Bowmore 16 ans Limited Edition 1991

53.1% alc./vol.
Finition en fûts de porto.

André 95%
Le nez vous ouvre immédiatement et en grande pompe les portes sur l’univers Bowmore; cerises trempées dans le chocolat noir amer, le tout encadré du salé distinctif de la distillerie. Le sel cette fois-ci se fait plus discret et subtil, devant lutter avec le sucré du Portwood. Très fruité et d’une réelle beauté. Je suis resté pendu à mon verre un bon 20 minutes, m’imprégnant du caractère changeant et évolutif de celui-ci, caractère qui réussi à demeurer d’une inépuisable générosité. Doux comme de la crème fouettée, ou comme le haut de la cuisse de votre bien aimée et ce, à même plus de 53% d’alcool.

Patrick 90%
Un plateau de fruits au bord de la mer! Le bon vieux sel du Bowmore avec un nez rappelant sans surprise le porto. En bouche, une superbe vague de chaleur, salée et vineuse. La finale s’étire très longuement sur le sel et la chaleur du porto. Un autre classique de la voute #1 de Bowmore.

Martin 94.5%
Brun et roux teinté de porto. Nez: La tourbe classique et maritime de Bowmore, bardée de chêne poussiéreux, de fruits confits, de cerise et de chocolat noir. Une belle joute d’escrime entre le sel maritime du malt vs le sucre doux du fût de porto. Bouche: Riche et mielleux, sucré dès le départ, pour ensuite tomber dans les belles épices du taux d’alcool. Feuille de tabac et raisin vineux. La tourbe reste un peu plus discrète. Finale: Chaude, longue et savoureuse. Les notes vineuses du fût se marient bien avec la fumée de tourbe traditionnelle de la distillerie. Équilibre: Des Bowmore comme il ne s’en fait plus, de l’étiquette à la police cursive au malt parfaitement équilibré.

RV 88.5%
Dans un ring, la cloche de la fin du 1er round n’a pas encore sonné que le poids lourd Bowmore a rendu KO le poids plume Quinta Ruban dans le combat des port casks. Pas besoin de se faire de cachette, c’est bien sur mononcle Bowmore, avec un pierreux à la Darkest mais aussi une pointe sucrée de pruneaux. Il se présente plus tranquillement qu’à l’habitude, plus crasseusement et l’huile pierreuse racle la gorge pas très subtilement, mais c’est loin d’être un défaut. La finale est quant à elle assez longue, avec un bel aftertaste de fumée, par contre, le pierreux disparait beaucoup après avoir respiré davantage. Au plancher infect Glenmo!

Bowmore 16 ans Limited Edition 1990

53.8% alc./vol.
Une nouvelle édition cask strength du Bowmore 16 ans mûrie en fût de Xérès. Limitée à 18000 bouteilles et déjà discontinuée en Europe.

André 94%
Chocolat noir, sel, raisins secs, notes maritimes se mêlant aux arômes de fruits rouges séchés, une bataille de titans où l’ensemble est encore meilleur que ses parties. Un nez lourd et calme, un peu comme à l’approche d’une tempête, le calme passager est annonciateur de la force des éléments. Pierres séchées au soleil sur lequel le sel de mer a laissé ses traces, la fumée de tourbe représentant si bien la distillerie, le gâteau aux fruits nappé de chocolat noir amer, tout ça en bouche avec l’intensité de l’alcool glissant sur une finale intense où ce mélange ces mêmes éléments. Le seul regret que j’ai est d’avoir ouvert une bouteille que je pourrai probablement pas retrouver.

Patrick 90%
Au nez, érable « hickory » brûlé au BBQ. Salin, pierreux (galets mouillés?). Sel marin et fruits mûrs. Touche de fumée et de tourbe. En bouche, toujours le sel et un beau côté vineux. Finale longue et savoureuse. Exactement dans mes goûts. Superbe. Extraordinaire. J’aime.

RV 91.5%
La plage, le feu de camp, un divan confortable et de l’autre côté du feu, un autre divan aux ressorts de cuivre tout rouillé qui brûle. En deux seconds, Bowmore se présente avec sa tourbe orangée et sa pierre sucrée. De l’arrivée très orangée, la pierre est aussi puissante que le 15 ans, mais avec une chaleur d’alcool accueillante, et une finale à peine touchée par le sucre de la finition. These are the times.

Bowmore 15 ans Laimrig 2e Édition

54.4% alc./vol.

André 90%
Superbe influence du sherry cask, c’est amplement fruité, un soupir de craie, pierreux, un peu salé. Superbe nez ! Dès l’arrivée en bouche, l’alcool prend les rennes de cette livraison de fruits. La première impression est vraiment puissante et on s’attend au punch de l’alcool, c’est même un peu effrayant comme felling car l’alcool est vraiment puissant en arrivée, surtout que le nez n’annonçait vraiment pas ce déluge d’alcool. Rapidement, les fruits reprennent du service; pruneaux, dattes, beaucoup de sherry et des notes de chocolat noir se mêlant aux fruits divers. Finale sèche, où le sel et la tourbe nous rappellent l’origine de ce merveilleux whisky. Bien conçu et très agréable. Me réconcilie avec Bowmore qui (je ne sais pas trop pourquoi) s’entête à embouteiller ses produits réguliers à des bas niveaux d’alcool et à utiliser sur une base régulière la filtration à froid.

RV 87%
Au confort du foyer. Un bel équilibre olfactif assis le départ dans la confortable sur-proximité d’un feu de bois de cèdre et de la cendre qui en déborde. Toutefois, à quelque part sur le manteau du foyer une vieille bouteille de sherry y sèche tranquillement, pour finalement tomber dans les flammes de la salive. Raclant la pierre, le mélange est puissant sans être exubérant, or la finale manque un peu de cohésion avec le cèdre, le sel et le plomb qui semble un peu étrangers à la scène. On est tout de même sur les petits caractères car dans l’ensemble il s’agit encore une fois d’un Bowmore intéressant, peut-être moins dans mes goûts surtout lorsque comparé au Bowmore 1991 mais qui vaut très aisément un petit dram d’essai.

Patrick 93%
Vigoureux nez marquée par le xérès les figues et le sel de mer. On y détecte aussi un soupçon de chocolat noir et de pierres de savon. L’arrivée en bouche est puissamment fruitée, avec des notes de figues, de raisin et de xérès. Puis, une vague de sel vient nous rappeler à qui nous affaire. La vague retombe et dans l’écume nous retrouvons tourbe fumée et chocolat noir. La finale est plutôt sèche, mais extrêmement longue et salée. Wow. Un beau Bowmore sauvage comme je les aime!

Martin 90%
Nez: Si j’avais à affubler le Bowmore Laimrig d’un surnom, tel qu’on nommait Jean de Bruel “Le Fléau d’El Baronne”, même si on n’y retrouve point de porto, ce serait “Le Quinta Ruban de l’Islay”. On a la vanille fumée, des feuilles de tabac et encore mon petit jambon hivernal. On se croirait à proximité de l’île de Jura par moments. Bouche: Comme des baies schtroumpfantes enfumées. J’en prendrais encore et encore. Finale: La fumée de tourbe à peine iodée reste languir. Je range ma pancarte “interdit de flâner” le plus loin possible dans le sous-sol. Équilibre: Diablement délicat pour un cask strength. Il m’évoque énigmatiquement un indien de tabagie. Définitivement le gagnant de la soirée.

Auchentoshan 12 ans

40% alc./vol.
Nouvelle référence phare de la distillerie, ce single malt des Lowlands provient de l’assemblage de fûts de bourbon et de fûts de sherry.

André 84%
Noix, fruits et vanille, chocolat rafraichissant et très approchable. Une réelle amélioration sur l’ancienne version 10YO. Un digne représentant de la nouvelle génération des Auchentoshan.

RV 81%
Nez très floral et tréflé, bien balancé avec caramel en background. Trop discret en bouche, avec un chocolat un peu amer et retour sur les fleurs en finale. Prend beaucoup de temps à ouvrir en bouche, donc bon pour un matin de pêche tranquille ou bien pour grand-maman qui regarde passer les “machines” qui reviennent de la messe du dimanche. Par contre assez subtil pour que je me tire une chaise berçante à coté d’elle sur le perron pour moi aussi tranquillement regarder passer les chars avec elle.

Patrick 86%
Arômes d’amandes, de fruits et de vanille. En bouche, d’abord le malt, puis les fruits et enfin les amandes caramélisées. Une belle finale agréable, si ce n’est un peu courte. Un incontournable lorsqu’on a besoin d’un scotch des Lowlands pour une dégustation. Et avec un cheddar vieilli, un incontournable tout court.

Martin 80.5%
Nez: Fleurs et légère vanille. Orge, miel et fond de charbon. Cerise et amandes. Un nez subséquent nous révèle chêne, agrumes et meringue ou plutôt un souvenir de chocolat blanc. Bouche: Rapide, les saveurs frappent en un éclair et se fondent dans la finale. Miel, vanille, lavande, fleur de cerisier. Un petit citron fumé parvient à percer les nuages. Un goût très franc, du genre “c’est de même”. Finale: Beaucoup trop courte malgré de belles épices. Plusieurs m’accuseront d’hérésie, mais pour ce qui est des lowlands, je porte le Glenkinchie un petit peu plus près du coeur. Équilibre: Quand même super départ pour la soirée, j’ai soif. Vous avez réveillé le monstre.

Bowmore 10 ans Tempest Batch #3

55.6% alc./vol.
La troisième dans la série des cuvées limitées, Tempest batch 3 a été entièrement vieilli en fûts de bourbon de premier remplissage pendant 10 ans.

André 91.5%
La tourbe médicinale de Bowmore avec les arômes de fruits sous jacentes, les oranges et les fruits tropicaux, beaucoup de miel aussi, de la pêche peut-être puis les saveurs maritimes jumelés de citron. L’arrivée en bouche est comme un coup de pelle en plein visage, c’est puissant, fumé au style Bowmore, rappelant un feu de plage s’éteignant doucement sous la pluie et les fruits qui réapparaissent progressivement, surtout en rétro-olfaction (oranges et citron…encore). La finale est tout aussi puissante et vraiment représentative du « Bowmore style »; de la tourbe, suie, du sel avec les fruits tropicaux. Un Bowmore qui nous ramène aux anciennes versions, plus punchées et soutenues. Superbe ! .

RV 90%
Beaufort en a vécu de plus violentes, mais à quoi bon le challenge quand on peut doucement voguer? À en lire l’étiquette, sur l’échelle de l’illustre capitaine cette édition se voudrait une violente tempête; le nez m’en dit tout autre avec des impressions d’une balade dans les bois habillé en lapin à la recherche d’œufs de chocolat noir. En bouche, l’agréable balade reste toute aussi frivole, voletant parmi la pierre douce, le chocolat et même le miel. C’est en finale qu’on sort de la forêt pour tomber dans le végétal un peu plus austère mais aussi plus traditionnel. Un marketing à mon avis pour le moins frauduleux… à moins que celui-ci ne soit destiné pour les nouveaux moussaillons; c’est toutefois ce qu’il y a dans la bouteille qui a le délicieux mot final.

Patrick 92%
Une belle fumée de tourbe maritime typique de Bowmore se dégage du verre. En s’approchant un peu du verre, on y découvre aussi des notes de fruits tropicaux et d’agrumes. En bouche, une vague de sel et de fumée tourbée. A la seconde gorgée, on y découvre aussi les notes d’agrumes et de fruits tropicaux. La finale s’étire sur une note fumée-salée durant de longues minutes, à notre plus grand plaisir. Tellement puissant, tellement frais! Définitivement un scotch « quatre-saisons » : la fumée de tourbe pour l’automne et l’hiver, les agrumes pour le printemps et l’été.

Martin 88%
Les ports sont des endroits où les bateaux sont à l’abri des tempêtes, mais exposés à la furie des douanes. Nez: Une légère tourbe fumée et iodée se camoufle derrière la douce vanille du fût de bourbon. Ce scotch cache bien son jeu pou un cask strength. Bouche: On commence sans surprise avec la dîte vanille du bourbon, pour ensuite de faire désarmer par la piqûre de son taux d’alcool. On reste avec de la boucane extrêmement tourbée en bouche. Blitzkrieg est un mot approprié. Finale: Moyennement longue avec un reste de fumée. Si c’était une chandelle parfumée on l’appellerait “Souvenirs de l’Islay”. Équilibre: En tout et partout, un whisky qui se vante beaucoup. Ne vous méprenez pas, c’est une excellente expression, c’est juste que les attentes étaient trop élevées.

Highland Park 20 ans 1990

40% alc./vol.
Exclusivité du marché hors-taxes.

André 88%
Très différent des Highland Park habituels. Orange et citron, mais principalement les oranges relevées par un soupçon d’épices. Très doux, il se dépose en bouche comme une volée de flocons de fruits. Arrivée huileuse mais rapidement rafraichissante, appuyée par les notes citriques. Alors qu’habituellement Highland Park nous est présenté de façon posée et un peu aristocratique, on a plutôt ici droit à un single malt festif et émansipé. Un whisky du vendredi soir plutôt que de la soirée officielle.

Martin 89%
Orange riche, presqu’une india pale ale. Nez: Miel, agrumes et épices. Fruits tropicaux avec une touche d’herbe et de bruyère. Quelques noix. Bouche: Orge, bruyère et miel, tel qu’attendu. Fruits des champs et crème champêtre. Un peu de cuir et de tourbe de bruyère à la fin. Finale: On garde longtemps en bouche le chêne, le bruyère et les épices. Équilibre: Un Highland Park un peu moins raffiné que ce dont à quoi on est habitués, mais qui reste tout de même un solide dram. On a même l’impression d’avoir droit à quelques degrés d’alcool au-dessus des 40 affichés sur la bouteille.

Highland Park Vintage 1998 (Embouteillage 2010)

40% alc./vol.
Exclusivif au marché Duty Free, soulignant le 200eme anniversaire de la distillerie des Orcades. Maturation en American Ex-Bourbon Casks.

André 80%
Foin sec et céréales séchées, puis une bonne vague de miel et de sirop de poires, oranges sanguines, bananes, ananas. Malgré ces odeurs bien douces, le nez est aiguisé et légèrement agressif. En bouche, c’est différent car la tourbe est plus présente pour se soulever en vagues de sel en finale. Le miel demeure la saveur de tête puis est balayé par des épices soutenues et des notes de bois sec. On retrouvera tout de même les saveurs d’oranges, poires et d’ananas présentées au nez auquel s’ajoute des notes de bonbons au miel ou Werther’s, de pommes caramel et un ressac de fine tourbe. Bourbon cask influences all the way. Finale faible et diffuse, très courte et sèche, sur le sucre des fruits, de tourbe fine, de caramel et de miel. Agréable mais décevant si comparé aux éditions régulières de 12 ans d’âge pour environ le même prix.

Glenlivet 12 ans

40% alc./vol.
La distillerie date de 1824. Elle a été bâtie par Georges Smith, métayer du Duc de Gordon qui venait de faire voter une loi visant à réduire nettement les taxes et à favoriser l’exportation des whiskies, ceci afin de lutter contre la distillation clandestine, sport national à l’époque. Associé à son fils John Gordon Smith, Georges Smith put ainsi pratiquer son art en toute légalité. La renommée du Glenlivet fut telle que bien d’autres distilleries apposèrent la mention « Glenlivet » sur les étiquettes de leurs bouteilles…bien qu’elles soient parfois situées très loin de la rivière en question ! Un décret datant de 1880 mit un terme à cette forme de publicité mensongère et autorisa uniquement la distillerie à porter l’appellation « The Glenlivet ». La distillerie resta indépendante jusqu’en 1935 et fit partie du groupe Seagram en 1977. Elle produit à l’heure actuelle environ 4 millions de bouteilles par an, dont une bonne part est destinée au marché américain.

André 77%
Nez sucré et floral, beaucoup de fruits dont l’ananas et les pommes rouges. Agréable odeurs de miel, de vanille, avec un soupçon d’épices à saveur de canelle. La bouche est monotone mais agréable (tsé rouler à 80 sur l’autoroute 401 ça peut être le fun aussi) mais peut-être trop orientée sur le toffee et la vanille, ronde et bien féminine. Le whisky n’est pas désagréable en soi, juste un peu trop rectiligne et prévisible. La finale quant à elle très douce avec beaucoup de notes de pomes vertes trempées dans le miel et une légère touche épicée. Un classique.. un peu trop classique?

Patrick 77%
Fougère, herbe coupée. Légère menthe. Noix???

Martin 79%
Nez: Orge et vanille dominés par le gazon jauni lors d’un été particulièrement sec. Bouche: En ordre décroissant: vanille, épices, agrumes. Me rappelle vaguement un Glenfiddich 12. Les saveurs sont là mais sans aucune évolution. Finale: De très timides épices déscendent tranquillement. Pourtant se marie bien avec les fromages. Équilibre: Avec un espoir de rédemption au nez qui se dégonfle rapidement en finale, je vais sans aucun scrupule voler cette ligne de Mike Ward et je vais dire que le Glenlivet 12 est un peu comme le Marcel Leboeuf des scotchs. Pas mauvais, mais pas extra non plus. Je le vois comme un excellent scotch de débutant, du genre « Je commence à commencer à m’intéresser au whisky ». Une chance qu’il ne goûte pas le Pur Noisetier en plus…

RV 74%
Frère spirituel du Aberlour 10YO. Poussière et herbeux au nez, vanille en bouche bruyère. L’arrivée est décevante et la finale l’est encore plus. Ma définition d’un whisky cheap autant au niveau de la réalisation que des saveurs.

Balvenie 12 ans DoubleWood

40% alc./vol.
Ce single malt est vieilli en fûts de bourbon et a été affiné un an dans des fûts de sherry Oloroso.

André 81%
Un embouteillage souvent méconnu, très souvent sous-estimé. Pourtant une valeur sure à prix très abordable. Nez bien vanillé, d’orange, crème fouettée, un twist de sherry sur fond de chêne sec. La bouche n’est pas à la hauteur des souvenirs que j’en avais; très sèche, axée sur les céréales et le bois de chêne sec. Cela procure une sensation semblant augmenter son pourcentage d’alcool. Les céréales sont très senties même si elles s’accompagnent du toffee et du miel adoucissants. Il y a aussi une épice omniprésente qui suit jusqu’en finale qu’a d’ailleurs déserté les oranges que l’on retrouvaient au nez. Finale à saveur de gingembre et de poivre. Je crois que les « quelques mois » passés dans les fûts de sherry sont insuffisants pour donner la rondeur et la souplesse nécessaire à balancer les notes de sécheresse apportées par le fût de chêne.

RV 88%
Le classique avant-gardiste discret et très efficace du vieillissement en fûts, bon et peu surpassé malgré le récente et trop omniprésente mode. Douceur d’orange et de malt, doux, presque trop doux, mais quelle douceur! Au nez, les oranges douces et juste assez mûres, un beau rappel de sa teinte. Un nez bien doux, une belle promesse olfactive. Beau goût suave avec une belle finale pleine de miel, une mince vague de fumée, de loin plus subtil et élégant que le Founders Reserve. Même sans considérer son prix dérisoire (pour un single malt), une très belle bouteille, LA top des rapports qualité/prix.

Patrick 88%
Au nez, l’orange typique de Balvenie, le chêne, des céréales et une touche de vanille pour marier le tout. En bouche, une petite touche d’épice, puis toujours l’orange et les céréales, l’ensemble étant livré avec douceur et finesse. La finale rappelle vaguement les épices de bourbon. Facile d’approche, mais offre tout de même une certaine complexité pour plaire aux plus demandant. Il s’agit de la première bouteille que je me sois acheté (avec un Laphroaig 10 ans) et y revenir est toujours un plaisir. Est-ce qu’il est bon? Il m’a convaincu de consacrer depuis 10 ans presque tous mes loisirs au whisky! Et, comme un amour d’adolescent, il gardera toujours une petite place spéciale dans mon cœur.

Martin 88%
Ce vieux classique du Speyside commence bien le bal visuellement, d’un ambre vif qui n’est pas sans rappeler une table en merisier pâle fraîchement passée au Pledge. Nez: Touche de sherry et de cannelle pour débuter. Vanille, orange et miel prennent le relais, le tout supporté par les épices omniprésentes. Bouche: La fondation d’épices est toujours au rendez-vous pour porter délicatement les céréales, l’orange et le miel dans un infime nuage de fumée. D’une richesse et amplitude en bouche qui me fait penser invariablement au Glenmorangie Original. Finale: Les épices déposent la finale mielleuse et chaude sur la langue. On en redemande. Équilibre: Pas le whisky de l’année, mais quel rendement pour le prix! Comme le disait John Hammond encore et encore lors de l’élaboration du Parc Jurassique: “J’ai dépensé sans compter…”

Auchentoshan Three Wood

43% alc./vol.
En 1817, John Bulloch construit une distillerie appelée Duntocher, mais fait faillite et la cède à son fils Archibald en 1822. Au cours de la seconde mondiale, en 1941, l’aviation allemande bombarde le site et détruit une grande partie de la distillerie ainsi qu’environ 1 million de litres de whisky ; la distillation ne reprend qu’en 1948. La distillerie Auchentoshan passe encore entre plusieurs mains avant d’entrer dans le groupe Morrison Bowmore, lui-même racheté par le géant japonais Suntory, actuel propriétaire depuis 1994. Typique des Lowlands, Auchentoshan pratique la triple distillation, contrairement au reste de l’Écosse où celle-ci n’est pratiquée que deux fois, avec trois alambics: 1 wash still, 1 low wines still, 1 spirit still. Ce Lowland possède une complexité unique due à l’utilisation de trois types de fût : bourbon barrel américain, sherry oloroso et pedro ximenez espagnols.

André 82%
Nez en sandwich d’arômes; caramel, gâteau aux fruits, chocolat noir, sherry et bien boisé. Une touche de raisins et d’orange. En bouche, la forte présence du bois apporte une touche ”bitter” assez agaçante et un peu trop intense. Le goût de gâteau aux fruits et de chocolat est toujours présent et se drape de bonnes vagues de caramel aux accents boisés. L’alcool semble prendre en puissance en finale de bouche, avec l’apparition de zeste d’orange et de caramel un peu brûlé. Bonbons After Eight peut-être, poivre et gingembre en clôture. Dans la gamme Auchentoshan, cet embouteillage est définitivement hors-norme et j’aime bien la couleur qu’il apporte à cette distillerie que je trouve parfois ennuyante. Sans être exceptionnel, le Three Woods saura être le parfait complément de vos chocolats préférés ou d’un bon dessert.

Patrick 82%
Au nez, poivre, bois brûlé. Vraiment particulier. Au goût, la fumée grasse. Extrêmement boisé, on dirait qu’on a mis des copeaux de bois dans le baril. Intéressant, vraiment différent du 10 ans. Après avoir reposé, le chocolat noir dans le tapis! // 2ème dégustation: Arômes surprenant de choux brûlés… et sucrés. En bouche, la première impression est chaleureuse, épicée et sucrée. Un whisky qui dégage de la chaleur! La finale, plutôt longue, est tout aussi chaleureuse et légèrement amère. J’hésite… J’adore ou je déteste? Le nez est plutôt unique, mais la bouche me semble commune… Est-ce que j’en prendrais un autre verre? Certainement, mais pas ce soir en tout cas.

Martin 89%
Visuellement il est plus roux foncé que le 12 ans. C’est maintenant qu’on va vérifier si le dicton qui dit que les roux n’ont pas d’âme est fondé… Nez: Chocolat à l’orange, raisins, feuilles de tabac. Unique. Acidité plaisante. Bouche: Vanille et sherry surplombent des épices mordantes. Caractère hyper boisé. On hésite à l’avaler pour le garder en bouche encore un tout petit peu… Finale: Tous plein de petits fruits. Chaud et apaisant sur la pente douce. Du réconfort en liquide. Équilibre: Une très nette coche au-dessus de son homonyme de 12 ans. En guise de conclusion, je vous rapporte ces paroles que m’a confiées Tiger Woods lors de ma dernière visite à son chalet manitobain: “Trois marmites, grande fête ; trois femmes, tempête.”

RV 78.5%
4 essences, et celle de caramel brûlé est trop forte. De malt et de vieux foin sucré, l’approche olfactive est immobile dans la cendre. En bouche, ça ne bouge pas davantage, suspendu dans son roulement laiteuse, avec un goût pas original du tout. La finale est très rance, dans les feuilles mortes d’un train en direction des highlands sur lesquelles la fumée du train au charbon retombe. Sans dire qu’il est repoussant, avec des goûts un peu disparates, il s’agit d’un whisky avec qui on baille si ce n’est pas le premier d’une soirée. À ignorer, comme ce whisky semble faire de mes papilles.