Grant’s Sherry Cask

40% alc./vol.

André 83%
Nez fruité très effacé, le sherry est bien là mais c’est ennuyeusement plat au nez. L’arrivée en bouche est agréable, bien relevée par les fruits. La bouche est feutrée et bien soyeuse. L’ensemble aurait assez de typicité pour passer pour un single malt d’affinage n’eut été de son manque de présence en bouche et une texture pas assez raffinée. Il ne fuit pas le bout de la langue et laisse le palais sec. La finale n’est que la suite du nez et de la bouche, n’offrant que peu de surprise. Un bon blend, très agréable et avec une pointe d’audace.

Martin 83.5%
Nez: Alcool plutôt effacé pour un blend de cette catégorie. Jolis arômes de céréales, de fruits rouges et de bois. Quelques notes de xérès mais pas plus. Bouche: Sucre doré et raisins verts dès l’arrivée en bouche, suivi par de légères notes de chêne et de sherry. Une poignée d’épices complètent le tout. Finale: Assez linéaire, manque un peu de longueur, tout en restant plutôt agréable. Équilibre: Un bon blend de semaine, meilleur de loin que l’édition ordinaire. Excellent choix pour un sherry cask de semaine mais pas bien plus.

RV 77.5%
Sans être sucré, sans être feuillu, doux mais tout de même varié. Le popcorn rose et le bonbon précède les épices en finale. Celle-ci est moins bonne que le Ale Cask, pour laquelle elle est tout le contraire, alors qu’à force de respirer un vert amer devient un peu trop puissant et rend l’expérience moins agréable.

Grant’s Ale Cask

40% alc./vol.

André 79%
Une montée en crescendo – vitement écourtée – suivant un nez hyper simple. En le gardant en bouche plus longtemps, des notes de cannelle trop fortement jumelées aux accents de grains qui n’arrivent pas à se soulever assez longtemps pour nous montrer ce qu’il cache. Même une fois la bouffée d’alcool évaporée et les oranges apparues, l’étreinte du corset procuré par la poussière de grains ne lâche pas prise. Dommage car le nez semblait vouloir nous amener dans des chemins intéressants.

RV 79%
À l’ouverture, le houblon et le blé vert se goûtent, à peine fumés et caramélisés qui deviennent cassonade à force de respirer. Pas de mouthfeel, avec une migration du goût vers un grain plus palpable. Une bonne longueur pour un blend, mais principalement avec un nez qui mérite qu’on le laisse respirer et un goût changeant qui s’améliore avec les secondes.

Patrick 79%
Nez de whisky de grain, fruité. Au goût, crème brûlée, très sucré au goût, très fruité, très léger. Pas vraiment de finish.

Famous Grouse 37 ans Robert Burns 250th Anniversary Limited Edition

47.6% alc./vol.
250 bouteilles émises en édition très limitée par Famous Grouse en l’honneur du 250eme anniversaire de naissance du célèbre poète anglais Robert Burns. Ce blended scotch de 37 ans d’âge (Robert Burns est mort à l’âge de 37 ans) est remis à divers organismes afin d’amasser des fonds pour une œuvre caritative de leur choix. Certaines de ces bouteilles, mise à l’enchère, ont récolté jusqu’à 5000$ pour une seule de ces bouteille de 500ml.

André 90%
Canneberges, cerises noires, adouci par le miel. Bouche ample et sirupeuse, fine fumée, miel et confiture de cerises. Finale très équilibrée, chêne et une belle poigne d’alcool. Richesse et complexité. Une belle réussite de John Ramsay.

RV 82.5%
Un whisky à mi-chemin entre la typicité cinglante des single malt et la variété tranquille des blended. Malt légèrement épicé au style Speyside anonyme, assez vert et un peu miel de bruyère qui faire paraître olfactivement le mélange à court de ses 37 ans. L’arrivée est beaucoup plus boisée, mais le développement reste tout de même assez limité, passant timidement du bois aux épices chaudes mais un peu disparates et floues. En début de finale, un peu de bois tourbé, puis le bruyère puis les épices. L’aftertaste est quant à lui plutôt ordinaire (voire son point faible), avec un retour agaçant sur le végétal qu’on trouvait au nez. Comme blend, c’est assez bien, mais me confirme encore une fois que je préfères de loin les single malt, et à 37 ans, je trouve qu’ils ont peut-être attendu un peu longtemps pour pas grand-chose.

Famous Grouse 30 ans

43% alc./vol.

André 86.5%
Barre de chocolat fruits et noix, gâteau aux fruits. Le miel n’arrête pas de musarder et est d’une irrépressible douceur. En bouche, clair et épuré tout en ayant une belle et attachante présence. Je ne sais pas pourquoi mais à l’opposé du dicton « l’union fait la force », on dirait que marier des single malts donne tout à fait l’opposé. Celui-ci est à la fois superbe sans avoir une singularité et sa personnalité propre, tout comme le sont les single malts.

Patrick 89%
Au nez, léger malt et vanille rappelant le Macallan. Au goût, wow, de nombreuses dimensions s’ajoutent : à la vanille et au malt s’ajoute les fruits, les fleurs et surtout une fumée très marquée! Un scotch extrêmement riche, délicieux, qui nous réserve des surprises à chaque gorgée. Toutes nos papilles gustatives sont comblées!!! La finale disparaît tranquillement en laissant la vanille venir tout enrober.

The Rich Spicy One

40% alc./vol.
Un assemblage de single malts, soit 50% de Tamdhu Spanish Oak Sherry Butts,10% de Tamdhu bourbon dump hogsheads, 10% de Highland Park Spanish Oak Mature Butts, 20% de Glenrothes Spanish Oak Sherry Butts et 10% de Bunnahabhain American oak sherry puncheons.

RV 82%
Mielleux et finement épicé, avec un peu de l’olfaction usuelle de plusieurs bourbons, avec une certaine cire de chandelles. Arrive de manière assez convaincante, tout en épices, et semble prendre de l’expansion entre la langue et le palais. On retrouve le mielleux en début de finale, mais il est graduellement remplacé par les épices avant de terminer un peu rapidement. Un vatted difficile à sizer, mais qui se prend très bien, relax et tranquille, sans faire trembler quiconque. Quelques points vont par ailleurs à son bel équilibre, après tout il s’agit d’un mélange qui aurait pu être davantage débalancé.

The Smokey Peaty One

40% alc./vol.
Un assemblage de single malts, soit 5% de Caol Ila refill casks – ex American oak bourbon barrels, 12% de Laphroaig American oak bourbon barrels, 17% de Bunnahabhain American oak sherry, 9% de Bunnahabhain oak bourbon barrels, 26% de Highland Park Spanish Oak Sherry butts, 14% de Highland Park oak hogsheads, 9% de Ledaig oak bourbon barrels et 8% de Bowmore oak bourbon barrels.

André 87.5%
Définitivement Islay au nez, qui est à la Caol Ila. La tourbe se révèle avec force, le sel lui est fugace mais aussi présent quoique discrètement…au nez du moins. L’arrivée en bouche est très fluide, tellement qu’il nous fait abaisser nos barrières gustatives de part sa douceur. C’est en fait pour mieux nous endormir afin d’être submergé pleinement par la tourbe sucrée Islayesque et le piquant légèrement anesthésiant de l’alcool. La finale, tout en sel de mer, est très veloutée et d’une belle longueur. Idéal comme introduction avant de passer aux single malts plus musclés de l’ile d’islay.

RV 87%
Tourbé mais pas très fumé au nez, avec un petit quelque chose de sucré. Belle arrivée en bouche, très tourbée et légèrement goudronnée, avec un peu de fumée qui meure dans une finale plus longue que dans mes souvenirs. Toutefois, trop peu d’aftertaste pour être qualifié de merveilleux. Il ne faut pas se laisser décourager par le nez, c’est un très beau vatted bien conçu, à un prix qui vaut le détour pour essayer le produit de l’effort de trois trippeux . De plus, c’est peut-être le genre de bouteille à servir à quelqu’un pour commencer une dépendance aux scotches d’Islay.

Duncan Taylor Regional Collection Islay Blended Malt

40% alc./vol.

André 88.5%
Un nez à la Kilchoman; j’adore ! Du charbon sale, ça sent la suie et les anciens trains à vapeur. L’attente est grande car au nez, il ne peut renier ses origines. Un p’tit côté sucré et salé agrémente le tout. Catastrophe… l’arrivée en bouche est molle mais ce n’est que de façon temporaire car il explose par la suite en bouche avec des attributs de kiwi et de fruits de la passion s’enveloppant d’une écharpe de tourbe et de suie de charbon. Belle longueur en finale même si l’effet n’est ressentie qu’en bout de langue plutôt qu’avec son effet enveloppant propre aux whiskies plus âgés, mais je suis loin d’être déçu mis à part l’arrivée en bouche où il se dépouille de quelques points.

RV 85%
Du beau petit gibier, facile à capturer et dévorer. Et un vrai Islay. Tourbe salée, un peu mince mais bien là. Appétissant, léger en bouche mais le sel demeure stable malgré la tourbe qui joue du coude. Finale de poivre blanc, assez longue pour un blend. Une réserve spéciale Islay pour la visite qui s’en tire très bien un soir seul lorsque le chasseur de single malt n’est pas à l’affût d’une très grosse prise.

Patrick 86%
Fumée poivrée et tourbe jaune. Tourbe jaune très intense, suivi de fumée aux stéroïdes et de sel. Belle finale. On dirait un single malt par son intensité!

Douglas Laing Double Barrel Macallan & Laphroaig

46% alc./vol.
5e édition. 8 ans d’âge.

André 86%
Pour reprendre la phrase désormais célèbre de Fred Laroche  » Mélanger du Laphroaig avec du Macallan, c’est comme donner une quéquette à une fille ?! » En tout cas, au nez, c’est tout à fait Laphroaig; maritime, phénolique, médicinal, avec un parfum plus velouté en toile de fond. Il y a un peu de retenue dans le nez, ce qui est plutôt intriguant pour un Laphroaig, Un peu bizarre en bouche, texture un tantinet rocailleuse, de sel marin puis médicinal pour ensuite passer aux notes plus sucrées de chocolat et de fruits. Ces même notes fruitées s’éclipsent rapidement en finale et laissent les saveurs maritimes et tourbées du Laphroaig s’occuper de la finale. L’ensemble manque de punch même si l’expérience est intéressante.

RV 83.5%
Les opposés ne s’attirent pas toujours. Curieux mélange où le Laphroaig est trop fort et donne un aspect de fleurs pourries au trop doux Macallan. L’arrivée en bouche donne un feeling agréable et doux avant la cendre du Laphroaig. La finale est correcte, lorsque décortiqué il est bien, mais je reste avec le feeling que c’est davantage un mariage forcé que d’amour véritable.

Patrick 84%
Nez très peu subtilement tourbé-à-la-Islay. Avec de la fumée. En bouche, l’arrivée en bouche semble avoir été noyée dans l’eau. En fait, l’expérience au complet semble diluée. Dommage. Les saveurs sont excellentes, mais la sensation en bouche manque d’un petit quelque chose. Tourbe, sel, sucre, fruits rouges… Finale un peu courte. Les bonnes saveurs sont présentes, bien équilibrées entre elles, mais on dirait qu’un voile vient en masquer la pleine dimension. On sent le degré d’alcool plus élevé, mais on a aussi l’impression qu’on a ajouté trop d’eau dans mon verre. Bon. On a un peu gâché 2 bons whiskys ici selon moi. Bonne idée, mais était-il réellement besoin d’en faire autant de bouteilles?

Douglas Laing Double Barrel Bowmore & Highland Park

46% alc./vol.
Ce Double Barrel résulte de l’assemblage de deux fûts des distilleries Bowmore et Highland Park. La gamme Double Barrel a été lancée par les frères Laing en août dernier. Issue de la technique du « vatting », c’est-à-dire de l’assemblage de fûts, Fred et Stewart Laing ont sélectionné pour chacune des mises en bouteille des distilleries iconiques : Laphroaig et Macallan, Bowmore et Highland Park. Comme son nom l’indique, Double Barrel résulte de l’assemblage de deux fûts de deux distilleries.

André 94%
When Orkney meet Islay. Un Tango langoureux, passionné et un brin animal où la douce tourbe d’Islay et le miel de bruyère des îles Orkney mènent le bal chacun leur tour. Suave et amoureux en bouche, agrumes – principalement les oranges – et la vanille très crémeuse accompagnée d’un soupçon de sel marin. La bouche est extraordinaire et les vagues successives des éléments distinctifs d’Islay (sel, douce tourbe) et les traits distinctifs de Highland Park (miel de bruyère, chocolat) prennent le relais chacun leur tour, comme un ballet de vagues interminable. La finale est incroyablement longue, ce qui accroit la surprise car jamais on aurait pensé qu’une concoction aussi douce pouvait garder une si longue persistance en bouche. Léger retour sur la poussière de pierre salé en rétro-olfaction que le miel et la vanille réussit toujours à adoucir. Une vraie petite perle créée du meilleur des deux mondes. Le « bad boy » a finalement rencontré sa « girl next door ».

RV 84.5%
Boxe avec 2 pugilistes de talent semblable, simplement un qui est 2 fois plus pesant que l’autre. Olfactivement, plein de bon Bowmore bien salé mais aussi avec la cendre du Laphroaig, et un fond d’herbe de bord de rivière. En bouche, c’est la puissance du Bowmore qui domine toujours au-dessus d’une faible dose de chocolat. Peu de développement en bouche avant une offensive du HP rapidement écrasée par le trop fort Bowmore. Le combat se termine en KO dans une finale toute juste assez longue mais aussi peu goûteuse. Drôle de match.

Patrick 80%
Woooooo! Ok, un mélange peu orthodoxe de tourbe, fleurs, fruits, cendre et herbes. Je suis un peu débalancé par le nez… En bouche, la tourbe prends le dessus, tout en laissant en arrière plan des notes florales, cendreuses et vanillées plutôt étranges. La finale s’étire longuement sur une tourbe bizarre. Globalement, l’équilibre est… étrange? Définitivement un mélange que je fantasmais de voir. Mais, comme bien des fantasmes, il est souvent mieux de les confiner à notre imagination.

Haig Dimple Pinch 15 ans

43% alc./vol.

André 75%
Un peu le nez du Compass Box Hedonism mais en pas mal moins sophistiqué. Épicé – Gingembre ? Le nez est meilleur (ou moins désagréable) que la bouche. Le sucré apparait au nez à mesure que l’on laisse respirer le verre mais une fois en bouche, aucune trace du sucré. Manque de personnalité et pas dans ma palette gustative personnelle. La présentation de la bouteille est superbe mais le contenu lui…. Une fille en belle robe de soirée mais qui ne se rase pas le pouelle de d’sours des bras pis qui sacre sans vergogne. La classe est dans le contenu et non seulement dans le contenant. Une belle bouteille, bien présentée, mais les amateurs ne se laisseront pas nécessairement duper par de si faciles apparences.

RV 75.5%
Vanille, très doux et calme. Pointe de fumée sur la langue et des épices assez tranquille, c’est en début de finale qu’il est a son meilleur mais l’aftertaste n’est qu’une wave décroissante. Ok mais sans plus. Un demi-point parce que c’est c’est un blend avec boite et une belle bouteille.

Patrick 76%
Nez très léger, orge, vanille épices et fumée. Au goût, les épices prennent plus de place. Il semble y avoir un léger sherry mais qui est rapidement emporté par une finale où une pointe de fumée, mais qui disparaît un peu trop rapidement.