Chairman’s Reserve Finest St Lucia Rum

40% alc./vol.
St. Lucia Distillers.

RV 77%
Sans m’informer sur la méthode de fabrication de ce whisky, l’olfactive trompeuse ne peut cacher la finale de désastre environnemental. Au nez, c’est industriel mais bien fait: la canne y est encore un peu, toutefois le caramel est râcheux et est un peu décevant, sans vraiment d’évolution. Finale aigre à saveur d’industriel bas marché, ce navire qui semblait agréablement abordable s’échoue lamentablement. Quand on laisse du rhum dans l’once de dégustation servie… à 31$, aurais-je dû m’en douter?

Shellback Carribean Silver Rum

40% alc./vol.

RV 75%
Vanille et papaye, tiens beaucoup plus du rhum aromatisé que d’un rhum silver. Un peu aigre en bouche, les fruits tiennent du sirop qui sont encore plus aigre en finale. Dommage le nez semblait pardonnable… mais ça s’effondre. Désastreusement. Un autre mauvais rhum à peine bon pour saouler les gens à Vegas.

Saint-James Mojito Imperial

14.9% alc./vol.

RV
Difficile de mettre une note sur un mélange, mais si celle-ci n’était relié qu’au plaisir, elle friserait les 90%. Assez sucrée sans trop l’être, il s’agit sans contredit du meilleur prémix de mojito que j’ai goûté à ce jour. Quoique le citron vert est un peu faible, la menthe ressort bien et le whisky tient un bon rôle secondaire (et rien n’empêche d’en rajoutant, du blanc à mon humble avis). Avec ou sans quartier de lime, avec ou sans menthe, d’accord c’est moins authentique que le shaker et le sucre de canne mais quand ne sert à rien d’épater la galerie, quelques cubes de glace et le tour est joué. Ou sinon essayer le Mojicoke avec un tier du Saint-James mojito et deux tiers de Coke Zero.

Saint James Rhum Agricole Ambré

45% alc./vol.
Sainte-Marie, Martinique. Elevé en foudre de chêne de 18 à 24 mois.

RV 83.5%
Un peu rustre, mais très franc et amical. Beau mélange, juste à mi-chemin entre l’aigreur végétale de la canne et le caramel. Ce même caramel se révèle assez fort en bouche, et ne laisse à la canne qu’un léger goût de fer un peu rouillé transparaître. La finale est par contre tout en canne, très feuillue, voire en fougère ou feuille de quenouille. L’aftertaste est assez lustré, à l’image du nez.

Patrick 85%
Au nez, définitivement rustre et sans aucune trace d’amabilité. Va-t-il me planter un poignard dans le dos? Non! Au goût, une aigreur végétale plutôt agréable qui donne l’impression de mordre dans une canne à sucre pas assez mûre. Le caramel vient adoucir l’ensemble pour créer un équilibre agréable et une évolution surprenante. Le tout se termine lentement, avec un goût très végétal, très frais et qui nous donne le goût d’en prendre une autre gorgée. Dommage que le nez soit aussi rébarbatif, il pourrait aller se chercher quelques points de plus. En tout cas, pas surprenant qu’il jouisse d’un aussi grand succès à l’échelle planétaire.

Ron Barceló Gran Añejo

40% alc./vol.
Assemblage de rhums dominicains.

RV 68%
Jamais je n’ai autant écrit le mot ”non” sur ma feuille d’évaluation. Non, pas possible, c’est un rhum aromatisé, non? Heureusement, aucune, non aucune arrivée en bouche, pas même après 10 secondes. En finale, maigre retour sur des levures de bière industrielle. Non, vraiment, tout simplement, dégueulasse. Par contre, j’aurais peut-être dû douter de la qualité d’un rhum dit Gran Anejo à 25$. Qui goûte moins bon que des rhums sans mention (par exemple, le Newfoundland Screech).

Porto Morretes Cachaça Vieillie

40% alc./vol.
Brésil.

RV 83.5%
Au rhum, ce cachaça représente ce qu’est le mezcal au tequila, avec son caramel sale des whiskies industriels mais l’aspect végétal des rhums agricoles et même de vanille lorsqu’il respire. Au goût, la canne semble plus vieille et assez aggressive, en très bon médium sur toute la ligne. Avec sa finale légèrement boisée, il gagne de gorgée en gorgée et mérite de sortir des sentiers battus.

Rhum PMG Marie Galante

40% alc./vol.
Guadeloupe.

RV 85%
Ca sent bon la canne! Avec un léger salé de cactus et plein de citron, le nez précède avec fraîcheur l’arrivée explosive du rhum qui pique les lèvres et la langue. Définitivement pas pour les débutants dans le monde du rhum agricole, la finale encore toute de canne vêtue est bien au chaud même si elle arbore de beaux agrumes. Un bon moyen, davantage agricole que plaisancier, de transformer sa gorge en île du sud.

Plantation Single Cask Guadeloupe 1998 Sauternes Cask Finish

42% alc./vol.
Rhum de 11 ans fabriqué de manière agricole et ayant subit une finition en ex-fût de sauternes.

RV 90%
Dès qu’on l’hume, rappelle ou fait découvrir à quel point on a soif de rhum. Gelée de bleuets avec certains airs du whisky suédois Mackmyra, la canne oeuvre en toile de fond mais c’est le sucre fruité qui donne les couleurs. En bouche, l’arrivée est douce mais chaude, douce mais puissante, puis la finale avec un petit air du rhum La Favorite étincelle de canne mais encore plus de caramel fruité. Un excellent médium à ceux qui craignent toujours (et injustement à mon humble avis) les rhums agricoles; les fermières sont probablement sexy en Guadeloupe…

Plantation Panama 2002

46% alc./vol.

RV 87%
Super estival, une autre réussité de l’embouteilleur mais définitivement dans le rayon des rhums hyper fruités. À se demander s’il s’agit d’un punch aux fruits, avec très peu de caramel s’expérience commence de très belle manière. En bouche, le fruit se poursuit, aussi loin d’un rhum standard et aussi près du jus que je ne le tolère, la finale plus sèche fait ressortir les qualités spiritueuses et le gros sucre dur, ce qui fait partiellement oublier tous les fruits. Un excellent et surprenant rhum en 2 temps, le genre que je me demande s’il ne peut pas plaire à quelqu’un. Tout un punch. Aux fruits.

Patrick 90%
Nez: Fruits, bananes, ananas et herbes baignant dans une douce canne à sucre.  Bouche: Attaque massive de sucre et d’herbes, avec une petite note boisée.  Finale: Longue, marquée par les fruits (surtout la banane), la vanille et le miel. Balance:   Sublime.  J’en prends une bouteille. 2e tasting: 89% Nez : Herbes mouillées et caramel.  Aussi un peu de terre.  Bouche : Toujours l’herbe, mais plus intense qu’au nez.  Touche de vanille typique du fût de chêne.  Très subtile touche de fumé/brûlé.  Finale : La touche de fumée se démarque.  Belle longueur.  Balance : Le fût a ajouté un belle touche intense.