Scott’s Selection Longmorn-Glenlivet 30 ans 1970

57.2% alc./vol.
Distillé en 1970 et embouteillé en 2000.

André 87%
Toffee caramélisé, bois férocement brûlé, vanille et fruits. Arrivée pauvre d’où s’envolent les fruits après un certain temps – pruneaux, poires, raisins. Le bois envahit le nez et laisse peu de place aux fruits pour s’exprimer. A vraiment des ressemblances avec le Auchentoshan 3 woods. S’accompagne aussi d’une texture de poussière de bois un peu râpeuse. L’alcool est quand même très acceptable en bouche, arrondi par les notes vanillées, de toffee et de brioches. La finale est généreuse, d’une belle ampleur malheureusement compromise par une longueur qui laisse à désirer. Pour les amateurs recherchant les arômes boisées ainsi que les fruits et ayant un portefeuille bien garnis.

RV 86%
Ce qui débute dans le feu de la foudre peut se révéler un pour trop brûlé pour la conclusion. Au nez, vanille profonde de bourbon puis le bois brûlé un peu trop fortement du Auchentoshan 3 Woods, avec un étrange relent velouté semi végétal d’eucalyptus et de poires rouges et vertes. En bouche, beaucoup plus sec et vinaigré, avec de la craie un peu ordinaire avant que le bois s’installe, pour prendre définitivement le contrôle de l’expérience en apportant de la résine de sapin. Finale plus miellée et plus sucrée, malheureusement trop vite écrasée pas les tannins du bois. La sagesse du bois, malheureusement trop puissant pour le subtil Longmorn.

Dun Bheagan Longmorn 13 ans

43% alc./vol.
Fûts #74877, 74878 & 74882, bouteille #1227.

André 84%
Maritime au nez, doux sel, nectarines et céréalé au nez. Les céréales sont plus présentes en bouche allié d’un bel apport fruité. La finale est sucrée et d’une belle longueur.

RV 86.5%
Citron fumé et orge pas mûr, mais lorsque qu’il respire davantage le citron est remplacé par la clémentine. C’est bien un Longmorn, mais on dirait qu’il a reçu un traitement spécial. Le grain est encore plus vert en bouche mais en même temps plus sucré, et le gout semble atténué par une étrange sourdine gustative. La finale commence par une fumée tranquille disparaissant dans les épices. L’aftertaste est difficile à décrire mais bien présent, d’une longueur étrange pour seulement 13 ans. Pas au niveau du 15 et du 16 ans, mais pour un embouteilleur, contrairement au pitiful Longmorn-Glenlivet, ca passe très bien malgré que je voudrais qu’elle s’exprime davantage.

Patrick 81%
Très léger et frais. Herbes séchées, agrumes et orge fruité. Un whisky si léger ne devrait être jamais être offert à un taux d’alcool de moins de 50%. Pas mauvais, mais un peu trop bref et passager.

Macallan 13 ans Elegancia 1991

40% alc./vol.
Il s’agit en fait d’un 12 ans (distillation en 1991, embouteillage en 2003) sélectionné uniquement parmi des whiskies ayant vieilli dans des fûts de sherry (sélection de fino et d’amontillado).

André 79%
Même Macallan font des erreurs…la perfection n’est pas de ce monde.. Orange. 75%. // 2eme tasting: Sherry, bois sec. Fruits séchés et vanille & petit caramels. Bois franc et crème brûlée. Finale trop sèche et très franche. Finale tout en alcool accompagné d’une rétro-olfaction vanillée.

RV 77%
Au nez, chocolat, orange; lait chaud; Au goût, vineux, un peu de spicy; sherry ou cerise noire. Finale fruit aigre, cerise?

Patrick 79%
Pas de grande surprise. Orange, lait au nez; au goût sherry, vineux, spicy.

Longmorn-Glenlivet 12 ans

40% alc./vol.
Distillé en 1990.

André 78%
Insipide, mais after-taste intéressant. Peaty, fumé?

RV 78%
Fumé? Goûte pas grand-chose; trop cher, mais rare; je trouve que c’est un scotch qui passe bien. Loin, trop loin du 15YO. Herbes brûlées et sirupeux en rétro-olfaction. Plus fumé en bouche, mais un peu flat et même chose pour la finale. Cette bouteille confirme encore que lorsqu’il y a d’écrit Glenlivet sur une bouteille et qu’elle coute moins que 100$, c’est un gage de non-qualité.

Patrick 78%
On dirait que je viens d’ouvrir une boîte de Raisin Brand: carton, céréales, raisin; A part de ça, ca goute rien, peut être un peu d’orge.

Longmorn 16 ans

48% alc./vol.

André 88%
Très intéressant en bouche, gras & enrobant. Cette caractéristique disparait à mesure qu’on le laisses respirer. Au nez: pruneaux, plus prononcé sur le 15 que le 16. L’arrivée en bouche du 15 ans est plus intéressante. Finale et retro superbe, chocolat et douce fumée.

Patrick 88%
Définitivement plus fin et subtil, plus riche que le 15 ans. Les prunes sont plus présentes dans la version 16 ans. L’augmentation du prix est justifiée, celui-ci est définitivement meilleur et plus sophistiqué. Donc prunes mûres, légères épices poivrées et salées. Huileux. À 48%, on approche du taux d’alcool idéal.

Martin 85.5%
Or pâle vers un brin d’orangé. Nez: Malt grillé mollement fumé et sucré. Petits fruits, miel, fleurs et chêne épicé. Bouche: Vanille et bois avec plus ou moins de personnalité. Céréale poivrée. Quand même une amélioration sur le nez. Finale: Faible fumée et gomme ballonne. Courtes épices un brin décevantes. Équilibre: Pas tout-à-fait un gagnant. On raconte qu’il sert à beaucoup de blends, alors peut-être bien devrait-il continuer comme ça…

RV 92%
À l’image de la bouteille un scotch très lustré, travaillé et ravissant, avec une wave plus intrigante que le 15 ans. Et probablement le plus balancé des single malts à mon humble avis. Pruneaux mauves et très fruité en bouche, les volutes de pruneaux se transforment tranquillement en fumée à mesure qu’il respire. Avec le Lagavulin 16 ans et le Bowmore 1991, 16 ans serait-il l’âge parfait pour les scotchs ? À 48%, Longmorn montre qu’Il est capable de bien gérer un taux d’alcool plus élevé. À quand un cask strength? Une grande bouteille, fougueusement sensuelle, bonne pour toutes les occasions.

Longmorn 15 ans

45% alc./vol.
Construite en 1894 par John Duff, la distillerie Longmorn accueillit dans ses locaux un stagiaire de marque en 1919 : Matasaka Taketsuru y séjourna en effet une dizaine de jours afin de connaître l’art de la distillation tel qu’on le pratiquait dans le Speyside ; il en fit bon usage puisque de retour au Japon, il fut le fondateur du groupe Nikka. Modernisée à nouveau en 1993, elle abandonna la chauffe traditionnelle au charbon au profit du procédé de chauffe indirect des alambics à la vapeur. Dommage que cette distillerie ne puisse se visiter car elle possède quelques éléments remarquables : ses propres aires de maltage bien que celles-ci ne soient plus utilisées à l’heure actuelle, une machine à vapeur qui fournissait une partie de l’énergie dont Longmorn avait besoin ainsi qu’une magnifique roue à aubes tombée en désuétude.

La majeure partie de la production de la distillerie est maintenant destinée aux blended whiskies tel que Something Special et Queen Anna.

André 87%
Très intéressant en bouche, gras & enrobant. Cette caractéristique disparait à mesure qu’on le laisses respirer. Au nez: pruneaux, plus prononcé sur le 15 que le 16. L’arrivée en bouche du 15 ans est plus intéressante. Finale et retro superbe, chocolat et douce fumée.

Patrick 84%
Orge délicieuse, légèrement fumée et épicée. Le 15 ans goûtes plus la fumée que le 16 ans. Léger fruits et cacao, suivi de légère fumée et poivre. Un peu de sel en finale qui est sèche.

Martin 89%
Nez: Pruneaux, dattes, raisins, caramel et pâte de fruits. Un sherry cask en bonne et due forme. Bouche: Texture grasse et généreuse. Bois, épices, raisins juteux, prunes, orange et cacao. L’alcool nous court légèrement après, mais sans être trop insistant. Finale: Belle déscente, chaude et longue, sur les notes classiques exprimées précédemment. Équilibre: Plus qu’honnête, un whisky qui n’a pas à avoir peur de s’assumer. Le prix des embouteillages de cette distillerie peuvent être un tantinet élevés, mais des fois il faut ne pas avoir peur de se gâter un peu.

RV 89%
Prunes, poivre et une finale fumée. Une superbe bouteille franche et authentique qui est plus à l’aise dans les chalets chaleureux au bars feutrés. Dans mon top 10.

Lombard Speyside 8 ans

43% alc./vol.

André 80%
Fruits et herbes. Branche de céleri. Un flatliner en bouche avec peu d’évolution. Un bon début de soirée pour se faire la bouche avant quelque chose de plus sophistiqué.

RV 80%
Vineux et vinaigre. Rognures d’aiguisage de crayon de plomb et chêne puissant. Arrière-goût de pommes. Peu de développement et finale de feuilles de printemps (qui ont passé l’hiver). Sans distinction, un whisky qui ne se contente que d’être pas mauvais.

Patrick 81%
Léger et frais. Agrumes. Coriandre? Très estival. Léger miel amer, touche de chêne, vanille. Whisky sans faute, mais pas de quoi non plus écrire à sa mère.

Signatory Vintage Linkwood 1984

43% alc./vol.
Embouteillé en 1997, baril #5315.

André 83%
Miel, floral, beurre un peu, très liquide. Aftertaste doux et intéressant. Trop limpide.

RV 80%
Miel, prunes, poussières, fruité, sucre.

Patrick 79%
Miel, bruyère, floral, très très léger ont dirait qu’ils ont trop mis d’eau!

Gordon & MacPhail Private Collection Linkwood 1991

45% alc./vol.
Finition en fûts de vin rouge Côte Rôtie, édition limitée à 1900 bouteilles.

André 90%
L’influence du cask finish est autant perceptible à l’œil qu’en nez et en bouche. Le nez se développe généreusement, beaucoup de fruits secs et des arômes se situant près de saveurs découlant de l’utilisation de fûts de sherry. Beau mélange sucré et vanillé, très noble. Les premières secondes de l’arrivée déçoivent un peu mais de manière très passagère, pour ensuite laisser la place aux oranges et aux fruits secs, un beau mélange accompagnant agréablement la texture grasse et fluide. En finale de bouche ce sont plus les pelures de raisins et les mûres fraiches qui sont prédominantes. Le taux d’alcool est parfait. NI trop doux, ni trop fort et est à peine relevé d’une touche d’épices. J’aime !

RV 90%
Côte rôtie, aux fruits? Peu importe, goûtez celui-ci. Inévitable le sucre olfactif, mais le grain pousse au travers du léger cigare et malgré le baril de vin, le raisin est absent… jusqu’à la bouche. Les fruits même alors toute l’expérience, mais de main de maître, tout en pruneaux, oranges et raisin. Puis en finale on s’élève en fumée, pleine de caractère, fruitée à souhait jusqu’au jello. Quand on parle de “wood expression”, c’est tout une expression.

Patrick 93%
Nez extrêmement riche, marqué par les fruits confits et le sucre brulé. En bouche, du caramel avec du bonbon fruité (raisins, évidemment, mais aussi des prunes et un soupçon d’agrumes). La finale est très longue et délicieuse. Une balance incroyable, un ensemble superbe. On me demandait récemment quelles étaient les caractéristiques que l’on devait attendre d’un whisky luxueux? Vous les trouverez dans cette bouteille!

Gordon & MacPhail Linkwood 15 ans

43% alc./vol.

André 85%
Très porté sur les fruits et évidememnt le sherry, notes de vanille et de sciure de bois. Un exercice sur l’utilisation des fûts de sherry. En bouche, il est doux même via sa texture ordinaire, sans être désagréable pour autant. Encore le sherry et les fruits rouges, un peu limité comme saveurs… Finale écourtée par la sécheresse générale. Un whisky conventionnel et pas hasardeux.

RV 87.5%
Le ciel est large au-dessus de la petite distillerie discrète d’Elgin. Linkwood tel que j’ai appris à la connaître avec les embouteilleurs indépendants, parsemé d’agrumes légers et de malt sucré dans une belle balance doucement installée sur de la poudre de Jell-O. Comme si l’expérience se fiait un peu trop fortement sur son baril de finition, le grain se mélange aux oranges évidentes qui commencent de manière mûre en bouche mais qui deviennent beaucoup plus fraîches et remplis de vanille et de fraises en finale. Un whisky qui me révèle une fois de plus que les dirigeants ont un petit bijou qu’ils devraient dévoiler un peu plus souvent de manière officielle.

Patrick 80%
Poudre à récurer les planchers… baignant dans du whisky au caramel. En bouche, de belles épices, un beau caramel, puis le retour de la poudre à récurer les planchers mélangé avec la poussière du plancher. La finale s’étire sur un caramel poussiéreux. Pas désagréable, mais sans plus.