SMWS 3.198 Bowmore 14 ans

57% alc./vol.
« Smoker’s tooth powder and dentist’s chairs » – Distillé le 25 septembre 1997 et vieilli en ex-fûts de xérès, 563 bouteilles.

André 90%
Plus tranché et franc que l’édition 3.197 mais avec les mêmes belles flaveurs maritimes, le toffee, les feuilles de tabac enrobées dans des draps de sherry. La bouche offrira une bonne dose de sherry en introduction, avant l’arrivée impromptue de la vague de sel et de tourbe, de vieux cuir humide, de terre mouillée. Je préfère le sherry de l’édition 3.197 à celle-ci, où la texture est plus tranchée et masculine. La tourbe est cendreuse, un peu sèche et le sherry filtrera au travers de celle-ci avec brio. L’amateur de tourbe préfèrera cette édition, les amateurs à la dent fruitée de sherry préfèreront l’autre édition. Finale de belle longueur; un hommage à Islay et tout ce qui en font sa renommée. Un bon Bowmore, encore une fois.

Patrick 91%
Nez : Air marin, poussière de pierre (ardoise!), fumée et pointe subtile de xérès.  Définitivement Bowmore.  Bouche : Aaaaaaargh!!!!  Un Bowmore sur l’acide ou plutôt avec une note d’extra-fumée, du vinaigre balsamique, des cendres et du cuir.  Et évidemment les notes typiques de Bowmore de sel, d’algues et de xérès.  Finale : Sel et fumée.  Longue.  Parfaite.  Balance : Un Bowmore classique cask strength, que demander de plus?

Martin 91%
Superbe robe entre ciel orangé et quartier de cantaloup. Nez: Encore une fois, la force de l’alcool est habilement dissimulée par le doux caractère du fût de sherry. Toffee, pruneaux et tabac en feuilles brillent devant une subtile fumée maritime propre à Bowmore. Bouche: Juteux et généreux en bouche, bois gorgé de xérès, cuir Lagavulinesque, avec un feu roulant un peu plus agressif au niveau des épices. Finale: Une chaude et longue finale nous laisse sur des notes plus minérales de sel et de pierre lavée, sans oublier une série de petites pointes fruitées. Équilibre: Une autre excellente barrique que Bowmore aurait dû garder pour elle. Décidément ils savent ce qu’ils font à la SMWS.

SMWS 3.197 Bowmore 14 ans

55.6% alc./vol.
« Body shop and bath salts » – Distillé le 25 septembre 1997 et vieilli en ex-fûts de xérès, 590 bouteilles.

André 92.5%
Coastal, pierre lavées, sel de mer et légère fumée, confiture de fruits. Avec le temps, le fût de sherry est plus évident et l’alcool demeure très discret autant au nez qu’en bouche. Belle douceur du toffee mélangé au sherry ainsi qu’au salé. La texture en bouche est très langoureuse et silky, hallucinant… Le sherry rend la bouche ronde et pulpeuse, le sel revient docilement en finale de bouche. La finale est étrangement volatile et bien fruité au sherry. J’adore la texture hallucinante, le sherry visqueux et amoureux, le kick de sel et les douces saveurs maritimes.

Patrick 89%
Nez : Fumée goudronneuse et eau salée rappelant un spa public pas trop propre…  Bouche : Fumée et sel, un peu de fruits et une petite gorgée de l’eau du spa…  Finale : Longue et salée, comme l’eau du spa.  Balance : Bon…  Pour moi un spa signifie whiskys, cigares et ma blonde en bikini.   Bref, je ne peux qu’aimer ce dram.  Surtout si je pense aux whiskys…  aux cigares…  et au bikini!

Martin 90%
Or profond, marquise sous une éclaircie de soleil. Nez: Un autre coup de maître dans l’art de dissimuler le taux d’alcool effarant. Ninja. Douce tourbe volatile, air marin, minéral et salé à la fois. De légers fruits savonneux viennent danser sur la pointe des pieds autour du reste. Caramel croquant. Bouche: Fruits des champs baignant dans le miel. Se mute rapidement en toffee, tout en passant par le beurre, le caramel et le xérès. Un départ affriolant et lascif en direction du reste de la tourbe. Finale: Un vent de tourbe, de raisins et de sherry balaye tout sur son passage et prend beaucoup de temps à nous laisser. Équilibre: Une belle construction, un bel exemple de ce qu’aurait pu être le Tempest s’il était issu de fûts de sherry.

SMWS 127.32 Port Charlotte 10 ans

65.2% alc./vol.
« A manly dram » – Distillé le 21 juin 2002 et vieilli en fûts de bourbon, 244 bouteilles.

André 91.5%
Tourbe huileuse Caol Ilaesque, médicinal. Fumée mélangée d’odeur de poisson fumé, tar, asphalte et un gros édredon de vanille. L’alcool daigne faire acte de présence et le nez est étrangement doux et velouté. L’arrivée en bouche est assurée mais calme, avant l’attaque de l’alcool un peu crasseuse, fumée mais sucrée. Chocolat noir peut-être. Finale soutenue mais pas si alcoolisée, avec un retour épicé de gingembre un peu cendreux et de sel. Un whisky musclé, maritime et très Islay.

Patrick 90%
Nez : Créosote, pin, fumée, tourbe, bacon, cannelle, café et j’en passe! Bouche : Définitivement « a manly dram »!!! Ayoye! Rarement vu un dram aussi intense. Fumée, goudron, tourbe, cendre, gingembre, poivre. Balance : Lorsque quelqu’un vous dit que la vie n’a plus rien de nouveau à vous apporter, servez-lui simplement un verre de cette bouteille. Il reprendra goût à la vie… Ou se rendra compte que la vie est beaucoup plus dure qu’il ne l’avait imaginée. Sans joke, bien des gens préféreraient un coup de batte de baseball dans le front plutôt qu’un deuxième dram! 65% d’alcool de Port Charlotte!

Martin 92%
Paille pâle, sous le signe de la tourbe. Nez: Même à travers une épaisse couche de boucane, de goudron, de pin et de tourbe, la belle graine d’orge maltée se fait sentir. Loin d’attaquer le nez autant que ce degré d’alcool devrait, on s’imagine bien dans la salle de maltage chez Bruichladdich! Bouche: Atterrissage sans heurt, on est surpris de voir à quel point on le supporte en bouche avant que la chaleur du 65% ne nous envahisse. Vanille, gingembre, cacao, poivre, miel, tourbe, tout y est. Finale: Une belle finale d’air marin et de pastille Fisherman’s Friend qui évoque une scène pittoresque de l’Islay comme jamais. Respire la nostalgie d’une époque plus simple et civilisée comme dirait Obi-Wan Je-ne-sais-qui. Équilibre: Un équilibre puissant, un embouteillage qui sue la testostérone. Un brillant produit de la SMWS. Bruichladdich auraient dû garder ce tonneau pour eux-mêmes.

Peat’s Beast Single Malt

46% alc./vol.

André 83%
Voici une fille qui se vêt de cuir mais qui fait la roche au lit. Ardbegestre avec de bonnes touches de poisson. Créosote et coquilles de crevettes, douce tourbe. Le nez est sans ambiguïté et direct, tout le contraire de la bouche, sans passion, n’eut été des notes de chocolat noir et de grains de poivre il n’aurait livré que de timides notes fumées et tourbées assorties d’un punch maritime d’agrumes citronné insignifiant. La finale est plus courte qu’attendue en plus d’être prévisible. Ne vous laissez pas berner par la bête de l’étiquette, nous avons ici un « wee monster » très docile.

Patrick 92%
Nez : Tourbe, fumée et cendre! Pas de subtilité, pas de déception! Mais… mais… Hooo… Oui, de petites notes fruitées et maltées finissent par s’échapper du maelstrom de fumée tourbée. Subtil finalement… Bouche : Cendre, tourbe, fumée à la première gorgée. A la seconde, chêne, caramel, sel, malt et une petite note très subtile de fruits. Finale : Longue et savoureuse. Balance : Avec un tel nom, je m’attendais à un dram vraiment pas subtil… Mais non, à chaque gorgée, je découvre de nouvelles saveurs, de nouveaux arômes. Comme un champion de l’UFC qui gagnerait un prix de l’Académie française pour un recueil de poèmes. 2e tasting: 84% Nez: Me rappelle un bon Ardbeg, mais un peu light. Tourbe, poivre, sel et pointe de fruits. Bouche: Tourbe et sel, mais encore une fois, un peu light. On jurerait que le taux d’alcool est beaucoup plus bas. Finale: Fumée et offrant une belle longueur. Balance: Rappelle un Ardbeg coupé à l’eau.

RV 84%
Ardbeg version quilles du mardi soir.. Bel arrivée poivre et sel à la Blasda, Port Ellen sans le côté tourbé. Un peu à l’image du Big Peat mais un peu mieux construit, ça demeure beaucoup plus près d’une jeune bête sauvage que d’un vieux dragon puissant. Ok, mais il y a plus menaçant dans la tourbe.

Bruichladdich Islay Barley 2006

50% alc./vol.
Dunlossit Farm Ceannacroic

Patrick 79%
Le parfum est prometteur, mais ce scotch a définitivement été embouteillé trop jeune pour être bon. Du gaspillage, on aurait gagner à le garder en fût quelques années de plus. Nez : Savoureux parfum marqué par le sel et l’orge avec une touche subtile d’agrumes et de bois brûlé. Bouche : Sel, bois brûlé, épices, le tout dissimulant bien maladroitement la saveur de new make d’orge. Finale : S’étire sur les notes de new make et d’alcool.

Martin 84.5%
Jaune doré avec une teinte presque iridescente tirant sur le bronze verdâtre. Nez: Derrière un rempart de chêne et de mûres perce une orge généreuse. Très propre et franc. On passe par un petit côté minéral avec des notes de miel avant de faire un retour sur l’orge séchée. Bouche: Léger et délicat à l’arrivée. L’orge et le miel se contrebalancent bien. Chêne, épices, oranges et mangues viennent compléter le tableau. Finale: Longue, plaisante et herbeuse. C’est ici que son joli taux d’alcool nous réchauffe le dedans. Équilibre: Un whisky relativement jeune et peu compliqué, à l’aveugle il se mêlerait sans gêne à un juteux malt du Speyside, parfait pour les moments si rares ou on peut juste lâcher prise et profiter du moment.

RV 81%
Ils ont décidé d’ouvrir un anonyme quartier Speyside sur l’île d’Islay. Foin sucré qui a chauffé, l’ouverture a des accents d’herbe bizarre du Lowland, du côté trop doux de l’île. En bouche, très nul sauf la suite de grain très mais alors TRÈS anonyme, sans aucun impact sur la langue. Finale un peu plus sucrée de bonne longueur avec de l’orange gênée mais c’estr pauvre, trop pauvre. Un whisky qui ne passera pas à l’histoire dans mon cas.

Bowmore 16 ans Limited Edition 1992 Bordeaux Cask Finish

53.5% alc./vol.
Complétant la série des 16 ans d’âge (Bourbon – Oloroso – Porto), ce 4e opus consacre le vieillissement en fûts de vin de Bordeaux : une version « extra » de l’ancien Bowmore Claret en quelque sorte.

André 87%
Cerises fraiches, jus de fruits congelé et réglisses rouges au nez. Le salé se présente ensuite progressivement, une pointe de caoutchouc brulé jumelé au picotement relatif à un taux d’alcool de plus de 50%. La bouche est puissante mais sophistiquée et c’est l’alcool et le hareng fumé et salé qui prennent maintenant les commandes. Un chocolat noir amer combat pour un certain temps afin de s’imposer mais doit rendre les armes au salé qui reprends sa place dans une longue finale. L’expérience olfactive est beaucoup plus satisfaisante que la gustative, surtout en finale où j’ai l’impression de ressentir une forte influence de souffre, comme si il y aurai eu un problème avec le fût. N’eut été de la finale à saveur de souffre désastreuse, j’aurais été conquis…

Patrick 93%
Fumée très légèrement tourbée avec une touche de fruits mûrs et de caramel brûlé. Au goût, sel prononcé qui se noie dans le bordeaux. Finale agréable ou la fumée, le sel et le sherry se chicanent pour que nous les gardions dans nos bons souvenirs. Simplement excellent. Merci Bowmore! Une fois de plus cette distillerie nous démontre qu’elle est dans une classe à part!!

Martin 92.5%
Presqu’un porto tellement sa robe est ténébreuse. Nez: La fumée caoutchouteuse de tourbe ouvre la cérémonie. De riches arômes de bois, testament de sa finition qui, bien que ce soit du bordeaux, n’est pas sans rappeler le xérès. Intensité à tout casser. Caramel et crème brûlée. Bouche: Sel, sherry et vin rouge. Fumée épicée et boisée. Épais et onctueux, fumé et sucré, un sacré belle noce. Finale: Épices astringentes du sherry, doublées d’une belle grosse effluve phénolique. Équilibre: Un autre coup de maître de Bowmore. Le plus beau des mariages entre le fût de chêne européen et le baril de bordeaux.

RV 90%
Caramel brulé et pierre marine, à mi-chemin entre Bowmore 91 et Auchentoshan Three Woods. On retrouve la pierre en début de finale, mais elle disparait derrière un tornade opaque difficile à définir, avec un bel aftertaste tourbé. Une autre valeur sûre, qui prouve avec le 91 et le 92 que non seulement Bowmore peut non seulement mais mérite d’être embouteillé à cask strength, peu importe le finish, et qui me fait regretter le vieux Bowmore Cask Strength sans finish particulier.

Bowmore Legend (nouvel embouteillage)

40% alc./vol.
Une des premières distilleries légales de l’île, Bowmore fut fondée en 1768 par Brian Morrison. Afin de s’assurer un approvisionnement constant en eau, tant en qualité qu’en quantité, la distillerie fit poser des canalisations longues d’environ 8 miles jusqu’aux sources qui l’alimentent. Entré dans le capital de Bowmore, le groupe japonais Suntory en fit l’acquisition complète en 1994. Possédant ses propres aires de maltage, la distillerie dispose en outre d’un vieux coffre à alcool toujours en service et de washbacks en pin d’Amérique.

AG 79%
Un pied dans la porte d’entrée de cette distillerie. Bon single malt afin de vous préparer aux plus représentatifs 12 et 18 ans de cette même distillerie. Si vous avez à goûter à ce single malt de Bowmore, peut-être vous assurer d’avoir goûté au 12 ans préalablement sinon, ça pourrait vous décourager de poursuivre. Une fois une autre version essayée, le Legend (8 ans d’âge) s’avère être une belle façon de voir l’effet que 4 années supplémentaires de vieillissement peuvent apporter sur le résultat final. En somme, une belle curiosité mais pas un malt pour représenter dignement la qualité que Bowmore nous livre dans la plupart de ses embouteillages réguliers.

RV 82%
La traditionnelle Bowmore, si ce n’est en un peu plus timide. Foin dans une tasserie des Îles-de-la-Madeleine accompagné d’une pointe d’agrume sucré. Douce et tout aussi gênée en bouche qu’au nez, avec finale qui commence bien mais s’éteint rapidement. On retrouve par contre l’arrière-goût typique de Bowmore qui sauve la mise. En résumé, trop discrète pour cette distillerie.

Patrick 80%
Salin, fumé, on voit qu’il est jeune. Légères feuilles de menthe. Excellent rapport qualité/prix.

Martin 80%
Assez pâle, à mi-chemin entre crème anglaise et fibre de banane. Nez: Bien qu’on les décèle tout-de-go, la tourbe et l’air marin de Bowmore sont là mais font preuve d’un peu trop de discrétion à mon goût. On poursuit avec une bonne dose d’herbe et de citron. Bouche: Miel et citron sont tout de suite au rendez-vous, soutenus par une maigre tourbe. Un évident manque de subtilité et de finesse trahit son jeune âge. Finale: Le citron et la tourbe humide restent passablement longtemps, tout en refusant de s’affirmer pleinement. Équilibre: Malheureusement à au moins quatre années-lumière du Bowmore 12 ans. Mais à ce prix il serait fort impoli de se plaindre.

Bruichladdich 21 ans Cuvée 382 La Berenice

46% alc./vol.
Maturation en fût de chêne américain et affinage en fût de vin de Château Barsac et de Sauternes. MG41 – L’âge d’or.

André 88%
Très aromatique; purée de fruits. pelure de raisins, prunes, poires et oranges. Doux et soyeux et presque vineux, un brin de miel floral. L’arrivée en bouche est mielleuse et on remarque bien le travail des céréales nappées de confiture de fruits et de la vanille du bois. La texture est soyeuse mais un peu plus soutenue en fond de bouche et l’alcool nous émoustille le fond de la langue. Les fruits sont encore une fois la pierre angulaire de ce whisky aux accents vineux et veloutés. La finale est longue. les épices y joueront un rôle déterminant. Malheureusement, celle-ci n’offrira aucune autre surprise, les fruits, les noix et le miel poursuivront leur apport soutenu dans un style fort bien équilibré.

Patrick 85%
Nez: Beau sucre typique d’un Sauternes. Chêne. Bouche: Sauternes sucré-salé!? Toujours le chêne, avec un peu de vanille. Finale: Belle et longue, raisins moisis. Balance: Bien équilibré, mais une petite fausse notre vers la finale.

Martin 89.5%
Orange profond du xérès presque brun. Nez: Orge et miel sucré, suivi de vin juteux et de raisins blancs. Vanille et légère fumée, caramel et malt grillé. Bouche: Fruits sucrés, beurre de miel, épices et bois, vin rouge, xérès et cuir. Finale: Doux et sucré, boisé et épicé à la fois. Délicieux. Équilibre: Un autre classique à classer dans la catégorie « whisky à boire en revenant de pelleter l’entrée un mercredi soir de février »…

Kilchoman Machir Bay 2013

46% alc./vol.

André 89%
Mélange de tourbe sale et de diachylons mouillés, zeste de citron et odeurs maritimes, une touche de sherry et de fruits séchés et notes typiquement Islay. Dans une dégustation à l’aveugle, j’aurais misé sur un Laphroaig. La bouche est fraiche, pastilles Fishermans Friend, beaucoup de zeste de citron et une avalanche de tourbe médicinale typique de l’Ile. Brise venue de l’océan, sel de mer, tourbe; ce whisky est masculin et maritime, transportant ses origines du nez à la finale. La texture est souple et huileuse, mais manque d’un peu de panache. À l’arrivée en bouche, ce sont plus les saveurs de fruits et maritimes qui s’affichent en premier et la tourbe arrive en finale de bouche après une seconde ou deux. La rétro-olfaction est à saveur de citron et de sel et le poivre qui remontent progressivement. La tourbe s’acharne en finale de bouche et pétille longuement sur la langue. J’adore ce whisky typique et savoureux, tourbé à souhait…pour les amoureux du style.

Patrick 92%
Nez : Tourbe jaune et touche de fruits réchauffés. Bouche : La fumée de tourbe puis un agréable et surprenant fruit sucré. Aussi une touche de vanille qui vient habilement marier l’ensemble. Finale : Longue et chaleureuse. Balance : Un excellent whisky offrant tour ce qu’il faut de complexité et de puissance.

Martin 91.5%
Encore ultra-pâle, un autre chardonnay représentant dignement la jeune tourbe. Nez: Une vraie belle tourbe crasseuse et terreuse, avec un tout petit coup de volant vers le médicinal. C’est fou comme ça pourrait être un Laphroaig à l’aveugle. Notes secondaires de citron et d’algues. Bouche: Bon poids sur la langue. Toujours tourbe, mais accompagnée de vanille intense, d’épices et de citron. Légèrement minéral, son feu ardent de tourbe évoque la braise mourante d’un feu de camp sur la plage. Finale: Bien que sa tourbe soit omniprésente, une petite céréale citronnée parvient élégamment à percer avec un peu de poivre. Arrière-goût amer et surette. Équilibre: Un bon pas sur l’édition précédente. Kilchoman est vraiment une des plus rafraîchissantes distilleries indépendantes des dernières années. Il ne reste plus qu’à espérer qu’il en soit ainsi encore longtemps.

Kilchoman Club 2nd Edition

58.2% alc./vol.
Distillé en 2008 et embouteillé en 2013 depuis les fûts Oloroso #485, 490, 567 et 568, bouteille # 9 de 2000.

André 87.5%
Fruits rouges, sherry et oranges mûres, agrume. Tourbe absente ou très lointaine, le côté maritime est très discret et étrangement effacé, tout comme le taux d’alcool. En bouche, il est relativement sec même si on aurait pensé que le sherry cask aurait du adoucir un peu le tout. Le taux d’alcool peut-être… Les fruits rouges et les oranges sont toujours au rendez-vous mais la texture est déficiente et la balance laisse aussi à désirer. Avec le temps, le toffee et le sherry gagnent en force mais je le trouve un peu trop rectiligne pour moi. La finale fruitée est alcoolisée mais passagère et s’éclipsera très rapidement.

Patrick 87%
Nez : Fumée et xérès, mais sans la complexité et la profondeur habituelle de Kilchoman. Bouche : Idem que pour le nez. Finale : Plus courte que les autres mais tout de même très longue. Balance : Tout de même un très bon whisky, mais pas à la hauteur de ce que Kilchoman m’avait habitué. Je suis d’autant plus surpris car il s’agit d’un cask strength.

Martin 89%
Coloris d’un méli-mélo pâlotte et cuivré, pas exactement doré. Nez: Fumée de tourbe mêlée à un brin de mélasse évoquant vaguement un new make. Au second nez la mélasse se calme le pompon et laisse s’exprimer une gousse de vanille avec un peu d’herbe et de citron. Une rondeur pleine de raisins secs et de caramel se développe tranquillement. Bouche: L’arrivée en bouche est pleine de juteux malt grillé et sucré. Il faut, comme pour la plupart des cask strength, faire vite pour trouver les saveurs diverses avant que, tel le briquet de John McClane à la fin de Die Hard 2, nous soyons rattrapés par l’alcohol burn. L’influence de la tourbe est ici un peu moins marquée, et on finit par y déceler encore un petit côté herbeux et citronné qui danse avec un autre duo de toffee et d’épices. Finale: Un sucre d’orge gorgé s’éclipse doucement dans un nuage de fumée médicinale. Équilibre: Une autre expression sournoise, qui nous cache un taux d’alcool explosif derrière une douceur mesquine.