Balcones Baby Blue

46% alc./vol.
Corn Whiskey fait à partir d’une espèce de maïs bleu utilisé autrefois dans les cérémonies Hopi.

André 86%
Pelures de concombre, sucre épicé s’amplifiant à mesure qu’il respire et qui se modifie aussi sur les notes de cassonade et de feeling de coquilles d’œufs. La bouche est simple, épurée, mais aussi d’une belle amplitude. En fait, il livre peu mais bien; le sucre, la vanille et le bois. Il devient par la suite plus frais et désaltérant en bouche sur la finale de Sprite au citron. J’aime la spécificité de chacune des étapes de son évolution lors de la dégustation et le crescendo dans lequel celles-ci se succèdent jusqu’en rétro-olfaction. Goûté à l’aveugle, on ne ressent pas vraiment sa provenance de corn whisky mais en y goûtant une autre fois en sachant ce que recèle le verre, il est possible de soutenir que les influences de maïs sont bien là mais qu’elles ne sont pas facilement perceptibles. Il est aussi étonnant de voir qu’il offre plus qu’un minimum de complexité et ce, même vu son court temps de vieillissement.

RV 87%
Dans le monde des microdistilleries, on peut soit imiter, soit innover. Définitivement le second choix dans ce whiskey. Dès le nez de sirop de maïs, on s’entend à être mené en territoire étrange. Loin de l’épi, c’est davantage les feuilles de plants de maïs, trempées dans leur sirop. Au goût, c’est une poêlée très chaude de grains de maïs, moins sucrée mais très consistante qui nous attend. Et en finale, après un aigre détour, c’est le sirop et le grain qui reviennent, avec un aftertaste encore plus végétal. Une belle surprise, est-ce que la recette fera loi difficile à dire, mais un bel essai sans contredit.

Patrick 91%
Au nez, on détecte du sucre, voir de la cassonade qui rappelle un vieux rhum agricole. Aussi une touche fruitée chaleureuse… Un nez appétissant comme on en voie rarement. En bouche, d’abord le fruit, puis une touche de canne à sucre, noix grillées et toujours une chaleur extraordinaire. Je ne pensais pas pouvoir aimer autant un whisky de maïs! Une excellente raison pour être fan des microdistilleries.

Balcones Baby Blue

46% alc./vol.
Batch BB12-8. Embouteillé le 4 septembre 2012.

André 88.5%
Se révèle bien être la sœur cadette du True Blue. Après le décoiffant taux d’alcool de 58% du True Blue Corn, ce maigre 46% est une pause peut-être un peu trop longue dans la dégustation de la série Balcones, mais ne vous laissez pas berner si facilement. Avec son nez de mais au beurre, de toffee et de chocolat, il saura vous étonner en bouche en nous amenant totalement dans un autre spectre d’arômes; bol de fruits tropicaux dans leur jus et saupoudrés de sucre brun. Incroyablement doux mais à la balance exceptionnelle. On pourrait même aller jusqu’à penser qu’il aurait été affiné en fût quelconque… quelques effluves de citron au passage si on prend le temps de laisser respirer le verre. Finale lente et tranquille avec des soubresauts épicés. Très différent des autres Balcones, mais cette présentation fruitée et fortement sucrée saura conquérir de plus larges horizons d’amateurs à la dent sucrée et un peu frileux des haut taux d’alcool.

Patrick 92%
Nez unique présentant un mélange d’épices douces et de caramel. En bouche, une surprise extrêmement fruitée et caramélisée, très douce et bien arrondie. La finale est un peu courte, mais tout de même très agréable. J’aime j’aime j’aime, vive mes expérimentations avec de nouvelles céréales. Bravo Balcones!

Martin 75%
Nez: Maïs, maïs, maïs… Vanille à l’arrière-plan. Puis maïs et autres céréales grillées. Je ne peux pas m’empêcher de trouver qu’il manque quelque chose. Bouche: Quand même doux, vanille et maïs s’affrontent pour être sous les feux de la rampe. Finale: La finale perdure sur des notes de devinez… Vanille et maïs. Équilibre: J’ai dû manquer quelque chose. Beaucoup de gens semblent l’apprécier, mais je suis désolé, je le trouve unidimensionnel… Plate. Peut-être aurai-je l’occasion de me faire une opinion différente un autre jour.

Balcones Brimstone

53% alc./vol.
Batch BRM 12-07. Embouteillé le 16 août 2012.

André 87.5%
Ça sent le BBQ, le feu de plage fait avec du bois mouillé. À certains égards, des ressemblances avec certains embouteillages de Bowmore. Poêlée de bacon le matin, un côté pierreux aussi. C’est réellement challengeant comme whisky et de penser qu’en plus ça provient du Texas ?!? En bouche, il est encore plus weirdo; mélange de fruits axé sur les oranges et fumés sur le feu de bois. Finale un peu courte (du moins plus courte qu’attendue) et personnellement je trouve que c’est son Talon d’Achille. Un gros A+ pour l’initiative, un gros B pour le rendu final.

Patrick 85%
Parfum de cuir brûlé et de plastique qui a trop chauffé au soleil. Quand je pense au Texas, me semble que l’odeur doit ressembler à ça! En bouche, le plastique brûlé prends presque toute la place, mais le cuir demeure présent. La finale s’étire très longuement sur le cuir. Définitivement l’un des whiskys les plus originaux qui soient! Impressionnant. Je ne sais pas si je l’aime vraiment, mais maudit que suis heureux d’y avoir goûté!!! Merci Martin!

Martin 91.5%
Nez: Feu de camp, saucisses sur le feu, chalet humide entre potes, BACON, BACON, re-BACON derrière… Mais pour vrai, du bacon. Du jamais vu. Bouche: Encore la cabane en bois rond, anachorète au fin fond du Yukon. Fini les masses de gens égoïstes et asociaux qui emplissent les centres commerciaux à Noël. Je me ferme les yeux et je laisse le Brimstone m’emporter loin de la cohue. Finale: Longue, boisée et épicée. De la boucane en bloc, le poêle à bois, le gouda fumé. Je n’ai jamais vu une finale semblable. Je ne vous mens pas, après une heure et demie ça goûtait encore. Colle à timbres postaux. Équilibre: Quand on dit que l’eau-de-vie réchauffe le coeur, Brimstone est pas mal dans le mille. D’une fumée tellement originale que ça ne ferait de mal à personne si des distilleurs de l’Islay allaient visiter les gars de Waco.

RV 93.9%
WhiskEy avec un E avec un très gros T de tourbe en majuscule et un encore plus gros A+ comme note. Parlez-moi d’une ouverture olfactive: du fusain, de la fumée, du tabac, de la fumée, de la tourbe, de la fumée, du plomb et de la fumée. On en oublie Islay. En bouche, des épices à steak, de l’érable carbonisée et de l’écorce d’orange, où la recette à l’origine est dépassée par le traitement qu’on lui a fait. L’expérience est pour sa part conclue par la fumée si opaque qu’elle parait solide, en bloc. Il existe probablement peu de meilleurs moyens d’approcher du marché de la microdistillerie celui qui ne jure que par Islay.

Balcones Rumble

43% alc./vol.
Batch R12-3, embouteillé le 2 août 2012.

André 84%
Livraison de miel au nez, de fruits en conserve et d’une gerbe de fleur, les oranges encadrent le tout. C’est inusuel et déstabilisant comme nez, un défi en soi pour un amateur de whisky (même si le Rumble n’est pas un whisky). En bouche; les fruits, encore les fruits s’affublant d’une écharpe d’épices bizarre et d’une pincée de menthe. En finale, du miel épicé mélangé à des feuilles de menthe écrasées. Il font ça au Texas ?!?

RV 88.5%
Un beau de céréales qui manque un peu de direction mais où le mystère lui fait bien. Un peu neutre comme odeur, ni sucré ni salé, c’est le blé et le single malt, pas en poche de grain mais en épi toujours dans les champs. Aigre sur les papilles, c’est le maïs des corn whiskies et du sucre brun, avant la finale en équilibre sur un pied de malt et une main de blé, toujours céréalier mais une tentative plus éparse que concertée. Finale un peu courte, mais l’aspect indéfini à la Jura Superstition lui font gagner de bons points.

Patrick 90%
Très sucré au nez ,me rappelle plus un rhum qu’un whisky… Mais un rhum aux céréales! En bouche, une belle note épicée et de sucre à la crème caramélisé. Petite touche de cerises et de raisins. La finale s’étire sur les fruits. Très facile à boire, j’aime!

Martin 87.5%
Nez: On a l’eau à la bouche juste en contemplant sa couleur pommeau de la canne de Richard Attenborough dans Jurassic Park. Ayant été mis au fait de l’historique du Rumble avant de l’humer, je n’ai pas été surpris de me faire attaquer au départ par des éffluves de vanille, de miel et de canne à sucre. Sur un niveau un peu plus subtil par contre, on est agréablement pris de court par des arômes de toffee, d’érable et de caramel, voire même de dulce de lèche. Épique pointe de popcorn au caramel. Bouche: Onctueux et finement épicé. Une belle pincée à la fin, mais dans son ensemble je trouve qu’il manque un peu d’intensité. Finale: Touche épicée, suivie d’un long héritage de vanille de chêne. Équilibre: Très plaisant, bien que ce ne soit pas un whisky. Je serais curieux de voir qui tomberait dans le panneau lors d’une dégustation à l’aveugle…

Balcones Single Barrel

64% alc./vol.

Patrick 87%
Avec un tel taux d’alcool, il fallait s’attendre à quelque chose d’intense. Bref, un beau gros whiskey, très bon et savoureux. À part la dose intense de bois brûlé rarement vue en Écosse, on ne peut pas dire qu’il s’agit vraiment d’un produit original. Nez : Parfum de malt classique et intense, avec une grosse dose de bois. Bouche : Une tonne de bois brûlé, du caramel, un peu d’épices et de la vanille. Finale : D’une belle longueur et très boisée.

Balcones Single Malt Classic Edition

53% alc./vol.

Patrick 89%
Une autre réussite originale venant de Balcones. Délicieux. Nez : Un délicieux parfum débordant du sucre provenant des céréales, de petits fruits et aussi quelque chose me faisant penser à du sucre d’orge. Intriguant comme parfum. Bouche: Délicieux, avec de l’orge, du chêne, des fruits mûrs et du fudge. Le tout est complété par de belles notes épicées et chaleureuses. Finale: D’une longueur moyenne, avec un beau mélange de sucre, de petits fruits et d’épices.

Balcones Texas Rye 100 Proof

50% alc./vol.

André 84%
Pas très orienté sur le seigle comme nez, plutôt herbeux avec une touche de cornichons bien discrète, caramel brûlé et chocolat noir, bananes séchées, pommes. La texture est douce et la bouche nous désoriente pas mal de par ses saveurs singulières et hors de spectre normal attendu; wine gums, grains de café, cerises séchées éventées, touche herbeuse qui se poursuit en bouche, compote de bananes, soupe à la citrouille, oranges, bois brûlé, cannelle. Notes de cannelle plus prononcées en finale, grains de café enrobés de chocolat noir poivré.

Patrick 78%
Grâce à la finale assez agréable, ce whisky laisse une impression pas si pire. Mais au nez et en bouche, j’y retrouve du métal ou un je-ne-sais-quoi de pas vraiment intéressant. Nez : Seigle brûlé intense… Épicé, boisé, subtilement sucré… Et pas vraiment appétissant à cause d’une bonne dose de métal. Bouche : Épicé, boisé, sucré et avec une touche métallique… Meilleur en bouche qu’au nez, porté par une belle texture… Pas mauvais, mais pas vraiment bon non plus. Finale : D’une belle longueur, avec de belles notes de seigle et de sucre. Heureusement, ça finit bien!

Balcones Texas Single Malt Whisky

53% alc./vol.
Batch SM12-7, embouteillé le 30 août 2012 et vieilli en fûts de chêne américain.

André 89%
Gâteau aux bananes et raisins bien chaud, recouvert de sucre surchauffé, crème à la vanille. Jamais on ne devinerais la haut taux d’alcool, mis à part le collier de perles créé par le 53% d’alcool lorsque l’on verse le verre, c’est doux comme les cuisses d’une femme. Drapé et très doux en bouche, relevé d’un léger chauffé-brûlé, le taux de sucre est passablement élevé et cache bien la force et la puissance de l’alcool. Compote de fruits menant à une longue finale de sucre caramélisé, de céréales Sugar Crisp, le tout cloué sur la langue par l’alcool. Wow !

Patrick 91%
Nez de cassonade et caramel avec une pointe d’orge. En bouche, une belle vague de fruits épicés sur fond de sucre d’orge. La finale est marquée par le sucre d’orge et s’étire longuement sans que nous ne devinions que le taux d’alcool est si élevé. Wow. J’en veux plus.

Martin 89.5%
Nez: Céréales légèrement grillées, caramel, vanille du fût de chêne, saisissant et prometteur. Le torrent de vanille fruitée dissimule habilement un fond de boucane. Si on le laisse s’ouvrir, cacao, menthe et petit caramel Kraft viennent nous narguer. Bouche: Une alternance vanille et chocolat à fond la caisse. Épicé et mielleux. C’est à s’y méprendre, je jurerais goûter à un cask strength de Mackmyra encore inconnu, et venant de ma part c’est un sacré compliment. Finale: S’étire langoureusement sur des notes de chocolat. Équilibre: Le seul single malt du Texas a su laisser sa marque. Il a tout ce qu’il faut, et sa petite fumée qui vient couronner le tout confirme la place du Balcones Texas Single Malt Whisky comme roi des single malts américains.

RV 88.5%
Est-ce que le climat de l’Écosse a réellement un impact sur le goût des single malts? Bien que ce soit un single malt, l’impression est qu’il restait toujours du Baby Blue dans la cuve de fermentation de ce single malt. Avec l’aspect de pain de certains Balvenie, l’arrivée est dans le même style, le tout entouré d’une étrange fumée piquante qui ressort au-dessus de l’alcool. La finale longue est sous le signe du pain doré et la bannière de ce qui semble une succursale américaine de Balvenie. Et vive cette nouvelle franchisée gustative.

Balcones True Blue

57.8% alc./vol.
Batch TB12-07, embouteillé le 17 mai 2012.

André 91%
Chocolats fourrés aux fruits, vanille, toffee. Grains de mais trempés dans le miel. En bouche, il est encore une fois très axé sur les fruits secs, les poires dans leur jus, les oranges. Très frais et estival, mais aussi puissant, très puissant ! Simplement délicieux, c’est étonnant comment c’est sucré et plaisant malgré la morsure de l’alcool qui réussit presque à passer incognito. La finale est longue, très persistante en bouche et offre un mélange d’épices et de sel en toute fin de bouche. Il faudra rajouter une autre étoile sur le drapeau de l’état du Texas. quel whisky !

Patrick 88%
Encore un parfum et étonnant et agréable au plus haut point! On sent le maïs, mais avec une twist d’agrumes et de caramel. En bouche, des noix grillées enrobées de miel, du bois brûlé, du caramel et un petit côté floral. La finale s’étire sur une note de maïs moyennement longue. Une autre réussite de Balcones.

Martin 82.5%
Son ton d’un ambre plus foncé et profond annonce tout qu’un party… Nez: Explosion de toffee en plein visage, suivi d’une pincée de maïs et curieusement d’épices à steak. Plus ou moins complexe. J’avoue être un tantinet déçu, mais on ne doit pas s’arrêter au nez. Mais voilà que je me trompe, on le sent de nouveau et on y retrouve un peu de caramel pour revenir prestement sur le toffee. Ouroboros en or liquide. Bouche: Bien qu’on y retrouve les mêmes notes que le Baby Blue en général, le fait que le True Blue soit brut de fût lui confère une dimension additionnelle. On aime ou on aime pas. Dans ce cas-ci j’aime bien. Finale: On pourrait faire un film et appeler ça « Jusqu’au bout de l’épi ». Après la dernière gorgée, une touche de fumée très sexy vient faire oublier le Baby Blue. Équilibre: Ce whisky me prouve qu’on aurait jamais dû diluer le Baby Blue. Par contre, je dois avouer n’avoir aucune expérience de distillerie, donc je suis possiblement dans le champ. Comme le dirait Jared Himstedt: « T’es qui toé pour me dire comment diluer mon whisky? »

Balcones True Blue

62.1% alc./vol.
Batch 7811-8, distillé le 9 décembre 2011.

André 88.5%
La belle blonde aux cheveux couleur maïs, vêtue d’un jeans élimé qui te donne la volée de cul de ta vie. Nez de maïs très sucré, un twist de beurre froid et de miel, un peu bizarre d’ailleurs. Feeling de craie en arrivée, puis une ride de taureau mécanique, sauvage en alcool… ça déménage solide mais livré de façon bien balancée. Si vous osez le garder en bouche…ouch, c’est lourd et alcoolisé, très edgy et l’alcool est très bien senti. Le maïs tient toujours la bride mais ça rue dans les brancards. Finale sous le signe des céréales Sugar Crisp, du maïs sucré, des raisins, très long en bouche. J’aime, sans pour autant vouloir en faire un whisky de tout les jours.

RV 88%
La petite de Balcones s’est mise à l’entraînement de boxe, vise le nez, mais se mets tout de même du parfum après le gym. Nez très changeant, d’abord parfum agréable à base de vanille puis du grain, le maïs mais pas celui du géant vert. En bouche, elle s’active, se réchauffe, ses mouvements sont fluides et liquoreux à la fois, puis il y a une explosion de grain et de feuille, qui meurt lentement en finale. Cette version s’éloigne encore plus des autres whiskeys, or juste le nez vaut le détour.