Glann Ar Mor Kornog Taouarc’h Kentan

46% alc./vol.
Batch 13BC. Premier embouteillage de 2013 de la distillerie, provient d’un mélange de 3 fûts de bourbon de premier remplissage. Ce premier opus de l’année a livré 907 bouteilles.

André 87%
Superbes notes de vanilles et d’amandes, d’agrumes d’une larme de menthol. La tourbe est sucrée et délicate, mélangé parcimonieusement d’un voile salé. La texture en bouche est un peu calcaire, avec encore ces discrètes notes de poire et de citron. Je m’attendais à un whisky plus tourbé en bouche, c’est beaucoup plus doux et posé que l’édition Taouarc’h. On y retrouve aussi ces saveurs organiques et agricoles de cette même autre édition. La tourbe aidera à prolonger la finale, la tourbe et les agrumes enlacés dans un nuage de bois vanillé.

Patrick 92%
Nez: Belle tourbe légère et herbeuse. Bouche: Herbeuse, fumée et tourbée. Petite pointe fruitée. Finale: Assez longue er fumée. Balance: J’adore! Complexe et délicieux. J’en veux plus!

Glann Ar Mor Taol Esa

46% alc./vol.
4ed Gwech 12. Whisky original de la distillerie, non-tourbé. La distillerie Glann an Mor a été créée en 1997 par la Celtic Whisky Compagnie et s’est spécialisée à l’origine dans la production de whiskies Double Maturation avec la gamme Celtique Connexion. Le premier whisky (Taol Esa, fût unique commercialisé en 2004) a été produit en décembre 1999 avec un équipement provisoire. La distillerie est située en bord de mer (Glann ar Mor signifie Au bord de la mer en breton traditionnel) et réunit un ensemble de caractéristiques réellement uniques dans toute la profession. Kornog est l’expression tourbée (environ 35 PPM de phénols) de la Distillerie Glann ar Mor, localisée à Pleubian dans le département des Côtes d’Armor dans l’ouest de la France. Elle produit aussi le whisky Armorik.

André 88.5%
Une douceur et une rondeur exceptionnelle; des amandes, de la poire, passablement de vanille, texture de beurre crémeux. J’ai lu que la pâte d’amande était bien présente et effectivement c’est plus la pâte d’amande que les amandes elles-mêmes. Nez généralement très fruité, texture sirupeuse, aromes et saveurs agréables, poires dans leur sirop, salade de fruits. La bouche s’affirmera à travers le gingembre et la non-filtration apporte une dimension supplémentaire via une texture grasse et liquoreuse assez singulière. La finale est moyennement longue, marée d’agrumes et quelques notes salines en finale de bouche. Comme on dit, du beau travail !

Patrick 88%
Nez: Parfum d’orge et de petits fruits. Petite touche de poussière. Bouche: Moufette? Un peu de fruits et d’orge. Pas mauvais. Finale: Longue et complexe. Balance: Une belle profondeur, une étonnante complexité pour ce whisky qui se veut le whisky de base de cette distillerie.

Amrut Single Malt Batch #41

46% alc./vol.
Avril 2012. Enfin un whisky Single malt indien ! Celui-ci a fait grand bruit dans le petit univers du whisky puisqu’il s’agit en effet du premier Single malt indien, non filtré à froid et provenant de l’assemblage de quelques fûts de chêne ayant contenu du Bourbon. Une version officielle élaborée à partir d’orge maltée provenant des provinces du Punjab et du Rajasthan.

André 89%
Nez relevé, fortement axé sur les céréales au miel et noix, poires, et citron. Simple mais efficace. Les épices sont plus prononcées en bouches, avec ces mêmes saveurs de poires vanillées et mielleuses. Ces épices seront à l’avant-plan en arrivée, puis éclipsées momentanément par les céréales mielleuses qui disparaitront et laisseront les épices reprendre leur rôle principal. La finale est douce et épicée, ponctuée de menthe et d’orge maltée. Une belle réussite, se basant sur des éléments simples mais très efficaces.

Patrick 89%
Riche et complexe, une auter superbe réussite d’Amrut. Un whisky bien bâti, meilleur que bien des scotchs, surtout quand on parle de « no age statement ». Nez : Céréales, miel, noix, épices, touche de caramel et pointe subtile de fruits. Bouche : Épices, orge, noix. Le tout est enveloppé par un caramel et une tonne de miel, l’ensemble étant chaleureux. Finale : Belle finale sucrée et épicée.

Eddu Grey Rock Brocéliande

40% alc./vol.
La distillerie des Menhirs est installée dans le village de Plomelin au coeur du Duché de Cornouailles depuis 1921 et au fil des générations, la famille LE LAY n’a cessé d’enrichir son savoir faire et sa maîtrise de la distillation. Guy LE LAY et ses fils pratiquent en maîtres la double distillation en alambic à repasse. Originaire d’Extrème-Orient, le blé noir ou sarrazin est une magnifique polygonnaccée aux grains noirs argentés qui se cultivent aisément sans engrais ni pesticide et fait partie de l’histoire EDDU ( blé noir en breton ) Grey Rock Brocéliande est un blended issu de l’assemblage de whisky single malt et de30% de whisky single blé noir ayant bénéficié d’une double maturation en fût de chêne français cognacais puis en fût de chêne issu de la mythique forêt de Brocéliande.

André 84%
Nez vanillé et boisé, noisettes. Bouche épurée et délicate, un peu trop diaphane. Gâteau aux fruits et épices, les épices font penser à celles retrouvées dans le bourbon, du gingembre, arrondies par le miel et le chocolat. Ces mêmes éléments se poursuivent en finale en s’éclipsant lentement. Un whisky diffus et manquant de caractère mais qui est facile à apprécier.

Patrick 82%
Nez: Épices et pointe de fruits. Petite touche métallique. Bouche: Donne l’impression de mordre dans une planche de bois carbonisé, avec de bonnes notes épicées ainsi que de la pomme mûre. Finale: Entre courte et moyennement longue et marquée par une touche métallique. Balance: Intéressant, mais manque un peu de profondeur et présenté un petit côté métallique dont je ne suis pas friand.

Eddu Grey Rock

40% alc./vol.
Blend de barley whisky à 70% et Blé noir à 30%.

André 79%
Mélange de céréales boisées, d’oranges et de poires, un peu d’épices. La bouche n’impressionne pas avec son manque de structure et de texture, les mêmes céréales du nez mélangées d’orange et de cannelle, légèrement épicées. Finale courte et fluide. Un « whisky » pour se mettre en appétit.

Patrick 88%
Nez: Parfum plutôt particulier. Fruits des champs forts sur la mûre, avec des céréales mouillées. Bouche: Épices, céréales et fruits. On reconnaît la touche du blé noir, mais l’orge n’est pas très loin. Finale: Courte et sèche. Balance: La finale est un peu trop courte à mon goût, mais sinon, il s’agit d’un très bon whisky facile à boire et surtout absolument unique.

Martin 82%
Nez: Assez jeune et vert, quelques céréales, un peu de chêne et de vanille. Pommes et poires bien mûres. Touche florale. Bouche: Texture très fade, avec de notes de jus de pommes, d’épices et de céréales. Touche de fruits et de bois, mais rien de bien solide. Finale: Courte et chaude, mais plutôt insipide au niveau des saveurs. Déjà que la texture et la charpente étaient un peu décevantes, bien que les saveurs sont agréables, elles ne restent pas assez longtemps pour assurer une pérennité dans mon souvenir gustatif.

RV 88%
Varier les espèces pour concentrer les goûts : une méthode non intuitive qui marche. Beaucoup plus sucré en version multi grain, l’orange de certains Glen Garioch en bonus. Même chose en bouche, ce whisky est lent, pesant, bien senti et dosé. La finale est d’Arran et de cream soda, il reste très présent en bouche avec du sorbet à l’orange, du blé et la balance du malt. De tous les jours, un beau whisky concerté.

Amrut Cask Strength

61.8% alc./vol.
Ce single malt indien embouteillé au degré naturel sans coloration et sans filtrage à froid provient de l’assemblage de quelques fûts de bourbon.

André 84%
Limette et agave, sucre granuleux et sec pogné en motte, nez très intense et agressif. 7-UP à la lime, la bouche est frénétique et débridée. La finale, assaisonnée de camphre, est sèche – grains de céréales séchés – acide et rustique, manquant de finition.

Patrick 80%
Chaleureux, caramélisé, salé… Avec une touche d’odeur de sueur s’échappant d’une poche de hockey. Au goût, la première approche est toujours chaleureuse, caramélisée et très agréable… Jusqu’à ce que la poche de hockey s’ouvre ruinant un peu la finale. Si je cotais à la Jim Murray, je donnerais 20 points pour le nez, 25 pour le goût, 20 pour la finale et 15 pour la balance…

Martin 92%
Teinte de l’or le plus pur. Évoque des images de Fort Knox. Nez: Marmelade, pêche, orange, muscade. Immensément malté avec des notes de noix d’acajou. Peu ou pas d’attaque de l’alcool. Bouche: Départ très doux pour un tel degré d’alcool. Lime, fleurs, épices, noix et miel se présentent à tour de rôle avant de lentement mais sûrement s’effacer devant la vague de chaleur contagieuse de ce cask strength. Finale: Une douce fumée non tourbée enveloppe noix, muscade, orange, épices et café. Je dois avouer que c’est ici que son caractère indien ressort. Équilibre: Dieu a crée le Amrut Cask Strength pour éprouver les fidèles. Un malt qui nous fait réaliser que la vie est trop courte pour boire du mauvais whisky. Pas quand il en existe de ce calibre.

RV 83.5%
L’image qu’on peut se faire de l’Inde, à quelque part à mis chemin entre le Gange et les tours modernes de centres d’appel d’outremer d’Electronics City. Caramel salé pas vraiment propre et des aubergines. Brûlant sur la langue, l’alcool est comme une musique très intense projetée avec tellement de décibels qu’on en perd la mélodie. Les saveurs de fumée et de noix y sont, mais un peu trop brouillon. Je crois voir où ils voulaient aller, mais il manque juste un petit hook, et on dirait qu’ils ont tenté de camoufler d’éventuelles fausses notes en crinquant les haut-parleurs. C’est le genre de show pour lequel on se rappelle de l’expérience mais ni du setlist ni des prouesses des musiciens. Mystérieux mais pas nécessairement dans le bon sens.

Mackmyra Special #05 Happy Hunting

47.2% alc./vol.

André 83%
Mackmyra aura su trouver sa niche en nous présentant un nez si unique qu’on saurait le repérer d’entre tous. Au nez, du miel, des petits fruits sauvages, du sucre et cette odeur habituelle tirée des fûts de chêne Suédois. Ce même nez, très doux, qui tranchera avec la bouche, plus ferme et sèche à saveur de sève et de chlorophylle, d’herbe et de brin de scie puis montée en alcool s’asséchant progressivement. La finale quant à elle présente des saveurs de bonbons Certs et de menthe poivrée, plutôt astrigeante puis un retour sur le miel en toute finale. Pas mon Mackmyra préféré…(2013-09-23)

RV 91%
Parfum à la fraise fraisinette qui me rappelle mes ptites blondes de l’alcool primaire… belle nostalgie. Au gout on passe secondaire, CEGEP et Laval; on est dans la cour des grands barils merveilleusement bizarre de la Suède ainsi que ses cloudberry. La finale est plutot sèche et légèrement sexe. Une autre bombe scandinave, difficile d’y trouver quoique ce soit de mauvais.

Patrick 84%
Nez: Agrumes et céréales mouillées. Petite touche fruitée. Très frais. Bouche: Très fraîche, fruitée, offrant une certaine complexité. Finale: Trop courte. Petite touche métallique un peu poche. Balance: Belle complexité, mais finale poche.

Mackmyra Vit Hund

46.1% alc./vol.
ART NR # MV-001. Vit Hund signifie white dog en suédois, qui est un new make donc un whisky n’ayant subi aucune maturation.

André 82%
Nez défini et tranché, genièvre-gin et ça ressemble beaucoup à de la grappa (c’est ce qu’on m’avait dit d’ailleurs) de part son côté très fruité à saveur de raisins assortis d’un côté floral un peu bizarre. Bouche épurée et claire – le taux d’alcool y est pour quelque chose – les raisins prédominent et des odeurs florales complètent le tout. Finale relativement douce, ponctuée de raisins et d’une touche de citron.

Patrick 79%
Il est toujours amusant de découvrir le new make d’une distillerie qu’on aime bien. Mais parfois, ça nous fait réaliser à quel point ils sont habiles avec le vieillissement de leur whisky! Nez : Parfum de grappa mélangée à un new make de whisky. Bouche : L’alcool et des fleurs qui y macèrent, avec quelques épices subtiles. Finale : Épicée avec une touche d’agrumes.

Michel Couvreur Candid

49% alc./vol.
Tiré de 4 petits barils de 250ml, cette édition limitée a été élevé en baril de xérès PX.

André 92%
Superbe nez, bien rond, bois mouillé, fruits secs. C’est un peu extrême comme sherry. Gâteau aux fruits dans son jus, celui tout juste sorti de son emballage de plastique, celui qui est vendu à l’épicerie dans le temps des fêtes, les oranges. Le sherry ressemble à celui des vieux Macallan ou Glendronach, avec beaucoup de caramel aussi. La bouche est franche et bien fruitée, le sherry omniprésent et le raisin secs en finale de bouche, oranges sanguines également sur toile de fond de poussière. Le côté toffee/caramel gagnera en importance à chacune des gorgées supplémentaires. Finale moyennement longue, abondamment fruitée et axée principalement sur le sherry et saupoudré de quelques épices.

RV 93.5%
Le Français débarque à la cabane à sucre où la bouilleuse fume de divines vapeurs sucrés et de carbonisation de bois. Une fois de plus, le nez de xérès est poussé à l’excès mais contient aussi un côté herbeux et épicé. En bouche, l’arrivée surprend de sa cendre avec une excellente suite de saveurs interminables, le tout évidemment dans le sucre. Et si la bouche y va dans la franchise de la cabane, la succulente finale est la maîtrise parfaite entre le sherry et les pointes de la tourbe jaune. Aussi bon que les meilleurs Aberlour Abunad’h, et pour une fois un prix presqu’abordable, c’est tout à fait, tout à fait réussi.

Patrick 92%
Nez: Riche xérès très mûr. Pointe d’orge. Bouche: Xérès onctueux et chaleureux. Pas subtil mais efficace! Finale: Longue et chaleureuse. Balance: Parfaite. RIP Michel. Et surtout, merci!

Michel Couvreur Blossoming Auld Sherried

45% alc./vol.
Single cask, 106 bouteilles. Vieilli pendant plus de 20 ans en fût de sherry, on compare ce single cask aux grands bas armagnacs. Réduit à 45% avec de l’eau écossaise. Michel Couvreur est un embouteilleur indépendant belge de whisky écossais dont les caves de vieillissement se trouvent en Bourgogne. Il s’est spécialisé dans les whiskies insolites produits selon des méthodes artisanales, comme par exemple le Bere Barley, un whisky tenant son nom d’une variété d’orge à faible rendement cultivé aux Orcades. Contrairement à nombre d’embouteilleurs indépendants, Michel Couvreur ne précise jamais sur les étiquettes de ses bouteilles la distillerie où chaque whisky est produit. Ceux qui sont réduits le sont avec de l’eau de source ou de lac d’Écosse importée en citernes. Cet embouteilleur considère que « 90 % de la qualité d’un whisky provient du fût, et seulement 10 % du procédé de distillation », et il utilise des fûts de xérès, plus rares et plus coûteux, comme on le faisait anciennement.

André 89.5%
Marmelade de fruits, cerises, bois humide. Un exercice sur le sherry très rectiligne. En bouche, texture hallucinante, enveloppante et grasse, très liquoreuse et soyeuse à la fois. Le miel est plus apparent en bouche, adoucissant l’ensemble, mais le sherry demeure prédominent. Finale un peu plus sèche, abondamment fruitée et influencée par le sherry. N’eut été du taux d’alcool, on aurait pu penser à un Aberlour Abunadh, le côté liquoreux en addition. Par contre, pour le prix, on repassera, ce qui l’empêche de passer la barre du 90%.

RV 91%
Quelle splendide petite fleur mielleuse épanouie! Au nom et au nez, on croirait avoir à faire avec un Aberlour Abunad’h qui aurait séjourné trop longtemps en fut de sherry, toutefois en bouche on oublie le baril trop for: avec juste le bon poids sur la langue, la cerise s’impose et triomphe dans la grandiose finale. Avec un aussi gros véhicule, peut-être aurait été plus sage démarrer sans mettre la pédale au plancher mais une fois décollé, la balade sur cette autoroute de cerise et de miel à quelque part entre Cognac et Armagnac est réellement merveilleuse.

Patrick 90%
Nez: Doux xérès très sucré. Bouche: Très sucré, très fruité, chêne puissant. Finale: Sucré, longue, savoureuse. Balance: Complexe, puissant et doux a la fois. Tout de même 3 fois trop cher. Achetez plutôt 2-3 Candid de la même maison.