SMWS 33.143 Ardbeg 8 ans

59.9% alc./vol.
Thank you and goodnight! – Distillé le 24 mai 2007 – 582 bouteilles – Ex-sherry butt

André 94%
La qualité du fût de sherry ne fait aucun doute et a su donner à ce jeune et fougueux Ardbeg une souplesse et une complexité presque irréprochable. Viande fumée et marinée, fumée animale, bacon, sherry épicé, poivre noir, caramel légèrement brûlé, oranges mûres, proscuito, ananas flambés, feu de plage presque éteint. La bouche livre du sherry puissant qui se marie à merveille avec la tourbe animale et presque sauvage, l’alcool fougueux est calmé par les bras attendrissant du xérès profond et excessif. Les saveurs d’ananas flambés reviennent aussi et se mêlent de tourbe puissante et de caramel brûlé, d’épices et de poivre concassé. Oranges sanguines, cerises noires, fruits rouges. Finale épicée et tourbée, encore beaucoup d’épices et de poivre qui s’éteint lentement en bouche. Quelle présentation. Ardbeg et Laphroaig sont des whiskies que la jeune maturation peut bonifier de façon admirable. Cet opus de la SMWS en est la preuve… Buy!

Patrick 94%
Du Ardbeg de compétition, ce qui n’est pas peu dire! Impressionnant, spectaculaire, une vraie symphonie! Nez : Viande marinée dans une sauce bien sucrée en train de rôtir tranquillement sur le BBQ en dégageant une bonne dose de fumée! En fait, la viande est présentée en brochette avec des fruits tropicaux, et le BBQ fonctionne au charbon de bois! Bouche : Fumée et épicée, bref, une belle pièce de viande sur un BBQ traditionnel au charbon, ladite pièce de viande ayant préalablement marinée dans une sauce au vin. Finale: Longue et intense.

Martin 94%
Nez: Oh que c’est du tourbé complexe ça… Sherry, tourbe crasseuse, pneu usé, jerky fumé, briquettes de charbon, poivre, caramel et orange. La préscience du taux d’alcool est insistante. Bouche: Cendre, fumée de tourbe, retour des briquettes. Oranges, raisins et sherry goulu. Les épices sont au garde-à-vous, cannelle, muscade, poivre blanc et gingembre. À marier avec un beau steak de bavette mariné et son beurre aux herbes. Finale: Poivrée, longue, tourbée bien entendu. La seconde gorgée dévoile plus clairement les saveurs. Caramel et charbon. Équilibre: La SMWS frappe encore. Ayoye, Merci bonsoir certain!

SMWS 29.188 Laphroaig 17 ans

53.9% alc./vol.
Cowboy beans – Distillé le 13 mai 1998 – 246 bouteilles – Ex-bourbon

André 93%
Cowboy, wanna go for a peat ride? Wahou…. La tourbe puissante phénolique à la Laphroaig. Pansements antiseptiques, bacon fumé, épices à BBQ, médicinal à souhait mais avec une texture du garde malade blonde très sexy à la bouche pulpeuse de vanille. La bouche offre une douceur surprenante, sensation de poussière de pierre, un beau crémeux en approche puis une vague de poivre et d’épices, de saveurs médicinales puissantes, de sel de mer séché sur de vieilles cordes de bateaux érodées, fruits tropicaux frais, oranges. Quelques saveurs rappellent la pelure de pomme rouge ou les bonbons en gélatine ‘’wine gums’’, sensation de sherry même si le whisky provient de bourbon cask… Finale maritime et tourbée, superbe texture qui s’accroche jusqu’en finale de bouche. Un Laphroaig puissant et intense sur les saveurs et une texture à faire rêver.

Patrick 90%
Un autre superbe Laphroaig présenté par la SMWS. Tout à aimer, et plus! Nez : Aaaah, la superbe tourbe de Laphroaig, avec une bonne dose de goudron, des notes médicinales et du ciabatta. Bouche : Poivrée, fumée, moutarde et cornichons! Yep, assez spécial! Finale: Longue et savoureuse, avec une bonne dose de sel.

Martin 92%
Nez: La douce tourbe iodée de Laphroaig est incomparable. De belles notes de goudron alliées à d’autres de fruits rouges et de bonbons sont à l’honneur. Bouche: Sucré et tourbé, belle longueur et belle subtilité. Très peu agressif, surtout vu son degré d’alcool. Finale: Tourbe, iode, poivre, bois et céréales. Équilibre: Excellent, un Laphroaig comme il s’en fait peu. On devrait se battre pour ça au lieu d’un Cairdeas.

SMWS 29.205 Laphroaig 17 ans

58.8% alc./vol.
Two wheeled beach cruiser – Distillé le 1er juillet 1999 – 216 bouteilles – Ex-bourbon

André 92%
Le nez est étonnamment fermé au départ, je m’attendais à un déferlement de tourbe phénolique mais c’est plutôt un mélange de sel de mer et d’agrumes puissante qui assaille les narines dès le départ. On laisse respirer un peu et de savoureuses notes de salade de fruits émergent lentement recouvrant la couverture salée, les galets recouverts de sel de mer séchés au soleil, la salade de fruits dans son jus, puis des nuages de tourbe phénolique et d’asphalte chaude et de chili spices. La bouche est beaucoup plus généreuse que le nez qui est un peu plat mais qui accentue aussi la pléiade de saveurs. La texture est exquise, duveteuse et moelleuse. La finale est relevée en alcool mais très tolérable, les mêmes saveurs de la bouche poursuivent leur lancée. Superbes saveurs de salade de fruits et de tourbe phénolique et de sel de mer.

Patrick 92%
Un Laphroaig extraordinairement salé, avec une bonne dose de goudron et d’épices. Bref, du Laphroaig à son meilleur.
Nez :
La mer
Qu’on voit danser le long des golfes clairs
À des reflets d’argent, la mer…
Bon bon bon… Sel de mer, goudron, algues… Ça inspire!
Bouche: Sel de mer, algues, goudron mais aussi du porc sur le BBQ et des amandes salées. Finale : Longue et fumée.

Martin 92%
Nez: Les phénols de la tourbe classique de Laphroaig sont ici un peu mutés vers un côté marin qui rappelle un peu plus le citron et la pierre lavée de Bowmore. Un tantinet déconcertant certes quand on sait ce qui repose dans notre verre, mais à l’aveugle je ne me gênerais pas de tenter un petit voyage à pied ou en vélo sur Islay. Bouche: Les épices et le poivre du cask strength essaient de prendre toute la place, mais je parviens à voir au travers des nuages des pointes de goudron, de fruits verts, de chêne et de vanille. Finale: Pas piqué des vers, comme diraient les jeunes. La chaleur, la tourbe et les notes maritimes rappellent un bon vieux barbecue sur la plage, Karate-Kid-Style, comme en ‘84 esti… Équilibre: Est-ce que la SMWS joue vraiment sur la palette gustative, ou bien juste sur notre nostalgie? M’en câlisse, c’est du bon jus pareil…

SMWS 10.104 Bunnahabhain 8 ans

60.3% alc./vol.
Wild and Untamed – Distillé le 10 décembre 2007 – 174 bouteilles – Ex-bourbon

André 87.5%
Belle tourbe verte phénolique, jambon fumé, feu de plage, élans maritimes, vanille, poires, vieille corde pour tenir les bateaux au quai rongée par le sel de mer. Me fait un peu penser à la tourbe des jeunes Kilchoman en bourbon cask. La bouche est franche, poivrée et phénolique. Au départ, la texture préserve la bouche de la vivacité des saveurs mais une fois avalé, le whisky est un peu imprévisible et fougueux; tourbe verdâtre, impression de jeune whisky de part la vigueur du whisky dans son ensemble. Beaucoup de poivre broyé, de sel de mer et de phénols en finale de bouche. Une belle jeune expression de Bunna, bien tourbée de surcroit mais peut-être un peu trop vif et imprévisible en bouche.

Patrick 91%
Une méchante belle surprise, présentant une tonne de fumée et de poivre. Bunnahabhain à son meilleur. Wow. Nez : Parfum de tourbe sauvage, avec des notes d’allumettes et du thon grillé. Appétissant. Bouche : Épicée, fumée et poivrée. Finale : Longue, fumée et épicée.

Martin 90%
Nez: Belle tourbe un peu crasseuse, terre humide, allumette craquée, poivre, cuir et miel. Bouche: Poivre, bois, tourbe et miel. Un superbe amalgame de notes d’Islay. Finale: Poivre blanc en puissance avec tourbe fulgurante. Boisé et crasseux à souhait. Équilibre: Solide malt d’Islay, qui serait excellent même dilué à un taux d’alcool inférieur.

SMWS 10.101 Bunnahabhain 9 ans

60.9% alc./vol.
A storm cloud of flowers – Distillé le 6 octobre 2006 – 204 bouteilles – Ex-bourbon

André 78%
Bananes, vanille, ananas, pâtisseries qui rappellent certains Glenmorangie, agrumes, oranges. La première impression va à la texture très ronde et huileuse en début de bouche. Fruits tropicaux et agrumes, vanille goulue, oranges, puis sensation de pierre à savon un peu bizarre, de new make spirit, de bois vert mentholé déstabilisant. Finale salée et épicée, alcool acéré et un équilibre complètement gâché. C’est arrivé tellement rapidement et sournoisement que l’on en reste complètement déstabilisé. Ouch…

Patrick 80%
J’ai beau être un fan fini de la SMWS, ici ils ont été un peu trop pressé d’embouteiller le whisky. Trop jeune, pas assez complexe et trop agressif au niveau de l’alcool. D’ailleurs, il ne devait pas s’agir du meilleur choix de fût, car j’ai rarement goûté un whisky de 9 ans goûtant autant le new make! Nez : Céréales, sciures de bois, bois de santal et caramel subtil. Bouche : Toujours les sciures de bois, des agrumes et une tonne d’épices. Finale : Longue et forte en alcool.

Martin 81%
Nez: Vanille, chocolatines de la boulangerie locale, colle à timbre, la jeunesse de l’alcool nous rattrape prestement. Quelques fruits tropicaux. Bouche: Vanille, explosion de sucre blanc. Poivre, bois, feu roulant. Très agressif. Finale: Pierre lavée, rock fizz. Les épices, la cendre et le degré d’alcool obscurcissent bien des saveurs qui auraient pu briller ici. Équilibre: Je comprends le concept du single cask et j’ai toujours habitude d’accueillir les taux d’alcool élevés à bras ouverts, mais dans le cas de cet embouteillage, ce n’est pas un whisky qui nous laisse le luxe de l’apprivoiser. Peut-être est-ce à son détriment.

Bruichladdich Octomore Edition 07.3 Islay Barley 5 ans

63% alc./vol.
169ppm. Octomore 7.3 est donc un pur produit d’Islay distillé en 2010 à partir d’une orge récoltée sur le champ Lorgba. Ses 5 ans de maturation ont été effectués à la fois dans des anciens fûts de bourbon mais aussi dans des fûts ayant contenu du vin espagnol de Ribera del Duero.

André 93.5%
Superbe nez onctueux, belles agrumes juteuses, poires, miel, vanille crémeuse, tarte au citron et meringue, sel de mer et fumée de tourbe musclée. Wow, la texture unique en bouche, moelleuse et souple, salade de fruits, agrumes et poires nappées de cuierrées de vanille fraiche. L’intensité de l’apport du fût de chêne arrondit passablement le whisky, tant au niveau alcool qu’au niveau tourbe, la morsure du phénol est douce et l’affinage en fût de vin embrasse l’ensemble des saveurs et rend le whisky goulu et très appétissant. Les céréales aussi jouent un rôle prédominant et servent de toile de fond aux saveurs plus corsées. Encore une fois, une nouvelle gorgée développe d’agréables saveurs de fruits et de poires dans leur jus, de céréales aux accents agricole, de paille séchée et de vanille fumée, d’agrumes et de citron. La finale, presque éternelle, est salée et tourbée et pleine de salade de fruits. Une superbe présentation, des nuances de saveurs exceptionnelles, une texture d’une désarmante voluptée. Buy!

Patrick 94%
Un extraordinaire whisky, complexe et superbement balancé. Une superbe réussite qui mérite qu’on la pourchasse! Nez : Parfum de tourbe fumée et étonnement sucrée, et de belles notes de céréales savoureuses. Bouche : Fumée de tourbe épicée, avec des céréales sucrées et de subtils petits fruits. Finale : Longue, fumée et épicée.

Martin 93%
Nez: Étonnant. Tourbe particulièrement fruitée. Agrumes, dont pamplemousse, miel, rosée du matin, pommes, feuilles vertes. Bouche: Texture mielleuse, notes tourbées bien sûr, mais extrêmement fruitées et florales aussi. Finale: Longue et chaleureuse, portant bien des notes de butterscotch, de vanille et de cacao sur une trame de fond de céréales, de tourbe et de melon au miel. Équilibre: Incroyable. Complexe, bien structuré. Modéré dans son approche, mais pas dans sa personnalité.

Bruichladdich Octomore 10 ans 2016 Ochdamh-Mòr 2nd Release

57.3% alc./vol.
167 ppm, limited edition of 18000 bottles.

André 86.5%
Grappe de raisins mauves, fruits tropicaux nappés de vanille et de miel, tourbe un peu animale et industrielle, graisse industrielle, nez un peu tranchant et sur l’alcool. Texture huileuse en bouche, duquel explose une salve toubée et phénolique aux accents industriels et bruts très intense, Chili Flakes, huile brute, sensantion industrielle presque que vieille cheminée crachant de la fumée noire sur l’album Animals de Pink Floyd, chocolat noir, terre mouillée parsemée de racines mortes. La finale est poivrée et sèche, l’alcool puissant, encore cette sensation industrielle et brute. Je m’attendais à une version plus posée et ronde. La présentation manque de fini et d’attention.

Patrick 90%
Complexe, superbement balancé et intense… Eh bien… Pas aussi intense que les autres Octomore. L’âge a définitivement fait son effet en adoucissant la bête… Dont il faut tout de même toujours se méfier de la morsure! Nez : Probablement la fumée la plus subtile (mais encore…) que je n’aie jamais senti venant d’un Octomore. Le tout avec une note subtile de fruits, d’épices et de poivre. Bouche : Ah ah! C’est ici que la fumée se cache! Fumée hyper intense, poivre de feu et, après quelques gorgées, les notes de céréales sucrées typiques d’Octomore font une discrète apparition. Finale : D’une belle longueur, savoureuse, fumée et épicée.

Martin 89%
Nez: Un vent de tourbe nous réveille avant même que nous plongions le nez dans le verre. Fruits rouges et grappes de raisin. Crème pâtissière et grains de céréales. Fraise. Bouche: Belle texture et beau poids en bouche. Épices, raisins et miel, le tout enveloppé dans une tourbe crasseuse. Finale: Assez solide et aggressive, sur à peu près les mêmes notes retrouvées en bouche. Longueur à la hauteur des attentes générées par son caractère et son taux d’alcool. Équilibre: À l’image du reste de la série, sombre, fumé as fuck et sans compromis.

Bunnahabhain Ceòbanach – Batch 03

46.3% alc./vol.

André 89%
Une distillerie qui gagne définitivement à être découverte, l’ado boutonneux de v’la 10-15 ans a vieilli et même maintenant une vie de prince. Le passage à 46.3% a aussi été un deas meilleurs move de cete distillerie, là ou bien d’autres ont baissé les bras face à la tentation du profit facile. La tourbe est en avant-plan au nez mais pas comme un coup de 2×4 en pleine gueule, juste campée et bien définie, sel de mer, vanille crémeuse, terre mouillée, agrumes, tourbe un peu verte et jeune, huileuse. On n’est définitivement pas très loin de la mer dans l’approche générale. L’arrivée en bouche déçoit un peu, je trouve le whisky un peu dilué et anodin, l’onctuosité du nez ne se réflète pas en bouche au départ, mais une fois le whisky bien installé, les saveurs sont prononcées et définies; tourbe un peu verdâtre, eucaplyptus, pastilles au menthol, sel de mer. Finale cendreuse sur le toute-épices et le poivre, encore les influences maritimes et la tourbe verdâtre, sans brusquerie mais avec une assurance certaine dans le style.

Patrick 91%
Aaaaargh!! Je m’étais dit que non non non, je n’achèterais pas une autre bouteille de whisky cette semaine. Et là, je goûte à ce Ceòbanach et je n’ai pas le choix, il me la faut! Nez : La tourbe comme on l’aime, avec une bonne dose de sel de mer et quelques fruits subtils. Bouche : Toujours la tourbe et le sel, mais avec une belle note poivrée et de vanille pour compléter le tout. Finale: Longue et savoureuse.

SMWS 33.134 Ardbeg 8 ans

60.9% alc./vol.
« Peat roasted pig Hawaïwan style » – distilled May 2007 from 2nd fill ex-sherry butt, 648 bottles.

André 87.5%
Nez typique de la distillerie, la singularité de cette tourbe phénolique et jeune, un peu fougueuse, presque imprévisible à certains égards. Sel de mer et tourbe phénolique, herbe verte mouillée, vanille, peau de banane, la poire. Bien que le nez soit doux du côté texture, les saveurs sont définies et intenses, la viande fumée, la moue de café bodum, camphre, ces même odeurs s’exclaffent en bouche de façon campée. En bouche; sel de mer, camphre, vanille, bananes, ananas, fumée de tourbe animale, herbe verte et des fruits rouges, genre sherry ou confiture de framboise. Finale de bouche sur le poivre concassé et les épices des Caraïbes et les cerises. L’alcool est très persistant en bouche et transperce la langue comme de petites aiguilles effilées. Un Ardbeg un peu vif en bouche, on ressent bien la jeunesse du whisky qui lui donne parfois des avenues un peu imprévisibles. Ceci étant dit, fans de Ardbeg, c’est un must have!

Patrick 90%
Aaaaaardbeg!!! Gros et intense, avec une superbe texture et plein de tout-ce-qu’il-faut-à-la-bonne-place. Nez: Un gros cochon gras en train de tourner sur le BBQ, avec une touche de bananes vertes. Bouche : Fumée intense et poivrée, avec des feuilles brûlées, du sel et une touche de fruits subtils. Finale : Très longue, fumée et épicée.

Martin 89%
Nez: Ardbeg typique au nez. Tourbe sale et terre noire. Sel, herbe et vanille. Fleurs blanches. Bouche: Cerise de terre, tourbe, camphre et épices enflammées. Bois de chêne poussiéreux. Finale: Épices, feu de camp sur la plage. Sel marin et xérès. Équilibre: Un Ardbeg pas mal plus racé et marqué que bien des embouteillages sans mention d’âge offerts directement par la distillerie.

Caol Ila Distiller’s Edition 2003-2015 Moscatel Finish

46% alc./vol.
Caol Ila est le nom gaélique du «Sound of Islay», le bras de mer qui sépare l’île d’Islay de sa voisine, Jura, dans l’une des régions les plus sauvages et les plus belles de la côte occidentale écossaise. Les fûts de Moscatel sélectionnés pour sa seconde maturation confèrent à cette expression de Caol Ila une très belle délicatesse et une richesse aromatique remarquable.

André 89%
Le Moscatel confère une souplesse et une tranquilité au nez habituellement plus fougueux de Caol Ila, on dirait que le cavalier un peu impulsif a trouvé sa muse pour lui procurer plus de maturité. Le nez est maritime, un peu industriel, rappellant les cheminées crachant leur fumée huileuse et peu sale, notes de tourbe terreuse avec un léger brin sucré, la pommade à odeur de camphre pour soigner la grippe et même une poignée de fruits tropicaux et exotiques. L’apport de saveurs maritimes et de salade de fruits rend le whisky presque festif et tropical ce qui donne une belle conjoncture de saveurs et d’arômes entre la tourbe industrielle et masculine et les fruits plus sensuels. La texture en bouche est singulière, un peu poreuse, rappellant les galets polis par la mer, on a même droit à une sensation cendreuse et poussiéreuse un peu insolite qui sert bien de toile de fond à la fumée camphrée, au sel de mer et au poivre. Ce qui retient particulièrement mon attention, ce sont les saveurs gourmandes de poires, de vanille et d’ananas, de jus de salade de fruits en conserve, une tengeante festive fort agréable pour des saveurs habituelles de Caol Ila qui sont plus ceux tirés de l’Atlantique Nord et des océans nordiques. La finale est sucrée…et poivrée, fruitée et tourbée. Les papilles gustatives se font chahuter un peu mais l’expérience est particulièrement challengeante. Les éditions Distiller’s Edition sont une belle alternative pour les amateurs qui trouvent les saveurs originales de la distilerie un peu trop tranchées. L’apport du cask finish, sherry, moscatel ou autre adoucit les sautes d’humeur et la fébrilité de la tourbe masculine et industrielle ainsi que le côté un peu terreux de celle-ci. Enjoy, c’est un tasty whisky.

Patrick 89%
Un très bon whisky, avec tous les bons arômes et qui serait vraiment exceptionnel si ce n’était d’un léger manque d’intensité. Lors du lancement des Classics Malts par Diageo, 43% pouvait sembler un taux d’alcool acceptable, mais aujourd’hui, des produits d’une telle qualité ne devraient jamais être dilués sous les 46%… Nez : Fumée de bois avec une note vineuse, une tonne de cendres, une bonne dose de poivre et quelque chose nous rappelant la mer. Bouche : Un verre de cendres liquides ! Avec du poivre, du bois brûlé, un subtil jus de fruits et une touche de sel. Finale : D’une belle longueur, fumée, fraîche fruitée et salée.