Kilchoman 100% Islay 7th edition

50% alc./vol.
Distillé en 2010, embouteillé en 2017. Septième édition de Kilchoman 100% Islay, cette référence unique en son genre, rend hommage au savoir-faire Kilchoman et au terroir d’Islay. En effet, comme pour ses versions précédentes, le single malt 100% Islay est produit à partir d’orge cultivée et maltée à la distillerie et est issu de l’assemblage de fût de bourbon provenant de Buffalo Trace.

André 85.5%
L’orge maltée, agrumes et sensation citronnée, poires, sirop de salade de fruits, fruits tropicaux, belle vanille onctueuse. Agréable présentation de whisky tourbé maritime et typique d’Islay. Cette édition est par contre plus étouffée en approche de nez, bizarrement, les saveurs semblent un peu fades et éventées. La bouche est tourbée et camphrée, salade de fruits en can dans le jus, poires, melon au miel, citron, sel de mer et beaucoup d’épices et de réglisse noire. La texture manque d’amour et offre une texture un peu trop liquide, la bonne chose c’est que le taux d’alcool est presque discret. La finale est moyenne en longueur, épicée et poivrée ainsi qu’avec de la tourbe herbeuse très fumée et camphrée. Bien que cet opus de Kilchoman est de belle présentation, la texture en bouche est déficiente et flasque. La surprise que réserve cette 7eme édition est l’assaut des épices et du poivre qui tranche d’avec les saveurs amoureuses de la salade de fruits.

Patrick 86%
Un autre très bon Kilchoman fait pour les inconditionnels de la distillerie. Nez : Vanille, botchs de cigarettes et de cigares cheaps, chêne et orge. Bouche : Chêne sucré, fumée de tourbe savoureuse, agrumes et caramel. Finale : Très longue, marquée par la fumée de tourbe et les épices du bois.

Martin 86.5%
Nez: Agrumes, herbe verte et tourbe camphrée. Citron et crème fouettée. Vanille, chène et terre fraîchement retournée. Bouche: Épices douces, vanille, tourbe et citron. Caramel salé et fumé. Bois carbonisé, fin du feu de camp sur la plage. Finale: Longue et agréable, tourbée et puissante à souhait. Notes de poivre, de bois, de tourbe et de cendre. Équilibre: Un excellent Islay, représentatif de la nature sauvage des éléments de l’île.

Lagavulin Jazz Festival 2017

57.6% alc./vol.
Bottle #2802 of 6000

André 89.5%
Feu de foyer et cendres un peu froides, tourbe phénolique, un peu minérale et calcaire, pelures de bananes, sel de mer, vanille, notes médicinales et background poivré. La bouche est relevée, phénolique et maritime, notes de cendres froides, feu de plage dans le sable humide et l’air maritime, asphalte, quelques fruit rouges, la pelure de pomme et les raisins secs. La texture est moelleuse malgré le taux d’alcool puissant. La signature aromatique est typique de la distillerie, le style de tourbe aussi, on constate rapidement la grande qualité habituelle que livre la distillerie. La finale rappelle la viande fumée, l’asphalte chaud après une averse, notes médicinales et antiseptiques avec une douce morsure d’alcool. Tout comme un bon band de Jazz, une qualité d’exécution, gamme de saveurs délectables avec une pointe d’improvisation côtière. Vos papilles tapperont du pied au rythme de cette dégustation phénolique.

Kilchoman Loch Gorm 2017

46% alc./vol.
Maturation exclusive en sherry Oloroso butts, édition limitée de 13500 bouteilles.

André 92%
On ne se lasse pas de cette présentation de Kilchoman alliant la tourbe et les saveurs maritimes et la compote de fruits. Au nez, maritime et coastal, agrumes, oranges, léger citronné très frais, fruits séchés, marmelade de fruits rouges, belle tourbe pas trop prononcée, nez feutré mais saveurs masculines. La bouche développe la tourbe en de riches vagues de saveurs phénoliques, mélange de marmelade d’oranges, de fruits séchés et de gingembre et de gâteau aux épices. Après quelques temps, savoureuses notes de chocolat noir amer. La tourbe est puissante mais étonnamment contrôlée, apaisée par les caresses du sherry Oloroso goulu. Réglisse rouge, gros grains de poivre noir broyés. La texture est grasse et très huileuse en bouche. La finale est fruitée et maritime appuyée par de solides notes d’épices et de tourbe. Synonyme de qualité indéniable, on mise ici sur la qualité de la distillation et des fûts et non sur 200 ans de savoir faire. Cette distillerie sera définitivement à surveiller dans les prochaines années.

Patrick 89%
Un superbe whisky super riche, complexe et intense. Un peu trop de cendre mais sinon, c’est super. Nez : Fumée intense, une touche de sel, une note fruitée et un peu de poivre. Bouche : Sel intense, fumée de tourbe qui l’est tout autant, une tonne de cendres, du poivre, une petite touche fruitée subtilement sucrée. Finale : D’une belle longueur, fumée, fruitée et sucrée.

Bowmore N°1

40% alc./vol.

Patrick 84%
Une balance et un ensemble de saveurs impressionnants, mais la texture en bouche de ce whisky, définitivement trop dilué, est décevante. Encore une fois, les comptables de Beam Suntory ont ruiné le travail de leurs artisans. Nez : Fumée de tourbe, épices, bois brûlé et vanille subtile. Bouche : De belles notes salées et sucrées, du bois épicé et de la fumée. Aussi quelques agrumes et une vanille subtile. Par contre, après quelques secondes, tout disparaît et est remplacé par une sensation aqueuse un peu poche. Finale : Salée, mais vraiment trop courte.

Kilchoman 10th Anniversary Release 2005-2015

58.2% alc./vol.
Bottle #1355 of 3000. Issue de l’assemblage de fûts remplis entre 2005 et 2012, cette édition peut se targuer de contenir du whisky du 1er fût de l’histoire de la distillerie ! Une version collector, sans l’ombre d’un doute.

André 91%
Mes attentes étaient très élevées et je n’ai pas été déçu du tout… En y goûtant dans la dégustation privée assis dans le warehouse de la distillerie (je sais, ça écoeure), je me suis dit de ne pas me laisser influencer par l’émotion et l’engouement du moment et de rapporter un sample afin de le réévaluer à la maison la tête froide. Et bien, j’ai eu le même buzz qu’à la distillerie. Bien heureux de surcroit d’avoir terminé la seule bouteille qui restait à la distillerie même, au milieu des fûts vieillissant dans le chai principal. Au nez; le bourbon cask avec ses flaveurs de poires, d’ananas, de vanille, la tourbe un peu sale est omniprésente bien que pas du tout envahissante, phénolique et entremêlée de salade de fruits et de quelques cerises en dés. On a misé ici sur la puissance des éléments mais dans un souci du respect de l’équilibre et de l’épine dorsale des saveurs qui définissent si bien la distillerie. La bouche explose littéralement avec l’alcool, l’ensemble est un peu animal et sauvage, la tourbe est herbacée et verte, genre herbe mouillée ou feuille bourrée de chlorophylle, jeune et fougueuse, les oranges, mélange de salade de fruits saupoudré d’épices relevées, miel, vanille et un background de sherry un peu timide et de céréales ayant trempées dans l’eau. La finale est un peu débridée, très épicée et poivrée et s’accompagne d’une solide baffe d’alcool et de tourbe animale. J’ai encore en main les premières mignonettes de 50ml de ‘’new spirit’’ de 3 mois que la distillerie distribuait à ses débuts en 2005-2006. D’évaluer le 1er embouteillage de 10 ans d’âge me rappelle de beaux souvenirs que je garde de mes débuts dans le monde du whisky qui datent des mêmes années du début de la création de la distillerie.

Patrick 91%
Un whisky épatant à tous les niveaux, que ce soit par ce qu’il représente ou que ce soit simplement au niveau du goût! Comme André, pour avoir suivi l’évolution de cette distillerie depuis ses premiers mois jusqu’à aujourd’hui, je suis impressionné par le chemin parcouru. Cette distillerie a fait un pied de nez monumental à toutes les distilleries un peu vieillottes qui ne juraient que par la tradition et l’expérience acquise au fil des siècles! Bravo et merci! Nez : Fumée de tourbe, cendres, fruits exotiques, caramel subtil. Bouche : Fumée emplie de poivre et d’épices, bois brûlé, quelques fruits exotiques et un je-ne-sais-quoi de crémeux. Finale : D’une belle longueur, épicée, poivrée et avec un petit quelque chose de sucré.

Bowmore 17 ans Warehouse Men’s Selection Distillery Exclusive

51.3% alc./vol.
Fruit d’une maturation en fûts de bourbon, sherry et wine casks, édition limitée de 3000 bouteilles.

André 95.5%
Invitant au nez, une tonne de cerises noires et nappées de draps de fumée de tourbe et d’odeurs maritimes, sel de mer, oranges et agrumes. La bouche est juste wow et rewow… hallucinante. Mélange d’un équilibre parfait entre les notes de fruits rouges, de tourbe, de sel de mer, de sherry et d’oranges. L’onctuosité est délectable et avec le temps et l’aération, le sherry enrobe la tourbe et la calme comme les bras d’une mère avec son enfant. Les cerises sont bien mûres, presque pulpeuses, des notes de chocolat au lait émergent aussi maintenant, puis cosses d’oranges et notes de vin rouge, sensation de soie et presque tannique aussi, ensuite danse lascive de sel de mer et de tourbe pas très prononcée et une légère morsure d’alcool presque inoffensive. La qualité du sherry est irréprochable, le mariage avec les notes du wine cask est divin. Je suis littéralement sur le cul… quelle expérience… Dans mon top 5 de 2017.

Bruichladdich Octomore OBA Concept C_0.1

59.7% alc./vol.
Limited edition of 3000 bottles. Un vatting de 10 casks (3 datant de 2007, 4 de 2006, 2 de 2008 et 1 de 2002) provenant de 6 differents types de fûts.

André 90.5%
Incroyablement fruitée en approche; abricots séchés, bois de chêne, cerises noires, fraises, fruits séchés divers, grosse tourbe un peu sale, une pincée de sel et beaucoup d’épices. Étonnamment, même avec cette livraison d’épices et d’alcool, le nez demeure relativement rond et approchable. La bouche est très puissante, épices des Caraibes, chili, tourbe intense, menthol, feu mourant le matin dans le foyer, fraises, oranges ou nectarines, cannelle, eucalyptus, poivre. Notes qui rappellent aussi le cask finish, genre wine finish. Finale hyper tourbée, le bitume chaud, abricot séchés, phénolique, fruits rouges et vin rouge et chocolat noir amer. Une édition intriguante et singulière qui respecte tout de même le style de la série Octomore.

Kilchoman 2009 Vintage

46% alc./vol.
8 ans d’âge

André 88.5%
Wow, superbe au nez. Qualité irréprochable de l’équilibre des arômes. Beau nez texturé d’agrumes et de melon d’eau, de cendre froide dans le fond du foyer par un matin d’hiver, salade de fruits divers avec une belle prestance sur les fruits rouges aussi. La tourbe est domestiquée mais tout de même bien présente, belle vanille onctueuse et esprit maritime et côtier, étonnamment bien représenté par la sensation et l’ensemble frais et presque aérien. Le whisky est presque gentil en bouche, le liquide est très souple, une vraie cortorsionniste tourbée, la tourbe est cendreuse et fraiche, moins coup de poing que dans bien d’autres embouteillages de la distillerie, et s’allie admirablement bien avec les saveurs d’agrumes. J’ai encore ces notes de melon d’eau frais et de timide sherry. Le whisky laisse une fine pellicule poussiéreuse et poudreuse en bouche et sur la langue. Habile touche de gingembre en finale de bouche qui apporte un peu de nuances dans ce whisky un peu (trop) docile et un bel épilogue de saveurs maritimes, de sel de mer, d’agrumes et de sherry. Peut-être pas la présentation coup de poing attendue, mais un Kilchoman abordable (niveau saveurs) et probablement plus grand-public. Les saveurs distinctives sont bien là mais la présentation est nuancée et enrobée, l’alcool aussi est hyper tolérable. Du compromis… pas trop compromettant.

Patrick 90%
Un peu rough au départ, mais après quelques gorgées, il se révèle être superbement construit et savoureux. J’adore. Nez : Fumée de tourbe très âcre, avec une note d’agrumes sucrés, de poivre et de vanille. Bouche : Une vague de fumée de tourbe et de bois épicé et poivré. Finale : D’une belle longueur, marquée par le bois carbonisé et épicé et un peu d’agrumes sucrés.

Martin 90%
Nez: Encore la tourbe maritime et la pierre lavée. Citron et agrumes, sel et poivre, bois et fruits tropicaux. Herbeux et à peine terreux. Crème au beurre. Bouche: Frais et sucré, pastilles au miel, chène épicé, tourbe légèrement amère. Finale: Longue et franche, pointes de tourbe d’épices et de cendre de bois. Équilibre: Un superbe voyage de toutes les facettes de la distillerie, tout en douceur.

Kilchoman New Make Spirit 50 ppm

63.5% alc./vol.

André 86%
86%… en tant que new make! Simplement un des meilleurs sinon le meilleur new make qu’il m’a été donné de goûter. Étonnant doux, floral et fruité et appuyé par de solides notes phénoliques sur une toile de fond salée et maritime. Nez; vanille, fleurs blanches, fruits rouges, sel marin, tourbe, céréales. Texture huileuse et grase. Étonnant car normalement, on ressent souvent cette sensation d’alcool presque industriel, un peu râche mais ici, non, de belles saveurs, un spirit invitant et une texture incroyablement douce. La bouche est douce en texture, belle vanille onctueuse, céréales maltées, puis tourbe phénolique et saveurs maritimes dont le sel de mer. Finale de vanille, de fleurs blanches et d’amandes perdues dans des vagues de tourbe phénolique bien prononcées.

Lagavulin 5 ans

±60% alc./vol.

André 78%
Un bébé Lagavulin avec un fort mauvais caractère. Sorbet à l’orange, tourbe définie, accents de new make spirit ou de whisky avec un manque de maturation, un peu sculpté à la hache ou la chainsaw. En bouche; sensation huileuse, saveurs de citron et d’agrumes, marmelade d’orange et vanille, miel et jeune alcool. Explosion d’alcool suivies de vagues de saveurs presque éphémères. Ce whisky manque définitivement de nuances et de raffinement, les saveurs sont tranchées et l’alcool un peu rugueux. Mais on reconnait aussi l’épine dorsale de la distillerie et la singularité des notes de tête qui définissent Lagavulin. Une jeune femme plein de potentiel mais qui ne le sait peut-être pas encore ou une sauce à spaghetti qui est sur le feu que depuis 5 minutes…