Longmorn 15 ans

45% alc./vol.
Construite en 1894 par John Duff, la distillerie Longmorn accueillit dans ses locaux un stagiaire de marque en 1919 : Matasaka Taketsuru y séjourna en effet une dizaine de jours afin de connaître l’art de la distillation tel qu’on le pratiquait dans le Speyside ; il en fit bon usage puisque de retour au Japon, il fut le fondateur du groupe Nikka. Modernisée à nouveau en 1993, elle abandonna la chauffe traditionnelle au charbon au profit du procédé de chauffe indirect des alambics à la vapeur. Dommage que cette distillerie ne puisse se visiter car elle possède quelques éléments remarquables : ses propres aires de maltage bien que celles-ci ne soient plus utilisées à l’heure actuelle, une machine à vapeur qui fournissait une partie de l’énergie dont Longmorn avait besoin ainsi qu’une magnifique roue à aubes tombée en désuétude.

La majeure partie de la production de la distillerie est maintenant destinée aux blended whiskies tel que Something Special et Queen Anna.

André 87%
Très intéressant en bouche, gras & enrobant. Cette caractéristique disparait à mesure qu’on le laisses respirer. Au nez: pruneaux, plus prononcé sur le 15 que le 16. L’arrivée en bouche du 15 ans est plus intéressante. Finale et retro superbe, chocolat et douce fumée.

Patrick 84%
Orge délicieuse, légèrement fumée et épicée. Le 15 ans goûtes plus la fumée que le 16 ans. Léger fruits et cacao, suivi de légère fumée et poivre. Un peu de sel en finale qui est sèche.

Martin 89%
Nez: Pruneaux, dattes, raisins, caramel et pâte de fruits. Un sherry cask en bonne et due forme. Bouche: Texture grasse et généreuse. Bois, épices, raisins juteux, prunes, orange et cacao. L’alcool nous court légèrement après, mais sans être trop insistant. Finale: Belle déscente, chaude et longue, sur les notes classiques exprimées précédemment. Équilibre: Plus qu’honnête, un whisky qui n’a pas à avoir peur de s’assumer. Le prix des embouteillages de cette distillerie peuvent être un tantinet élevés, mais des fois il faut ne pas avoir peur de se gâter un peu.

RV 89%
Prunes, poivre et une finale fumée. Une superbe bouteille franche et authentique qui est plus à l’aise dans les chalets chaleureux au bars feutrés. Dans mon top 10.

Lombard Speyside 8 ans

43% alc./vol.

André 80%
Fruits et herbes. Branche de céleri. Un flatliner en bouche avec peu d’évolution. Un bon début de soirée pour se faire la bouche avant quelque chose de plus sophistiqué.

RV 80%
Vineux et vinaigre. Rognures d’aiguisage de crayon de plomb et chêne puissant. Arrière-goût de pommes. Peu de développement et finale de feuilles de printemps (qui ont passé l’hiver). Sans distinction, un whisky qui ne se contente que d’être pas mauvais.

Patrick 81%
Léger et frais. Agrumes. Coriandre? Très estival. Léger miel amer, touche de chêne, vanille. Whisky sans faute, mais pas de quoi non plus écrire à sa mère.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Lochside 1991

43% alc./vol.
Vieilli dans des fûts de bourbon de second remplissage, cette bouteille est une rare opportunité d’essayer pour pas cher une version de cette distillerie fermée au début des années 90.

André 86%
Ananas, citron, agrume, hyper agrume; fond de sel; fond de peppermint; superbe, bien balancé; spicy; très frais malheureusement de cette distillerie fermée dans les années 90.

RV 84%
Fond de sherry; un léger rubber veut sortir? Saran Wrap? Fumé, herbeux, spicy, toasty en bouche. Clean en bouche.

Patrick 86%
Agrumes, agrumes, agrumes; Au goût, barley au début, mais pas à la fin; Agrumes aussi; Scotch d’été? Finale: agrume encore!

Premium Bottlers Littlemill 16 ans

57.3% alc./vol.
Fût #1021, embouteillé en 2008, 280 bouteilles.

André 83%
Nez qui tend vers le virgin oak, le chêne est bien assis au nez et en bouche. Odeurs d’herbe et de feuilles vertes mouillées. Miel et vanille, pomme verte. Me rappelle au nez le Deanston Virgin oak mais avec plus d’éléments végétaux, de feuilles vertes et d’herbe. En bouche, l’arrivée est soutenue, poignée de foin et d’herbe, fortes saveurs similaires au virgin oak, puis poussée de miel vanillé par la suite noyé d’épices et d’alcool. Sensation un peu sèche en bouche, saveurs de chêne et de sève de bois. Finale longue et astringente, éléments verts et bois de chêne mouillé. Ne plaira pas à tous, mais la teneur historique de cet embouteillage aidera à garder la tête froide sur l’expérience. À 230$ la bouteille, embouteillé version single cask et provenant d’une distillerie fermée… pour collectionneur averti et dégustateur aventurier.

Patrick 86%
Délicieuse odeur de chêne adoucie par un léger côté floral. Au goût, les fleurs prennent un côté herbeux, vanillé et sucré. Le chêne demeure quand même agréablement puissant. Frais, bien équilibré, définitivement un très bon choix de fut. Le prix est toutefois définitivement justifiable, tout excellent soit-il.

RV 83%
Végétal, salé et légèrement trefflé (qui prend de plus en plus de place à force de respirer), avec une étrange pointe de cigare, moins subtile que le Dalmore Cigar sans être grossière comme les premières éditions de Wasmund. L’arrivée est plutôt épicée, probablement en partie grâce au taux d’alcool, assez suave dans un malt qui exprime un peu de tannins de bois, toutefois c’était comme si les barils de ce dernier n’avaient pas été brûlés et qu’ils étaient faits de bois très vert, pas même séché. En finale il semble plus équilibré, avec des touches d’épices plus douces (cannelle) et de blé, avec une belle longueur; c’est tout de même un 16 ans. Étant donné les commentaires généralement mauvais que s’attire les Littlemill, c’est beaucoup mieux que je craignais, le genre qui ferait une belle petite bouteille sympathique à amener chez des amis qui préfère le houblon, mais à 229$, vraiment trop cher. À déguster, sans acheter.

Signatory Vintage Linkwood 1984

43% alc./vol.
Embouteillé en 1997, baril #5315.

André 83%
Miel, floral, beurre un peu, très liquide. Aftertaste doux et intéressant. Trop limpide.

RV 80%
Miel, prunes, poussières, fruité, sucre.

Patrick 79%
Miel, bruyère, floral, très très léger ont dirait qu’ils ont trop mis d’eau!

Gordon & MacPhail Private Collection Linkwood 1991

45% alc./vol.
Finition en fûts de vin rouge Côte Rôtie, édition limitée à 1900 bouteilles.

André 90%
L’influence du cask finish est autant perceptible à l’œil qu’en nez et en bouche. Le nez se développe généreusement, beaucoup de fruits secs et des arômes se situant près de saveurs découlant de l’utilisation de fûts de sherry. Beau mélange sucré et vanillé, très noble. Les premières secondes de l’arrivée déçoivent un peu mais de manière très passagère, pour ensuite laisser la place aux oranges et aux fruits secs, un beau mélange accompagnant agréablement la texture grasse et fluide. En finale de bouche ce sont plus les pelures de raisins et les mûres fraiches qui sont prédominantes. Le taux d’alcool est parfait. NI trop doux, ni trop fort et est à peine relevé d’une touche d’épices. J’aime !

RV 90%
Côte rôtie, aux fruits? Peu importe, goûtez celui-ci. Inévitable le sucre olfactif, mais le grain pousse au travers du léger cigare et malgré le baril de vin, le raisin est absent… jusqu’à la bouche. Les fruits même alors toute l’expérience, mais de main de maître, tout en pruneaux, oranges et raisin. Puis en finale on s’élève en fumée, pleine de caractère, fruitée à souhait jusqu’au jello. Quand on parle de « wood expression », c’est tout une expression.

Patrick 93%
Nez extrêmement riche, marqué par les fruits confits et le sucre brulé. En bouche, du caramel avec du bonbon fruité (raisins, évidemment, mais aussi des prunes et un soupçon d’agrumes). La finale est très longue et délicieuse. Une balance incroyable, un ensemble superbe. On me demandait récemment quelles étaient les caractéristiques que l’on devait attendre d’un whisky luxueux? Vous les trouverez dans cette bouteille!

Gordon & MacPhail Linkwood 15 ans

43% alc./vol.

André 85%
Très porté sur les fruits et évidememnt le sherry, notes de vanille et de sciure de bois. Un exercice sur l’utilisation des fûts de sherry. En bouche, il est doux même via sa texture ordinaire, sans être désagréable pour autant. Encore le sherry et les fruits rouges, un peu limité comme saveurs… Finale écourtée par la sécheresse générale. Un whisky conventionnel et pas hasardeux.

RV 87.5%
Le ciel est large au-dessus de la petite distillerie discrète d’Elgin. Linkwood tel que j’ai appris à la connaître avec les embouteilleurs indépendants, parsemé d’agrumes légers et de malt sucré dans une belle balance doucement installée sur de la poudre de Jell-O. Comme si l’expérience se fiait un peu trop fortement sur son baril de finition, le grain se mélange aux oranges évidentes qui commencent de manière mûre en bouche mais qui deviennent beaucoup plus fraîches et remplis de vanille et de fraises en finale. Un whisky qui me révèle une fois de plus que les dirigeants ont un petit bijou qu’ils devraient dévoiler un peu plus souvent de manière officielle.

Patrick 80%
Poudre à récurer les planchers… baignant dans du whisky au caramel. En bouche, de belles épices, un beau caramel, puis le retour de la poudre à récurer les planchers mélangé avec la poussière du plancher. La finale s’étire sur un caramel poussiéreux. Pas désagréable, mais sans plus.

Signatory Vintage Linkwood 1988

43% alc./vol.

RV 82%
En arrière de la classe, avec une petite main et une petite voix. D’abord intéressant, l’aspect de vanille perd malheureusement son charme en respirant. En bouche, trop liquide mais crasseux sur les joues. La finale est toute de malt un peu trop en évidence malgré une belle vanille.

Premium Bottlers LINK-1013

46% alc./vol.
Un mariage de 99% Single Malt Scotch de la distillerie Linkwood et de 1% Glenora Single Malt Canadien.

André 85%
Agréablement doux et « rural ». Effectivement frais et agréablement doux. Fruits et caramel le tout avec un présence en bouche légère et sucrée. Pas désagréable du tout. En fait, rien d’extraordinaire, mis à part la vitesse à laquelle vous pourrez vider la bouteille tellement ça passes bien comme boisson.

RV 86%
Au nez, paille jaune, feuilles sèches une journée chaude d’automne, et pointe de malt. En bouche, malt et foin sec avec une pointe de sucré (fleur de trèfle lointain) mais finale assez courte. Il y a par contre un retro taste bien équilibré entre grain et foin séché, encore avec légère pointe de sucre, qui est intéressant. De par son prix (environ 60$) un très bel essai, ce whisky aurait une note plus que menaçante n’eusse été la rapidité de sa finale, mais par son prix d’environ 60$ il n’en demeure pas moins que c’est un bel essai .

Patrick 85%
Feuillu. Beurré. Caramel et beurre au goût. Un peu d’épices.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Ledaig 1993

43% alc./vol.
Distillé en mai 1993 et embouteillé en août 2011 à partir de fûts de xérès de premier remplissage.

André 75%
Mélange floral et de feuilles mortes, tapis de grains vanillés, un peu de toffee aussi. La bouche est moche, un french anodin et maladroit, sans passion. Un peu d’épices qui disparaissent aussitôt et une larme de sel en finale. Boring !

RV 80%
Boite de céréales générique de marque que l’on croirait Speyside. Un peu floue olfactivement, derrière le malt huileux en façade de connaissance semble pointer le bout d’une baguette de pain assez humide. Particulièrement sucré sur les côtés de la langue, il est calme et livre bien, mais bien peu autre chose que le malt sucré, pas vraiment tourbé, qui s’éteint tout doucement en finale, toujours dans un lit de grain. Non pas nécessairement désagréable, j’aimerais dire « dénaturé par rapport au reste de la gamme Ledaig/Tobermory » mais cette distillerie bipolaire me montre ici qu’entre le pire et le meilleur, elle est aussi capable de l’ordinaire oubliable.