Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Caol Ila 1997

43% alc./vol.

André 85%
Un Coal Ila enchainé, dans la lignée des Distiller’s Edition, avec ses rappels maritimes et tourbés. Le sherry est bien présent et la dualité du fruité et du salé est intéressante. Pond de suie aussi. La bouche est étrangement effacée au départ. la texture plus qu’ordinaire. Mais une fois installé, les influences d’Islay sont bien au rendez-vous. La finale est séparée en deux parties: la texture, très ordinaire et la persistance des arômes, incroyablement forte. Je demeure quand même perplexe sur l’ensemble de l’oeuvre.

RV 87.5%
Le petit vieux du village: ses histoires sont super intéressantes même s’il n’a jamais vu les buildings et les anglais de Mourial. Au nez, Coal Ila assez standard, avec une arrivée très douce et en crescendo de sel, de poivre puis de tourbe. Enfin, tourbe en deux temps, celle d’Arbeg en finale et celle de Coal Ila en aftertaste, le tout au travers d’une fumée qui ne reste qu’à Islay.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Caol Ila 12 ans Sherry Cask

43% alc./vol.
Distillé en septembre 1997 et embouteillé en juin 2009.

André 89.5%
Très doux avec une pointe fumée. La tourbe est en sourdine mais celle-ci explosera par contre en finale de bouche. Superbe tourbe sucrée, un voile fumé, ensemble inoffensif mais dangereusement agréable. La finale, bien tourbée, gagne en puissance, un acteur de soutien prenant la tête d’affiche avec brio, puissantes arômes d’eucalyptus et de sucre en accompagnement. C’est réussi comme mise en scène et la finale est inattendue et bien ficelée. J’adore !

RV 83%
Trop discret, le melon de miel et la fraise de préparation à gâteau surprend pour un Islay. Le feu de tourbe devait être loin! Sur la langue, se comporte de manière beaucoup plus en règle, hélas encore une fois trop tranquillement. Gardant probablement ses dernières énergies pour la finale très cendreuse et chaude. Toutefois, dans l’ensemble, il est un peu décevant.

Patrick 87%
Fumée de tourbe d’une intensité moyenne, avec un soupçon d’agrumes. En bouche, l’arrivée est douce et fruitée, mais rapidement, une belle cendre reprend ses droits tout en évoluant vers une tourbe très marquée. La finale est chaleureuse et d’une longueur agréable. Dans l’ensemble, un bon whisky qui ne décevra pas, sans toutefois marquer l’imaginaire. Anyway, il est toujours agréable de découvrir une nouvelle version d’une distillerie appréciée!

Dun Bheagan Caol Ila 10 ans Vintage 1995

46% alc./vol.

André 84%
Une poussée d’aiguilles de pin dès les premières secondes, mais un passage très furtif très vite oublié. La tourbe apparait rapidement et fortement ne pouvant pas dénier ses origines. Un minuscule nuage de fumée de tourbe. La catastrophe est au niveau de la bouche ou il est complètement nul et où votre attente sera à la hauteur de votre déception. La finale récupère la bouche décevante avec un rappel de fumée de tourbée et de crème brûlée. Pour le prix payé, l’amertume gâchera votre plaisir et ce même si c’est un single malt agréable.

RV 85.5%
Nez immédiatement Longrow, qui s’adoucit en tourbe par la suite. Pas d’arrivée en bouche mais heureusement la finale est à la hauteur du nez et rattrape une expérience ayant très bien commencé mais souffrant d’un mortel ennui au niveau des papilles. Pas vraiment démonstratif de ce que la distillerie peut livrer, mais une belle petite réserve spéciale.

Patrick 85%
Nez marqué par la fumée, la tourbe, le chêne brulé et le pin. L’arrivée en bouche est surprennement douce, mais le punch de fumée de tourbe suit rapidement. On dirait qu’on mord dans une branche carbonisée! La finale, fumée, est malheureusement trop courte. Manque un peu d’équilibre au niveau de la finale, mais j’aime bien la tourbe brûlée.

Dun Bheagan Caol Ila 10 ans Vintage 1998

43% alc./vol.

RV 83%
Typicité et régularité sans intensité. Tourbe supérieure aux autres éditions, avec le côté salé toujours bien présent. En bouche, un peu trop amadoué à mon goût, malgré une touche aigre. Un whisky qui semble davantage avoir survoler la tourbe que s’en être imprégné.

A.D. Rattray Caol Ila 13 ans Sherry Cask

60.5% alc./vol.

André 89.5%
Nez franc et asséché, ne niant pas ses origines maritimes et tourbées mais demeurant un peu indéfini tant qu’elle n’ouvre pas la bouche. Elle a bien un accent mais a bien su assimiler son affinage en fût de sherry, un peu discret au nez mais plus présent en bouche. Superbement voluptueuse affichant un p’tit côté animal et fruité, menant à la finale aux saveurs maritimes et phénoliques.

Patrick 90%
Nez de rubber brûlé et bacon. Aussi une belle vanille pour bien marier le tout. En bouche, la vanille, la tourbe puis la fumée… Le tout est tout de même très vivifiant. Rappelle à Pierre-Luc un risotto aux champignons? En tout cas, une petite tonne de sel. Comme le dit Émilie, on dirait un feu de grève! En finale, le sel s’étire pour notre plus grand plaisir. Un superbe whisky, très bien équilibré, dommage que la bouteille soit déjà vide.

RV 92%
Meilleur que la somme de ses parties, ce n’est pas un bon Coal Ila: c’est un excellent Islay, point à la ligne. Du beau Islay olfactif ca! Appétissante la belle balance entre la tourbe et le sel, ancrée dans une pointe de terre maritime. En bouche, alcool obligeant, après le sel la chaleur s’installe et ne quitte pas avant la gorge. Toutefois, a cette étage, c’est la tourbe puissante d’Ardbeg qui se transforme dans une belle suite se concluant en coulant doucement dans les algues. Pour un jeune 13 ans, fait preuve d’une belle maturité et variété.

Caol Ila 25 ans 1978

59.4% alc./vol.

André 87%
Goûte le 12 ans en plus fort. Très bon. Algue, fumée.

Patrick 85%
Nez : Fumée de tourbe, touche de xérès et quelques algues. Bouche : Tourbe, sel et xérès très puissants qui se battent pour prendre le devant de la scène. Le mélange salé-fruité est vraiment excellent. Finale : Longue et intense. Marquée par les fruits, le sel et le chêne. Balance : Un très bon Caol Ila, mais mes attentes étaient tout de même un peu plus élevées.

RV 88%
Peat, fumée, sherry. Gazon avec le feu dedans. Bon pop d’alcool flamboyant. Bon finish d’alcool décroissant parfaitement. Le genre de scotch qu’il ne faudrait jamais jeter au lavabo.

Caol Ila 18 ans

43% alc./vol.

André 84%
Peat vert. Nez différent un peu de mes attentes, mais le goût est vraiment différent. Vraiment bizarre, je sais pas si je l’aime ou pas. Faut que tu « feel » pour; Intriguant. Mais le 12 est définitivement meilleur et plus complexe.

RV 82%
Peat vert, salé, sucré en finale. Bizarre en effet. Fer? Métallique? Je ne sais pais si j’aime ou j’hais. Le 12 ans est vraiment meilleur.

Patrick 84%
Vert! Barley, salé, iodé; épicé, feuillu, un peu de sel.

Caol Ila Distiller’s Edition 1997

43% alc./vol.
Ce Caol Ila a été affiné en fût de Moscatel, un vin doux naturel de xérès, et embouteillé en 2010.

RV 87%
Un autre Caol Ila Moscatel: à l’intérieur du Dôme de Leloup, les heureux fous qui à l’extérieur se font remarquer peuvent passer un peu plus inaperçu. Tourbe et poivre noir sur fond de sel et de cerise amère, point de surprise mais somme toute un beau départ. L’arrivée voit une tourbe plus franche se manifester au travers d’un boisé de conifère. Pourtant, la finale est très sage malgré le puissant sapin qui tombe dans un nuage de thym tout juste assez épicé. Très semblable au Coal Ila 18YO d’Old Malt Cask mais à prix inférieur, on peut pardonner à cette édition du Distillateur d’avoir éventuellement pu copier son compétiteur.

Caol Ila Distiller’s Edition 1996

43% alc./vol.
Ce Caol Ila a été affiné en fût de Moscatel, un vin doux naturel de xérès, et embouteillé en 2009.

André 87%
Même caché derrière son masque sucré et très fruité, le nez est tout ce qui est de Caol Ila. Le mélange de terreau d’empotage et de tourbe mouillée ne peut être plus représentatif d’Islay. En bouche, une poire poivrée et des bluets sans l’acidité. La finale est apprivoisée par le côté doux du Moscatel sans que celui-ci ne dénature l’identité première de Caol Ila mais qui l’adoucit peut-être un peu trop pour ce que l’on connait des éditions régulières. Déception sur le rapport qualité-prix si on le compare au 12 ans qui se vendait environ 60$ voilà à peine un an en SAQ.

RV 84.5%
Jardin Mobile à l’odorat, très fruité mais aussi avec un fond de légume plus loin dans le fond. Confiture de mûre cheap et poireau avec fond de salé et de fenouil. L’arrivée plutôt salée suivie de chips brulées poivre et sel. Manque un peu de finale, alors que ça commence par de la poussière de ciment mais heureusement qui remonte en miel de trèfle. Bien mais trop cher, ne fait pas le poids vis-à-vis le 12 ans.

Patrick 88%
Léger sel, légers fruits. Au goût, le sel typique de cette distillerie explose comme il se doit, mais un côté vineux en adoucit la finale. Huileux, agréable, mais perd des points à cause de son nez trop léger. Trop cher aussi.

Caol Ila Cask Strength

60.1% alc./vol.

André 93%
Dans mes goûts personnels à tous les niveaux, je suis conquis. Tourbe très sympathique, polie, avec beaucoup de caractère, poires sirupeuses, un côté salé avec un kick poivré. Entre le Kilchoman et le Caol Ila habituel avec des accents poivrés de Talisker. Knock-out en bouche… Wow ! Il prend quand même passablement de temps à s’installer mais ce n’est que pour s’ancrer encore plus profondément dans vos papilles et la langue. Le taux d’alcool vous surprend sournoisement et s’accroche interminablement. La tourbe poursuit sa croisade, les notes maritimes appuient le tout, l’alcool boost l’ensemble. Un réel plaisir, à toute les fois que j’y regoûte. Cela me rappelle que je n’ai pu m’en procurer une bouteille et que c’est un beau trophée manquant à ma cave à scotch.

RV 90%
À bas les artifices, l’authenticité et la simplicité font bon ménage parfois. Un coup de vent de l’Île Tourbée, avec un côté Coal Ila assez évident de poivre et de sel. Le tout agrémenté de quelque chose des vieux Ardbeg et d’une belle douceur. Jeune mais goûteux, intense mais frais, très typé avec de la tourbe en puissance, du persil mais aucune chaleur sauf celle de l’alcool, qui n’est vraiment pas aussi redoutable que le pourcentage pourrait laisser le croire.

Patrick 86%
Nez typique de Caol Ila! Tourbe sèche, sel et poivre, ainsi qu’une touche de fruits rouges. TRÈS puissant en bouche, tourbe et de foin humide. Finale relativement courte pour une telle intensité. Vraiment intéressant, gagnerait à être bu un matin de tailgate en novembre. Sinon, manque un peu de finesse…