Plantation Panama 2000

42% alc./vol.
Rhum de 9 ans distillée en alambic à colonnes.

RV 90%
Avec une couleur étonnamment rouge pour un rhum, le nez fleurte avec le caramel sans s’y plonger de manière grotesque. Arrivée est d’abord très fruitée, sans le côté désagréable de trop de rhums industriels. En finale, on voyage sur une très large palette, en embarquant avec un goût végétal, avant de passer par la terre exotique, puis on conclut dans le fruité. Un beau voyage qui sait ne pas tomber dans le facile. Encore une excellente sélection de la gamme Plantation, je ne sais comment ils font pour tomber sur de tels barils, mais chose sûre, ça fonctionne presque toujours.

Plantation Nicaragua 2001

42% alc./vol.

RV 84%
Dans la gamme des Plantation, ce n’est pas le premier du Nicaragua pour lequel j’ai de la misère, et c’est encore le cas ici. Un soupçon de canne, un peu de caramel mais surtout de la fleur. Terre et orange sur la langue, avant la finale dans le même ton et très sucré. Un peu trop léger pour mes propres goûts, gardons-le pour les cocktails.

Patrick 89%
Riche parfum de caramel et de cassonade fruitée.  En bouche, toujours le carmel, mais avec une étrange et agréable note végétale.  La finale s’étire sur une note caramel brûlé.  Un mélange de saveurs original et réussi!


Plantation Guyana 1999

45% alc./vol.
Rhum distillé dans un alambic de cuivre traditionnel et vieilli en fûts de bourbon.

RV 82%
Plutôt racé olfactivement avec des épices sucrées et des baies sauvages se rapprochant du bleuet. En bouche, il est plus rond et concentré, malgré qu’on joue sensiblement sur les mêmes notes que le nez entonnait. Un passage sur le tabac non dénigré de sens se goûte en finale, avant que le caramel brûlé s’empare du souvenir qe j’en garderais. Intéressant, or ce rhum semble tituber grâce à un manque de balance qui lui fait perdre quelques points.

Patrick 88%
Nez : Terreux avec de belles notes de canne à sucre.  Petite note de caramel.  Bouche : Canne à sucre, herbe et pointe d’épices rappelant peut être un fût de bourbnon.  Finale : Un peu courte et marquée par le maïs du bourbon.  Balance : La finale est un peu courte, mais somme toute, encore une réussite de Plantation.

Plantation Guyana 1990

45% alc./vol.
Rhum distillé en alambic de cuivre traditionnel.

RV 86%
Canne et paille funky avec du caramel, effacé et suspendu, plus haut dans les airs. L’arrivée de paille est encore plus végétale mais aussi ensoleillée. En finale, son meilleur point, je goûte un vrai rhum typé, avec de la vanille fraîche que se termine très bien en aftertaste. Un rhum de nuances, subtil mais aussi très efficace.

Patrick 90%
Nez agréable et chaleureux rappelant un champ de canne après le passage d’une moissonneuse-batteuse (heu, quoi?). Arrivée en bouche fantastique, chaleureuse, enveloppante, sucrée, avec des fruits rouges. Le tout évolue qui évolue sur un feuillu très vert, une sève, moins sucré. Quel bel équilibre! Quelle richesse de saveur! Idéal lorsqu’on veut prendre un verre sans se casser la tête, mais encore mieux pour celui qui recherche un spiritueux fin de dégustation!

Plantation Grenada 2003

42% alc./vol.

Patrick 90%
Un excellent whisky, surtout au niveau de l’arrivée en bouche qui se révèle extraordinaire.  Nez : Notes de jasmin, d’ananas, de banane (et autres fruits exotiques!) et de vanille.  L’ensemble paraît quasi-sirupeux, du moins au nez!  Bouche : L’arrivée en bouche est extraordinaire, avec une vague de fleurs et de fruits exotiques portées par un discret mélange de miel et de caramel.  Ensuite, quelques beaux petits fruits rouges mûrs et de très subtiles épices font leur apparition pour donner une belle complexité à l’ensemble.  Finale : On la voudrait plus longue et plus intense, mais elle sait conserver l’excellence de l’ensemble du goût.

RV 91.5%
Belle intro: sucre en gnénral et îles du sud en spécifique. Ni canne ni caramel mais plein de bons fruits tropicaux et même un peu de banane. L’arrivée est encore plus tropicale: aux allures de punch très fruité, la finition en fût de cognac laisse toute la place aux fruits. Finale à tendance de caramel (le bon, pas l’industriel). Très bien fait, bien égal, parfait pour les cocktails mais aussi parfait seul.

Plantation Rum Grenada 1998

42% alc./vol.
Rhum mélangé avant son vieillissement de 12 ans.

RV 90%
Un nez parfaitement proportionné, plus près de la sucrerie un froid soir de printemps que du champs de canne au milieu de la canicule. L’arrivée est très moelleuse et démontre de très belles interactions entre le sucre et les épices. En finale, on mise toujours sur le sucre, mais celui de l’agrume a lieu d’un facile caramel qui pourrait être ennuyant. Cette douceur d’agrume s’estompe de manière tranquille en finale de cet excellent rhum caribéen à prix plus que raisonnable pour un 12 ans.

Papagayo Organic Fairtrade Rum

40% alc./vol.
Paraguay. Rhum à base de 95% d'”ingrédients organiques” et de 5% de rhum jamaïcain vieilli.

RV 75%
Attendez une minute, c’est un aromatisé cette “affaire”-là? À défaut d’être organique, ce n’est pas très propre au nez. Et au goût, on s’éloigne encore plus du rhum, avec une négligeable livraison de caramel, d’anis et finalement, de bonbons sucrés très cheap. Désolé mais pour moi ce n’est pas un rhum et mis a part pour l’aspect nouveauté, le genre qu’on s’écœure vite, très vite, avant même la fin du premier verre. Peut-être pour impressionner une altermondialiste ou une enverdeuse, sinon à éviter.

Patrick 84%
Nez de sucre brun, légèrement brûlé. Touche de feuillu mentholé aussi. Au goût toutefois, le goût du rhum semble masqué par une saveur de bonbons sucrés. La finale permet d’entrevoir le rhum au travers du bonbon, ce qui donne un ensemble quand même intéressant. Définitivement pas un rhum de dégustation, mais très facile et agréable à boire.

Newfoundland Screech

40% alc./vol.
Terre-Neuve, Canada. Rhum de Jamaique embouteillé à Terre-Neuve.

Patrick 79%
Un rhum bien ordinaire qui, sans être foncièrement mauvais, n’est définitivement pas conçu pour être bu seul.  Nez : Le parfum de l’alcool est la première chose qu’on remarque, suivi de caramel et de chêne brûlé.  Bouche : L’alcool semble plus fort que 40%, mais l’ensemble demeure tout de même doux grâce au sucre qui est très présent.  Caramel et bois brûlé, avec un petit côté râpeux, un peu comme si on mangeait une pelote de laine.  Finale : Longue, mais surtout dominée par l’alcool.

RV 84%
Caramel et bois, un peu trop opaque à mon goût mais néanmoins invitant. L’arrivée est poisseuse, puis les tanins du bois s’attaquent aux papilles et laisse en gorge un sentiment laiteux, un peu à la Bailey’s. Un rhum très distinctif, voire dénaturé, mais loin d’être désagréable pour un rhum bon marché, qui se prend aussi bien en Cuba Libre (rum & coke) que straight. Un peu rustre, cette petite insulaire est très sympathique et accueillante.

Neisson L’esprit

70% alc./vol.
Le Carbet, Martinique. Brut de colonne tiré directement de l’alambic que l’on servait aux invités de marque, “antan longtemps” et qui est maintenant disponible aux visiteurs de la distillerie locale, la préférée d’une bonne partie des gens du nord de l’île.

RV 82.5%
(80% pour le goût, 90% pour l’expérience). Ça ne peu davantage respirer la canne, d’une pureté et d’une fraîcheur on-ne-peut-plus typique. Au goût, l’alcool est très puissant (pas surprenant), ne laissant à peine place à la canne. Malgré tout, alors que l’alcool s’évapore dans un éclair, on se retrouve avec de la canne presque sucrée qui assèche les lèvres et qui donne chaud à la gorge. L’aftertaste est beaucoup plus balancée (mis à part l’estomac qui peut faire signe d’apprécier la manoeuvre), avec encore une fois la canne, cette fois-ci avec des notes terreuses. D’accord, il s’agit un peu plus d’une curiosité que d’une boisson qui est très agréable (ou probablement judicieuse) de boire, mais ne serait-ce que pour découvrir la canne, c’est une verre qu’on ne devrait pas refuser.

Mount Gay Extra Old

43% alc./vol.
Barbades. Un blend de rhums de 7, 8 et 10 ans élevés dans d’ex-fûts de bourbons américains.

RV 86%
Tout d’abord le caramel, ce n’est qu’après avoir respiré longuement qu’on y découvre une nature un peu plus végétale, à la limite du mystérieux. En bouche, on commence avec du caramel très doux mais qui se change très rapidement en puissant sucré, plus qu’agréable, avant de retomber dans un aftertaste assez léger, du moins qui le semble lorsque comparé à la grosse déferlante en début de finale. Un excellent rhum pour néophyte, avec une qualité difficile à ignorer.