Benrinnes 1978

40% alc./vol.
La première distillerie fut construite en 1826, à proximité de la ferme Whitehouse, qui existe encore de nos jours. La distillerie Benrinnes est la seule distillerie de la région à pratiquer la triple distillation. Les têtes et les queues de distillation de la seconde distillation (dans le premier spirit still) sont redistillés à part dans le second spirit still. Habituellement, les têtes et les queues de distillation sont mélangées au wash lors de la distillation suivante. Les têtes et queues de cette troisième distillation de cette seconde distillation sont également redistillés, lors de la distillation suivante dans le second spirit still.

André 77%
Eee…bof…je suis heureux que ça ne soit pas moi qui ait acheté cette bouteille… RV, poor you…

RV 79%
Décevant pour une bouteille de ce prix.

Patrick 79%
Nez : Nez assez neutre marqué par l’orge et un peu de chêne. Bouche : Chêne et orge, avec une touche de vanille tout croche et une pointe d’épice rappelant vaguement le bourbon. Finale : D’une longueur moyenne et un peu épicée. Balance : Rien d’extraordinaire ici.

BenRiach 15 ans 1995

52.3% alc./vol.
Peated, Pedro Ximenez Cask #7165, bouteille 122 de 685.

André 91%
Patrick 91%
Très fruité et transporté par une vague d’alcool puissante mais pas écrasante. Un beau mélange de gâteau au fruits, de fumé, de tourbé et d’épices diverses. La simplicité bien présenté. Un whisky sans prétention qu’on apprécies facilement.

Signatory Vintage Ben Nevis 10 ans 1992

46% alc./vol.

André 80%
Orange, chocolat, vanille.. pas très singulier, mais pas désagréable.

RV 84%
Cacao, chocolat, note d’orange. Une très très belle valeur sûre.

Patrick 82%
Vanille, ouais, de l’orange… Bon, ca rentre au poste!

Ardbeg New Make Spirit

67.2% alc./vol.
Batch WW007706, distillé en mai 2009.

Les origines d’Ardbeg remonteraient à 1794, mais la distillerie actuelle fut réellement fondée en 1815 par John MacDougall, et opérationnelle deux ans plus tard. Ardbeg resta aux mains de la même famille jusqu’en 1977 date à laquelle elle entra dans le groupe Hiram Walker. Fermée une première fois en 1983, suite à la période de récession des années 70, elle fut reprise par Allied Distillers qui la remit en activité de 1989 à 1996. Glenmorangie, l’actuel propriétaire depuis 1997, a relancé la distillation. Le single malt produit à Ardbeg possède les caractéristiques des whiskies d’Islay : la présence de fumée de tourbe, d’iode et de terre. Les aires de maltage ayant été supprimées, le malt provient de la distillerie Port Ellen toute proche.

André 86%
Nez tourbé et poche de jute remplie de céréale. Ce nez est par ailleurs puissant et poussiéreux, rempli de suie et également un peu crasseux. Tout à fait Ardbeg en bouche. Il est étonnant de voir que même en n’ayant pas encore séjourné dans un fût, ce new make affiche déjà l’ADN propre à sa distillerie. La tourbe puissante est très présente, l’alcool aussi, mais cette concoction demeure quand même très douce malgré son taux d’alcool élevé. Il y a aussi en background de bonnes effluves de céréales semblables à celles retrouvées dans les corn whiskies et les monshines américains. La finale est longue, très unidirectionnelle et sans grande variantes.

Martin 83%
Clair comme de l’eau de roche. Nez: Tourbe curieusement moins fumée et vieille betterave jaune dans sa caisse en bois. Céréale quant même présente mais mêlée à du foin humide. J’essaie d’apprécier mais ça reste difficile. Bouche: Encore tourbé, cette fois on surfe entre les fruits et le foin, pour terminer sur les épices. Belle amélioration sur le nez. Finale: Ah! C’est ici que la signature Ardbeg se démarque. Tourbe et fruits en puissance, on visualise la bouteille verte et on adore son taux d’alcool impératif qui nous rappelle ses expressions les plus fortes. Équilibre: C’est vraiment un malt qui a besoin de sa maturation, car même si ses autres aspects sont rédempteurs, le nez demeure horrible.

RV 88%
Au risque de cirrhose, n’eusse été du manque de texture, il pourrait s’agir d’un (puissant) verre de tous les jours. Les effluves de grain sont étonnamment peu fumée, et, par les standards d’Ardbeg, il est presque doux. En bouche, il est léger, même pour un new make, après tout il est seulement 67.2% (surtout quand on le compare au bourbon Willett à 68% par exemple). En bouche, enfin la tourbe est livrée, peu subtilement, et la finale amène aussi sur une tangente inespérée avec une fumée dotée d’une certaine sagesse.

Aberlour A’bunadh – Batch 039

60.1% alc./vol.

RV 92.5%
On a beau changer de paysage en troquant l’érable au pommier, la scène est toute aussi merveilleuse. Dès l’approche du verre, le nez, sucré comme à l’habitude, se revêt d’une teinte olfactive de pomme rouge, mais aussi de quelque chose de whisky canadien inexplicable. En bouche, on sent que le liquide éthéré occupe un grand volume mais peu de masse; l’alcool est atmosphérique. La finale est enfin une explosion de fruits qui s’apparente de punch, le tout dans une longueur plus qu’appréciable. La qualité des A’bunadh est rarement discutable, mais cette fois-ci, avec un nouveau paysage, la scène est encore meilleure.

Patrick 92%
Quel sucre! Une grosse cerise rappelant un bourbon pas subtil! Aussi une touche de praline et d’orange. En bouche, la chaleur du xérès nous donne son meilleur spectacle, en mettant en vedette les cerises noires. Le chocolat noir fait aussi un bon travail dans un rôle de soutien, ainsi que le chêne et le gingembre qui apparaissent le temps d’un clin d’œil à une foule déjà conquise. Encore une méga production d’Aberlour, qui sait satisfaire un public gagné d’avance.

Aberlour A’bunadh – Batch 036

60.1% alc./vol.

Patrick 84%
Le xérès semble manquer de fraicheur, de punch. Un peu comme si le raisin était un peu trop pourri. Nez : Gâteau aux fruits épicés avec une pointe de chêne. Bouche : Intense et chaleureuse, très marquée par le vin. Finale : Longue, suave, marquée par les raisins très (trop?) mûrs.

RV 92%
Un chaud sentier en terrain connu, sous un jour de plein soleil, à l’orée de la forêt tropicale. Plus chocolaté que les précédentes éditions, le sherry et la cerise sortent franchement après avoir respiré quelques secondes. En bouche, il y a une belle suite de notes de cacao, de chocolat et de cerises. Pour une déclinaison sans mention d’âge, elle s’étend longuement pour conclure dans une balance presque parfaite. Dans la suite des dernières batches, mais aussi la meilleure depuis plusieurs.

Aberlour A’bunadh – Batch 035

60.3% alc./vol.

André 90%
La générosité du fût, et pour cet embouteillage il a été très généreux et a beaucoup donné. Bois gorgé de cerises noires fermentées, toffee, caramel et oranges. Similaire au Batch #33 sauf pour ce qui est de l’influence du fût qui est plus importante ici. Raisins secs, Glosettes. Ça fesse dans l’dash comme on dit. Texture sensuelle, amoureusement sexy et veloutée. Pourrait ressembler à un Cognac. Il se fond en bouche et s’accroche partout très vicieusement. La finale est différente de la batch #33 où le sucre dominant l’ensemble alors que la batch #35 est plus poivrée. Même si ces deux embouteillages sont différents l’un de l’Autre, ils n’en demeurent en tout points exceptionnels et je crois que ce qui fera pencher l’amateur vers l’un ou vers l’autre, c’est plus son amour du sucré de la batch #33 ou du poivré et des épices de la batch #35.

RV 91%
Un peu fatiguée de ta journée mais avec toi Abie, c’est n’importe quand ma belle brune. À le sentir, on dirait qu’il a traîné dans le baril plus longtemps que les autres, avec son nez pointu de sherry qui cache fortement la cerise derrière des relents vineux et de tire de la Sainte-Catherine brûlée. En bouche, cette batch est là aussi vineuse, un peu plus directe mais la finale se rapproche quand à elle de ce dont j’aime me rappeler du Abunadh. L’aftertaste quant à lui est d’une chaleur et d’une longueur irréprochable, et toujours aussi bien adapté aux soirées en chalet en montagne.

Patrick 92%
On sent aisément le caramel brûlé, le chêne et la cerise du xérès tellement tout est intense! La première impression en bouche est marquée par le côté brûlé, rapidement suivi par une sensation sucrée puis fruitée, puis caramélisée puis wow! Quelle belle évolution! Une richesse de saveurs et sensations comme on les aime! La finale s’étire doucement sur le côté vineux du whisky avec une belle chaleur idéale pour l’automne! Bon, je crois que je vais aller m’en acheter une autre!

Aberlour A’bunadh – Batch 034

59.5% alc./vol.

André 88.5%
Massif en sherry et en flaveurs boisées. Orange confite. Chocolat noir. Envahissant en bouche et très complet. Café noir avec tranches d’orange, porosité du bois humide rempli de sherry. Un peu astringent en bouche, il s’accroche au palais et réchauffe l’estomac. Un peu court en finale même si il démontre encore une fois la puissance de la gamme Abunadh par l’affirmation du sherry et la force de l’alcool. Définitivement pas à la portée de tous mais tout aussi intense qu’un amateur de sherry peut exiger.

RV 90%
Un bain chaud en terrain confortable, dans un chalet au bas milieu de la forêt. Une batch plus boisée qu’à l’habitude se fait sentir dès les premières effluves, entremêlées à de l’écorce de cerise. En bouche, on plonge au cœur de l’arbre en nageant dans la sève, le bois et le caramel, en battant des bras dans l’alcool qui se veut toujours aussi violent que très chaud. La finale, encore longue est emplis de sucre brûlé pour une expression de déjà-vu, sans surprise, mais à quelque part il ne faut pas s’attendre à beaucoup de différences entre les batchs, et comme son goût le confirme, c’est aussi bien ainsi.

Aberlour A’bunadh – Batch 030

59.8% alc./vol.

André 88.5%
Miel et cire à plancher, fruits secs saupoudrés de cassonade. Mûres et raisins bleus. Boite de bois et fruits trempant dans leur jus, brin de scie, épices à steak avec relents de poivre. Une mise en scène très habile avec l’alcool en rôle de soutien. La bouche est bien remplie par l’ensemble des éléments, offrant une performance soutenue et un rappel de belle longueur. Il s’incruste en bouche et ne semble pas vouloir s’estomper.

Patrick 88%
Très vineux, dans le genre “Bordeaux”, mais avec un sucre qui nous rappelle aussi un vin Allemand (les puristes doivent capoter avec ma comparaison). En bouche, le vin est toujours aussi présent, au point de se demander, un instant, s’il ne s’agit pas d’un brandy! La finale s’étire longuement et délicieusement. Un bel équilibre, toujours une valeur sure, peu importe la batch.

Aberlour A’bunadh – Batch 027

60.1% alc./vol.

André 85.5%
Toffee, mélasse, miel. Le nez est aérien et éventé. L’arrivée puissante ne dévoile rien de nouveau par rapport au nez, mis à part une belle présence de canne à sucre brûlée et de rhum. Une belle ligne droite où l’on écrase la pédale de gaz et et que l’on traverse sans ralentir. N’est pas à la hauteur de ce que la série Abunad’h nous a habitué.

RV 88%
Caramel de canne à la cassonade (si ça existait)? Assurément quelque chose de très sucré. Il remplit le nez mais laisse passer un peu l’alcool. Manque d’arrivée en bouche, ça prend l’alcool en gorge pour le réveiller mais ensuite c’est le bruyère qui coule à flot. La finale est sur le même ton, et laisse la langue un peu engourdie. Pas de faute, mais j’aurai échangé un peu de l’intensité de la tempête de bruyère sucrée par une plus grande profondeur. Une genre de réserve spécial pas honteuse, qui ne devrait pas déplaire.