Evan Williams Single Barrel 1997

43.3% alc./vol.
Distillé le 6 novembre 1997, fût #158. Ce whiskey américain est sélectionné fût par fût par les Masters Distillers Parker & Craig Beam. Evan Williams Single Barrel a été récompensé à plusieurs reprises. Chaque année la distillerie Heaven Hill sélectionne des single casks pour ce straight whiskey à la gloire d’Evan Williams, l’inventeur présumé du bourbon. Ce straight Bourbon est issu d’un fût unique (single barrel).

André 90%
Sucre brun cristallisé, fruits sauvages, canne à sucre (?). Le chêne fait la transition sur une finale très poignante de beauté et de subtilité. à l’image d’une invitation à un repas champêtre frugal sous le plus grand chêne des environs où les fruits sont roi. “Un must have !”

RV 82.5%
Cerise et sève et terre mais pas de cire! Ca commence bien. Timide sur les papilles mais se reprend en fumée, et ce n’est qu’en gorge que le fruité de cerise expansionne. La finale est moyenne, avec un rye plus puissant. Excellent nez, mais bourbon plutôt moyen.

Chatoe Rogue Dead Guy Whiskey

40% alc./vol.

André 79%
Sucré des whiskies Canadiens – new make spirit de Glenora – Agrumes, cœur de pommes rouges. Peu de structure en bouche mis à part la présence d’alcool. S’évapore très rapidement et les arômes sont très futiles. Un whisky carré et en évolution. Une belle maison en construction, où la charpente est montée mais aussi sur laquelle on ne peut profiter du produit terminé. Sera intéressant de voir son évolution si la compagnie décide de le faire vieillir plus longtemps afin de l’arrondir en bouche et de peaufiner un whisky qui pourrait devenir prometteur.

RV 87.25%
Un whiskey à déguster en deux gorgées. Première : côté subtilité de la provenance, on va repasser. La bière à base d’orge est assez évidente, avec un côté de liège bizarre, pour lequel on ne sait vraiment pas à quoi s’attendre pour la suite. Sur la langue il est davantage houblon, ne serait-ce qu’à peine fumée. On dirait que ses concepteurs ont tout gardé pour l’attaque en finale. L’aftertaste est dans la même veine, incroyablement long pour un whiskey âgé seulement d’un mois. Deuxième gorgée: après avoir respiré, du gruau à la cassonade s’en échappe. Au goût, on s’approche du Bernheim, avec la même petite fumée. Le début de la finale est intriguant, et toujours la même longueur. Impressionnant: un whiskey multi-facettes auquel je pensais décerner une note presque 10% de moins que ma cote finale. Et la troisième gorgée est encore mieux.

Death’s Door White Whiskey

40% alc./vol.
Whisky de blé (20% de blé rouge et 80% de blé blanc).

André 75%
Granuleux et alcool de vodka. Sauge de Russie, genièvre et herbeux. Belle texture en bouche mais aucun réel raffinement et on parle même pas de profondeur dans ce cas-ci. La finale est ok, mais évidemment sans surprise. Passez go et n’oubliez surtout pas de réclamer votre 35$…

RV 80%
Grains et épices, assez puissant, un nez davantage vodka à la Still Waters que new make spirit. Le goût s’approche d’une vodka à base de raisins, mais en aftertaste il y a un retour sur le grain et un genièvre tolérable. Curiosité intéressante, mais de là à avoir une bouteille toujours ouverte à la maison, non.

Patrick 76%
Au nez, ma rappelle des Special K aux baies rouges dans lesquels ont aurait mis de l’eau. En bouche, semble être une vodka aux fleurs. Finale marquée par les biscuits à l’avoine. Intéressant si vu en tant qu’échantillon industriel, mais plutôt douteux en tant produit commercial.

Corsair Pumpkin Spice Moonshine

42.5% alc./vol.

RV 80%
Dans ce cas-ci il faut vraiment apprécier les spiritueux aromatisés. La citrouille y est présent (mais pas trop) avec la muscade et la cannelle. L’ensemble est bien, mais la citrouille va vraiment à la limite de l’infusion, et pour les vrais amateurs de bourbons, ça pourrait être trop. Ça flirte vraiment avec ma limite de tolérance mais comme j’adore la citrouille, en drink d’été il me convient très bien.

Clyde May’s Conecuh Ridge Whiskey

42.5% alc./vol.

André 83%
Nez de pommes, de sirop d’érable et de tarte aux pacanes. Très campagnard et doux en bouche avec des vagues de sucre brun en prime. La texture est un peu trop claire et je crois que son côté sucré le domestique un peu trop. J’aurais misé sur un taux d’alcool un peu plus haut pour ponctuer le tout et lui donner un peu plus de mordant. La finale en aurait probablement aussi profité car elle tombe à plat un peu trop rapidement. J’aime quand les producteurs jouent d’audace et nous sortent des produits et saveurs trop conventionnelles.

Catoctin Creek Mosby’s Spirit

40% alc./vol.
Un white dog à partir de rye et non du maîs habituel.

RV 82.5%
Une fine ligne de micro distillateur à la limite du doux sadisme. Très propre, presque chimique, où le grain monte tranquillement. En bouche il semble mordre la langue sans choquer, seulement surprendre un peu. La finale est toutefois marquée par la vanille qui ne peut venir du baril, donc qu’il est surprenant de trouvé dans le seigle. Plus intéressant que la moyenne mais un peu plus incertain.

Catoctin Creek Roundstone Rye • Batch #B12-RR-5

40% alc./vol.
Batch #B12-RR-5, single barrel. Catoctin Creek Company a commencé ses opérations de distillation en 2009 à Purcellville, Virginie. La distillerie produit présentement 2 expression fait à partir de 100% de seigle ; une version non vieilli appelé Mosby et une version très légèrement vieillie nommée Roundston Rye, qui est le new make Mosby vieillis pour quelques mois à peine. Les deux produits Catoctin Creek sont biologiques et casher.

André 84%
Nez de bourbon avec accents de bonbons en forme de poisson rouge, poivre. Le nez est doux même si il est bien épicé. Orange et cire. Trop fluide en bouche, même l’alcool semble absent et en ce sens il est globalement trop passager pour pouvoir en profiter assez longtemps. Finale où se sent l’influence du bois avec un côté poussiéreux intéressant. Bien construit mais demandera encore du travail afin d’habiller la charpente présentée.

RV 86.5%
Un style particulier en avance sur son temps et son âge. Comme le reste des produits (white dog, gin) de la distillerie, l’approche autant au niveau du nez que du goût est toute en douceur. En bouche, le whiskey n’est pas très profond mais extrêmement large, jouant de longues notes nuancés d’épices et de vanille. La finale est à la même saveur, et impressionnante de longueur pour un whiskey si peu âgé.

Patrick 92%
Au nez, anis et céréales épicées. En bouche, une vague de réglisse noire suivie d’un avalanche d’épices, de poivre et de fruits. La finale est intense, mais d’une longueur moyenne. Wow. Original. J’aime beaucoup.

Buck 8 ans

47% alc./vol.
Single Barrel Kentucky Straight bourbon distribué par une embouteilleur californien.

RV 82.5%
Un curiosité avant tout. L’odeur punchée de bière et d’orange est assez surprenant, on croirait ne vraiment pas avoir à faire avec un bourbon mais davantage un canadian whisky. La bière se poursuit sur les papilles et la finale, quoique courte, est presque fumée, la seule preuve d’un vieillissement en baril ou le bois ne se fait pas sentir autrement. Pas un mauvais whiskey, mais trop étrange comme bourbon.

Blanton’s Gold Edition

51.5% alc./vol.
Embouteillé le 30 mars 2012 à partir du fût #17, bouteille #41.

André 85%
Un cheval plus vigoureux ne vous garantira pas de gagner la course. Le nez est anodin même si très représentatif des bourbons en général. L’alcool est aussi discret que le reste. J’aime la texture soyeuse en bouche, le sucre brun et le toffee, c’est apaisant et cozy. Muscade, épices des Caraïbes, sucre, toffee. Le taux d’alcool s’incorpore bien dans la palette de saveurs présentée, surtout en finale qui aurait été probablement trop courte. Un bourbon dans la ligne de bien d’autres, parfait pour initier au style sans trop de brusquerie.

RV 86.5%
Cerise bourbonesque à son paroxysme, pas besoin d’assaisonner quand on sait bien faire. Un excellent bourbon pour démontrer ce que l’on veut dire quand on parle de ce fruit; le grain est un peu loin mais la cerise est aux aguets, peut-être un peu trop, quoiqu’avec le temps la vanille se joint aussi à l’olfactive. L’arrivée est toute aussi fruitée, mais la vague de l’alcool ne tarde pas trop, très chaude sur la langue. En gorge, c’est un peu plus balancée, mais le chêne très juteux domine les papilles. La finale, son point fort, est plus savamment contrôlée avec le grain (surtout le seigle) qui se taille un chemin à travers la cerise. À comparer aux autres Blanton’s, c’est comme si celui-ci avait été vieilli en entrepôt de tôle aux lieux de la pierre, et dans des barils à peine séchés avant d’être brûlés. Ça reste à la limite de mon confort personnel par rapport à la cerise, mais le talent est indéniable.

Patrick 78%
Puissante cerise épicée au nez. Ai-je dis puissante cerise? TRÈS puissante cerise pas subtile pantoute. En bouche, les épices bourbonesques se présentent en premier, suivi par une vague de jus de cerise épicé. En arrivant vers la finale, on détecte de petites notes chêne brûlé. J’imagine que les amateurs de Coke aux cerises doivent en raffoler. Personnellement, j’en ai trop bu quand j’étais jeune, alors je n’apprécie pas nécessairement d’en retrouver dans mon whisky. A la limite, ça donne même un peu mal au cœur.

Blanton’s Single Barrel #293

46.5%% alc./vol.
Embouteillé le 2 février 2007 , fût #293. 1984 est une date charnière dans l’histoire du whiskey américain. En effet, cette année-là , le premier single barrel bourbon voyait le jour.

André 79%
Bois & chêne. Vanille très futile accompagnée de sucre brun. Vivifiant et nerveux en bouche, probablement dû au taux d’alcool et au fait que c’est un Bourbon relativement sec. Irrigue le corps comme si nous étions la proie d’une soudaine crue des eaux. à l’image du cheval ornant son bouchon si représentatif, une fois en bouche c’est une course effrénée, sans surprise et sans particularité, jusqu’à la fin.

Patrick 87%
Nez riche, fruité, sucré et juste assez épicé pour nous donner envie d’en savoir plus. Non seulement le nez était excellent, mais le goût semble le surpasser, en particulier grâce à une avalanche de fruits emportés par un glissement de terrain de caramel. A peine se remet-on de cette commotion de saveurs qu’une vague d’épices vient submerger nos pailles gustatives qui avaient survécues…

RV 86%
Le nez bien bas dans la poussière et les fruits sauvages tel que ceux des basses branches du sorbier. L’arrivée est bien fruitée et épicée, mélangé au bizarre mais intéressant gingembre du Buffalo Trace. En finale, le seigle prend un peu plus sa place sans estomper les autres grains et la cire de chandelle typique des bourbons. Juste assez racé et très typique, et l’alcool ne se sent pas vraiment. Un point en plus pour la bouteille et le bouchon venant en 10 versions différentes. Vraiment pas honteux.