncés. Finale : D’une belle longueur et chaleureuse.

Martin 81%
Nez: Assez épuré et/ou timide. On doit faire preuve de patience avant d’être servi au niveau des arômes. Bananes, vanille, oranges, gingembre et bois. Meh. Bouche: Miel, épices, bois. C’est ici qu’on réveille un tout petit peu la bête. Allez! Donnez-m’en plus! Vanille, caramel chaud et touche de cannelle et muscade. Meh. Finale: Poires et chêne. Légèrement mielleux et fumé. La texture s’estompe rapidement et on oublie les saveurs proposées avec une vélocité déconcertante. Équilibre: Les promesses sont louables, mais l’exécution est juste un peu trop à côté de la plaque. Comme on dit, over-promise, under-deliver…

Benromach Organic 2011-2018

43% alc./vol.

Patrick 84%
Un bon whisky frais, rafraîchissant et savoureux. Un sans-faute dans le style. Mais bon, les règles pour faire un whisky “bio” étant tellement strictes qu’il est presque impossible de faire quelque chose de bio de vraiment bien. Bref, bravo pour l’effort. Nez: Parfum de grains frais et… Juteux? Avec de l’herbe, de la noix de coco pas tout à fait mûre et un peu de bois. Bouche : Toujours l’herbe, mais ici le bois prend un peu plus de place, avec quelques agrumes, une touche de sucre et de belles épices chaleureuses. Finale : D’une belle longueur, marquée par l’herbe et le bois légèrement brûlé.

Benromach Origins Batch #1 Golden Promise

50% alc./vol.
Distillé en 1999 et embouteillé en 2008, tourbé à 4PPM, vieillissement en fûts de sherry.

André 81%
Bois sec et whisky de grain, miel, cire, amandes grillées, toffee. Arrivée sèche puis mielleuse, pâte d’amande puis bonne poussée de sherry. Accrocs dans la balance en bouche, un peu d’ambivalence et ensemble mal défini. Finale épineuse et rêche, asséchée par l’alcool que même les notes de miel et de sherry ne réussissent pas à contrebalancer.

RV 81%
Ce champ n’est ni doré, ni une terre promise, mais plutôt le coin de terrain difficilement exploitable qu’on laisse au dernier de famille. Généraliste Speyside entre pré d’herbe et fabrique de mélasse. Au niveau papilles, le caramel est bizarre, calme, avec des allures de Glendronach. Par contre le whisky se conclut de manière tristement morne, cette fois-ci à mi-chemin entre les whiskies des Lowlands et les blends ordinaires.

Patrick 77%
Nez marqué par un fruit bizarre et trop mûr. Ca pue un peu en fait. En bouche, on devine une finition en ex-fûts de vins un peu trop longue. On sent un côté d’herbe coupée, humide et qui a commencé à se décomposer légèrement. La texture est très douce en bouche, ce qui est une belle surprise compte tenu du taux d’alcool. La finale s’étire longuement sur le vin et l’herbe en décomposition. Pas d’erreur majeure, simplement pas dans ma palette de goût. Quelqu’un veut finir mon verre?

Benromach Origins Batch #2 Port Pipes

50% alc./vol.

André 84%
Fût de port/sherry bien en évidence mais n’impressionne pas de par sa finesse et sa rondeur et l’apport fruité habituellement présent dans de tels embouteillages. Les fruits, gâteau aux fruits, des épices, cerises marasquin, fond de chocolat et de brown sugar, cannelle. La qualité du fût laisse à désirer, il y a un fond de sherry oxydé pas agréable qui refait continuellement surface en bouche. Le whisky sera plus pointu en finale, les épices prendront de la force ce qui accentuera le taux d’alcool. La longueur en bénéficiera et sera de bonne longueur mais qui n’apportera rien de plus que senti et goûté précédemment.

Patrick 82%
Nez : Porto, chêne et céréales. Bouche : Une belle chaleur, fruits intenses et chêne. Finale : Assez longue et chaleureuse. Balance : Bien, mais sans plus.

Martin 86%
Très riche ton de roux absolu. Nez: On y découvre peu à peu des effluves de fruits séchés, de dattes et d’épices, encore une fois proches du xérès, même si l’on sait pertinemment que la finition est faite en fûtailles de porto. Bouche: On reste dans les fruits, mais confits cette fois-ci, toujours avec des dattes et des pruneaux épicés en puissance. Le chêne et l’orge continuent toutefois à chevaucher le tout avec grande aisance. Finale: Moyennement longue mais combien chaude, sur des notes d’agrumes, surtout d’orange. Équilibre: J’aime beaucoup, spécialement pour une première incursion chez Benromach, je veux y retourner. Dans la catégorie “porto”, on préfère le Glenmorangie Quinta Ruban, mais le Origins Port Pipes se défend tout de même exceptionnellement bien.

Benromach Peat Smoke 2002-2008 – Batch #4

46% alc./vol.

Patrick 88%
Un superbe whisky pour les amateurs de fumée, mais qui n’apportera pas grand-chose à ceux qui recherchent avant la tout la complexité dans leur dram. Nez : Fumée intense de feu de camp qui attaque joyeusement le fond de la gorge avec une bonne dose de cendre et de suie. Avec un petit effort supplémentaire, on détecte aussi des notes de céréales sucrées. Bouche : Belle arrivée en bouche fumée et fruitée, présentant une grande intensité. Après quelques gorgées, on sent la douceur de la céréale et de jolies notes poivrées. Finale : D’une belle longueur, s’étire sur les notes de fumée et de poivre.

Benromach Peat Smoke 2005 – Batch #6

46% alc./vol.

André 87.5%
Poires fumées, melon au miel, miel, tourbe prononcée, vanille du fût. La tourbe est omniprésente sans menacer les autres saveurs plus fines. La bouche est huileuse et un peu crasseuse, de la suie de cheminée apparaissant en crescendo auxquelle s’ajoute de savoureuses saveurs fruitées en background. Les poires sont toujours aussi présentes qu’au nez, les agrumes également, se noyant presque dans la tourbe un peu plus domestiquée et le jus de canne de fruits. La sensation de tourbe séchée et un peu terreuse s’accentue avec les gorgées en laissant tout de même assez de place aux saveurs fruitées livrées au nez. La finale est persistante et fumée, la texture huileuse rend le whisky très agréable à déguster. La finale suit elle aussi la ligne directrice tracée par le nez et la bouche. Une belle surprise du côté du Speyside qui nous donne parfois des whiskies prévisibles pour ne pas dire ennuyeux.

Patrick 85%
Le parfum malpropre émanant du verre m’a décontenancé, mais une fois en bouche, s’agit d’un dram des plus agréables. Nez : Tourbe agressive, voire poivrée, avec un aussi un petit côté malpropre pas agréable, me rappelant de l’huile à moteur usagée. Bouche : Tourbe omniprésente, toujours un beau poivré-épicé, un peu de chêne, le tout sur un beau fond huileux. Finale : D’une belle longueur, fumée et épicée.

Benromach Peat Smoke 2006-2015

46% alc./vol.

André 87%
Étonnant un whisky du Speyside si tourbé, de quoi ravir la course aux ppm de certains whiskies d’Islay. À l’aveugle, j’aurais misé sur un jeune Ardbeg. Tourbe intense, phénolique arrondie par une écharpe de vanille puissante. Poires, agrumes et une touche de poivre noir moulu. J’adore le nez, le côté velouté de la vanille, le crémeux que l’on retrouvera aussi en bouche. En bouche, les mêmes saveurs senties, belle texture un peu diffuse par contre. Il y a une petite touche de chlore en finale de bouche qui m’accroche, cela m’a pris une coupelle de gorgées avant de mettre le doigt dessus. Bel amalgame d’agrumes, de citron et d’orange par contre, cela féminise la bouche d’agréable façon. La finale est portée sur la tourbe, les phénols sont bien présents et s’amourachent des saveurs d’agrumes et de vanille poivrée.

Patrick 91%
Extraordinairement complexe, savoureux et balancé de façon magistrale. Si vous aimez la tourbe et les saveurs complexes, il s’agit d’un très bon rapport qualité/prix. Nez : Fumée ou en fait, viande fumée. Celle-ci est accompagnée de vanille, d’agrumes, de tabac légèrement humide et d’une touche d’anis. Bouche : Fumée de tourbe, poivre, miel, vanille, tabac, fraises, cacao et oranges juteuses. Quelques amandes et des abricots sucrés complètent le tout. Finale : S’étire délicieusement longtemps sur toute la complexité du malt. Vraiment une finale superbe.