Glenkinchie 12 ans

43% alc./vol.
Glenkinchie fut fondée en 1837 par deux frères, John et Georges Rate. Fermée en 1853, la distillerie fut rachetée par des négociants et des blenders d’Edimbourg et de Leith en 1880. Reconstruite en 1898 sous la direction de Charles Doig d’Elgin, elle fut encore réaménagée en 1914 et intégra la Scottish Malt Distillers. Malgré les liens étroits qu’entretenait Glenkinchie avec l’agriculture locale, la distillerie cessa de malter elle-même son orge en 1968. Les aires de maltage furent alors transformées en centre d’accueil pour les visiteurs, où il est possible entre autres d’admirer une superbe maquette de la distillerie réalisée en 1924 pour « l’empire exhibition ». Produisant environ 1,8 millions de litres d’alcool par an avec seulement deux alambics, Glenkinchie se démarque de la traditionnelle triple distillation des Lowlands pour n’en effectuer que deux.

André 79%
Nez herbeux et fruité, genre sirop de poires, les amandes et le melon au miel, les céréales séchées aussi. Ça ne couvre pas une très grande partie de la palette aromatique comme saveurs. En bouche, la texture est diaphane et n’offre que très peu de viscosité. Les fruits sont maintenant plus de style fruit tropicaux, saveurs de citron et de nectarines, les céréales au miel, les poires et abricots, miel chaud. J’ai aussi une sensation verdâtre, herbeuse ou mentholée qui se termine par des épices poivrées en finale de bouche. La finale est courte et sucrée pour être ensuite poussée par des notes d’épices relativement soutenues.

Patrick 86%
Je n’avais pas revisité ce scotch depuis plus d’une décennie (il s’agissait à l’époque d’un 10 ans) et je me dois d’admettre qu’il s’agissait d’une erreur : Je suis agréablement surpris! Les saveurs sont présentées avec fermeté et précision, l’ensemble est bien balancé et savoureux. Une délicieuse surprise. Auchentoshan ayant perdu pas mal de plumes ces dernières années, Glenkinchie devient donc mon malt favori des Lowlands! Nez : Comme entrer chez le fleuriste et que celui-ci vient tout juste de déballer une Juicy Fruit. Et, la fenêtre ouverte nous apporte le parfum de l’herbe fraîchement coupée. Bouche : En bouche, on retrouve le scénario entrevu au nez, mais on y ajoute aussi un lointain feu de camp (à mon grand étonnement!). Finale : Sèche, fumée, avec une note de biscuits.

Martin 81%
Nez: Un mélange orange-vanille, qui se transforme rapidement en tarte au citron et sa meringue. Ensuite sous un premier voile d’alcool qui trahit son 43% on y hume un léger, surprenant et séduisant fond de tourbe. Bouche: Une belle et douce balade. Quand même belle rondeur, j’apprécie. On y goûte épices, agrumes, caramel au beurre, herbe et très légère tourbe fumée à la fin. Finale: Moyennement longue et épicée. Ça rappelle presque un cask strength distillé plus d’une fois. Équilibre: Un 12 ans plus que respectable. Un tantinet trop dispendieux, je le verrais plus entre 60 et 65 douilles. C’est pas le scotch de l’année mais je le choisirais volontiers avant un Glenlivet ou un Glenfiddich du même âge…

MacKillop’s Choice Rosebank 1989 Cask Strength

58.3% alc./vol.
Bouteille #33.

André 85%
Métallique, minéral.

RV 87%
Épice… Papier d’aluminium dans les paquets de cigarettes. Grain, céréales. Sève qui reste de l’année dernière dans les tubulures. Cerises de terre. Salé.

Patrick 85%
Salin? Métallique. Céréales. Très bien pour un Lowland.

MacKillop’s Choice Rosebank 1988 Cask Strength

55.7% alc./vol.

RV 78%
Au nez, sherry, herbeux (paille moisie) et légèrement fleuri. En bouche, le fleuri attaque assez fort au début mais se fait remplacer par une vague herbeuse (blé vert?) et une finale simplement dominée par la puissance de l’alcool. Un peu trop unidimensionnelle, sans être désagréable; une bouteille qui vaut que la peine seulement si on veut ajouter Rosebank ou Mackillops à son tableau de chasse, ou bien que si on l’a obtenu à faible prix.

Gordon & MacPhail Rosebank 1990

43% alc./vol.

RV 83.5%
Herbe et gâteau aux carottes. L’arrivée est nulle mais les épices sont graduelles pour devenir très forte sur la langue. Le début de la finale est assez sucrée, et la fin revient sur les épices, un peu plus amadoués. Très large palette de goûts, mais rien qui ne sort réellement des sentiers battus.

Patrick 83%
Céréales, agrumes et léger fruits. Herbes. Légères épices. Riche en saveur, mais peu relevé, bref un bon représentant des Lowland.

Old Malt Cask Rosebank 11 ans 1989-2001

50% alc./vol.
La distillerie Rosebank était incontestablement une des distilleries les plus réputées des Lowlands. Malheureusement, elle a définitivement fermé ses portes en 1993.

André 76%
Très herbeux, floral, lavande.

RV 75%
Herbeux, assez fort, salé, feuilles de rhubarbe.

Patrick 73%
Fleurs, miel.

Premium Bottlers Littlemill 16 ans

57.3% alc./vol.
Fût #1021, embouteillé en 2008, 280 bouteilles.

André 83%
Nez qui tend vers le virgin oak, le chêne est bien assis au nez et en bouche. Odeurs d’herbe et de feuilles vertes mouillées. Miel et vanille, pomme verte. Me rappelle au nez le Deanston Virgin oak mais avec plus d’éléments végétaux, de feuilles vertes et d’herbe. En bouche, l’arrivée est soutenue, poignée de foin et d’herbe, fortes saveurs similaires au virgin oak, puis poussée de miel vanillé par la suite noyé d’épices et d’alcool. Sensation un peu sèche en bouche, saveurs de chêne et de sève de bois. Finale longue et astringente, éléments verts et bois de chêne mouillé. Ne plaira pas à tous, mais la teneur historique de cet embouteillage aidera à garder la tête froide sur l’expérience. À 230$ la bouteille, embouteillé version single cask et provenant d’une distillerie fermée… pour collectionneur averti et dégustateur aventurier.

Patrick 86%
Délicieuse odeur de chêne adoucie par un léger côté floral. Au goût, les fleurs prennent un côté herbeux, vanillé et sucré. Le chêne demeure quand même agréablement puissant. Frais, bien équilibré, définitivement un très bon choix de fut. Le prix est toutefois définitivement justifiable, tout excellent soit-il.

RV 83%
Végétal, salé et légèrement trefflé (qui prend de plus en plus de place à force de respirer), avec une étrange pointe de cigare, moins subtile que le Dalmore Cigar sans être grossière comme les premières éditions de Wasmund. L’arrivée est plutôt épicée, probablement en partie grâce au taux d’alcool, assez suave dans un malt qui exprime un peu de tannins de bois, toutefois c’était comme si les barils de ce dernier n’avaient pas été brûlés et qu’ils étaient faits de bois très vert, pas même séché. En finale il semble plus équilibré, avec des touches d’épices plus douces (cannelle) et de blé, avec une belle longueur; c’est tout de même un 16 ans. Étant donné les commentaires généralement mauvais que s’attire les Littlemill, c’est beaucoup mieux que je craignais, le genre qui ferait une belle petite bouteille sympathique à amener chez des amis qui préfère le houblon, mais à 229$, vraiment trop cher. À déguster, sans acheter.

Gordon & MacPhail Inverleven 1990

40% alc./vol.
Lowlands, 1938-1991. À déguster en considérant qu’il s’agit d’une distillerie des Lowlands disparue à jamais.

Patrick 84%
Clou de girofle, malt, vivifiant, idéal pour l’été. Légères agrumes. Dommage que la bâtiment tombait en ruine, ce whisky aurait mérité de survivre! Pour un Lowland, ce whisky est excellent.

RV 83%
Grain et citron, vraiment très estival, in a non-challenging kind of way. Quelque chose de feuillu aussi. Quand on veut faire plus original qu’une vodka-jus d’orange sur le patio.