Glen Turner 18 ans

40% alc./vol.

André 81%
Un single malt rince bouche, inoffensif et ordinaire. What you smell is what you get ! Épices et sucres caramélisés, grains d’orge bien sentis. Aucune différence en bouche qu’au nez. Finale sur le sucre brun et le caramel. Un single malt de type « fast forward », que l’on préfère consommer plutôt que savourer.

RV 82%
Adolescence turbulente et difficile. Orge malté, persil séché, son et dattes, un nez facile mais qui tombe justement un peu trop dans la facilité. L’arrivée en bouche est plus épicée même si le grain reste en contrôle au travers d’un mouvement aigre-doux qui ne livre malheureusement pas assez d’action. En finale, l’alcool est d’abord vinaigré, puis industriel (tapis neuf?), donc très difficile à sizer. Après le 12YO, une déception qui fait regretter le 6 ans de vieillissement supplémentaire et le fait d’avoir payer le double du prix.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Glen Spey 1995

43% alc./vol.
Distillé en octobre 1995 et embouteillé en août 2011 à partir de hogheads américains usagés.

André 81%
Pommes avec feuilles encore accrochées dessus, fond d’herbe, grain sucré. Ce sont plus les fleurs fanées qui s’affichent en bouche, s’accompagnant de la même touche herbeuse du nez mais en plus prononcé, le tout livré avec un nez changeant de crème soda, bien sucré. On dirait qu’il y a aussi une pointe de sherry en sourdine. La finale est tranquille, une lente descente en planeur dans les champs de céréales.

RV 75%
Mon nouveau standard de BAS (boring & Anonymous Speysider). Au niveau du sol, le malt a un nez très poussiéreux avec un peu de grain chimique, bref que des choses au mieux inoffensives. Au goût, facile: la même chose avec un peu d’herbe pris en dessous de la tondeuse. La finale? Facile encore: même chose, version plus longue. Ces bons vieux BAS se suivent et se ressemble malheureusement un peu trop souvent.

Patrick 85%
Je suis d’accord avec mes 2 collègues : pommes, feuilles, grain et poussière! En bouche, une belle impression de chaleur provenant d’épices caramélisées, avec un peu de fruits mûrs. La finale, qui réussit à bien conserver l’effet de chaleur, offre une belle longueur intéressante. Un bon whisky bien équilibré et plutôt agréable à boire

Murray McDavid Glen Scotia 16 ans 1992

46% alc./vol.
Distilled 1992, Bottled 2008, Château Climens Cask Finish, Limited Edition of 2500 bottles.

André 82%
Nez onctueux rempli de fruits tropicaux et de petits fruits sauvages. Melon au miel, melon d’eau, cerises, oranges et raisins verts. Belle texture en bouche, la salade de fruits tropicaux en conserve, ensemble est bien sucré et attirant, puis verse dans les épices plus prononcées et le sherry tannique avec une pointe de souffre et de sel de mer. Après plus de 30 minutes dans le verre, ça sent le vin rouge, ça surprend un peu compte tenu que le Château Climens est un vin blanc licoreux. La ligne directrice de la finale de bouche est légèrement débalancée, les épices jumelées au sel de mer pis le vin tannique est difficile à suivre. Mauvais choix de cask finish?

Patrick 88%
Au nez, salade de fruits Del Monte (les petites cannes vertes) avec une touche épicée rappelant le bourbon. Au goût, un vrai party dans ma bouche! Un mélange de fruits, sucre, sel et épices vraiment bien équilibré.

Martin 82%
Nez: Miel et céréales, foin et fruits séchés. Melon, fruits des champs et raisins verts croquants. Bouche: Texture agréable, notes de raisins secs, d’orange et de caramel. Cuir, fumée et casonade. Un peu de sel marin et de xérès viennent cerner le tout. Finale: Longue, épicée et assez tannique. On garde certaines notes mais on tombe un peu dans le dallot de l’amertume. Dommage. Équilibre: Un bel exemple d’un vieux dram qui peut mal tourner si on dépasse le temps de vieillissement idéal ou si on choisit un fût de finition qui ne sied pas au malt qu’on a sous la main. C’est quand même pas horrible!

RV 82.5%
Framboises et agrumes trempées dans la fondue a l’érable; odorat très invitant et très sucré avec du sirop de pêche. En bouche, le grain sort beaucoup plus et fait produire de la salive, avec une faible attaque, à peine cendreuse. Malheureusement, le tout commençait trop bien, et plus on monte rapidement au début plus on semble tomber de haut si le reste n’atteint pas les mêmes sommets.

Glen Scotia 14 ans

43% alc./vol.
Campbeltown, 1832. L’Écosse est connue non seulement pour son whisky, mais également pour ses fantômes ; la distillerie Glen Scotia en abriterait un dans ses murs : il s’agirait de celui d’un ancien propriétaire, Duncan McCallim, qui se suicida en 1930 en se jetant dans le loch après avoir perdu une importante somme d’argent. Fondée en 1832, la distillerie connut une existence paisible tout au long du XIXème siècle, mais la distillation fut interrompue en 1984 avant le rachat de Glen Scotia par Gibson International, un groupe de distillateurs canadien. Après une nouvelle mise en sommeil, la distillerie reprit ses activités en 1996 sous la houlette de Loch Lomond Distillery Co. Ltd. qui modernisa l’appareil de production ; les bâtiments ont néanmoins su garder un petit air victorien, la salle de distillation passant même pour être d’origine. Un atelier de tonnellerie est toujours présent à Glen Scotia comme l’attestent les outils présentés en exposition aux visiteurs.

André 82%
Vanille française, crème soda dégazéifié, sucre. Bouche trop liquide, légèrement aqueuse. En bouche, il affiche trop de retenue et ne sait pas se relever, surtout en finale où il s’effondre littéralement sur lui-même dans de fades notes herbeuses aux accents maritimes timidement salées .

RV 84%
Whisky déjeuner aux allures de céréales à couleurs pas très naturelles. Le nez au style Balvenie, de grain mielleux et de crème soda fait que je ne m’attend pas à être challengé par la bouche. Celle-ci se décline de manière limpide, très fruité et sucré, à quelque part entre le Mekong et le Balvenie. Enfin, la finale poussiéreuse et sucrée termine l’expérience de manière représentative de l’ensemble.

Patrick 85%
Légère tourbe sale, adoucit par le miel et les grains. En bouche, l’arrivée est onctueuse, fumée et légèrement tourbée. La finale, d’une longueur moyenne, est marquée par la fumée et une touche de poussière. Toutefois, il gagnerait à avoir été embouteillé à un taux d’alcool plus élevé. Une belle trouvaille, d’une distillerie qui gagnerait à être connue, ce qui lui donnerait peut être le courage de créer une version plus virile de ses scotchs.

Glen Ord 30 ans

58.7% alc./vol.
Distillé en 1975, édition limitée à 6000 bouteilles. Les fûts employés pour le vieillissement sont américains, de 2e et 3e remplissage.

André 90.5%
Un des plus beau nez que j’ai senti à cette date. Quelque chose à la fois de singulier et très raffiné. Très fruité – abricots, tangerines, pamplemousse, enrobé d’une ceinture florale – et suivi d’un voile cendreux. Le nez est meilleur que la bouche, où celui-ci apparait plus posé, très doux et sensuel. En bouche, les fruits sont plus du type fruits séchés dans un contenant de bois naviguant sur une finale très longue et tellement équilibrée. Wow.

RV 92.5%
Un chef-d’œuvre d’ébénisterie. Dès qu’on le sent, on sait qu’on a à faire avec quelque chose de très élaboré et de distingué. Le bois se décline en plusieurs textures et saveurs, du caramel au chêne aux tanins. En bouche, toujours le bois, avec une petite touche de fruité. La finale commence avec la chaleur de l’alcool, puis le bois à peine fumé. L’aftertaste est un peu moins glorieux, heureusement pour les autres whiskies de mon top 5. Exactement mon genre, avec de l’expérience et de la surprise.

Patrick 83%
Nez extrêmement désagréable. Donne le goût d’aller voir ailleurs. Eurk. Au goût par contre, on sent une chaleur agréable marquée par les saveurs de fleurs, d’épices, de laurier de tabac et de café. Le tout est original et très bien équilibré. Si ce n’était du nez, ce whisky pourrait aller chercher au moins 10 points de plus.

Glen Ord 12 ans

43% alc./vol.
Northern Highlands, 1838. La chronologie de Glen Ord peut paraître déroutante tant cette distillerie a changé de dénominations : le single malt a été diffusé sous les noms de Glen Ord, Glenordie, Muir of Ord, Glen Oran et Or ! Comment voulez-vous qu’un acheteur de whisky s’y retrouve ? Désormais, c’est Glen Ord que l’on trouve sur l’étiquette, et espérons que ça le restera… Fermée à nouveau durant la seconde guerre, Glen Ord vit apparaître l’électricité alors que jusque là, l’éclairage s’effectuait grâce à des lampes à huile. La distillerie fut agrandie en 1966, avec l’ajout de 4 nouveaux alambics et achetée par United Distillers en 1985. Glen Ord possède ses propres aires de maltage ainsi que des hagards à tourbe.

André 89%
Hyper bel équilibre. Fruits frais – pêches, pommes caramel – et parfum de menthe fraiche. En bouche; amandes et épices qui montent progressivement en crescendo pour mener sur la finale soyeuse, longue et très ample. Une belle surprise d’une distillerie qui gagnerait à être connue et reconnue.

RV 88%
Un whisky qui prend appui sur ses forces. Pommes cuivrées et branches de cèdre, avec un peu de malt, peut-être tout juste un peu trop fort (j’aimerais donc bien goûter à un 15 ou 18YO où le bois viendrait potentiellement corriger le problème). Sur la langue, l’orange se fait goûter, et la pomme est mûre, très mûre. En finale, de bonne longueur, le fruité est très présent, au milieu du triangle orange-poire-pomme. Une belle exemple de distillerie qui montre que certaines distilleries méconnues gagneraient à l’être.

Patrick 90%
Nez rappelant un rhum fin. Touche de caramel. Au goût, pommes très mûres cuites dans le caramel, un peu d’olives, de gingembre et de cèdre. Très fruité. Finale d’une belle longueur avec un côté salin. Une très belle complexité d’arômes fins balancée de façon remarquable. Je ne comprends définitivement pas pourquoi cette distillerie n’est pas plus reconnue? Probablement grâce aux « champions » du marketing de Diageo.

Glen Moray 12 ans Chenin Blanc

40% alc./vol.
Speyside, 1897

André 83%
Poire. Mouthfeel intéressant, sans plus. Trouvé à Park Avenue Liquor NY à 28$.

RV 86%
Summer girl, pas un top babe mais pour laquelle on détermine tout de même le regard. Foin poussiéreux du malt sans le grain. Arrivée de peu d’agrumes, assez agréable. Finale de vin douillet et fruité intéressante. Finale d’été et de fraises.

Patrick 85%
Nez: Poires vertes malteuses. Goût: le vin et le malt. Vraiment bon. Original. Super rapport qualité/prix (28-30$).

Glen Keith 10 ans

43% alc./vol.
Glen Keith fut la première distillerie à être créée au XXème siècle. Cet ancien moulin fut transformé en distillerie par Seagram dans le but d’élaborer un single malt issu d’une triple distillation en 1958. La distillerie fut inaugurée par les frères Chivas. En 1970, cette méthode fut abandonnée et le nombre de ses alambics porté à 5. Quelques années plus tard un sixième alambic fut installé. Glen Keith fut la première distillerie à chauffer ses alambics au gaz et à informatiser son outil de production. Depuis 1994, Glen Keith fait partie de la gamme officielle « Heritage Selection ». Les distilleries du groupe “The Chivas and Glenlivet Group” appartenant à Seagram ont été rachetées par le groupe Pernod-Ricard le 19 décembre 2001.

André 84%
Bananes vertes et pommes Granny Smith, cuir et raisins. Vague vanillée et en sucre en dés. Bouche malheureusement trop soutenue par le sucre. Finale sur les grains d’orge, les céréales, le yaourt à la vanille et le miel chauffé. Une découverte très intéressante.

RV 85%
Tout un rapport qualité/prix, spécialement quand je me serais attendu à un autre Speyside anonyme. Terre et grain d’orge à la Longmorn, avec un soupçon agréable de zeste de citron, un nez inoffensif avant que la banane ne se fasse sentir. L’arrivée est dans le même élan de banane, très verte et très cireuse. La finale est toute aussi cireuse, ronde et juste assez chaud, avant la banane toujours reine.

Patrick 85%
Nez léger et épicé, avec une touche de banane et de cuir. En bouche, la banane (verte) explose, en libérant en même temps épices et agrumes. La finale s’étire un peu sur les épices. Assez bien balancé, original grâce à la banane. Un whisky intéressant qui devrait se boire quand même assez vite.

Gordon & MacPhail Glen Grant 1968

40% alc./vol.

André 85%
Party time comme dans le Sud! Citron lime. Très liquide et vraiment frais. Wave très longue, aftertaste qui s’étire et demeure longtemps en bouche. Super frais! Peut-être des poires en finale. Un scotch généreux, qui reste longtemps en bouche. Surprenant de la part d’un whisky si liquide. Ceci dit, de boire un scotch distillé en 1968 est une expérience en soi.

RV 84%
Marshmallow peaty. Sables orangé du Oban. Oranges. Entrée sophistiquée en bouche et bonne finale longue à plusieurs vagues successives. Arrivée gâteau mais long à développer, finale par contre forte en alcool et vanille trop forte, mais un aftertaste retour sur les bananes qui corrige le tout. Une cousine plus âgée à laquelle jaser n’est pas une corvée mais qu’on n’appelle pas souvent.

Patrick 90%
Agrumes. Oranges… Herbeux, huileux, trèfle. Wow! Évolue pendant plusieurs minutes dans la bouche, ce qui est selon moi la définition d’un excellent whisky… J’aurais aimé le voir à 50% d’alcool…

Glen Garioch 15 ans

43% alc./vol.
Ce single malt provient de l’assemblage de fûts ayant contenu du sherry et du bourbon.

André 85%
Savoureux mélange de céréales maltées roulées dans le miel chaud, nid de fleurs très douces, nuage d’épices sur discret fond de fumée sucrée. La bouche manque légèrement de consistance, mais la justesse des saveurs est réelle, belle dualité miel et épices soutenues par le filet de fine tourbe. Les fleurs me font penser à du lilas ou de la lavande. Les épices quant à elle offre une légère sensation poivrée en finale de bouche que rééquilibre le miel sucré et une belle montée fruitée en finale. Un single malt simple et équilibré très différent des nouvelles versions sur le marché.

Patrick 82%
Lavande, beurre, trèfle, un peu d’épices. Je préfère le 10 ans, mais quand même très bon. Original, ca en prendrait plus des comme ca! Bravo Glen Garioch pour l’ensemble de l’œuvre. 2e évaluation: Nez: Touches de lavande, chêne, caramel écossais. Goût: Léger, floral. Caramel écossais. Lavande, beurre, trèfle, un peu d’épices. Finale : Longue et douce. Légère épice et lavande. Les Highlands à leur meilleur.

Martin 85%
Nez: Fleurs et céréales mielleuses, épices douces, caractère réservé. Un peu de caramel au beurre sous tout cela. Un nez qui me rappelle mes premiers scotchs. Bouche: Texture légèrement fade, mais compensée par une chaude et abondante vague sucrée. Chêne et miel. Un brin de poivre nous nargue à la fin. Finale: Chaude et poivrée, mais un peu courte à mon goût. On reste sur une belle sensation de poivre blanc, de bois et de fumée de tourbe effacée. Équilibre: Bon scotch de qualité, bien que ce soit un bon exemple d’une époque où on prenait le temps de faire les choses avec soin.

RV 83%
Beurre et épices, finale soyeuse et satisfaisante.