Highland Park Vintage Collection 1978

47.8% alc./vol.
 
André 92.5%
Superbe… Mielleux à souhait, toffee, cire d’abeille pour les vieux meubles, beaucoup d’épices en approche de nez (cannelle, clou de girofle) mais les autres saveurs plus douces balancent l’ensemble avec brio. Le miel et le toffee sont omniprésents, cela arrondit beaucoup le nez même au travers les épices bien présentes. La bouche est cireuse et huileuse, toujours avec cette dualité épice-miel vraiment superbe, oranges ou nectarines, cire d’abeille, et  peut-être un peu de sel et poivre en toute finale de bouche. Les nectarines sont plus frénétiques en rétro-olfaction et en finale. Celle-ci livre aussi un camphrée inattendu bien emmitouflé de miel et d’épices. Directement dans la ligne directrice de la distillerie, savoureux, diversité d’arômes, balance et précision. Highland Park à son meilleur.

Patrick 94%
Digne représentant des meilleurs drams, d’une riche complexité et d’un balance incomparable. Nez : Xérès délicat, chêne pointe de fumée et miel épicé. Délicieux et complexe. Bouche : Wow. Xérès, épices du bourbon et du miel, bruyère intense, fumée et touche d’agrumes. Quelle spectaculaire complexité et quelle balance! Je me répète, wow! Finale : D’une belle longueur et qui prolonge la complexité du dram.

Martin 92%
Orange très foncé, comme une terre de sienne empreinte de caractère. Nez: Un faible sherry bien balancé par un duo de miel et d’orge s’offre à nous d’entrée de jeu. Un mélange d’épices et de sucre à la crème vient arrondir l’ensemble, aidé d’une pointe de fumée et d’orange quasi-imperceptible. Bouche: Orange, clémentine, pêche, miel, épices, dattes, cannelle, xérès, vraiment splendide. De belles notes de bruyère mielleux surplombent la fête. Finale: Ici les épices soutiennent le reste. Le xérès revient au galop et perdure sur une planche de chêne trempée dans le miel. Équilibre: Impossible de se tromper, on a affaire ici à un parfait exemple du savoir-faire impressionnant de Highland Park. Tout y est balancé de façon sublime. C’est malheureusement un malt que je ne risque pas de revoir de sitôt.

Highland Park Sigurd

43% alc./vol.

André 92%
Typiquement HP… Tout est là mais si bien dosé. Miel de bruyère, un brin de sel de mer, quelques épices du bois, du chocolat noir, un peu de fumée de tourbe, l’océan se présentant au travers de notes citriques et salines. La bouche est puissante, portée sur les épices sans s’écarter de ses habituelles notes de miel et de chocolat, la texture en devient presque effervescente et procure un sentiment de fraicheur poivrée vraiment singulière avant de s’enlacer de chocolat au miel saupoudré de sel. Finale qui étonnera de par sa longueur et son mélange d’épices et de poivre jumelée de douce tourbe maritime. Un Highland Park dans toute sa splendeur livrant sa palette aromatique distincte des Iles Orcades.

Patrick 90%
Un excellent Highland Park qui saura satisfaire les fans de la distillerie. Nez : Floral, herbeux, notes de miel et subtile touche de fumée. Bouche : Texture huileuse. Épices du chêne, fumée, lavande et quelques agrumes. Finale : D’une belle longueur. Épicée et fumée.

Martin 92%
Doré et riche sur de légers reflets de rouille cuivrée. Nez: Toutes les justes notes d’un classique fût de sherry, raisins, dattes, feuilles de tabac, chêne, épices, le tout harmonieusement enlacé dans des pointes de bruyère mielleux typiques de Highland Park. Bouche: Un brin fumé, mais toujours doux, mielleux et herbeux, ponctué de pruneaux et de bois de chêne, de toffee brûlé et de raisins secs. Vanille. Finale: Longue, chaleureuse et juteuse. Chêne, xérès et une touche de fumée viennent compléter le portrait. Épices et tourbe. Équilibre: Un embouteillage très fin et apaisant. En vaut-il le prix? Peut-être, mais pour cela encore faudrait-il qu’il soit un peu plus disponible par ici.

Highland Park Dark Origins

46.8% alc./vol.
80% First fill sherry cask (60% first fill european oak + 20% first fill american oak) + 20% refill sherry cask.
 
André 89.5%
Après avoir lu beaucoup de critiques sur cette nouvelle édition, j’étais ambivalent à savoir la nouvelle tangente optée par la distillerie pour leur nouvelle parution. Pour avoir goûté des Highland Park allant jusqu’au HP 45 ans / 1968, je savais d’expérience que l’utilisation plus importante de fût de sherry va très bien à Highland Park, mais les critiques étaient d’un bout à l’autre du spectre à ce qui a trait à ce nouvel opus. Alors voici : Bold et consistant, dattes, café moulu, confiture de cerises, oranges confites, pâte de fruits, chocolat noir. Très différent des éditions habituelles, ce whisky s’approche peut-être plus des HP plus âgés (40 & 45yo et Ambassador casks). Je lui trouve aussi quelques ressemblances avec le Highland Park Harald au niveau des fortes oranges. Bouche : chocolat fourré à l’orange et aux cerises, le fût de sherry est à l’honneur, pas de doutes… Finale de bouche en crescendo d’épices, jumelé d’un tout petit peu de fumée de tourbe. Finale un peu sèche et passablement épicée où le chocolat et le sherry offrent une belle performance. Un beau complément au Highland Park 12 ans, très différent au niveau de la palette aromatique. Je dois avouer que les notes de miel de bruyère et la fumée plus prononcée me manquent un peu mais une présentation sous cet axe démontre une fois de plus les haut standards de qualité du produit. J’espère juste que cette édition ne remplacera pas l’édition phare 12 ans mais sera plutôt ajoutée au portfolio habituel de la distillerie.

Patrick 93%
Pour les amateurs de xérès intense, ce whisky vous fera découvrir une nouvelle dimension de votre vice. Riche et délicieux. Nez : Xérès trèèèèès intense, chêne, chocolat et caramel. Bouche : Xérès, chocolat, caramel à la fleur de sel et quelques épices qui viennent donner une complexité étonnante à ce whisky, à la texture riche et huileuse. Finale : Longue et savoureuse, dominée par le xérès.

Martin 90%
Or cuivré et brunâtre qui se veut à la hauteur de son nom. Caramel brûlé. Nez: Xérès en puissance bardé de sel de mer, marqué aussi d’un petit côté stagnant qui me rappelle certains Bruichladdich. Une belle base astringente pimentée par la richesse d’une juteuse salade de fruits. L’orge ressort en fin de nez. Bouche: Sa douceur n’a d’égal que sa texture riche et huileuse. Le malt grillé y est admirablement bien représenté, suivi de sel, de dattes et de raisins. Finale: Un air marin, différent de celui de Bowmore, et une vieille planche sèche de futaille de sherry. Impression poussiéreuse de craie qui ne fait surface habituellement que dans les vieux vieux sherry casks. Équilibre: Un excellent dram et une belle direction pour HP. Certains vont encore se plaindre que c’est un autre NAS (no age statement), mais il faut bien se faire à l’idée que c’est inéluctablement le chemin qu’emprunte tranquillement l’industrie entière du scotch whisky.

Highland Park 21 ans Vintage 1991

40% alc./vol.
 
André 90%
Approche sur les oranges et les épices du gâteau aux fruits, frais, vanille nappé de miel, fine fumée de tourbe très douce en background. Les oranges s’arrondissent de plus en plus avec le temps et migrent vers de douces notes d’agrume. Le miel et la fine tourbe poursuivent en bouche, tandis qu’en milieu de bouche les épices sont plus fébriles, ce que le nez ne laissait pas présager (clou de girofle) et d’un léger film sec et astringent que les notes de fruits (sherry) tentent de balancer. La texture est un peu liquide, huileuse, très douce, les années passées dans le fût ont bien fait leur travail côté textural. Finale dans un maelstrom de miel épicé et de sherry, un peu sec en finale de bouche mais l’équilibre est étonnant. Encore une fois, la ligne directrice est respectée, les saveurs sont au rendez-vous.

Patrick 83%
Encore un whisky gaspillé par un trop grande dilution. Dommage : L’arrivée en bouche est géniale, mais la finale est fantomatique. Nez : Assez léger. Copeaux de chêne, caramel. Bouche : Xérès, bruyères, chêne, toffee et épices. Très bon, amis la texture en bouche manque définitivement d’intensité et de relief. Finale : Courte, marquée par les épices du chêne.

Martin 89%
Doré et orangé quoique semi-translucide. Nez: Belle subtilité et complexité qui nous surprend. Fruits rouges et bruyère, gâteau aux fruits des fêtes. Agrumes et infime fumée tourbée. Ultra-doux et gorgé d’arômes à la fois. Bouche: Miel et orge suivis de quelques belles épices. Orange, raisins et xérès. Poids raisonnable en bouche, surtout pour un 40% d’alcool. Finale: Courte mais bien balancée. La fumée et le sherry s’entendent à merveille avec le miel et les fleurs. Équilibre: L’ensemble crie Highland Park. Pas la palme d’or de tous les whiskies, mais à toutes les étapes il a le mérite d’être à la hauteur des attentes qu’il a lui-même placées.

Highland Park Svein

40% alc./vol.
90% ex-american oak + 10% ex-european oak.
 
André 84%
Beaucoup d’oranges et de fruits rouges confits, toffee, miel, vanille. J’avoue que le nez est supérieur à mes attentes, surtout pour un embouteillage si peu cher. La bouche échappe par contre la lancée du nez,  la texture manque cruellement de nuances, de créativité, d’engouement… la texture est beaucoup trop liquide (mauvais move du 40% d’alcool). La cannelle et les épices sont bien frivoles pour un lit d’alcool si inoffensif… Belles saveurs par contre; oranges, toffee, miel, des saveurs un peu trop conservatrice peut-être. Par contre, belle progression des épices et des fruits rouges en finale de bouche. À certains égards, similitudes avec certains (bons) Isle of Jura, le côté oranges sanguines, très fruité et frais. Finale de belle longueur, les épices y sont pour quelque chose. Un bon rapport qualité-prix!

Patrick 82%
Un bon whisky, bien balancé, mais dont la texture est plutôt nulle. Dommage, avec quelques % d’alcool de plus, il s’agirait d’un dram mémorable. Nez : Toffee, bois, orge et une pointe de xérès. Bouche : Xérès, chêne, bruyères et pointe de fumée. La texture est un peu aqueuse. Finale : Un peu courte.

Martin 83.5%
Doré léger et pâle, comme doté d’un effet d’une certaine transparence. Nez: Citron et toffee, orge et chêne, orange et pointe de bruyère. Le miel est ultra-présent, ce qui a pour effet de nous ancrer solidement le nez dans le profil de la distillerie. Démontre une certaine maturité maladroite, surtout quant à son prix. Bouche: On reste sur des notes de xérès, de miel, de caramel et d’agrumes. Un peu d’herbe et de fumée, mais à peine. Ça se dégonfle un peu ici, on croirait que son taux d’alcool faiblard a tendance à vouloir diluer les saveurs et rendre l’expérience quelque peu insipide. Finale: Moyennement longue, avec un amalgame des notes exprimées plus haut, quelques épices en plus. On voudrait qu’une forte personnalité soit au rendez-vous, mais on est parti pour attendre longtemps. Équilibre: Bien que son bas prix, pour 1 litre en plus, est un point en sa faveur, c’est un whisky qui manque un brin de finesse et d’adresse, surtout comparé à l’embouteillage phare de 12 ans de la distillerie. Bien, mais trop soporifique pour en valoir le déplacement.

Auchentoshan Classic

40% alc./vol.

André 71%
Poires trempant dans leur jus presque ranci, miel, malt verdâtre encore mouillé trempant dans un baril de chêne pas encore sec, vanille, côté zesty, alcool encore jeune. Agréable texture en bouche, crème pâtissière, fruits tropicaux, malt vert, pincée de citron, poires, pelures de bananes, pointe de cannelle. Les saveurs s’étiolent rapidement en bouche, aucune longueur et la sensation de whisky diluée gagne rapidement l’ensemble des saveurs. Finale liquide et éphémère, poires et fruits tropicaux, diffus et anonyme.

Patrick 65%
Oh que c’est méchant ça. Tellement mauvais, je ne peux pas croire qu’on ait embouteillé ça sous le propre nom de la distillerie. Ceci étant dit, le mot « propre » ne m’est pas spontanément venu en tête en goûtant ce whisky. Nez : Oh que ça sent mauvais: ça me fait presque penser au jus qu’il y a dans le fond de mon bac à compost. À moins que ce ne soit une toilette bleue dont on a pas fait le ménage depuis trop longtemps, compte tenu des notes chimiques qu’on y retrouve aussi. Bouche : Définitivement plus la toilette bleue que le bac à compost, c’est comme trop chimique. Finale : Trop longue.

Martin 75%
Ambre pâle, or léger. Nez: Miel floral, avec notes de poire, d’orange et même de lime. Faible malt derrière tout cela, mais il est difficile de se faire un portrait précis tellement le nez est diffus. Bouche: Minéral sur des saveurs de sucre mielleux, limette, poire et cumin. Encore plutôt confus et propulsé par une vague d’alcool jeune mal placée. La lime aide à étouffer la minéralité exubérante de cet embouteillage, mais à peine. Finale: Très courte avec des accents de poire sèche qui déboulent rapidement sur un retour de la vague d’alcool mentionnée précédemment. Cruel manque de complexité. Équilibre: Tant qu’à se garder une expression de base, vaudrait mieux coller au 12 ans. Même pour le prix, donne plutôt envie de se tenir loin des Lowlands. Un bon coup de la SAQ de ne pas rentrer ça en succursale.

Old Malt Cask Glenrothes 21 ans

50% alc./vol.
Distillé en juin 1990 et embouteillé en septembre 2011 depuis des futailles de xérès # DL REF 7532, 328 bouteilles.
 
André 92%
Fruité avec beaucoup de passion, raisins mauves, miel, noix de coco, vanille. Se développe ensuite sur les fruits rouges divers, la confiture de raisins, les cosses d’orange, finement épicées. La texture est superbe, soyeuse et complexe, lente en développement mais s’exprimant avec vitalité et exactitude. Soudain, de belles vagues de chocolat et de caramel émergent doucement, s’entourant de notes de sherry frais. Le 50% d’alcool est tout aussi posé et discret que le reste, ça coule en bouche comme un divin nectar et la finale de bouche (bien longue) explose sur les notes d’oranges, de nectarines et d’agrumes avec une rétro-olfaction plus épicée au gingembre. Un Glenrothes comme on aime et qui fait honneur à la marque de la distillerie tout en demeurant dans la lignée directe de la palette aromatique de celle-ci.

Patrick 93%
Un excellent whisky, chaleureux, riche et complexe. Une balance incomparable. Nez : Xérès intense et délicat à la fois. Le tout est complété par les notes de chocolat et de fruits mûrs. Bouche : Chocolats et fruits mûrs. Très chaleureux. Touche de cuir et de chêne brûlé ainsi quelques notes d’agrumes très subtiles. Texture très huileuse. Finale : Longue et marquée par les fruits mûrs.

Bruichladdich Octomore Edition 06.2 Ochdamh-Mòr 5 ans

58.2% alc./vol.
 
André 91.5%
En vieillissant, les Octomore s’arrondissent tant au nez qu’en bouche. Couleur huile d’olive un peu verdâtre. La porte s’ouvre sur du peat très distingué et galbé,  elle demeure grasse et huileuse, odeur de suie de cheminée tout juste ramonée et brouillard sous-jacent d’un cask finish quelconque. Poires, fin sucré et fruits de la passion, pommes rouges. Bouche texturée, huileuse et crémeuse, portée sur les fruits et le sel, la tourbe (évidemment). Belle cohabitation de l’alcool robuste et des fruits, mélangés de sel et de tourbe. C’est fancy et complexe, raffiné. Finale longue et la fumée de tourbe est éternelle, le sel aussi. Intrigant de faire un whisky qui peut à la fois présenter des saveurs si fines et avoir un aftertaste et une pérennité en bouche si impressionnante. Rare sont les embouteillages Duty Free exclusive qui nous auront autant impressionné.

Martin 92%
Assez pâle, voire même prestone avec sa touche iridescente presque verdâtre. Nez: Bien qu’une tourbe grasse soit à l’accueil, un côté jeune et très herbeux a aussi été invité au cocktail. Une arrière-scène sucrée et fruitée chuchote au fond du verre. On fait fumer de l’herbe, lol. Bouche: Tourbe bien sûr, doublée de miel et de gazon, de fruits des champs et de poires, de sel et d’épices qui veulent mettre le feu au taux d’alcool. Définitivement over-proof, comme diraient les vieux pirates. Finale: Longue avec une fumée de tourbe qui s’étire proprement. De belles notes salées et fruitées nous attirent vers un vent de céréales qui étaient absentes jusqu’ici. Équilibre: Un dram étonnamment complexe pour son âge. Dommage que ce ne soit qu’une exclusivité du marché hors-taxes. On a eu l’impression que la gamme s’essoufflait depuis quelques moutures, mais cet embouteillage nous prouve hors de tout doute qu’Octomore is back!

Auchentoshan Virgin Oak

46% alc./vol.

André 83.5%
Dans le monde des virgin oak, c’est le nez le moins désagréable que j’ai senti à cette date. Généreusement épicé (cannelle) et à l’opposé, abondance de vanille sucrée, toffee. En bouche, avalanche épicée, ananas, coconut, orange, cannelle, poires avec arrière bouche salée et épicée. Finale encore une fois épicée, éclisse de bois sec, longue et un peu astringent. Une belle présentation du style mais je n’achèterai pas de bouteille anyway…

Patrick 79%
J’ai déjà été un fan qui achetait tout ce qui sortait de cette distillerie mais depuis quelques années, leur qualité semble avoir énormément diminué. Comme s’ils étaient à court de bons fûts, mais tenaient tout de même à présenter de nouveaux produits… Nez : Cannelle, noix, vanille et… Flatulences de vaches. Bouche : Les flatulences des bovidés en premier, mais rapidement suivies de belles épices boisées, de pommes et de chocolat noir. Finale : Assez longue et marquée par l’orge épicée.

Martin 79.5%
Orangé plutôt riche pour un Lowland triple distillé vieilli en fûts de chêne neufs. Jambes moyennes qui perlent lentement de façon élégante. Nez: L’alcool prend beaucoup de place et laisse seulement sortir, en ordre de priorité, chêne, orge et petits fruits, miel et douceur gênée des Lowlands. Rappelle le Auchentoshan Classic, mais avec un peu plus de personnalité. Bouche: Un peu mieux en bouche, sur des notes de butterscotch, de réglisse rouge et noire, d’herbe et d’épices. Un peu de malt grillé se laisse deviner. Finale: Assez sèche et poussiéreuse. Chocolat, orge et cannelle nous attendent si on est patients. Équilibre: Serait égal au Classic, mais se démarque un peu par son audace fruitée et son taux d’alcool à la hauteur. Cependant cela est loin d’en faire un malt stellaire.

Glenlivet Guardians’ Chapter

48.7% alc./vol.
The Glenlivet Guardians’ Chapter est un nouveau concept de whisky premium, en édition très limitée, basé sur le choix effectué parmi 3 versions par des amateurs de whisky dans 37 pays dont la France. Élu par ces amateurs, ce whisky est issu de l’assemblage de trois types de fûts: Barrels de chêne américain (fût de 180 l.), Hogshead de chêne américain (fût de 250 l.) ainsi que quelques Sherry Butts espagnols (fût de 500 l.), anciens fûts de Xérès.

André 85.5%
Fût de xérès, marmelade d’oranges avec épices bien présentes, raisins secs, gâteau aux fruits. Il y a quelque chose qui m’accroche en fond de nez, relié au fût de xérès peut-être. En bouche, beaucoup de saveurs du malt, de la pomme verte, du xérès épicé et des notes de fruits tropicaux et d’herbe. Le taux d’alcool améliore beaucoup l’expérience et c’est aussi quelque chose que l’on pouvait se permettre avec l’utilisation du fût de xérès. Finale de bouche sur le clou de girofle et le poivre, retro-olfaction sur le chocolat noir fourré de fruits rouges. Un whisky supérieur à la moyenne des Glenlivet habituels, mais à choisir entre cette édition et le Nadurra, mon cœur balance vers le second.

Patrick 90%
En fait, rien de nouveau, on a simplement tout perfectionné! Glenlivet comme on ne l’a jamais vu. Une balance incroyable. Nez : Fruits mûrs trempés dans le chocolat, avec une touche de tabac, le tout enveloppé par un chêne robuste. Bouche : Franc et légèrement épicé. Boisé. Chocolat. Un peu de chaleur du xérès. Finale : D’une intensité moyenne, fruitée et épicée.

Martin 90%
Ambre riche et foncé du xérès. Nez: Nez riche du xérès fumé. Dattes, caramel, feuilles de tabac à pipe. Superbe équilibre des épices, en particulier la muscade. Bouche: Caramel et toffee épicé, raisins et pruneaux, et ô combien bien balancé. Finale: Belles épices fumées. Vin de sherry fruité et juteux. Équilibre: Pas encore tout à fait stellaire, mais reste une brillante réussite dans son genre.

Kim 90%
De mon verre se dégagent des parfums de caramel foncé, de bois fraichement scié et étrangement, d’un peu de peinture à l’huile. Bref, j’ai l’impression d’être dans un établi à cuisiner des pommes au caramel. Une explosion d’épices marque la première gorgée, suivie d’une sandwich aux fruits rouges confits entre deux tranches de… bois! Pour poursuivre mon analogie précédente, je dirais que le propriétaire de l’établi n’était pas trop content que je cuisine des pommes au caramel parmi ses outils et vient de me foutre à la porte… en gros, une finale qui manque un peu de délicatesse à mon goût. Malgré l’image d’un gros barbu qui me chasse de son établi, le Glenlivet Guardians’ Chapter est un bien bon whisky, à mi-chemin entre douceur et robustesse.