Ardbeg Heavy Vapours Committee Release 2023

50.2% alc./vol.

Patrick 86%
Tout comme pour la version « plébéienne » de ce whisky, quoique très bon, ce n’est pas un scotch qui passera à l’histoire. C’est d’ailleurs mauvais signe quand certains liquor stores hors Québec les offrent sans limites d’achat… (mais au Québec, cette bouteille est disponible uniquement par importation privée ou loterie…) Nez: Fumée de tourbe fraîche et huileuse, avec un peu de charbon et une discrète touche de menthol. Bouche : Ma première impression est que je viens d’avaler une gorgée d’eau de mer fumée et huileuse. Plus, j’y trouve aussi les épices du bois sec et, contrebalançant la chaleur du bois, une touche de fraîcheur mentholée. Finale : D’une longueur moyenne, fumée, salée et boisée.

Ardbeg Hypernova Committee Release 2022

51% alc./vol.
Le Ardbeg le plus tourbé, à 170ppm.

André 88%
Tourbe citronnée et herbeuse au nez, relativement doux dans l’ensemble. Terreau d’empottage, sel de mer, tourbe phénolique citronnée et de céréales maltées, viande fumée à la limite. La bouche est dominée par les enbruns maritimes, le sel de mer, le camphre et les notes de fumée de tourbe s’échappant des cheminées des maisons lors d’une journée à la température tourmentée, réglisse noire et poivre. La texture quant à elle est finement liquide mais le whisky supporte agréablemen bien l’alcool malgré tout. La finale est mentholée, poivrée et salée, hyper-nova longue et légèrement sèche. Je suis un peu refroidi par les 300$ balles demandées pour le rendu général, mais bon en tant que victime du marketing de la distillerie, je m’en suis tout de même procuré une bouteille. Guilty, I know…

Patrick 91%
Un whisky qui livre la marchandise, même si les attentes étaient élevées. Nez : De la belle fumée de tourbe riche, fraîche et intense. J’y détecte aussi de discrètes effusions florales et une pincée de sucre. Bouche : Oh, miam! De la grosse fumée de tourbe intense et raffinée comme seul Ardbeg sait en faire. Par « raffinée », je veux dire que celle-ci vient avec des fleurs, du chocolat noir, des amandes et un peu de terre sèche. Finale : D’une belle longueur, fumée et florale.

Kim 90%
Promenade en bord de mer, lors d’une fraiche journée d’automne, évoquée par les arômes de varech iodé, d’embruns salins et une pointe de fumée, comme si on avait allumé un feu de bois de grève pour se réchauffer en grignotant une pomme bien fraiche. Dès la première gorgée, j’aurais envie d’en mettre une goutte dans une huitre. C’est bien entendu tourbé et iodé, mais tellement bien dosé, avec une pointe de sucre, qui cède lentement sa place à des pommes et des poires pochées. Miam.

Ardbeg Kelpie 2017

46% alc./vol.
Chaque année Ardbeg nous présente une nouvelle édition limitée lancée à l’occasion de l’Ardbeg Day : Kelpie est la version 2017. Les légendes racontent que de nombreuses créatures mystérieuses vivaient au large des côtes d’Islay… Comme les Kelpies, ces créatures d’eau en forme de taureaux ou chevaux avec des cheveux faites de varech et d’algues.
Cette édition limitée de la distillerie Ardbeg est vieillie en fûts vierges, composés de chêne cultivé et abattu près de la Mer Noire (Originaires de la République d’Adyghe en Russie et sélectionnés par le Dr Bill Lumsden). Ces fûts apportent une remarquable profondeur, ils se marient ici avec les fûts caractéristiques d’Ardbeg en chêne américain.

André 89%
J’ai préféré attendre redescendre un peu du boost de la journée de samedi du Ardbeg Day afin de coucher par écrit mes impressions. Je dois avouer qu’en fin de semaine, je n’étais pas méga enchanté par ce que j’avais goûté, commentaire qui était largement partagé au fil de mes conversations avec les autres amateurs. Attention, pas déçu, mais juste pas emporté par une vague ou un wooumf de ‘’wow’’ et de ‘’jamais vu’’… Mis à part la dégustation à l’aveugle, lorsque l’on se verse un verre de Ardbeg, la barre est immédiatement très haute, le niveau d’attente à son paroxysme, niveau d’expectation que l’on ne prêterait pas à bien d’autres distilleries, une qualité dont rêvent la plupart des autres distilleries de l’industrie pour juste quelques-unes de leurs parutions. Ardbeg se doit d’être mesuré face à lui-même, il est son pire ennemi. Ce qui m’a marqué hier, c’est comment cette édition est une transition entre le grand public et le hardcore fan, un lien alcoolisé entre les amateurs, nouveaux et de la vieille école, mais pas au même titre que l’ont fait certaines autres distilleries comme Bowmore et Laphroaig, avec des versions diluées et parfois soporifiques. Le whisky est à la mode et des marques comme Ardbeg et Laphroaig peuvent être un pari hasardeux pour attirer des nouveaux adeptes, surtout pour un embouteillage annuel culte, pas un whisky du porte-folio habituel de la distillerie…. Et c’est un move que beaucoup du public racine de ces distilleries cultes ne pardonneraient pas facilement. Alors comment offrir un embouteillage plus ‘’grand public’’ sans se mettre les fans à dos? Pas facile. Je crois que Ardbeg a réussi son pari avec cette édition, un opus entre le Auriverdes et le Perpetuum. On retrouve au nez beaucoup de tourbe, tourbe grasse et mouillée, imprégnée de sel de mer et de varech. Beaucoup de saveurs vertes qui me rappellent le Auriverdes, mais un nez beaucoup plus punché et soutenu. Si on peut faire abstraction de la puissante tourbe, le nez offre aussi des notes de chocolat noir goulues, gâteau forêt noire. Ces mêmes saveurs s’affirment en bouche et s’additionnent d’une sensation de sel de mer séché sur des galets de plage et d’une saveur camphrée verdâtre et légèrement citronnées qui se mélangent d’accents de chocolat noir et de moue de café budum. On aurait pu bonifier le tout de quelques degrés d’alcool supplémentaires que la texture aurait pu tolérer sans problèmes. Les notes de tourbe sont très persistantes en rétro-olfaction. La finale offre une pérennité de saveurs et de sensation très intéressante, la douceur est subtile au travers des saveurs majoritairement masculines hormis la vanille et le chocolat qui arrondissent beaucoup l’amalgame de saveurs. Ce whisky est satisfaisant mais pas déstabilisant pour les hardcore fans. On se l’est joué ‘’safe’’ comme on dit du côté de Ardbeg, question de ne pas se mettre personne à dos. Pas un Ardbeg d’hiver Québécois que l’on se tappe après avoir pelleté 30cm de neige à trente degrés sous zéros mais une édition de printemps frais ou d’été qui tarde à venir.

Patrick 89%
D’accord avec André.

Martin 88.5%
Nez: Orge sucrée, tourbe terreuse et poivrée. Herbe verte et fraîche, rosée du matin. Bois, noix et xérès, céréales. Bouche: Tourbe sèche, poivrée et citronnée. Au niveau texture, on sent presque la terre sous le palais. Crème fraîche, poudre de cacao et miel. Finale: Planche de chêne gorgée de sherry poussiéreux, encerclée d’une épaisse fumée de tourbe crasseuse. Équilibre: Une belle édition spéciale, mais on a déjà vu mieux, surtout pour le prix.

Ardbeg Kelpie 2017 Committee Release

51.7% alc./vol.

André 89%
Tourbe animale discrète, moue de café et chocolat noir, odeurs un peu verdâtres, sensantion huileuse et soyeuse, herbe verte, poivre noir, olives. Le nez est étrangement effacé ce qui laisse un peu dibutatif. Ce whisky demande de la patience, beaucoup de patience qui sera récompensée. Je laisse donc le verre un 20-25 minutes nappé d’un couvercle… Au retour… bang!… La tourbe semble avoir décuplée, phénolique et poivrée, recouvrant des saveurs de café noir et de chocolat amer et…. Des fruits tropicaux et d’herbe verte rappellant l’eucalyptus! Ce whisky est passablement sucré et livre aussi une solide dose d’amandes non salées en bouche. Suivent le clou de girofle et le gingembre en finale de bouche, le miel et d’insistantes notes végétales et de poivre ainsi que de bitume chaud fraichement pavé. Un Ardbeg plus réservé que la plupart des éditions régulières, peut-être un peu plus grand-public qu’à l’accoutumée.

Patrick 95%
Ardbeg dans toute sa splendeur, avec sa tourbe, son sel, ses agrumes et son chêne dans un numéro d’équilibriste à couper le souffle. Un océan de bonheur! Nez : Tourbe, saumure, agrumes et sel de mer qui donne envie de croquer dedans! Bouche : Vague de sel qui semble vouloir tout engloutir, jusqu’à ce que la fumée de tourbe en émerge et vienne tout recouvrir. Et, au travers de ce maelstrom, on croit entrevoir quelques notes d’agrumes qui s’accrochent comme elles peuvent à une planche de chêne sur le point de sombrer. Finale : Longue et intense, marquée par la fumée de tourbe.

Martin 90%
Nez: Même si la tourbe huileuse caractéristique de la distillerie est à l’avant, on distingue bien de belles volutes de céréales grillées, de bois séché, d’agrumes et de poivre. Bouche: Miel sucré, texture ample et huileuse. Sherry chaud, tourbe accueillante, feu de foyer. Belles épices du cask strength. Cacao et café. Finale: Longue et chaude, elle garde les belles notes de chocolat, de bois, de café et de xérès bien vivantes. Équilibre: C’est ce genre d’embouteillage qui fait que ça vaut la peine de faire partie du Ardbeg Committee…

Ardbeg Kildarton 2014

46% alc./vol.
Ardbeg Kildarton 2014 tire son nom d’une des plus vieilles croix Celtiques du Royaume Uni, la croix de Kildalton, qui se trouve sur Islay et fut sculptée aux alentours de l’an 800. Cette édition limitée permet de financer des oeuvres caritatives sur Islay a travers le Kildalton project et la restoration de la St-Colomba Hall, building emblématique du village de Port Ellen sur l’Ile d’Islay. Cette édition contient des fûts ayant vieillis en ex-bourbon et ex-sherry casks.

André 88.5%
Signature de la tourbe typique de la distillerie, enrobée de fruits secs et de cerises. Côté de tourbe avec une essence animale et féline, agrumes, sel de mer, poivre concassé, la tourbe verte aussi avec une trace d’eucalyptus et de chlorophylle, les bonbons à saveur de menthol, la réglisse noire et le bitume chaud de la route fraichement pavée. L’arrivée en bouche laisse une pellicule un peu savonneuse, la pierre de savon (cela me rappelle certaines vieilles éditions de Bowmore) ou les galets polis par les vagues successives de la mer, la vanille crémeuse et le sel de mer, l’asphalte, la réglisse et le chocolat noir, la terre mouillée, la tourbe verdâtre et les bonbons casse-grippe, le citron et l’herbe verte mouillée. La texture est légèrement diluée mais les saveurs tellement bien agencées que cela nous le fait oublier. Finale verdâtre, la cocotte de pin, tourbe singulière, une pincée de fruits sechés, notes de menthol et médicinales (mais pas autant que Laphroaig). Une belle édition, prudente côté saveurs et intensité de la tourbe et une présentation kick-ass. Une belle pièce de collection à avoir c’est certain.

Patrick 90%
Un excellent Ardbeg qui saura combler les chanceux qui auront mis la main sur une bouteille. Nez : Appétissant arôme de tourbe, d’agrumes, d’algues et d’une belle dose de petits fruits. Bouche : Tourbe poivrée, avec une bonne dose de goudron et de sel, une subtile note de fruits et une touche de pierre de savon. Finale : D’une belle longueur, tourbée et salée.

Martin 90%
Nez: Les fruits rouges, les fruits des champs volent presque la vedette à la tourbe ici. Agrumes, sel de mer, feuilles de menthe et d’eucalyptus. Bouche: Caramel tourbé, chlorophylle, poivre rose, fruits goulus, explosion de chêne fumé, pour ensuite retomber dans un nuage de cendre. Finale: Bien épicée, bien boisée et bien longue. Notes acérées de fruits, de tourbe, de cendre et de poivre concassé. Équilibre: Une sacrée belle bouteille, une autre licorne qu’on ne reverra jamais. Tant mieux si c’est bon en plus, points bonus pour la boite édition limitée.

Ardbeg New Make Spirit

67.2% alc./vol.
Batch WW007706, distillé en mai 2009.

Les origines d’Ardbeg remonteraient à 1794, mais la distillerie actuelle fut réellement fondée en 1815 par John MacDougall, et opérationnelle deux ans plus tard. Ardbeg resta aux mains de la même famille jusqu’en 1977 date à laquelle elle entra dans le groupe Hiram Walker. Fermée une première fois en 1983, suite à la période de récession des années 70, elle fut reprise par Allied Distillers qui la remit en activité de 1989 à 1996. Glenmorangie, l’actuel propriétaire depuis 1997, a relancé la distillation. Le single malt produit à Ardbeg possède les caractéristiques des whiskies d’Islay : la présence de fumée de tourbe, d’iode et de terre. Les aires de maltage ayant été supprimées, le malt provient de la distillerie Port Ellen toute proche.

André 86%
Nez tourbé et poche de jute remplie de céréale. Ce nez est par ailleurs puissant et poussiéreux, rempli de suie et également un peu crasseux. Tout à fait Ardbeg en bouche. Il est étonnant de voir que même en n’ayant pas encore séjourné dans un fût, ce new make affiche déjà l’ADN propre à sa distillerie. La tourbe puissante est très présente, l’alcool aussi, mais cette concoction demeure quand même très douce malgré son taux d’alcool élevé. Il y a aussi en background de bonnes effluves de céréales semblables à celles retrouvées dans les corn whiskies et les monshines américains. La finale est longue, très unidirectionnelle et sans grande variantes.

Martin 83%
Clair comme de l’eau de roche. Nez: Tourbe curieusement moins fumée et vieille betterave jaune dans sa caisse en bois. Céréale quant même présente mais mêlée à du foin humide. J’essaie d’apprécier mais ça reste difficile. Bouche: Encore tourbé, cette fois on surfe entre les fruits et le foin, pour terminer sur les épices. Belle amélioration sur le nez. Finale: Ah! C’est ici que la signature Ardbeg se démarque. Tourbe et fruits en puissance, on visualise la bouteille verte et on adore son taux d’alcool impératif qui nous rappelle ses expressions les plus fortes. Équilibre: C’est vraiment un malt qui a besoin de sa maturation, car même si ses autres aspects sont rédempteurs, le nez demeure horrible.

RV 88%
Au risque de cirrhose, n’eusse été du manque de texture, il pourrait s’agir d’un (puissant) verre de tous les jours. Les effluves de grain sont étonnamment peu fumée, et, par les standards d’Ardbeg, il est presque doux. En bouche, il est léger, même pour un new make, après tout il est seulement 67.2% (surtout quand on le compare au bourbon Willett à 68% par exemple). En bouche, enfin la tourbe est livrée, peu subtilement, et la finale amène aussi sur une tangente inespérée avec une fumée dotée d’une certaine sagesse.

Ardbeg Perpetuum 2015

47.4% alc./vol.

André 87.5%
Un Ardbeg rendu approchable pour afin de souligner le 200eme anniversaire de la distillerie. Le nez est domestiqué, mais on trouve rapidement l’origine du liquide avec ses saveurs maritimes, son sel de mer et sa tourbe apprivoisée. Notes de bitume, de tourbe presque propre au nez, beaucoup d’agrumes, d’oranges et de chocolat noir. Juste au nez comme ça, je le trouve trop rond et poli, presque feutré. La fougue cochonne du Ardbeg 10 ans et du Uigeadail me manque un peu. La bouche est plus musclée ; épices des Caraïbes, poivre noir moulu, gingembre, tourbe remplie d’herbe verte se terminant par des notes salées et d’asphalte qui brûle. J’aime beaucoup les saveurs inattendues que nous font découvrir la bouche mais j’accroche moins sur la façon qu’elles sont ficelées ensemble. La finale est souple et longue, étrangement fine pour la force des saveurs livrées. La tourbe est ronde, presque poreuse, un peu ashy et les saveurs herbeuses et de pelouse reviennent napper le tout avec une rétro-olfaction camphrée, d’eucalyptus et de chlorophylle. Un Ardbeg qui se fait plus docile afin d’attirer de nouveaux adeptes mais qui dans mon cas me déçoit un peu. On dirait qu’Ardbeg veut prôner l’ouverture et la tolérance comme Justin Trudeau, mais personnellement, je trouve ça plutôt ‘’phoney’’. On se reprendra au 225eme coudonc…

Patrick 93%
Ardbeg à son meilleur, riche, profond, complexe et balancé avec brio. Intensité et douceur, assez incroyable! Nez : Délicieuse fumée de tourbe au chocolat aux noix, air marin, touche de conifère, agrumes et bouquet de fleurs. Bouche : Semblable au nez, mais plus intense au niveau du sel et avec une touche de fruits, de poivre et d’épices intenses. Finale : Longue et savoureuse. Fumée et épicée.

Martin 90%
Nez: Belle tourbe asphaltée à la Ardbeg, mais avec une facilité d’approche un peu plus appropriée pour un malt anniversaire. Iode, vanille, agrumes et cacao. Bouche: Une fois la tourbe passée, on retrouve du poivre, des oranges, de la cannelle et de la vanille. Pas mal plus agressif qu’au nez, mais après tout, c’est un Ardbeg. Finale: Longue, camphrée, épicée et tourbée. Sel marin et bitume. Équilibre: Un nez qui trompe par sa douceur, couplé à une bouche puissante, bon bicentenaire!

Ardbeg Perpetuum 2015 Distillery Release Fèis Ìle

49.2% alc./vol.

André 88%
Vanille tourbée, sensation de craie au nez, tourbe médicinale, poires caramélisées. Même en laissant le nez respirer je trouve le whisky un peu trop réservé. En bouche la texture du whisky est ronde mais les saveurs prononcées ; tourbe, sel, beaucoup de poivre et un background de vanille et de chocolat au lait. La sensation en bouche est un peu poreuse, presque de la poussière de pierre et de la cendre de foyer. Je trouve que le whisky manque de dimension et de nuances. Saveurs de réglisse noire et de tourbe fumée, suie, agrumes discrètes, bananes et vanille. Personnellement, j’aime moins cette édition de par son côté réservé et un peu trop rectiligne. La finale est hyper longue, pas nécessairement fortes au niveau intensité des saveurs mais surtout avec sa texture huileuse qui transporte bien les saveurs de tourbe et de chocolat noir. Une belle présentation, peut-être un peu trop sage si l’on la compare avec les dernières éditions, le Uisgedail, pour environ le même prix, le Uisgedail est selon moi meilleur.

Patrick 89%
Un très bon Ardbeg, mais un petit manque au niveau de la texture en bouche fait en sorte que je ne peux lui accorder une évaluation « excellente ». A noter toutefois que mes attentes étaient plutôt élevées. Nez : La tourbe sale d’Ardbeg comme on l’aime, avec un petit côté médicinal et des agrumes. Le tout est complété par la vanille et un surprenant chocolat au lait. Bouche : En bouche, des épices brûlants, de la poussière de pierre (j’en ai assez pelleté pour refaire mon patio que je sais très bien ce que ça goûte!), des cendres et de la tourbe. Le tout est complété par de subtiles notes d’agrumes et de réglisse noire. Finale : D’une belle longueur, s’étire sur la fumée de tourbe poivrée.

Martin 89%
Nez: Tourbe fruitée et vanillée. Sucre en poudre à fond la caisse. La tourbe est à la fois camphrée et herbacée, laissant place à quelques notes de sel marin et d’agrumes. L’intensité est moins palpable que le reste de la gamme Ardbeg, mais reste à voir, ou plutôt goûter, ce que le reste de l’expérience nous réserve. Bouche: Agrumes, vanille et tourbe médicinale. Un peu de petits fruits et de chêne avant de tomber dans le poivre et autres épices. Assez direct, la ligne suit bien la cascade entamée au nez. Finale: Longue, légèrement épicée, suivant une procession de notes telles le bois, la tourbe, le cacao, la cendre et les agrumes. Équilibre: On dirait un Ardbeg qui a de la difficulté à s’assumer. Les Commitee Releases sont toujours une source d’excitation, comme les Càirdeas, alors les attentes étaient encore plus élevées pour la Fèis Ìle Release du 200e de la distillerie! Dommage que la cible ait été ratée d’une crotte à peine…

Ardbeg Rollercoaster

57.3% alc./vol.
L’édition Rollercoaster – exclusive aux membres du Ardbeg Committee – commémore le 10e anniversaire de la communauté, fondée en 2000. Le whisky est une cuvaison (ou un mélange de single malts) de 10 tonneaux de Ardbeg d’âges différents. Chaque tonneau représente l’une des 10 années de vie du Comité. Le plus vieux whisky inclus a été distillé en 1997, puis 1998, 1999 et ainsi de suite jusqu’à arriver à la plus jeune whisky, tout juste trois ans (l’âge minimum légal pour le Scotch whisky) distillé en 2006. La plupart des fûts sont ex-Bourbon, mais certains sont ex-sherry.

André 96%
Charbon, suie sale métissé d’une saveur animale et sauvage. Selle de cuir. La bouche est…wow ! Feeling de new make spirit à la Birnie Moss avec une texture d’un whisky âgé. Tourbe et charbon. Très textural; lit de sel, bitume et une fine touche citronnée. Le single malt à battre pour être élu mon whisky de l’année 2011. Une vraie bête…

RV 94%
Une large claque qui est la bienvenue après les dernières sorties correctes mais un peu trop prévisible de la distillerie. Laphroaig, épinette brûlée et animal du Lagavulin, avec aussi un peu de chimique étrange à la Mackmyra. L’arrivée pimentée tient lui aussi d’un mélange de Laphvulin, avec un petit côté de tomate. Bien qu’elle fait plus vieille que son âge, j’estime qu’il fait la boire rapidement avant que le nez ne perde de son attrait. Tout une largeur de palette, avec du poivre et du sel qui me rappelle le 1977.

Patrick 94%
Fumée intense, tourbe débile et épinette carbonisée. Mes Dieux, c’est trop bon, mon cerveau est bloqué!!! Plus capable d’écrire… Fumée, tourbe, chêne, définitivement boisé, bacon, huileux, suave. Ai-je dit fumée? Tellement intense, tellement doux. Tellement plus que ce que je viens d’écrire. Mon cerveau a eu un orgasme.

Ardbeg Scorch 2021

46% alc./vol.
Vieilli en Ex-Ardbeg Alligator Casks.

André 82%
Un Ardbeg tout à fait typique dans les saveurs présentées mais sans le punch et la merveilleuse texture habituelle. Nez de tourbe ferme mais feutrée et médicinale; antiseptique, bandages pour les blessures, herbeux, citronné et poivré. La bouche est molasse, l’alcool en retrait, texture diluée un max mais qui livre un côté crémeux agréable. Citron et agrumes, ananas flambés, chocolat et charbon de bois, antiseptique, couloirs d’hôpital, bandages nappés de crème désinfectante, fumée de feu de tourbe, bois brûlé. Finale de réglisse noire, menthol et de bois brûlé, d’eucaplytus, de citron et d’agrumes. Bémol ici. Si l’idée était de conquérir un nouveau public où de faciliter les non-adeptes de Ardbeg et des whiskies typés à la tourbe, c’est réussi. Cela étant dit, le Ardbeg Day se veut la célébration des fans de la distillerie (selon ma compréhension). Je sens ici qu’on les a oubliés au bénéfice du monétaire car on va se l’avouer, à 180$ la bouteille pour un NAS de cette qualité, je comprends le harcore range des fans de mordre pas mal plus fort que le sympathique Shortie. Déception… qui s’accentue depuis quelques années.

Patrick 80%
Je ne suis définitivement pas un fan de l’édition 2021 du Ardbeg Day. Ouf, ça donne l’impression que les bouteilles ou l’équipement n’ont pas bien été rincés à la fin du cycle de lavage. Du moins, certains trouveront l’emballage spectaculaire… Ou tape-à-l’œil. Nez: Évidemment, la première chose que je néophyte remarquera est la fumée de tourbe légèrement crasseuse typique de cette distillerie, avec un soupçon de sel et une touche maritime. Par contre, l’amateur avisé connaissant la distillerie, lui, sera frappé par une petite note de gomme au savon. Bouche : Toujours l’intense d’une de tourbe, avec une bonne dose de charbon et de bois brûlé et quelques grains de sel. Et un peu de gomme au savon. Finale: D’une belle longueur, fumée et savonneuse. Je me suis ensuite rincé la bouche avec un verre d’eau bien chlorée, question d’équilibrer les choses.