Glenglassaugh the Spirit Drink Peated

50% alc./vol.

André 82%
Typiquement new-make au nez, céréales un peu fumées et peu terreuses, souligné d’accents d’ananas. La douche surprend pas sa douceur, la fumée apparait progressivement en se mêlant à l’alcool, le feeling de terre est aussi de retour. C’est assez rectiligne comme présentation, mais je ne m’attendais pas à de grandes surprises. Mais la conception est bonne et agréable, tant et aussi longtemps que l’on garde en tête qu’on es dans la court des new-make.

Patrick 87%
Nez : Superbe vague de fumée de tourbe terreuse cachant sans peine les notes rappelant qu’il s’agit d’un new make. Bouche : Fumée de tourbe terreuse, ananas, orge et évidemment les notes alcoolisées nous rappelant qu’il s’agit d’un new make. Finale : Tourbe, terre et alcool. Balance : Pour un new make, ce dram est très doux et savoureux. Je ne suis pas fan de new make, mais je dois admettre que je m’en suis versé un second verre une fois la dégustation terminée.

South Island 18 ans Single Malt

42.2% alc./vol.
Distillé en 1993 et embouteillé en 2011. Distillé à la défunte distillerie Willowbank, ce single malt portait à l’origine le nom de Lammerlaw Single Malt. Cette distillerie, anciennement sous le giron de Seagrams fût mise en dormance en 2000 avant que les propriétaire du temps (Fosters) démantèlent le tout et envoient les alambics à Fiji afin de produire du rhum. À la fermeture, il restait 600 caisses du whisky Willowbank d’où provient la présente bouteille.

André 82%
Un beau nez d’une fraicheur agréable, agrémenté de notes de fruits séchés, de miel et de toffee. Floral intéressant style menthe verte défraichie, mélangé d’épices, d’abricots, d’oranges, beaucoup de sucre et de vanille. Étonnamment, c’est un mélange très agréable et le 40% d’alcool aide à rendre le tout très approchable. En bouche il révèlera des notes de miel et de toffee, agrémenté de sucre blanc. Finale relativement soutenue compte tenu du maigre taux d’alcool. Dans l’ensemble, un whisky bien construit mais qui mise aussi sur la sécurité des éléments bien connus.

Patrick 90%
Nez: Malt, bois mouillé et pointe de fumée. Particulier. Bouche: Fumée plus intense que le nez ne pouvait le laisser présager. L’arrivée est marquée par la fumée et la cendre, suivie par des notes d’orge, d’agrumes et de tourbe marécageuse. Finale: Trés longue, fumée et cendreuse, tel le feu de camp retrouvé fumant le lendemain matin. Balance: Une belle complexité, un assemblage unique. Avec quelques degrés d’alcools de plus, ce whisky aurait été extraordinaire. Il demeure tout de même largement au dessus de la moyenne. Quelle perte que cette distillerie.

Martin 78%
Couleur plutôt pâle de paille à peine dorée. Nez: Un vent de houblon tel qu’il s’en dégage quand on entre dans La Barberie un jeudi après-midi. Petits fruits, gomme balloune et barbe à papa. Touche de banane avec une légère fumée de cuir. Bouche: Sucre cuit avec un air de cuir qui s’estompe tranquillement. Très doux, conformément à un whisky de cet âge. Finale: Fumée de brin de scie ou de copeaux de bois. Comme dans une scierie ou bien chez le cordonnier. Longueur très intéressante. Équilibre: Bel effort de la Nouvelle-Zélande, mais un peu trop disparate pour être digne du Gondor.

Highland Park 18 ans (nouvel embouteillage)

43% alc./vol.
Single malt provenant de l’assemblage de fûts de sherry (40 %) et de fûts de bourbon. Une version issue des chais de la distillerie la plus septentrionale d’Écosse.

André 89.5%
Tout y est encore une fois; le miel de bruyère, un fantôme de chocolat noir et une brève apparition de fumée en finale, le tout balancé avec finesse et distinction. Encore une fois, un embouteillage qui fait honneur à la distillerie.

RV 90%
Beaucoup plus fruité (orange), avec une légère pointe de fumée qui perce le chocolat. Définitivement l’un des meilleurs nez en dehors des Islay et d’A’bunadh. Arrivée sucrée, mais beaucoup plus fumée que ses plus jeunes congénères. Finale longue, mais pas assez longue. Goutée après le Macallan, là où la grande dame est tout juste agréable à côtoyer, la sympathique mais quand même sophistiquée HP qui la suit sait être davantage désirable.

Patrick 93%
Au nez, miel, sel, beurre et bruyère. On sent déjà une belle complexité. Définitivement HP! Au goût, le premier mot qui nous vient à l’esprit est « suave ». Une avalanche de saveurs, miel, bruyère, fumée, tourbe, sel marin, épices… La finale longue et agréable. Il est surprenant de retrouver autant de chaleur de douceur dans un même verre, on dirait un superbe manteau de fourrure. Le tout est équilibré de façon magistrale.

Martin 94.5%
Couleur sherry, muscat, brun-roux, marron clair et j’en passe. Nez: Miel, beurre salé et réglisse noire. Un peu de cerise et de citron, avec une note de cuir fumé en-dessous. Complexe et raffiné, doux et séduisant. Touche de pruneau et de cannelle, pas les marionnettes. Bouche: Juteux et doux au début grâce à des notes fortes de miel, de citron salé et de bois de chêne. Pommes, caramel et sucre d’orge apparaissent avant d’être balayés par une vague poivrée. Finale: Les saveurs expérimentées jusqu’ici s’estompent sur un lit de cuir salé qui se transforme en gingembre mielleux et en cacao à peine tourbé. Équilibre: Complexité à tout casser. Un incontournable pour toute armoire à whisky qui se respecte. Je crois que tout ce qui lui manque c’est un peu plus de mordant. Je suis certain qu’à 46% d’alcool il se mériterait un score supérieur.

Bruichladdich Organic Multi-Vintage

46% alc./vol.
Avec ce whisky à base d’orge bio, fabriqué en étroite association avec les fermiers d’Islay, Bruichladdich renoue et redécouvre l’âme de l’île, et une fois encore la terre et le whisky sont réunis. Doté d’une très grande qualité d’orge, Bruichladdich Organic Multi Vintage bénéficie d’une distillation spécifique et de quelques fûts de chêne neufs associés aux traditionnels anciens fûts de bourbons. On retrouve ainsi dans son verre un whisky se rapprochant le plus de ce qu’il était avant l’industrialisation et la distillation assistée par ordinateur. L’image sur l’étui est “Brigdhe”, prononcer “brig-heed-her”, le mot gaélique pour désigner la déesse de la fertilité, des récoltes et du foyer, un esprit puissant sur Islay et “mère” de l’ile.

André 82%
On ne convertira personne au whisky avec le nez de cet embouteillage, pour être poli, je dirai que cela ne sent pas très bon. Une ligne directrice sur les céréales mouillées et macérées, une bouillie (mal)odorante, de vanille et de fruits en sous-entendu. Une fois que le nez a respiré, l’aspect déplaisant des céréales disparait, laissant libre court aux fruits afin de s’émanciper avec passablement de force d’ailleurs. La bouche n’offre que très peu de surprises, le citron (présent dans beaucoup d’embouteillages de Bruichladdich) est confortablement assis, les céréales ressemblent maintenant plus à une boite de Honey Comb, mais les traits d’un jeune whisky ne tardent pas à s’afficher en bouche car on a l’impression que celui-ci prend de la vitesse en finale, de façon fort débridée, ce qui surprend un peu. J’ai comme image les cowboys s’accrochant aux chevaux sauvages lorsque la porte de l’enclos s’ouvre dans les rodéos. Il reste bien en toute fin de bouche des saveurs d’amande et de miel, de fruits tropicaux dominé par le citron et quelques saveurs du large. Un whisky ou certaines parties sont meilleures que la finalité de l’ensemble.

RV 79%
Peut-être le beauceron rustre et pas compliqué en moi, mais la mode organique, c’est bon pour les gauchistes de la ville. Encore une fois avec les tendances du Links de la même distillerie, la violette gênée dans un fond de beurre fleuri. L’arrivée est puissante mais rempli de cuivre, comme si on avait laissé reposer le liquide dans l’alambic longuement avant de le chauffer. La finale est par contre hyper tranquille, spécialement après le goût. Légèrement aigre, l’aftertaste est bon mais trop transparent. Je serais curieux de savoir ce que les anciens tourneurs de tourbe penseraient de ce whisky beaucoup trop propre.

Patrick 85%
De façon très appropriée, le parfum se révèle être marqué par les céréales… En fait, une orge légèrement brûlée. Quoique marqué par l’alcool, le tout me donne une impression de pureté. En bouche, toujours cette pureté des céréales chauffées et de l’alcool. La finale s’étire sur une note épicée. Globalement, on sent que le “new make” n’est pas loin. Toujours est-il qu’il n’y a pas de fausses notes. Un whisky intéressant. 2e tasting 81% : Nez: Léger, malt pointe fruitée. Bouche: Malt frais et agréable, suivi d’une très subtile note fruitée. Finale: Note métallique bizarre. Balance: Presque. Mais pas tout à fait.

Martin 78%
Nez: Un mur de cuir tourbé pendant exactement une seconde. Le mur s’écroule tout de suite pour faire place à des céréales douteuses, comme un gruau pas propre. Fumée, fruits secs, lichen. Une touche d’acidité, mais demeure terreux à tous les niveaux. Bouche: Citron, pointe de biscuits à la vanille. Céréales au miel. S’épuise un peu trop précipitamment. Finale: Poivré mais sans intérêt. Reste un après-goût de cuivre pas super. Une sorte d’aigreur caustique persiste. Équilibre: Pas trop mauvais, mais pas brillant non plus. Correct, si on veut se donner bonne conscience, autant manger des graines tant qu’à y être. Bonyenne, trop de sous-entendus, je saigne des yeux.

Black Velvet 3 ans

40% alc./vol.

André 89%
Belle texture malheureusement trop fragile et volatile. Fruits séchés, bon croquant de bonbons secs. Bonne done d’épices et de bois. J’adore l’évolution à partir du nez qui manque de panache jusqu’à la finale bien relevée et soutenue.

RV 90%
Quand d’une famille qui vit dans un parc de roulottes sort une belle petite érudite, c’est encore plus beau. Blé et bleuet, c’est doux mais différent. Le cote sucré des Prairies. Arrivée un peu de cayenne, surprenant peu de sucre, mais début de bouche à fond le blé, qui se poursuit jusqu’en finale. Recette qui ne semble pas difficile mais de très bon gout.

Martin 72.5%
Couleur or cuivré à la frontière de l’orangé. Nez: Fruits séchés, raisins et dattes. Le rye épicé nous rentre dans le nez. Barbe à papa et caramel avec un léger caoutchouc sous-jacent. Bouche: Un peu de bois. Raisins, dattes et seigle. Me rappelle un Crown Royal, mais en un peu plus fade. Très fruité et sucré pour son âge. Finale: Peu présente, peu affirmée. Mûres et caramel. Épices. On se quitte sur une certaine amertume. Équilibre: Je suis agréablement étonné. Je m’attendais à la pire des merdes.

Benromach Cask Strength 2002

60.3% alc./vol.

Patrick 83%
Nez: Vanille, petits fruits sucrés er fond de céréales. Bouche: Vanille sucrée, pointe de fruits, céréales et malheureusement une pointe métallique. Finale: Chêne brûlé et vanille. Balance: Serait superbe si ce n’était de la petite touche métallique.

Dewar’s 12 ans

40% alc./vol.

Martin 84%
Nuances d’ambre-caramel. Nez: Grain et caramel. Pomme, vanille et raisins secs. Infime pincement d’alcool, un chatouillement même. Bouche: Raisins secs juteux et frais, genre de la fruiterie. Pommes, poires et vanille. Un peu épicé et poivré pour masculiniser la fin du palais. Finale: Fruitée et poivrée. Douce et moyennement longue. Passe par les raisins et la plus légère des fumées pour finir sur une lourde note de chocolat noir amer. Équilibre: Surprenant, dans le bon sens. Pour le prix, ça reste un bon dram de semaine si vous pouvez vous le procurer. J’ai la curieuse impression que ce blend est un peu la réponse de Dewar’s au Johnnie Walker Black. Tout dépend si vous feelez plus fumé ou fruité ce soir-là.

Glann Ar Mor Kornog Peated

46% alc./vol.

André 88%
Tourbe parfumée, bien fruité; pêches et abricots. Phénolique et salin, caractère maritime. Bouche sucrée puis salée à mesure qu’il prend place en bouche, puis vagues herbeuses et terreuses en finale. Le nez, en respirant, libère des arômes similaire à celles retrouvées dans les affinages de Sauternes, lui donnant un bon côté sucré, idéal pour les desserts ? La tourbe affiche réellement un visage tout à fait différent de ce à quoi on nous a habitué avec les single malts d’Islay ou dans certains malts du Speyside où l’on retourne à l’exploration de la tourbe. Définitivement singulier et une découverte qui vaut le détour.

RV 90.5%
Une beauté qui peut tout autant brasser que se vautrer pour s’amuser. Belle tourbe bien dressée qui reste en second plan, et reste d’une grâce sexy. En bouche, la framboise de plus en plus mûre cède sa place au jello aux cerises pour la finale, d’abord très tourbée, avant un retour final sur les fraises très sucrées. Surprise d’un bout à l’autre avec un bel équilibre entre le fruité et la tourbe.

Patrick 90%
Nez tourbé et brûlé, avec une belle fumée sèche avec une touche de charbon! En bouche, une tourbe d’abord incertaine ou plutôt bizzarre… Serait-ce la tourbe bretonne? En tout cas, elle semble fruitée, marquée en fait par les cerises et par de petites baies. Une belle fumée vient envelopper le tout. La finale, moyennement longue, offre une finale en douceur. Une main de fer dans un gant de velour, ou plutôt l’inverse en fait! Original, j’en veux une!

Glann Ar Mor Kornog Taouarc’h An Hanv 2012

58.7% alc./vol.
Édition tourbée à 35ppm, livrée à la force du fût, vieillie en fût de bourbon de 1er remplissage, tirée à 263 bouteilles d’un seul et unique fût.

André 91.5%
La tourbe est la tourbe tout comme le sel est le sel, mais la tourbe de Bretagne ou de Islay n’est pas la même. Quel superbe nez tourbé et phénolique, de pêches et de poires, jus de salade de fruits et étrangement du sel. Un feu de camp sur la plage, c’est très contextuel comme whisky. La bouche est une puissance tranquille, les fruits sont omniprésents, ces mêmes fruits du nez, les agrumes et le mélange avec la tourbe donne un paradoxe intéressant à ce whisky où l’alcool est un acteur de soutien au rôle très juste. Je lui trouve aussi un côté d’agrume en finale de bouche avant la montée en puissance de la tourbe terreuse en finale. On détecte aussi le côté organique et artisanal en finale, les céréales un peu bizarre que j’ai aussi retrouvé dans certains des derniers whiskies que j’ai évalué dernièrement (Bruichladdich Organic, Pemberton Single Malt). Un superbe whisky du nez à la finale.

Patrick 90%
Nez: Plus herbeux que tourbé. En fait, la fumée et la tourbe arrivent à retardement. Bouche: En bouche toutefois, la fumée ne se fait pas attendre. Fumée, tourbe et finalement l’herbe. Aussi cendres et feu de camps. Finale: Longue er tourbée. Balance: Simple et efficace.

Glann Ar Mor Kornog Taouarc’h Kentan

46% alc./vol.
Batch 13BC. Premier embouteillage de 2013 de la distillerie, provient d’un mélange de 3 fûts de bourbon de premier remplissage. Ce premier opus de l’année a livré 907 bouteilles.

André 87%
Superbes notes de vanilles et d’amandes, d’agrumes d’une larme de menthol. La tourbe est sucrée et délicate, mélangé parcimonieusement d’un voile salé. La texture en bouche est un peu calcaire, avec encore ces discrètes notes de poire et de citron. Je m’attendais à un whisky plus tourbé en bouche, c’est beaucoup plus doux et posé que l’édition Taouarc’h. On y retrouve aussi ces saveurs organiques et agricoles de cette même autre édition. La tourbe aidera à prolonger la finale, la tourbe et les agrumes enlacés dans un nuage de bois vanillé.

Patrick 92%
Nez: Belle tourbe légère et herbeuse. Bouche: Herbeuse, fumée et tourbée. Petite pointe fruitée. Finale: Assez longue er fumée. Balance: J’adore! Complexe et délicieux. J’en veux plus!