Glenalmond 10 ans Vintage 1998

40% alc./vol.
Glenalmond est un mélange constitué uniquement de single malts des Highlands soigneusement sélectionnés, puis réunis ensemble dans une même cuve (vat en anglais), pour obtenir un pur malt, appelé encore vatted malt, après une période de maturation pour atteindre un équilibre des arômes.

André 84.5%
Fruits agressifs, sherry puis amandes et beurre. La bouche est douce et suave et d’une belle clarté; bananes flambées au sherry, oranges – menant sur la finale épicée et d’une belle longueur fortement influencée par les oranges encore une fois. Un malt à priori ordinaire mais livrant de belles surprises.

RV 80%
Nez à l’image d’un blend, malt en vrac sans grande définition. Arrivée plus moelleuse que goûteuse malgré une faible cerise qui vivote jusqu’a ce que l’alcool arrive. La finale (son meilleur point) est un peu en sherry et conclue par une vague de fruité en finale. À l’image du Stronachie, un whisky monotone et monochrome dont le seul avantage est de l’avoir trouvé malgré sa rareté ou de l’avoir goûté pour ne pas avoir à se le procurer.

Patrick 83%
Fruité du genre xérès, mais aussi marqué par les épices du bourbon. La finale est marquée par les fruits et s’étire tranquillement sur les épices. Le tout est bien équilibré: ce scotch semble un bel assemblage qui a permis d’aller chercher le meilleur de chaque fut.

Duncan Taylor Glenallachie NC2 13 ans 1995

46% alc./vol.

André 82%
Floral et herbeux, paille un peu brûlée. Biscuits aux citron des restaurants asiatique. Fruits verts non mûris, crème de vanille en bouche. L’alcool est plus puissant en finale qui est d’ailleurs très ordinaire. Mais il se reprend en rétro-olfaction avec un bon retour sur les grains de céréales verts. Mérite peut-être pas son surnom de Glenallashit mais n’apportera rien de significatif à votre découverte des single malts.

RV 82%
Grain tranquille, prédominé de malt. Belle montée et douce vague sans cesse montante avec une bonne amplitude mais un manque de vitesse en bouche. Par contre, même si l’aftertaste se fait attendre, c’est vraiment point son point fort. Mais ça reste tout de même dans la gamme des whiskies sans nom que j’ai tendance à oublier.

Patrick 83%
Blé mouillé et agrumes au nez. Au goût, ce whisky qui semblait discret explose en saveur : citron, orange, fraises, bleuets et une touche de vin blanc. Finale intense mais courte de céréales mouillées et d’agrumes.

Ellenstown 10 ans Islay Malt

55.8% alc./vol.

André 87%
Ardbegestre! Puissante entrée en bouche. Tourbe appuyée par un haut taux d’alcool. Se dissipe comme un geyser dans le palais. Long aftertaste citronné, légèrement acidulé. Imaginez un dentiste qui, au lieu de vous piquer les gencives pour les anesthésier, vous insère l’aiguille dans la langue à des dizaines d’endroits à la fois. Un point en plus pour la rareté et la singularité de ce single malt. Merci RV pour cette trouvaille de San Diego.

RV 87%
Hellooooo Islay! À l’odeur, rempli une pièce assez rapidement: pas très confidentiel. Tourbe jaune plus intense quoique moins puissant que l’habituel Ardbeg dix ans, présumément son frère puisqu’Ellenstown viendrait de cette distillerie (même si toutefois à la couleur, la pâleur vineuse habituelle du Ardbeg est remplacée par un ton paille prononcé). Au goût, le taux d’alcool ne se fait que légèrement sentir au travers du peat jaune omniprésent, puis des fruits (pêches?) disparaissant par une finale assez longue quoique trop tranquille. À 60$, seulement disponible (pour l’instant je l’espère) dans le sud de Californie, c’est un très beau mais surtout bon placement.

Patrick 90%
Nez fumée, tourbée avec… de la fraise??? Au goût, wow! Je suis agréablement surpris par cette fumée et cette tourbe très marquée! Au fait, on ne sent pas l’alcool tellement les saveurs sont marquées. Super.

Belgian Owl 36 mois

46% alc./vol.
Batch #23-11-10.

André
Raisins verts pressés, pommes vertes Granny Smith, accent de cannelle et de miel. La bouche confirme le nez; les pommes et les poires sont bien présentes mais l’ensemble s’approche plus d’un hydromel que d’un whisky. Finale de vanille et de sucre, notes mielleuses de bonbons Wherther’s.

Edradour Straight from the Cask Burgundy Finish

57.9% alc./vol.
Distillé en Juin 2000, vieilli en hogsheads vidés le 22 novembre 2008 pour une seconde maturation en fûts de bourgogne. Embouteillé le 6 août 2010.

André 89.5%
Un cask finish vous dites? Gosh, pas de doutes. Le genre de whisky que l’on adore mais que l’on a aussi de la difficulté à dire pourquoi. Le nez est envoûtant et d’une extrême richesse. Très fruité (particulièrement le raisin), de bonnes notes de gâteau aux épices et de cannelle. Bonne poussée alcoolisée en bouche, mais pas de la puissance attendue d’un whisky avec ce niveau d’alcool. Superbe équilibre entre le doux côté fruité et sucré et le côté plus relevé de l’alcool, des épices et de la cannelle. La bouche s’assèche par contre rapidement mais sans perdre de sa vigueur en finale et en rétro-olfaction. Conseil; le laisser respirer longuement afin de lui laisser atteindre sa maturité et son équilibre, et lorsque son alcool se sera évaporé convenablement, les arômes mettront plus de facilité à se livrer librement. Un single malt puissant et extraverti avec une pointe d’audace.

RV 85%
Trop Extrême c’est bien, mais il y a quand même des limites. Odeur de malt surbrûlé, à la limite du souffre, et une cerise très très forte. Sur la langue, l’alcool est très fort, et la cerise tombre en cendre. La finale est de longueur tout juste adéquat, et conclut un whisky qui n’a pas de faute ni de point fort, et qui mise à part son packaging splendide, saura tomber dans l’oubli.

Edradour 10 ans

40% alc./vol.
Ce single malt provient de l’assemblage de quelques fûts ayant contenu du sherry oloroso. Il est issu de la plus petite distillerie d’Écosse (Highlands du sud). La plus petite distillerie écossaise a été rachetée en juillet 2002 par l’embouteilleur indépendant Signatory Vintage.

André 80%
Peut être du toffee. La plus petite distillerie écossaise, bel effort mais…

Patrick 82%
Nez: Menthe et feuilles mortes. Goût: Huileux, menthe légère légère légère, miel, feuillu, léger agrume, malt, fumée (surtout en arrière goût). Toffee aussi en arrière goût. Huileux, semble plus vieux que 10 ans. Global: bon whisky intéressant, mais rien d’extraordinaire…

Martin 84.5%
Nez: Frais, mentholé et herbeux, avec une petite touche de fleurs et de miel. Arrière-plan composé de chêne et de malt grillé, le tout bien discret. Bouche: Sucre en poudre, fruits tropicaux et chêne bien gorgé de jus de raisin blanc. Belles épices soutenues, poivre noir, cannelle et touche de muscade. Pas un grand dram, mais j’haïs pas, surtout que mon dernier Edradour s’est avéré être bouchonné. Finale: Fraîche, agrumeuse et épicée. Miel et xérès, ça se prend quand même bien. Finale: Langoureuse, avec une belle chaleur portée par l’ensemble de chêne et d’épices. Équilibre: Pas méchant du tout, un beau malt d’entrée de gamme pour une distillerie qui ne produit pas beaucoup. Je leur lève mon chapeau.

RV 81%
Poussiéreux. Toffee en arrière goût. Cigares? Sherry? Fruité, malté, leafy.

Dun Bheagan Islay 2000

43% alc./vol.
Fûts #6255 et 6264, bouteille #5376.

RV 86.5%
Le sel du Bowmore, le poivre du Talisker mais l’équilibre du Caol Ila. Vraiment dur à identifier, surtout qu’à mesure de respirer, les agrumes du Ardbeg sortent elles aussi. En bouche, on retrouve le sel et la tourbe, pas très agressifs. En finale, c’est le sel du Bowmore qui ferme la marche pour une procession assez longue. Comme ça, je pointerais Bowmore, mais à peu prêt tous les distilleries d’Islay pourrait clamer sa provenance, mis à part peut-être Lagavulin. Une des meilleures introductions à Islay pour les néophytes, à prix raisonnable.

Dun Bheagan Islay 1999

43% alc./vol.
Fûts #304595 et 304609, édition limitée à 5400 bouteilles.

André 83%
Étrangement absent et légèrement accentué de notes de vin blanc sucré et d’un timide brûlé en arrière-plan. Une texture sans grand intérêt et une finale qui tente de sauver la mise. Décevant et oubliable.

RV 83%
Un voyage anonyme en contrée peu connue, mais sans attrait véritable. Assez différent du 1997, la tourbe est six pieds sous terre, ce qui semble à prime abord déplacé mais n’est pas désagréable non plus. Sur la langue, prend beaucoup de temps à se déclarer, dans les mêmes instances qu’au nez. La finale démarre de façon décevante et est à oublier, mais l’aftertaste beaucoup plus rond est de bien meilleure facture. Pas nécessairement type, sans faute, mais j’ai un peu de misère à lui trouver une raison pour y revenir.

Patrick 88%
Nez d’une belle intensité de tourbe et de fumée sèche, le tout chassé par un vent du large. En bouche, la saumure, très salée, qui laisse transparaître la tourbe et un fond un peu terreux… Ce qui est somme toute plutôt agréable. La finale fumée et salée, est d’une belle longueur. Dans l’ensemble, une belle bête fougueuse mais qui se laisse tout de même approcher. Idéal pour le Sunday Night Football.

Dun Bheagan Islay 1997

43% alc./vol.
Fûts #3869 et 3874, édition limitée à 2400 bouteilles.

André 85%
Plus discret et doux, la tourbe est bien là mais semble ne pas vouloir s’afficher avec beaucoup de force. En bouche, il est presqu’aussi effacé, sans toutefois se départir de ses origines tourbées et maritimes. Finale plus affirmée mais manquant dans l’ensemble de caractère et de muscle. Pourrait bien servir d’introduction aux whiskies du genre sans trop être déboussolé.

RV 86.5%
Un souper au Saint-Hubert; pas de surprise, on connait la place mais la bouffe se veut toujours réconfortante. Sel et tourbe, ça ressemble une fois de plus à du Bowmore, car on y sent même le côté d’agrume, quoique léger. Très jolie bouche, pas vraiment complexe mais tellement typique d’Islay. En finale, jet de pierre à savon qui s’allonge de manière aigre et confortable. À moins que ce ne soit un Bowmore, aucune surprise dans ce single malt, mais un goût très approprié.