Michel Couvreur Spirale 18 ans

51% alc./vol.

RV 92.5%
Devant le fond avec le verre le plus pesant dont on dispose. Dès le nez c’est le retour du Blossoming Auld Sherried où le bois se ferait plus sentir que le sherry, dans une profondeur que je considère au carré ou au cube d’autres bons whiskies. Orange confite lourde et sucrée puis OUCH vive l’alcool mais AYOYE en même temps: ce whisky est pourquoi je bois. Un peu d’armagnac et d’alambic charentais, le sucre dur fait rentrer la langue dans le fond du palais. Quel poids, quel force savante et quel confort. À ce prix, la note n’a pas le choix de souffrir un peu, mais ce n’est pas comme si 92.5% était honteux.

Patrick
Nez : Très vineux et caramélisé. Bouche : Beau vin piquant sur la langue, avec de profondes notes boisées, du moût de raisin et un peu de miel. Finale : Longue et chaleureuse, comme on l’aime.

Belgian Owl 48 mois

46% alc./vol.
Batch #14-02-11. Cask #270910.

André
Beaucoup plus souple en bouche; à la fois arrondi et aussi très affirmé. Bouche de caramel et de vanille, de poires, d’abricot et de chocolat blanc. Finale transite sur la crème brûlée, le caramel et le yaourt à la vanille. La finale est plus soutenue que dans les autres versions. Nous nous approchons d’un ensemble pas mal plus complet.

Patrick 78%
Nez: Cerise de terre, sent le pas-propre de lendemain de veille torride et de feuilles fraîches.  Bouche: Menthe, céréales et jus d’agrumes.  Finale:  Feuillue et mentholée.  Balance: Pas vraiment.

Martin 83.5%
Nez: Assez discret au départ, poires, vanille, crème et touche de fruits tropicaux. Cacao et abricots séchés. Pointe de cuir. Bouche: Frais et sucré. La texture et juste assez grasse pour conserver les saveurs en bouche. Poivre rose, bois et cerise de terre. Finale: Crème anglaise, chêne et poivre. Pain aux bananes avec brisures de chocolat. Assez soutenue pour un 48 mois. Équilibre: Assez prometteur, bien que ce soit plus ou moins dans ma palette. Points bonus pour avoir embouteillé à 46%.

Hellyers Road 10 ans Original Tasmanian Single Malt

46% alc./vol.

André 85%
Pommes poires, vanille, céréales au citron. En bouche la texture est intéressante, crémeuse, avec des notes d’amandes, de noix de coco et de crème vanille avec une larme de citron. Y’a par contre quelque chose en finale de bouche qui m’accroche un peu, un côté asséché qui tranche abruptement avec les douces saveurs de la bouche. Un mélange de chêne et d’épices asséchantes un peu bizarres. La finale déséquilibrée, et se terminera par le retour de la vanille, des poires et de la crème saupoudrée d’épices. Pas un mauvais whisky, mais les transitions entres les chapitres sont un peu boiteuses.

RV 87%
An upside down whisky from the land down under. Non. Non. Non, ce n’est pas un whisky, mais quelque chose de vraiment appétissant aussi. Belle profondeur olfactive qui s’envole vite, donc la hâte de goûter fait rapidement découvrir un whisky mi-orge, mi…quelque chose mystérieusement savoureux. Finale encore plus bizarre, empreinte de fusain et de cendre, qui conclue bien ce whisky challengeant mais qui récompense bien les papilles.

Hammer Head 21 ans Czech Vintage Single Cask

40.7% alc./vol.
Hammer Head est un Single malt Tchèque produit en 1989, juste avant la chute du mur de Berlin, qui a changé à jamais le visage de l’Europe. Élaboré dans la distillerie Pradlo située à l’ouest de la Tchécoslovaquie, Hammer Head est l’unique single malt produit en Bohème. Découvert par accident il y a tout juste un an par ses nouveaux propriétaires, il a été conçu à l’époque à partir d’une orge locale et a vieilli exclusivement dans des fûts de chêne tchèques.

André 82%
Bois franc blanc, vanille, cerises et poires. La bouche est très herbeuse; sac de tondeuse bien rempli de pelouse fraichement coupée. Après avoir respiré ce sont plus les épices et le miel bon marché qui se présentent en bouche. Le bois reprend sa place en finale, rendant le tout très rectiligne et unidimensionnel. Élaboré dans un temps trouble dans les pays de l’est, avec probablement des moyens limités, un embouteillage étonnant et historique.

Patrick 82%
Au nez, herbe mouillée avec touche de fruits, le tout baignant dans les céréales. Bol de céréales sucrées dans le quel on a fait tremper des fruits, mais qui ont été retirés du bol avant la dégustation. La finale est plutôt courte. Sa provenance frappe l’imagination, mais son goût ne vous restera pas en mémoire. 2e tasting 85% Nez : Malt métallique/indstriel. Le genre d’odeur que l’on s’attend à sentir proche d’une distillerie de l’ancien Bloc de l’Est. Bouche : Malt très sucré, mais vraiment très sucré! Le tout est accompagné de notes herbeuses et florales, au point d’avoir l’impression d’être couché dans un champ. Finale : Relativement courte et toujours marqué par les céréales, les herbes et les fleurs. Balance : Définitivement meilleur que ce que le nez laissait présager. Ayant été produit par un régime communiste, mes attentes étaient très basses. Une belle surprise.

Martin 80%
Immensément pâle, comme un soir de pleine lune sur Berlin. Nez: Poire, kiwi, vanille, herbe. Un vent de nectarine et de punch aux fruits étouffe presque le reste. Un tout petit peu de poussière et de bois. Caramel et orange. Bouche: Orange, caramel, cannelle, sucre de canne. Définitivement le moment le plus agréable de ce dram. Finale: Fond d’agrumes éclipsé par une poignée de change. Beaucoup trop métallique à mon goût. Équilibre: Malheureusement pas assez dans ma palette. Belle pièce d’histoire, mais sans plus.

RV 80.5%
Un dessert qui manque à peine de caractère mais qui compense par l’excès. Bourbon un peu vinaigré et feuilles mortes au nez, avec une cerise peu présente à l’ouverture mais qui s’exprime fortement une fois arrivée, accompagnée d’une vanille artificielle. En bouche c’est encore sucré, presque trop, avec une texture visqueuse mais une bonne attaque d’alcool. La finale est elle aussi trop sucrée mais se conclue de manière convenable. Malheureusement, l’aftertaste souffre du même problème de sirop trop fort, ce qui rend l’expérience plus ou moins agréable.

Eddu Silver

40% alc./vol.
Ce whisky breton pur blé noir est élaboré à partir de 80 % de blé noir non malté et de 20% de blé noir malté, mélange qui renforce son caractère fruité. C’est la distillerie des Menhirs, à Plomelin Finistère qui fabrique l’Eddu affiné en fûts de cognac.

André 92.5%
Le nez se révèle au travers des volutes de céréales de blé. La bouche elle, apportes des arômes de poires et de fruits suivi de miel de bruyère. La finale est très près de ce qu’est un Bourbon américain. Je suis conquis et renversé par une si belle découverte. Malheureusement introuvable au Canada, mais impossible de ne pas en ramener si vous passez par la Bretagne. à savourer et découvrir verre après verre.

Patrick 92%
Sent le sarrasin et le sherry. Pain au gingembre. Frais, épicé, fumée, sucré. En finale, goût de biscuits brûlés.

Martin 88%
Ambre roux proche d’une bombe de sherry, mais pas tout-à-fait. Nez: On ouvre sur un petit côté de réglisse et de mélasse qui me rappelle un rhum, ou un new make au blé, justement. Blé noir, hein? On finit dans les fruits sucrés. Plutôt plaisant, mais difficile à cerner. Bouche: Framboise, bonbons sucrés, encore un doux vent de rhum, et on termine sur un retour dans la framboise. Finale: Courte mais rafraîchissante. Menthe poivrée, bonbon, sucre doux. Équilibre: Une belle et mystérieuse découverte ce blé noir. C’est le whisky que nous méritons, pas celui dont nous avons besoin.

RV 82.5%
Où le plaisir de goût un nouveau type de grain dépasse le goût du liquide qu’il est devenu. Étrange, le blé noir emprunte l’aigreur du single malt mais aussi l’aspect du fond de cendrier du Bernheim, et un peu de pêche. En bouche, ce qui me semble du seigle qui donne un goût d’orange (celle du Orange crush dégazé). Avec des aspects de whisky de micro distillerie, la finale est poivrée, assez longue, mais dans l’ensemble, c’est un beau mélange qui manque de direction, comme si l’on tentait de plaire à tous. Dans le rayon des curiosités.

Penderyn Aur Cymru (Sept 2006)

46% alc./vol.
La Penderyn Distillery se trouve dans le pittoresque village de Penderyn dans le sud de la splendeur des paysages du Brecon Beacons National Park. La zone se compose de spectaculaires paysages de montagne, de landes et de vallées ouvertes contenant des torrents rapides, les rivières et les cascades. La célèbre et populaire Scwyd – An – Eira cascade se trouve à proximité de la distillerie. La majorité de la distillation du whisky Penderyn se fait en ex-fûts de bourbon Jack Daniel et Evan Williams , et a terminé dans de rares Madeira barrels pour donner une saveur unique et le caractère distinctif du Penderyn Single Malt Welsh Whisky. Un certain nombre d’autres bois, tels que les fûts de sherry, sont également utilisés pour la maturation, afin de fournir une variété de spécialisation de whiskies en “édition limitée” sortant de temps à autre. Le whisky Penderyn est le seul single malt produit au Pays de Galles. Celui-ci était le premier whisky à être fabriqué au à cet endroit depuis un siècle quand les ventes ont commencé en 2004. Ce single malt est non filtré à froid, vieilli en fûts de bourbon a été affiné dans des fûts ayant contenu du madère.

André 72%
Ne sent pas bon. Bobettes marquées. Jus de bas après une journée d’entraînement. Pâte d’amande, poires. Bois sec et végétal. Pour résumer le tout facilement, je ne l’aime pas.

RV 74%
Sent la #### et les bas… Sent aussi le ###. Herbes séchées.

Patrick 1%
À quoi bon le décrire. Simplement mauvais. Infect. Imbuvable. Répugnant. Dégoûtant. Abject. Ignoble. Repoussant. Pestilentiel. Fétide (oui oui oui!). Putride. Puant. Nauséabond. Malodorant. Horrible. Exécrable. Épouvantable. Abominable. Détestable. Déplaisant. Désastreux. Catastrophique. Minable. Bref, immonde.

Martin 70%
On se prépare à la dégustation en y découvrant une robe d’un or profond un peu bruni. On y distingue des particules en suspension, signe d’un whisky non filtré à froid.. Nez: Attaque de fruits tropicaux au départ, mais qui s’efface vite pour faire place à un côté qui me fait chercher mes mots… Sueur de poche, quelqu’un? Ah? Au deuxième nez je découvre une note d’amandes. Non, au troisième nez je me tape définitivement de la poche. Bouche: Fade. Herbes séchées et épices. Je cherche les fruits du nez mais sans succès. Manque de caractère ou trop mauvais caractère? Cérumen du prince Charles. Finale: Herbeuse et forte. Rares sont les cas où je souhaiterais une finale moins longue et ardue. Équilibre: Ne vous faites pas avoir, c’est beaucoup trop cher payé pour un malt de seconde zone. Peut-être les millésimes subséquents seront meilleurs?

South Island 18 ans Single Malt

42.2% alc./vol.
Distillé en 1993 et embouteillé en 2011. Distillé à la défunte distillerie Willowbank, ce single malt portait à l’origine le nom de Lammerlaw Single Malt. Cette distillerie, anciennement sous le giron de Seagrams fût mise en dormance en 2000 avant que les propriétaire du temps (Fosters) démantèlent le tout et envoient les alambics à Fiji afin de produire du rhum. À la fermeture, il restait 600 caisses du whisky Willowbank d’où provient la présente bouteille.

André 82%
Un beau nez d’une fraicheur agréable, agrémenté de notes de fruits séchés, de miel et de toffee. Floral intéressant style menthe verte défraichie, mélangé d’épices, d’abricots, d’oranges, beaucoup de sucre et de vanille. Étonnamment, c’est un mélange très agréable et le 40% d’alcool aide à rendre le tout très approchable. En bouche il révèlera des notes de miel et de toffee, agrémenté de sucre blanc. Finale relativement soutenue compte tenu du maigre taux d’alcool. Dans l’ensemble, un whisky bien construit mais qui mise aussi sur la sécurité des éléments bien connus.

Patrick 90%
Nez: Malt, bois mouillé et pointe de fumée. Particulier. Bouche: Fumée plus intense que le nez ne pouvait le laisser présager. L’arrivée est marquée par la fumée et la cendre, suivie par des notes d’orge, d’agrumes et de tourbe marécageuse. Finale: Trés longue, fumée et cendreuse, tel le feu de camp retrouvé fumant le lendemain matin. Balance: Une belle complexité, un assemblage unique. Avec quelques degrés d’alcools de plus, ce whisky aurait été extraordinaire. Il demeure tout de même largement au dessus de la moyenne. Quelle perte que cette distillerie.

Martin 78%
Couleur plutôt pâle de paille à peine dorée. Nez: Un vent de houblon tel qu’il s’en dégage quand on entre dans La Barberie un jeudi après-midi. Petits fruits, gomme balloune et barbe à papa. Touche de banane avec une légère fumée de cuir. Bouche: Sucre cuit avec un air de cuir qui s’estompe tranquillement. Très doux, conformément à un whisky de cet âge. Finale: Fumée de brin de scie ou de copeaux de bois. Comme dans une scierie ou bien chez le cordonnier. Longueur très intéressante. Équilibre: Bel effort de la Nouvelle-Zélande, mais un peu trop disparate pour être digne du Gondor.

Glann Ar Mor Kornog Peated

46% alc./vol.

André 88%
Tourbe parfumée, bien fruité; pêches et abricots. Phénolique et salin, caractère maritime. Bouche sucrée puis salée à mesure qu’il prend place en bouche, puis vagues herbeuses et terreuses en finale. Le nez, en respirant, libère des arômes similaire à celles retrouvées dans les affinages de Sauternes, lui donnant un bon côté sucré, idéal pour les desserts ? La tourbe affiche réellement un visage tout à fait différent de ce à quoi on nous a habitué avec les single malts d’Islay ou dans certains malts du Speyside où l’on retourne à l’exploration de la tourbe. Définitivement singulier et une découverte qui vaut le détour.

RV 90.5%
Une beauté qui peut tout autant brasser que se vautrer pour s’amuser. Belle tourbe bien dressée qui reste en second plan, et reste d’une grâce sexy. En bouche, la framboise de plus en plus mûre cède sa place au jello aux cerises pour la finale, d’abord très tourbée, avant un retour final sur les fraises très sucrées. Surprise d’un bout à l’autre avec un bel équilibre entre le fruité et la tourbe.

Patrick 90%
Nez tourbé et brûlé, avec une belle fumée sèche avec une touche de charbon! En bouche, une tourbe d’abord incertaine ou plutôt bizzarre… Serait-ce la tourbe bretonne? En tout cas, elle semble fruitée, marquée en fait par les cerises et par de petites baies. Une belle fumée vient envelopper le tout. La finale, moyennement longue, offre une finale en douceur. Une main de fer dans un gant de velour, ou plutôt l’inverse en fait! Original, j’en veux une!

Glann Ar Mor Kornog Taouarc’h An Hanv 2012

58.7% alc./vol.
Édition tourbée à 35ppm, livrée à la force du fût, vieillie en fût de bourbon de 1er remplissage, tirée à 263 bouteilles d’un seul et unique fût.

André 91.5%
La tourbe est la tourbe tout comme le sel est le sel, mais la tourbe de Bretagne ou de Islay n’est pas la même. Quel superbe nez tourbé et phénolique, de pêches et de poires, jus de salade de fruits et étrangement du sel. Un feu de camp sur la plage, c’est très contextuel comme whisky. La bouche est une puissance tranquille, les fruits sont omniprésents, ces mêmes fruits du nez, les agrumes et le mélange avec la tourbe donne un paradoxe intéressant à ce whisky où l’alcool est un acteur de soutien au rôle très juste. Je lui trouve aussi un côté d’agrume en finale de bouche avant la montée en puissance de la tourbe terreuse en finale. On détecte aussi le côté organique et artisanal en finale, les céréales un peu bizarre que j’ai aussi retrouvé dans certains des derniers whiskies que j’ai évalué dernièrement (Bruichladdich Organic, Pemberton Single Malt). Un superbe whisky du nez à la finale.

Patrick 90%
Nez: Plus herbeux que tourbé. En fait, la fumée et la tourbe arrivent à retardement. Bouche: En bouche toutefois, la fumée ne se fait pas attendre. Fumée, tourbe et finalement l’herbe. Aussi cendres et feu de camps. Finale: Longue er tourbée. Balance: Simple et efficace.

Glann Ar Mor Kornog Taouarc’h Kentan

46% alc./vol.
Batch 13BC. Premier embouteillage de 2013 de la distillerie, provient d’un mélange de 3 fûts de bourbon de premier remplissage. Ce premier opus de l’année a livré 907 bouteilles.

André 87%
Superbes notes de vanilles et d’amandes, d’agrumes d’une larme de menthol. La tourbe est sucrée et délicate, mélangé parcimonieusement d’un voile salé. La texture en bouche est un peu calcaire, avec encore ces discrètes notes de poire et de citron. Je m’attendais à un whisky plus tourbé en bouche, c’est beaucoup plus doux et posé que l’édition Taouarc’h. On y retrouve aussi ces saveurs organiques et agricoles de cette même autre édition. La tourbe aidera à prolonger la finale, la tourbe et les agrumes enlacés dans un nuage de bois vanillé.

Patrick 92%
Nez: Belle tourbe légère et herbeuse. Bouche: Herbeuse, fumée et tourbée. Petite pointe fruitée. Finale: Assez longue er fumée. Balance: J’adore! Complexe et délicieux. J’en veux plus!