Connoisseurs Choice Gordon & McPhail Ardbeg 1996-2005 10 ans

40% alc./vol.

André 85.5%
Souffle fruité et vanille (très passager) , assez singulier pour un Ardbeg… suivi par une vague de tourbe – elle aussi très passagère – pour ensuite tomber dans une accalmie très particulière, un peu comme si nous étions dans l’œil d’un typhon. Il demeure tout aussi paisible en bouche et démontre des accents fruités inattendus. Très sucré, texture lourde et hautement volatile, friable. Finale plus soutenue où le charbon et la fumée s’entrelacent en disparaissant progressivement.

Patrick 80%
Odeur de feu de camp où l’on vient de jeter de l’eau. Aussi, une genre de « tourbe jaune »… En bouche, arrivée aqueuse, puis saumure, tourbe et fumée. La finale est longue, mais peu intense. Globalement, manque d’intensité… En fait, au point que je le comparerais à un verre de saumure! A souligner, lors de la soirée « Peat Fight » organisée par le Club, où 12 scotchs d’Islay furent présentés et jugés par les 80 personnes présentes, cet Ardbeg eu le douteux honneur de terminer bon dernier et ce, loin de la compétition. Bref, pas mauvais, mais il est chose aisée de trouver mieux!

Ardbeg Supernova Stellar Edition

58.9% alc./vol.
Le plus puissant de tous les Ardbeg ! Ardbeg franchit une nouvelle étape avec ce Supernova Stellar Release qui affiche plus de 100ppm de phénol (issu de la fumée de tourbe) dans son malt, ce qui en fait l’Ardbeg le plus tourbé qui n’ait existé.

André 93%
Pas de doutes, on est dans la court des Ardbeg; la tourbe, la fumée, le sel et le poivre se consertent dans cette édition magnifiquement douce malgré son fort taux de phénol. L’expérience se poursuit en bouche par un côté terreux plus affirmé, les agrumes et sans aussi dénigrer son côté Islay et ses origines maritimes. Une autre étoile au firmament de Ardbeg, le ciel commence par ailleurs à être fort chargé.

Patrick 93%
Un whisky qui porte superbement son nom : stellaire! Nez : Fumée de tourbe, poivre, vanille, agrumes et surtout du sel de mer et quelques algues. Bouche : Sel intense, algues et poivre, avec un fond d’agrumes, le tout enveloppé de fumée de tourbe riche et intense. Finale : D’une belle longueur, riche et intense, dominée par le sel

Ardbeg Supernova 2010 Release

60.1% alc./vol.
Cette version 2010 du Ardbeg Supernova est embouteillée au même niveau phénolique que ses 2 prédécesseurs de 2009, donc à plus de 100 ppm. La principale différence est que SN2010 est mis en bouteille à une intensité d’alcool plus élevée par rapport aux autres éditions qui étaient de 58,9% ABV.

André 92.5%
Peat, terre mouillée et sale. À la fois très sophistiqué mais aussi beaucoup de lourdeur et de présence. La bouche est agréablement douce et envoutante; agrumes, chocolat noir mélangé encore une fois à la terre, la tourbe et du goudron à asphalte. Seul reproche. Personnellement je trouve qu’Ardbeg ne sort pas assez de sa zone de confort et nous livre souvent des produits (de très haute qualité ) mais qui aussi sont souvent similaires. Mis à part le Ardbeg Blasda, les derniers embouteillages de Ardbeg se ressemblent beaucoup et ne sont différent que part leur niveau d’alcool ou de phénol. Ardbeg reste quand même une des étoiles les plus brillante dans le ciel des single malts mais ne cherche peut-être pas à gagner sa place de Supernova.

Patrick 93%
J’ai d’abord eu l’impression d’être pris dans un tournade de saveurs, pour enfin trouver refuge dans une caverne couverte de graffitis par Picasso. Un chef d’oeuvre au coeur d’une maelström de saveurs. Nez : De la belle fumée de tourbe riche, terreuse et délicatement poivrée. Le tout est complété par de subtiles notes de cuir et une goutte de chocolat au lait. Bouche : Du bois brûlé et encore fumant, du poivre et un peu de piments. Finale : D’une belle longueur, fumé, épicé et poivré.

RV 90.5%
La tourbe version bien faite, bien rendue, et toute naturelle. Tourbe très profonde, pin et pumpernickel tout à la fois. L’arrivée est très juteuse pour un Ardbeg mais le goût est assez typique. Mon point fort, sa finale crasseuse de papier de plomb de paquet de cigarette qui est étrange mais se prend très bien. Pas nécessairement vraiment différent des autres Ardbeg, mais une belle réussite, presque vineuse qui dépasse les Octomore de ce monde.

Ardbeg Still Young – 2nd release 1998-2006

56.2% alc./vol.

André 91%
Personne ne sera surpris de se faire dire que c’est tourbé au nez, et jeune, et vif mais avec beaucoup de subtilité sous-jacente pour l’amateur pas trop pressé de vider son verre d’un trait. Tourbe phénolique, asphalte chaude, toile de fond sur les agrumes citronnés, le toffee et le caramel, le BBQ avec du gras de viande qui brûle. On ressent que le whisky n’est pas arrivé à sa pleine apogée mais… c’est très bien comme ça. C’est plus gossé à la hache qu’avec des ciseaux à finition. En bouche, l’asphalte chaude et les restes de pneus brûlés lors d’une course de street racing, beaucoup d’agrumes, melon au miel, vanille, épices. Je m’attendais à un whisky très costaud en bouche mais ce n’est pas le cas. Le whisky est huileux et coule en bouche comme de l’eau. Saveurs un peu minérales et brutes. La finale est tourbée et épicée, fumée mais sans en éclipser les saveurs d’agrumes et de melon au miel. Étonnant de voir, sentir et goûter comment la forte tourbe va si bien aux jeunes whiskies d’Islay. Un beau tour de force venant d’un whisky aussi jeune. La preuve que l’âge d’un whisky n’est pas nécessairement synonyme de qualité.

Patrick 91%
Tourbe sèche et fraîche, avec une belle fumée agréable. En bouche, fumée, tourbe et petit soupçon de petits fruits rouges. Le tout baigne dans un bain de céréales qui viennent adoucir le tout. La finale est marquée par la fumée. On ne sent pas l’alcool, ou du moins, juste assez. Un bel ensemble, relativement simple, mais tout de même tridimensionnel. J’aime.

RV 85%
Chucky de Child’s Play : un rictus effrayant mais ça reste un jouet pour enfant. À la fois très tourbé mais léger, un whisky aux antipodes saupoudré de sel et de sucre non raffiné. Très liquide et éthéré en bouche, il reste ultra-tourbé, avec des relents de la tourbe de Ardmore. Longue finale hors du commun pour un whisky encore jeune, celle-ci est un peu plus variée avec du bon caramel mais le plomb goûté sous la langue est trop crasseux. Je crois que je préfère mes whiskies un peu plus sanglant (de tourbe), mais le divertissement inoffensif est tout de même appréciable.

Ardbeg Rollercoaster

57.3% alc./vol.
L’édition Rollercoaster – exclusive aux membres du Ardbeg Committee – commémore le 10e anniversaire de la communauté, fondée en 2000. Le whisky est une cuvaison (ou un mélange de single malts) de 10 tonneaux de Ardbeg d’âges différents. Chaque tonneau représente l’une des 10 années de vie du Comité. Le plus vieux whisky inclus a été distillé en 1997, puis 1998, 1999 et ainsi de suite jusqu’à arriver à la plus jeune whisky, tout juste trois ans (l’âge minimum légal pour le Scotch whisky) distillé en 2006. La plupart des fûts sont ex-Bourbon, mais certains sont ex-sherry.

André 96%
Charbon, suie sale métissé d’une saveur animale et sauvage. Selle de cuir. La bouche est…wow ! Feeling de new make spirit à la Birnie Moss avec une texture d’un whisky âgé. Tourbe et charbon. Très textural; lit de sel, bitume et une fine touche citronnée. Le single malt à battre pour être élu mon whisky de l’année 2011. Une vraie bête…

RV 94%
Une large claque qui est la bienvenue après les dernières sorties correctes mais un peu trop prévisible de la distillerie. Laphroaig, épinette brûlée et animal du Lagavulin, avec aussi un peu de chimique étrange à la Mackmyra. L’arrivée pimentée tient lui aussi d’un mélange de Laphvulin, avec un petit côté de tomate. Bien qu’elle fait plus vieille que son âge, j’estime qu’il fait la boire rapidement avant que le nez ne perde de son attrait. Tout une largeur de palette, avec du poivre et du sel qui me rappelle le 1977.

Patrick 94%
Fumée intense, tourbe débile et épinette carbonisée. Mes Dieux, c’est trop bon, mon cerveau est bloqué!!! Plus capable d’écrire… Fumée, tourbe, chêne, définitivement boisé, bacon, huileux, suave. Ai-je dit fumée? Tellement intense, tellement doux. Tellement plus que ce que je viens d’écrire. Mon cerveau a eu un orgasme.

Ardbeg Corryvreckan

57.1% alc./vol.
Situé entre les îles de Jura et de Scarba, « Coirebhreacain », qui signifie « cauldron of the speckled seas » dans la langue de Skakespeare, est le troisième plus grand tourbillon marin au monde. La légende raconte qu’un jeune viking du nom de Breacan, a dû survivre 3 jours et 3 nuits dans le plus grand tourbillon d’Europe: Corryvreckan, pour prouver son amour à la fille du Lord of the Isles.

André 88%
Jeune tourbe verte au cube, pastilles Fisherman’s Friend puis fumée noire, du type des bûches de bois mouillées – ayant paressé au sol dans la forêt et sur lesquelles de la mousse et de la terre se sont collés – qu’on fait brûler dans un bon gros foyer. Sel à la Bowmore (l’ancienne version) et finale à la Bowmore encore une fois, mais un Bowmore en affinage particulier (sherry ou wine cask). La finale est par ailleurs décevante et s’évapore malheureusement en bouche trop rapidement nous laissant sous des ciels de promesses non tenues. Vraiment bien mais ne vaut certainement pas les 150$ demandés. Le scaphandrier s’est fait couper son alimentation en air et est en train de couler par le fond.

Patrick 90%
Fumée, tourbé, un peu fruité. Au goût, un vrai coup de poing dans la face. Peut être même un coup de pied. En tout cas, ca fesse. Points bonus pour l’intensité.

Martin 93%
Or profond presque brunâtre avec des jambes qui n’en finissent plus. Nez: Une grosse tourbe crasseuse envahit la pièce au moment même où on verse dans le verre. Fumée de tourbe et citron. Raisins, pierre salée et bacon cramé. Ça semble vouloir commencer en douceur avec les arômes plus sucrés, mais la monstrueuse tourbe d’Ardbeg ne tarde pas, à notre grand bonheur, à violemment tout envahir. Bouche: Toujours la tourbe citronnée, enlacée avec chêne, cannelle, anis, réglisse noire et rouge, ultra-goûteux à tous les niveaux. Finale: Jerky de boeuf fumé, tourbe sale et délicieuse, caoutchouc, malt grillé, épices de Montréal, cannelle et planche de chêne. Équilibre: Un vrai tourbillon de saveurs toutes plus délicieuses les unes que les autres. Malheureusement un autre bijou difficile, voire même impossible, à dénicher par chez nous.

RV 88%
Assez fort pour lui mais conçu pour elle. Tourbe jaune cendrée et vieille huile d’auto qui brûle avec un backwhiff de violettes salées. Très très salé sur la langue, un peu à la Bowmore mais finale définitivement Ardbeg. Un beau mélange, mais ne semble pas assez franc à mon gout. Et quand on apprend que c’est un Ardbeg, qui plus est assez cher, on est déçu.

Ardbeg Blasda

40% alc./vol.
« Very gentle » est l’expression employée par Mickey Heads, le directeur de la distillerie, pour décrire Blasda. Deux fois moins tourbée que les autres Ardbeg, cette nouvelle version nous permet de découvrir cet Islay sous un jour effectivement plus « gentle ». Contrairement aux autres whisky de la gamme Ardbeg, le Blasda est très peu tourbé (seulement 8 ppm de phénols, contre 50 ppm pour le 10 ans).

André 87.5%
Baiser de tourbe à peine effleuré, un feutré maritime, vaguelettes orangées, écho lointain de charcoal. Bouche épicée, feeling de suie (comme si on pelletait du charbon) nappant une texture claire et épurée. La finale se présente sous une apparition d’oranges – bien passagère – avec un retour sur le charbon. Une rencontre à l’improviste avec Ardbeg tel une escapade furtive avec sa maitresse.

RV 82%
Beaucoup d’Ardbeg 10YO au nez, avec le petit coté vineux en moins prononcé, remplacé par une laine étrange, pas celle du Lagavulin mais comme si on l’avait passé dans un colorant pas naturel. En bouche, prend une éternité puis une autre a s’installer, avec une aigreur de feuilles qui se fait a peine sentir. La finale est plus réglo coté tourbe mais a l’instar de la bouche, beaucoup trop transparente. En se concentrant, peut-être un peu de grain vient s’y ajouter, mais ca swing pas fort dans le party. Islay y est (ou est copié) mais la franchise insulaire n’est pas a pointe de vue.

Patrick 85%
Au nez, céréales mouillées et touche de fumée. En bouche, le fruité rappelle un whisky canadien… Sucré rappelant un rhum…. En finale, touche d’épice rappelant un bourbon. Un mélange de saveurs intéressant, auquel il ne manque qu’un peu de punch pour être vraiment bon.

Ardbeg Alligator 2011

51.2 alc./vol.
Ardbeg Alligator est le résultat d’années d’expérimentations menées par le Dr Bill Lumsden, Maitre Distilleur en charge de la création du whisky et l’équipe de la distillerie Ardbeg. « L’alligator Charring » décrit la méthode qui consiste à brûler l’intérieur des fûts de chêne avant qu’ils ne soient remplis. Le bois brûlé prend alors l’apparence d’une peau d’alligator. Ardbeg Alligator est principalement vieilli en fûts de chêne brûlé de « Niveau 4 », le niveau le plus intense. Selon Bill Lumsden, la technique de « charring » particulièrement extrême sur les fûts apporte des arômes fumés et des saveurs supplémentaires. Ardbeg Alligator est non filtré à froid et embouteillé à 51,2% d’alcool. Edition rare produite à seulement 5760 exemplaires.

André 91.5%
Wow, superbe nez, très rond. Tourbe paisible du style Ardbeg 17 ans, sel au citron, fumée et goudron froid, réglisse noire et épices à poisson. Superbe en bouche, fumée noire et effluves de goudron froid s’enveloppant dans une écharpe fruitée d’ananas et d’anis. Moins « propre » en bouche qu’au nez. La première gorgée ne fait que tapisser la bouche, on a l’impression qu’il est très clair et liquide et qu’il tarde à s’intaller. Ce feeling s’estompe rapidement à la seconde gorgée et il gagne beaucoup en longueur, fortement relevé par les notes de brûlé et de fumée du fût. Le côté animal des Ardbeg est toujours présent. Superbe encore une fois mais plus difficile à apprivoiser. On a réussi à apporter quelques surprises dans cette édition, ce qui est bien car les derniers Ardbeg commençaient à manquer de variantes et de diversité.

Patrick 89%
Belle expérience que ce whisky, marqué par le bois brûlé comme seuls les bourbons le sont habituellement. Vraiment le fun!! Nez : Fumée de tourbe, agrumes savoureuses, touche de sucre blanc, avec une subtile note de sel. Bouche : Fumée de tourbe, poivre, sel et bois brûlé trèèès épicé. Finale : D’une longueur moyenne, très épicée et intense sur les notes de bois brûlé.

Ardbeg 16 ans Airigh Nam Beist Limited Release 1990

46% alc./vol.
Distillé en août 1990 et mis en bouteille en 2006, cette version finement tourbée et non filtrée à froid est un véritable témoignage de l’histoire de cette distillerie mythique. Prononcez “Erich Nam Bist”.

André 92%
Très animal, sauvage mais distingué, loin d’être primal. Voyage en bateau à voile dans la mer du nord, sorbet au citron, pommes vertes, melon au miel et poires, ananas, iode, tourbe animale soyeuse. L’alcool se goûtes plus qu’elle ne se sent. La tourbe est légère mais s’affirme avec classe et candeur. Saveurs d’anis, d’enbruns maritimes, sel de mer, fumée verdâtre, sorbet au citron, aspect cendreux et terreux, chocolat noir. Un soupçon de sel en finale, jumelé d’un citron-sucré qui ficelle bien le tout ensemble. Belle texture huileuse qui nappe bien la bouche, camphre, verdâtre, poivre, gras de bacon. Longue finale alliant les notes de cacao, de citron, bonbons casse-grippe, poivre, sel de mer. À l’image d’une femme en tailleur, qui te donne la volée de cul que tu n’aurais jamais imaginée venant d’elle. Se situe entre le Ardbeg traditionnel et l’ancien 17 ans d’âge.

Patrick 94%
Au nez, la bête est belle et bien là!!! Tourbe magnifique et sel appétissant. Au goût, la tourbe se dévoile dans une splendeur rarement vue. Sel et cacao viennent compléter le tout pour lui donner un aspect presque magique. En effet, comment peut-on parvenir à un tel ensemble sans un peu de magie… Poudlard serait-il en fait caché sur Islay?

Martin 95%
Sans aucun doute un malt Ardbeg. Puissant, affirmé, alpha. Tourbe ultra-présente mais bien contrôlée. Miel, fleurs et vanille sous tout cela, avec un accord sel-citron des plus délicats. Bouche: Tourbe et citron, sel marin et miel, le tout livré avec un doigté inouï. Explosion en bouche, on doit pratiquement fermer les yeux pour pleinement l’apprécier. Finale: Divine. Cendrée. Sucrée. Boisée. Salée. Magique. Équilibre: Seul Ardbeg sait balancer force sauvage et douceur raffinée avec autant de virtuosité.

RV 91%
Cèdre, fumée typique, mais un peu plus contrôlée même si les agrumes sont plus subtiles; mieux balancé que la moyenne de ses congénères, peut-être un peu trop. Les nectarines explosent en finale, avant d’être suivies par le cèdre ove carbonisé. Plus sucrée qu’à l’habitude, la variante est appréciée mais ne fait pas trembler le piédestal des 10YO et 1977.

Ardbeg Almost There – 3rd Release 1998-2007

54.1% alc./vol.

André 93%
Tourbe herbeuse et alcool fougueux, agrumes, citrons, saveurs maritimes prononcées, air marin, algues, sel de mer, eucalyptus. On ressent bien la jeunesse du whisky au travers sa présentation presque malhabile mais on constate aussi rapidement la grande qualité du produit et sa complexité bien caché derrière l’uppercut tourbé drapé d’un gant de vanille. En bouche, puissant, très tourbé et fumé, background salé, alcool un peu effilé, poivré et épicé. Céréales maltées nappées de vanille. Les effets du fût de chêne sont peut-être un peu trop perceptible en finale de bouche et c’est ce qui lui donne son p’tit côté coupé grossièrement à la hache pas aiguisée un peu baveuse en bouche. La finale est longue et prononcée, alcoolisée avec amour et tourbé sans subtilité (mais avec de la nuance, quand même), poivrée et parsemée d’agrumes. Une version trash de l’original 10 ans, version cask strength. J’adore!

Patrick 88%
Nez beaucoup plus drabe que “Still Young”.Au goût, mélange de fumée, tourbe et… fumée! En fait, tout arrive en même temps, sans nous laisser le temps pour l’apprécier. La finale rappelle plutôt un new make spirit. Globalement riche, un peu fruité, mais un peu trop rough, quoiqu’agréable.

Martin 90.5%
Chardonnay pâle, comme bien des Ardbeg. Nez: Tourbe, herbe et mélasse. On sent bien la jeunesse du malt. Citron et autres agrumes. Vanille et chêne maladroit? L’orge et le bois nous ramènent sur le droit chemin. Bouche: Canne à sucre et tourbe. Herbe et vanille. Belle intensité à la hauteur de la distillerie. Céréales, citron et chêne. Puissance brute. Finale: Chaude et interminable, épices marquées, bois sec. La tourbe perdure autant que le lapin Energizer. Équilibre: Ce que le nez semblait avoir échappé est rapidement rattrapé en bouche, et la finale ne laissera personne indifférent. Pour Ardbeg ce n’est même pas un produit fini, mais tant qu’à moi ça pourrait l’être.