Balblair 2000

43% alc./vol.

André 82%
Très doux et épars au nez, notes de vanille, de fruits tropicaux et de fleurs séchées. Passablement épicé en bouche (gingembre), céréales de malt. Frais et volatile, tout comme le souvenir que l’on en gardera.

RV 78%
“Poisson pas frais”. Sans le poisson d’Ordralphabétix. Encore un Balblair avec un désagréable nez, pas frais, à la limite du dégueux. L’arrivée de foin épicé est poisseuse, heureusement suivie d’un bel élan d’épices en aftertaste, quoique trop tard après le nez désastreux. Je ne sais s’il s’agit des alambics, des entrepôts ou de l’air de la région, mais hormis leur 32 ans cette distillerie commence à me faire douter de leur capacité à faire ne serait-ce qu’un bon whisky d’âge normal.

Martin 83%
D’une couleur or pâle, maïs même. Sa jeunesse trahie par sa robe. Nez: Doux et sucré. Poire, pomme, ananas. Cantaloup plutôt. Miel et abricots. Timide et frivole mais intéressant. Bouche: Miel et pêches rapidement étouffés par du gros gingembre mariné. De l’orge juteuse précède un faible vent de cuir fumé. Finale: Chaude et raisonnablement longue avec nes notes de gingembre, de chocolat noir et de noix de coco. Équilibre: Plus jeune, mais je le préfère au 1989. Ce doit être l’absence de banane.

Bunnahabhain 25 ans

46.3% alc./vol.
Au nord d’Islay, en bordure de mer, Bunnahabhain se prononce “bouna’hav’n et siginifie, en gaélique, “bouche de la crique”. Sur son étiquette figure un farouche capitaine écossais barrant son navire tout en regardant on ne sait quelle lointaine destination…

André 90%
Un pur sang nourri au sherry. Le nez est une bombe de sherry un peu poudreux, saupoudré de gingembre et d’épices. Le sherry est boisé, oaky, très bold and thick, massif, à la limite rustique et un peu austère. Ça sent aussi le bois mouillé, le sous-bois une journée d’automne pluvieuse. La bouche est plus ronde et amicale, abondante et fruitée, un brin chocolatée, les épices et les cerises prédominent, avec un twist poussiéreux et vieillot en prime. Cela me rappelle certaines versions de vieux Glendronach. La finale livre quand à elle des embruns de sels et des notes maritimes qui surprennent dans cet amalgame fruité plutôt champêtre. Il gardera tout de même sa ligne directrice de sherry vieillot poussiéreux, auquel s’ajouteront le miel et le caramel salé dans un style mi-maritime, mi-champêtre.

Patrick 83%
Nez: Léger xérès et beaux fruits. Pointe de fruits trop mûrs. Bouche: Fruité, caramélisé. Finale: Une belle longueur, chaleureuse, envoûtante même! Balance: Bien, sans plus.

Martin 89%
Orangé-roux presque rubis. Petite pluie de jambes grassouillettes. Nez: Vénérable ancêtre de xérès. Chêne poussiéreux gorgé de raisin et de cuir. Feuille de tabac, caramel salé et poignée de dattes. Une impression de maturité qui ne ment pas. Lointaine feuille de menthe. Bouche: On nous prend par la main et on nous dépose doucement sur un lit de fruits rouges épicés, de chêne et de cuir bien tanné. Finale: Moins longue que je ne l’aurais souhaité, mais ces solides notes de vieux fût de xérès nous offrent un discours on ne peut plus clair. Équilibre: Toujours un grand 25 and, et loin de moi l’idée de me plaindre, mais on retrouve un rapport qualité/prix plus équilibré avec le 18 ans.

RV 88.5%
En Gucci, Prada et Versace elle est vraiment sexy, mais ne dépasse pas vraiment l’attirance que j’ai pour la petite Bunna en habits normaux de l’édition standard. Sherry aux allures salé vraiment exacerbé au travers de l’aspect huileux des whiskies de la souvent-négligé d’Islay. L’alcool est surprenamment piquant sur la langue, mais le malt s’installe confortablement dans un petit nid de poivre et sel. La finale est toute une aventure, d’abord du beau grain puis l’inéluctable sherry monte de la gorge dans une longueur qui ne fait de doute sur les 25 ans passé en baril. Un excellent whisky certes mais au prix que commande ce type d’excellence le nouveau 12 ans demeure un meilleur achat.

Balblair 1989

43% alc./vol.

Martin 81.5%
Coloration jaune dorée, on dirait pratiquement un sauternes. Nez: Légèrement boisé, cerise de terre, zeste d’agrume, banane, un peu terreux. Goutte de vanille. Bouche: Quand même doux, raisins, faible impression de sherry. Se termine sur de la fumée et un peu de cuir terreux. Finale: Caoutchouc cuireux, fumée, restant de banane et de cardamome. Dommage que je déteste la banane. Équilibre: Pas déplaisant, mais la bouteille n’en vaut pas le coup, ni le coût.

RV 80.1%
Pas encore à destination. Ou de loin rendue trop loin. Olfactivement, encore Balblair, encore weirdo, avec du compost de cerise de terre et de plants de tomates. En bouchant, tellement acqueux qu’on aurait tendance à croire qu’il n’a pas 2 ans, encore moins 20. Au-delà de ce manque de goût, on peut y sentir du grain, mais vraiment, vraiment ordinaire qui se poursuit dans la finale, presque moisie. Le point fort de l’expérience vient en aftertaste où le tout est beaucoup mieux équilibré, avec un grain malté appréciable (et encore faut-il le laisser vieillir en verre pour cela). N’eusse été du rapport qualité-prix, il n’aurait sû passer la barre des 80, mais ce whisky qui n’était pas fort à 18 ans ne semble pas prêt, ou ne l’est plus.

Glenmorangie Lasanta

46% alc./vol.
Lasanta veut dire “chaleur et passion” en gaélique. Glenmorangie The Lasanta a été vieilli d’abord en fût de bourbons puis en fûts de Sherry Oloroso.

André 82%
Wine finish power avec une couleur cuivrée et rosée. Nez vineux avec une pointe salée. Vraiment ordinaire, mérite d’aller me faire remboursée ma bouteille que j’avais en attente.

Patrick 87%
Au nez, raisins enrobés de chocolat, miel et caramel mou. Notes de citron et de caramel croquant rappelant la crème brûlée. Crème glacée au rhum et raisin. Au goût, xérès avec notes de raisins, d’écorces d’orange, de noix et caramel au beurre. Goût de noisette enrobée de chocolat, notes épicées, et un peu de cuir. Finale longue à l’orange épicée et noisettes enrobées de chocolat. Superbe whisky. Se marie admirablement bien avec un fromage québécois “Cheddar Perron Doyen 4 ans”, de renommée internationale.

Martin 87.5%
Le soleil couchant de Californie le fait paraître d’un cuivre bruni déscendant jusqu’à un xérès doré. Nez: Vague de raisin, avec un bon accompagnement de citron sûrette et de sel. Un fond de cuir, de mélasse et de rhum tente de faire surface sans jamais tout à fait s’affirmer proprement. Une touche de sherry est tout de même présente, surtout au deuxième nez, bien qu’étouffée par le miel signature de Glenmorangie. 2e dégustation, malt classique de la distillerie dans toute sa splendeur, rehaussé par des notes de céréales, de raisin et du plus infime des cuirs. Bouche: Sherry, raisin, bourbon, beurre salé et cassonade. Vague de chaleur mielleuse qui n’est pas sans rappeler l’expression originale de la distillerie. 2e visite, l’influence du xérès semble beaucoup plus marquée. Le taux d’alcool explose agréablement en bouche. Finale: Courte mais réconfortante, avec des notes de sherry. On la sent déscendre dans une ondée chaude et épicée. Équilibre: On dirait ici que Glenmorangie essaie d’imiter les Fine Oak de Macallan, mais malheureusement son autrement excellent malt de base ne s’y prête guère. Qu’ils s’en tiennent aux autres affinages qui, aussi saugrenus soient t-ils, ne cesseront d’agréablement nous surprendre. Après tout, on ne peut pas gagner toutes les batailles. 2e évaluation, je ne sais pas s’ils ont modifié la recette, chose possible avec les expressions de base des grandes distilleries, mais cet embouteillage est clairement supérieur à celui qui m’a servi pour la première critique. Le sherry vole la vedette. Si vous avez les reins (ou le foie) assez solides pour les expressions à finition de Glenmorangie, qui malgré leur taux d’alcool raisonnable semblent exploser, c’est un embouteillage à garder presque en tout temps dans votre armoire à scotch.

RV 76%
Pauvre au niveau de l’imagination. Salé a la Bunnahabhain, feuilles séchées et gros raisins rouges. L’arrivée est toute aussi rouge mais le vin est trop fort en début de finale, ce qui brise tout l’ensemble. Dépassant la finition, on dirait une infusion au vin.

Glenfiddich 18 ans (embouteillage US)

43% alc./vol.
Version embouteillée pour les États-Unis à 43% d’alcool, le reste de la planète devant se satisfaire de 40%, à l’instar du Macallan 12 ans.

Martin 91.5%
Couleur brun sherry, comme la bouteille. Nez: De la vanille boisée saute au nez en partant. À peine salé, un curieux mais séduisant mélange de sucre caramélisé, de toffee, d’orange sanguine, de mélasse et de pétrole. Bouche: Orge et dattes trahissent tout de suite le fût de sherry, mais ce n’est pas long avant que le fût de bourbon se montre le bout du nez par le biais de cassonade, marmelade et Golden Grahams. Extrêmement doux. Finale: Fumée de charbon. Pruneaux et poires. Moelleuse et savoureuse. C’est comme les matins d’hiver où l’on est si bien au chaud dans son lit et que juste l’idée d’en sortir est épouvantable. Équilibre: Remarquable. Supérieur à ses petits frères. Très abordable pour un malt de 18 ans. Définitivement à mettre sur ma liste d’épicerie de la SAQ.

Bruichladdich Octomore Edition 02.2 Orpheus 5 ans

61% alc./vol.
Voici le nouvel opus de Bruichladdich : rien moins qu’un finish en fût de CHATEAU PETRUS pour ce très spécial, très tourbé whisky d’Islay mis en bouteille en 2009 par la distillerie de Bruichladdich. Avec un taux de tourbe toujours aussi fabuleusement élevé (record du monde en la matière, soit 140 ppm de tourbe !), Orphéus s’est vu attribué la note de 96 points dans la dernière édition de la ‘Whisky Bible’ 2011, avec le titre tant convoité de Single Malt Whisky de l’année ! Bouteille #12049.

André 90%
Nez du Ardbeg Uigeadail en fût de vin, médicinal et tourbe plus discrète que l’on aurait pu le penser. Nez du Bowmore Bordeaux cask. La bouche est pierreuse, poussière de marbre, il explose littéralement en bouche ! La langue en est abasourdie, comma taquée à la brocheuse dans le palais. Les fruits prennent en puissance, dominé principalement par le raisin. L’estomac est par contre épargné de façon très surprenante, après l’explosion en bouche, il colle au palais en en gorge mais ne se sent pas dans l’estomac.

RV 88%
Est-ce que la course aux PPMs commence à prendre du sens? Fumée et tourbe, sur la langue, c’est un peu trop fort en alcool, puis en tourbe, puis en tourbe puis en tourbe, puis enfin, le miel de trèfle. La finale est toutefois un peu étroite de tourbe avant un tournant vers les fruits. Peut-être trop fort en alcool, j’y détecte une amélioration mais ça demeure un peu trop un trip de tourbe.

Patrick 92%
Nez: Belle fumée de tourbe intense. Quelques notes fruitées et poivrées viennent offrir une belle dimension supplémentaire. Bouche: En bouche, le poivre explose joyeusement, menant la charge de fumée et de tourbe. La sensation, très chaleureuse, est des plus agréable, surtout lors d’une froide soirée d’automne. À la deuxième gorgée, nous détectons toute la complexité avec les notes de petits fruits et d’épices. Finale: Longue, fumée et intense. Balance: Sans faute! Complexe et intense, comme j’aime mon whisky!

Glen Garioch 8 ans

40% alc./vol.

André 83%
Agréable et sans prétention, pourquoi prétendre ce que l’on est pas… Beau nez de pommes et de fruits tropicaux, une touche florale (violette), du miel et de la vanille, du bruyère peut-être? La bouche est fluide, épurée (un taux d’alcool de 43% aurait aidé un peu d’ailleurs) la texture laisse à désirer mais les saveurs sont agréables; fruité et légèrement herbeux, une subtile pointe de tourbe et de bruyère, du miel aussi, de la vanille, des fruits tropicaux et un peu de citron en support. Finale douce et florale avec toujours ces mêmes fruits en épilogue. Un whisky qui étonne pour les maigres 39$ déboursés.

RV 81.5%
Malgré le paysage en surface, une fois sous le liquide j’ai plus l’impression d’être dans le fleuve St-Laurent qu’à la barrière de corail. Bel amorce, le dessus de la vague dégage de la pomme plus rouge que verte du Glengoyne 17YO vient se mêler au miel boisé du Glenfiddich Rich Oak, le tout saupoudré d’une nappe de cannelle. Très visqueux puis vineux en bouche, j’attends quelque chose de profondément sucré, mais ça reste très sec. En finale, on s’enfonce dans les copeaux d’épinettes, manquant de peu le fond de pin peu profond vieilli, tel des planches d’un vieux washback oublié. Comme recette, j’ai vu mieux trempé, comme quoi plonger dans l’eau boisé en combinaison de plongée intégrale enlève tout le feeling.

Patrick 70%
Nez: Ouch… Petite pointe de soufre… Qui cache tout le reste. Goût: Pas mieux. Finale: Soufre. Balance: Who cares?

Macallan 18 ans

43% alc./vol.

André 89.5%
Fruits secs, caramel croquant brûlé, beurre. Très sherry et boisé avec un soupçon de fumée en finale.

RV 81%
Un whisky qu’on boit sans s’en rendre compte. Et sans goûter. Encore du malt un peu douillet et légèrement boisé qui s’approche des canadiens, à la manière des distilleries anonymes. L’arrivée est fruitée avec du sucre cassé, rien pour déplaire mais beaucoup trop conservateur, à la limite un peu austère. Une coche au-dessus des single malt sans nom, un beau sucré bien wavé, mais rien d’excitant.

Patrick 91%
Se boit tellement facilement. Du vrai bonbon. Très doux, sucré et fruité. Marqué par le sherry de façon très intense. Caramel et vanille.

Martin 88.5%
Couleur ambre roux, acajou. Nez: Le vent de sherry est moins présent à mon avis que dans le 12 ans, mais on accorde rapidement son pardon à son aîné quand il nous prend au dépourvu avec des arômes de raisin, vanille, fruits secs et mélange à gâteau, sans oublier le caramel, le miel et une délicate pincée de coriandre. Bouche: Caramel, crème brûlée, beurre. Poivre noir. Moins complexe que ce que le nez nous annonçait. Se boit pourtant très bien. Finale: C’est enfin ici que le sherry fait son apparition et s’étire doucement main dans la main avec le malt et les épices, pour finir avec une pointe de fumée qui vient délicieusement nous chercher. Équilibre: Je m’attendais malheureusement à plus. Il me semble manquer de colonne pour un Macallan. On dirait qu’il a laissé un je-ne-sais-quoi dans les six années de plus passées dans le tonneau. Pas mal dispendieux pour ce que c’est. 46% d’alcool l’aurait-il aidé?

Macallan 12 ans (embouteillage US)

43%% alc./vol.
Version embouteillée à 43% d’alcool uniquement pour le marché américain.

Martin 88%
Entre auburn, henne et acajou se situe le choix de la teinte la plus appropriée. Nez: Explosion d’épices et de xérès. Raisins secs, pruneaux et toffee. Miel et bois de chêne. Une touche de zeste d’orange vient couronner le tout. Bouche: Cerise, caramel à peine salé, très doux, onctueux et velouté. Vague de canneberges et d’essence de vanille. Finale: Douce et épicée à la fois. Pointe de feuille de tabac. Impression restante de beurre et de gingembre. Équilibre: Un solide Macallan. Un excellent sherry d’entrée de gamme. Un de mes whiskies de semaine aux États-Unis, quand le taux de change le permet.

Highland Park Spirit Drink

50% alc./vol.
Bouteille de 350ml.

André 82%
Je ne comprends pas pourquoi avoir réduit le new make à 50% surtout pour le prix demandé. Dans l’ensemble il ressemble pas mal au new make non dilué mais l’ajout d’eau le rend simplement plus approchable.