Arran Robert Burns Blended Scotch Whisky

40% alc./vol.

André 78.5%
Pommes roulées dans des épices, poires très mûres, grains de céréales. Y’a un hic au nez qui m’accroche, le côté céréales organiques peut-être, malgré l’abondance de fruits et l’étoffe citronnée et un peu maritime de la bouche. La bouche est sucrée et fruitée, la texture agréable mais sans rien de très excitant. Les poires sont bien présentes, surtout en toute finale de bouche. Les épices gagnent en force aussi en finale, qui demeure tout de même relativement sucrée. Un blended agréable, mais qui manque de finesse et de raffinement.

Patrick 77%
Un gros bof. L’équipe du marketing devrait avoir honte de salir le nom du plus grand barde écossais avec un blend si ordinaire. Nez : Parfum très léger rappelant certaines journées d’automne, au bord de la mer. Le tout est agrémenté d’une subtile touche de vanille et de marmelade de fruits. Bouche : Un peu de sel et de chêne, puis quelques fruits mûrs et de l’herbe fraichement coupée. Le tout est toutefois dominé par une sensation d’alcool poussiéreux. Finale : Longue et marquée par l’alcool et la poussière.

Martin 78%
Relativement jaune-vert, sur des jeunes tons entre citrouille et moutarde. Nez: Belle fougue et fraîcheur au nez, sur des accents marqués de malt et de poire, de citron avec un brin de fines herbes et de gingembre. Au deuxième nez l’orge grillée l’emporte haut la main. Bouche: Miel et citron sur épices et malt sucré. D’une grande mais maladroite légèreté, on reste tout de même sur de fortes notes de pommes vertes. Finale: Moyennement longue avec un certain manque de caractère. La complexité se fait vraiment remarquer par son absence. Équilibre: Un bon choix pour débuter la soirée, bien des néophytes vont tomber en amour avec, mais il faut avoir la persévérance d’aller un peu plus de l’avant.

Bowmore 15 ans Mariner – 2014

43% alc./vol.
Disponible en Duty Free uniquement.

André 87%
When Harry met Sally. Conjonction du savoureux xérès et du caramel salé, accents maritimes, le sherry est savonneux légèrement, chocolat au lait, oranges, fumée de tourbe lointaine portée par le vent de la mer finement salé. La bouche est typiquement Bowmore, cet ensemble de saveurs qui en font un whisky unique tel que l’on en goûtait voilà quelques années; cerises, réglisses, sel de mer, caramel salé, fumée de tourbe un peu grasse, avec toujours cette sensation de sherry savonneux singulière. Finale malheureusement courte, fruitée, raisins mauves et sherry fumé, gomme à savon.

Patrick 87%
Nez : Fumée de tourbe et pointe de pommes vertes. Bouche : Toujours la tourbe, mais avec maintenant une pointe d’algues marines. Aussi, chêne et un peu de fruits. Le tout offre une texture plutôt crémeuse. Finale : D’une longueur un peu trop courte, s’étire sur les notes de sel marin et de chêne. Balance : Encore une fois du bon Bowmore, et malgré la finale qui coupe un peu trop vite (pas si vite que ça, mais on aurait préféré qu’elle soit plus intense plus longtemps), l’ensemble demeure un bon rapport qualité/prix.

Martin 88%
Orange brûlé riche et profond vs. le soleil qui reflète sur les toits de Bombay. Nez: Tourbe salée habituelle de Bowmore, avec quelques accents de citron, de pétales de fleur et de nori humide. Toute chétive pointe de graine de céréale maltée. Bouche: Extrêmement timide au niveau du cuir tourbé. Petits fruits, citron, fleur de sel, mais de façon plus flagrante une belle grosse planche de chêne. Finale: Beau manège intense de toutes les saveurs et arômes précédents, mais on aurait aimé une longueur plus soutenue. Petit kick de punch aux fruits. Équilibre: Bien content, un bon Bowmore égal à lui-même. Rien à envier à son ancien embouteillage, mais bien que son prix demeure intéressant, je ne ferais pas le détour en duty-free pour en scorer une bouteille.

Bowmore Legend (ancien embouteillage)

43% alc./vol.

Patrick 86%
Nez : Aaaaaah, le parfum tellement maritime des Bowmore du début des années 2000. Bref, air marin, touche de fumée, pointe de cassonade et tout petit soupçon fruité rappelant le xérès. Bouche : Le sel et la fumée sont intenses, mais légèrement tempérés par la cassonade. Le xérès est toujours discret, mais contribue à faire de l’ensemble un scotch définitivement au-dessus de la moyenne. Finale : D’une longueur moyenne, surtout marquée par le sel et légèrement par les céréales. Balance : Tous les ingrédients y sont, le tout est bien équilibré, mais semble un peu poussiéreux.

Gordon & MacPhail Highland Park 1970-1995 Centenary Reserve 25 ans

40% alc./vol.

André 88%
Très fruité – sherry, prunes – et chocolaté, miel caramélisé rehaussé d’une bonne dose de tourbe épicée. La tourbe est volatile et s’évapore par contre rapidement. La bouche est un peu sèche et corsée malgré le maigre 40% d’alcool, les fruits sont toujours aussi présents, l’utilisation des fûts de sherry est évident, avec une pulsion de miel vraiment forte suivie d’un nuage de tourbe à forte intensité mélangée de raisins secs. La texture est légèrement diaphane mais le whisky s’accroche bien en bouche surtout le sherry des fûts. En finale de bouche il y a un passage de bonbons Certs éventé un peu bizarre qui débalance la progression du whisky en bouche. Finale de belle longueur porté sur les fruits et le sherry bien puissant, bonne longueur et satisfaisante sensation de miel un peu fumé au bois de fût de sherry.

Patrick 92%
Un excellent dram, j’aurais définitivement souhaité en avoir plus qu’un simple échantillon dégusté à l’aveugle. Encore, encore, encore!! Nez : plutôt sucré, avec un parfum de caramel torréfié et de fruits mûrs. Bouche : Wow! La texture en bouche donne l’impression d’un whisky assez vieux, avec de belles notes de caramel chaleureux, de fruits mûrs et d’épices à steak savamment dosés. Le tout repose dans un délicieux écrin de chêne. Finale : Longue et suave.

Glenfiddich 15 ans Distillery Edition

51% alc./vol.

André 91%
Les amandes grillées, les céréales maltées, les poires, la pomme verte, le miel mélangé de zeste d’orange, les fruits séchés en arrière-plan. Merveilleuse texture en bouche, soyeux et doux et ponctué de salves épicées et poivrées mais livrant tout de même les saveurs du perçues au nez. Finale sèche et épicée, le poivre gagne en force et quelques notes de copeaux de bois soulignent la lente descente alcoolisée. Il fait plaisir de découvrir cette variante de cette distillerie très connue. La preuve que les haut taux d’alcool peuvent bien se jumeler avec les douces saveurs.

Martin 91.5%
Couleur roux cuivré et profond comme un bon brandy italien. Nez: Malt grillé, mûres, chêne et vanille sautent au nez suivis de la plus infime des touches de cuir. Un peu de foin sort au second nez. S’annonce grandiose. Bouche: Très doux, avec encore des accents de mûre et de vanille. Le malt évolue tout doucement en caramel alors que le taux d’alcool crée une épice qui prend tranquillement sa place. Finale: Longue et fortement maltée. On reste sur le cuir avec comme une légère infusion de clou de girofle et de mûre. Équilibre: Un splendide Glenfiddich avec une belle progression régulière. Encore une expression qu’il est dommage de ne pas retrouver au Québec.

Blackadder Isle of Jura 14 ans Raw Cask 1992

55.6% alc./vol.
Distillé en octobre 1992 et embouteillé en août 2007, fût #5499, bouteille 27 de 285.

André 81%
Les notes soutirées au fût donnent le ton rapidement au nez; vanille, orange, raisins secs passé date, un peu austère et brut comme matériel. J’adore la texture huileuse et soyeuse qui dissimule à merveille le taux d’alcool, les saveurs de la bouche (bien que limitées) sont bien agencées et agréables; melon au miel, fruits tropicaux, vanille et miel. Finale forte et soutenue sans bien d’autres nuances que les précédentes, l’alcool est bien discret et la texture encore une fois bien huileuse. Un Jura bien différent, loin des sherry cask habituellement présentés. Les amateurs de la distillerie seront probablement déroutés!

Patrick 86%
Nez: Fruits de la passion, vanille et chêne.  Semble délicat, ce qui me semble improbable pour un « raw cask ».  Bouche : La bête s’exprime enfin : Une déferlante de chêne, de vanille et de fruits de la passion vient subjugueur nos sens, à notre plus grand plaisir.  La texture en bouche est huileuse et l’ensemble est très chaleureux.  Finale : Longue, très longue.  Non.  Encore plus longue que ça.  La texture en bouche est incroyable, j’adore les « raw casks » de Blackadder, les seuls embouteillages qui offrent la même sensation que lorsqu’on boit un whisky directement tiré du fût.  Pour les saveurs, cette bouteille se mérite un 86%, mais pour les sentiments qu’elle procure, elle mériterait 100%!  Ces bouteilles ne seront probablement jamais disponibles à la SAQ car elles sont trop savoureuses, mais elles valent la peine d’être recherchées!   Un indice : Federal Wine and Spirit à Boston, et demandez à parler à Joe.  Et si vous n’avez pas une demi-journée à lui consacrer (et énormément de patience), oubliez ça!

Martin 80%
Coloration étrange qui passe du jaune-doré au vert-Prestone. Quelques matières en suspension demeurent visibles, dues au raw cask. Nez: On entame le nez avec des notes prévalentes de pruneau et de nectarine avec une pointe frileuse de fenouil. Un second passage nous offre un peu de Key Lime et sa meringue. Décisivement plus herbeux et floral que sucré. Bouche: Le côté le plus haut en couleurs de ce whisky arrive à ce stade. On y décèle le malt grillé et les fruits, avec épices et baie de genévrier. Retour des fleurs à la fin, avec une touche de racine de gingembre. Finale: S’étire sur fumée et cuir parsemés de petits fruits des champs. On reste tout de même sur une impression désagréable. Équilibre: Plus ou moins impressionnant. L’expérience reste amusante certes, mais le cask strength est plus nécessaire au concept qu’au goût.

Talisker Distiller’s Edition 1992-2005

45.8% alc./vol.
Double vieillissement complété avec des fûts de Xérès Amoroso. Embouteillé en 2005.

André 90%
J’aime beaucoup Talisker, et de plus c’est un whisky qui est d’une belle versatilité pour les cask finishes. De plus (pour une fois) on lui donne un taux d’alcool à son image plutôt que de le réduire à un maigre 40 ou 43% comme les Cragganmore ou Glenkinchie. Nez de sherry chocolaté et poivré, embruns maritimes salés et mélange de marmelade d’orange et de poivre noir moulu. L’approche de bouche est fruitée et poivrée, mais l’ensemble de bouche est tout à fait à la saveur Talisker, bold et soutenue, poivre et sel, la confiture d’orange et un gros édredon de sherry fruité. Le sel nous titille le bout de la langue en rétro-olfaction ce qui en étire la finale. Un beau whisky en montagne Russes de saveur, une belle diversité d’arômes et de saveur, un taux d’alcool savamment choisi… On a ici un superbe whisky.

Patrick 93%
Nez : Ok, ça, c’est dans ma palette de saveurs!! Tourbe fumée sèche et fruits juteux et sucrés! Bouche : Les saveurs détectées au nez se confirment, mais avec une belle intensité : Ni trop, ni pas assez, juste parfait! De plus, après quelques gorgées, on y retrouve aussi des notes salées et florales (bruyère). Finale : Longue et savoureuse. Cacao, tourbe, sucre et sel. Balance : Les Distillers Edition sont en général le résultat d’expériences un peu douteuses et overpricées, mais dans ce cas, il s’agit définitivement d’une franche réussite. Etre un peu plus riche, j’en aurais toujours une bouteille à portée de main.

Martin 89.5%
Ambre bruni de feu et de xérès. Nez: Belle tourbe sucrée-salée et sèche, fruits et fumée. Touche de raisin épicé du xérès. Un nez très mature qui demeure toutefois persillé d’une belle fougue. Marmelade. Bouche: Consistance solide, le sherry se fait ici plus marqué, dattes, fruits rouges, muscade, poivre. Pour faire le pont avec la finale, un petit vent de tourbe nous prépare à ce qui s’en vient. Finale: Ici la tourbe revient nous gâter sur des accents de sel et de chocolat noir. Équilibre: Un beau voyage sur l’île de Skye. On n’a pas de difficulté à reconnaître le profil de la distillerie et on nous sert un petit extra. Bon choix d’avoir conservé ce taux d’alcool, malgré que de toute façon faire autrement n’aurait pas cadré avec les autres Talisker.

Old Pulteney 21 ans 1983 Limited Edition

46% alc./vol.

André 88%
Le bois de chêne est à l’honneur dans cette édition et la patience est de rigueur si on veut en dénicher les secrets. Le nez est maritime et offre de grosses notes d’oranges fraiches, de vanille et de poivre noir. Bien fruité en bouche, salade de fruits dans son jus, pommes, poires, agrume. Texture très agréable, à la fois fraiche et maritime et toujours ce plongeon dans la salade de fruits sur une trame légèrement salée. Finale un peu bizarre de cosses d’orange et de sel maritime. Petit côté effervescent intéressant, mais les saveurs et arômes se tarissent un peu trop facilement.

Patrick 89%
Nez: Très corpulent, marqué par les fruits tels que les pommes et les poires, reposant sur un lit d’épices et de copeaux de bois. Bouche : D’abord les épices, puis une surprenante évolution vers le miel, les poires et les pommes. Le tout est admirablement bien marié par quelques notes de vanille et un soupçon de sel. Finale : Longue, salée et boisée. Balance : Un chef d’œuvre de complexité, le tout étant admirablement balancé.

Martin 89.5%
Riche confiture d’abricots et soleil d’automne. Nez: Assaut d’une légère brise de térébenthine assez facile à balayer du revers. On laisse ensuite place à l’orge et aux épices. On passe après par pommes et fruits mûrs pour terminer sur des accents de bois et d’eau de rose. Bouche: Tout en douceur sur des notes de rayon de miel, de céréales épicées et de chêne sec. Les pommes planent en permanence au-dessus de tout le reste. Finale: Le chêne sec et poussiéreux demeure longtemps en bouche, accompagné de petites pommes sûres et salées. Soupçon de vanille? Équilibre: Bel assemblage de belles caractéristiques des Highlands. Rappelle par moments certaines expressions notables de Glen Garioch, à d’autres moments un Glenmo, mais toujours avec ce petit côté maritime que ces deux derniers n’ont pas.

Glenkinchie Distiller’s Edition 1986

43% alc./vol.
Distillé en 1986 et embouteillé en 2000. Double vieillissement complété avec des fûts d’Amontillado.

André 82%
Sherry, miel, melon d’eau. Bouche tel qu’annoncée au nez, avec une finale sèche et épicée. Je lui trouve encore des notes d’orange et de nectarine, qui se mélangent bien aux vagues de sherry un peu sèches avec des retours de notes de gingembre. Finale qui étonne par sa longueur compte tenu de la lassitude du nez et de la bouche. Un bel essai afin de redorer un whisky ordinaire en le maquillant du fût d’Amontillado, mais une fois le rideau de scène tombé, l’acteur se sent bien fragile sans ses masques et maquillages.

Patrick 82%
Nez : Les arômes sont dominés par des effluves fruités et sucrés. Ensuite, nous y détectons l’orge et des notes de caramel légèrement chauffé. Bouche : Les saveurs vineuses se mélangent bizarrement avec le côté herbeux du whisky. Le tout évolue jusqu’à dévoiler son cœur marqué par l’orge. Finale : Plutôt sèche, mais tout de même longue et chaleureuse. Balance : Pas mauvais, mais tout de même un peu n’importe quoi. Enfin, peut-être est-ce moi qui ne sais pas apprécier l’Amontillado.

Martin 84.5%
Assez sur le brun henné pour un Lowland, mais ça s’explique par sa finition. Nez: Orge fruitée enlacée avec du caramel et des petits raisins secs. Bouche: Miel et caramel dansent agréablement ensemble pour le plus grand plaisir de l’orge, avec l’herbe et les fruits des champs qui les regardent. Finale: Assez agréable quoique sèche, mais parvient habilement à se marier à certains chocolats. Équilibre: S’annonce quand même bien, mais réussit tout de même à s’essouffler à la fin. Je ne le déteste pas du tout, mais son prix élevé lui coûte quelques points.

Cragganmore Distiller’s Edition 1991

40% alc./vol.
Distillé en 1991 et embouteillé en 2004. Double vieillissement complété avec des fûts de Porto.

André 83%
Première erreur… embouteiller à 40% d’alcool. Le porto est dominant et submerge les notes maltées et mielleuses du doux whisky. Le nez est étrangement plat et monotone. Fruits rouges divers, miel et quelques rares timides épices bien effacées. La bouche est très approchable, les saveurs correctes (fruits rouges, nectarines, vanille et miel, fond de bouche épicée) mais la texture est tellement moche… tout comme la finale, prévisible et sans bien pérennité. Comment gâcher un bon whisky en jouant la carte des profits au détriment du taux d’alcool et l’utilisation de tonneaux de porto de qualité douteuse.

Patrick 84%
Nez : Le porto domine les arômes puis, avoir quelque peu respiré (le temps de changer une couche de bébé!), l’orge émerge tranquillement sans toutefois jamais dominer. Bouche : La chaleur du raisin du porto, des notes de chocolat noir et quelques épices provenant probablement aussi du porto. Finale : Longue et chaleureuse. Balance : Un bon dram, surtout si on aime le porto. Rien d’extraordinaire toutefois. Un whisky d’une autre époque, où une grosse compagnie pouvait se contenter de faire un « bon » whisky et espérer le vendre. La barre est heureusement rendue plus haute aujourd’hui.

Martin 84%
Orangé des flammes dansantes d’un feu de camp. Nez: Les fruits du porto jouent du coude pour prendre l’avant-scène. Un peu de céréale au miel se cache derrière, mais elle est pratiquement étouffée par ces notes grasses de vin fortifié portugais. Bouche: Miel, caramel, raisin et vin. Pas mal mieux qu’au nez. On baigne dans les fruits et la vanille, bien que nous n’y sommes pas encore tout à fait à l’aise. Finale: Très peu longue, elle semble donner l’impression d’une conversation plate dans laquelle on cherche le bon moment pour se dérober. Un peu de porto épicé, un peu d’orange. Équilibre: Drabe, surtout pour une édition spéciale. Un autre exemple d’une distillerie écossaise qui se repose sur ses lauriers d’autrefois. Prenez garde.