Blackadder Old Man of Hoy Single Orcadian Malt 14 ans

64% alc./vol.

André 87%
On ne peut rester stoïque devant l’orgie alcoolisée qui vous déferlera dans la bouche jusqu’au plus profond de vos trippes lorsque vous dégusterez cette petite bombe. Le tout ira se déposer au fond de votre estomac et vous aurez l’impression d’avoir un volcan en éruption dans le ventre. En fait vous ne pourrez rester de pierre sans sourciller un peu c’est garanti. Faut-il être fort, tel le OLD MAN OF HOY bravant le vent et affronter la tourmente d’alcool pour l’apprécier à sa juste valeur. Non ! En bouche, léger sucré et citronné, sel se pointant le nez discrètement et puissant alcool. Difficilement classable et vraiment pas à l’image du HP à laquelle nous sommes habitués, mais un saut dans le vide et une expérience pour le moins surprenante dans le monde des découvertes des single malts.
2eme tasting: 82% Nez puissant de raisins mauves et de céréales Raisin Brand. Gruau à la vanille avec du miel. En bouche, il est pétillant à saveur de Sprite avec un zeste de menthe et se transmue ensuite sur les céréales et l’odeur de reste de canette de bière renversée sous l’évier de la cuisine. Vraiment bizarre et très indéfini comme produit.

RV 87%
Couleur de paille pâle, presqu’à la Ardbeg 10YO. Malt très puissant en olfaction, fumée, cendre et fleur de violettes. Intriguant au départ. En bouche: arrivée douce en violette, bruyère et cendrée doux avec fruits confits, suivi d’une très longue finale. Bien sûr que l’alcool se fait sentir en faisant picoter le nez et le bout de la langue, mais pas au point où l’on peut s’attendre d’un 64% d’alcool, tellement qu’il est possible de le boire comme remontant le matin d’une longue journée (le test ayant été effectué). Un Highland Park particulier, rare à trouver, mais seulement pour l’expérience du taux d’alcool, il vaut la peine. Par contre, après plusieurs essais, il s’agit d’un scotch qui doit être pris seulement lorsqu’on en a vraiment envie. “J’ai envie d’un scotch à soir mais je sais pas lequel”? Passez à un autre.

Patrick 90%
Woooooo… 64% d’alcool… Assurez-vous de coucher les enfants avant de vous en verser un verre. Au nez, la tourbe à base de bruyère typique des Orcades avec un peu de réglisse. Au goût, on retrouve un concentré de tourbe de bruyère qui prend toute la place. Malheureusement la finale est un peu trop courte, probablement à cause du fort taux d’alcool. Moi qui attendait depuis longtemps un Highland Park cask strength, je suis comblé! Merci Blackadder!

Alchemist Highland Park 15 ans

46% alc./vol.

André 82%
Si on me mettais les meilleurs pinceaux dans les mains, me donnais la meilleure qualité de toile pour peindre, demain matin, je ne serais pas Monet pour autant. C’est un peu l’impression que j’ai eu en goûtant cette édition, qui relevait un gros défis, celui de livrer un Highland Park en tant que revendeur. Tout les outils sont là mais l’exactitude dans l’exécution et la finesse des détails font que le tout n’est pas bien accrocheur. Au nez c’est extrêmement doux et épuré, diffus même, avec le miel en avant plan, les céréales Sugar Crisp, le citron, toffee et une très timide fumée. En bouche, les fruits sont plus présent et s’accompagnent toujours de miel. La finale est soft et mis à part les notes de miel et de sucre, l’ensemble est assez ennuyant.

RV 81%
Un enfant à Noël avec une belle carabine à plomb Red Rider. Miel et herbeux à la Glenmorangie 10 ans, cendreux à la Longmorn et bruyère du Highland Park. L’herbe pousse sur l’humidité de la langue, mais l’arrivée en gorge est loin d’être agréable, retombant en vieilles feuilles grises et poussiéreuses. La finale vient corriger le tir mais c’est trop tard, le mal est fait et demeure sur la langue. Ça tire beaucoup trop partout, me ne fait aucunement mouche sur moi.

Patrick 84%
Nez trèèèès léger d’agrumes et de céréales avec une touche de fruits. Mais bon, le nez est tellement léger que vous pouvez bien y voir ce que vous voulez. En bouche, l’arrivée est marquée par les céréales, et légèrement épicée, le goût semble subtilement fruité mais l’ensemble demeure toujours très léger. La finale est fortement marquée par les agrumes. Bien équilibré, agréable, rafraîchissant même. Ferait une excellente base de blend. Comme single malt, il demeure plaisant, mais il ne me semble pas mémorable.

Bowmore 16 ans Limited Edition 1991

53.1% alc./vol.
Finition en fûts de porto.

André 95%
Le nez vous ouvre immédiatement et en grande pompe les portes sur l’univers Bowmore; cerises trempées dans le chocolat noir amer, le tout encadré du salé distinctif de la distillerie. Le sel cette fois-ci se fait plus discret et subtil, devant lutter avec le sucré du Portwood. Très fruité et d’une réelle beauté. Je suis resté pendu à mon verre un bon 20 minutes, m’imprégnant du caractère changeant et évolutif de celui-ci, caractère qui réussi à demeurer d’une inépuisable générosité. Doux comme de la crème fouettée, ou comme le haut de la cuisse de votre bien aimée et ce, à même plus de 53% d’alcool.

Patrick 90%
Un plateau de fruits au bord de la mer! Le bon vieux sel du Bowmore avec un nez rappelant sans surprise le porto. En bouche, une superbe vague de chaleur, salée et vineuse. La finale s’étire très longuement sur le sel et la chaleur du porto. Un autre classique de la voute #1 de Bowmore.

Martin 94.5%
Brun et roux teinté de porto. Nez: La tourbe classique et maritime de Bowmore, bardée de chêne poussiéreux, de fruits confits, de cerise et de chocolat noir. Une belle joute d’escrime entre le sel maritime du malt vs le sucre doux du fût de porto. Bouche: Riche et mielleux, sucré dès le départ, pour ensuite tomber dans les belles épices du taux d’alcool. Feuille de tabac et raisin vineux. La tourbe reste un peu plus discrète. Finale: Chaude, longue et savoureuse. Les notes vineuses du fût se marient bien avec la fumée de tourbe traditionnelle de la distillerie. Équilibre: Des Bowmore comme il ne s’en fait plus, de l’étiquette à la police cursive au malt parfaitement équilibré.

RV 88.5%
Dans un ring, la cloche de la fin du 1er round n’a pas encore sonné que le poids lourd Bowmore a rendu KO le poids plume Quinta Ruban dans le combat des port casks. Pas besoin de se faire de cachette, c’est bien sur mononcle Bowmore, avec un pierreux à la Darkest mais aussi une pointe sucrée de pruneaux. Il se présente plus tranquillement qu’à l’habitude, plus crasseusement et l’huile pierreuse racle la gorge pas très subtilement, mais c’est loin d’être un défaut. La finale est quant à elle assez longue, avec un bel aftertaste de fumée, par contre, le pierreux disparait beaucoup après avoir respiré davantage. Au plancher infect Glenmo!

Bowmore 16 ans Limited Edition 1990

53.8% alc./vol.
Une nouvelle édition cask strength du Bowmore 16 ans mûrie en fût de Xérès. Limitée à 18000 bouteilles et déjà discontinuée en Europe.

André 94%
Chocolat noir, sel, raisins secs, notes maritimes se mêlant aux arômes de fruits rouges séchés, une bataille de titans où l’ensemble est encore meilleur que ses parties. Un nez lourd et calme, un peu comme à l’approche d’une tempête, le calme passager est annonciateur de la force des éléments. Pierres séchées au soleil sur lequel le sel de mer a laissé ses traces, la fumée de tourbe représentant si bien la distillerie, le gâteau aux fruits nappé de chocolat noir amer, tout ça en bouche avec l’intensité de l’alcool glissant sur une finale intense où ce mélange ces mêmes éléments. Le seul regret que j’ai est d’avoir ouvert une bouteille que je pourrai probablement pas retrouver.

Patrick 90%
Au nez, érable « hickory » brûlé au BBQ. Salin, pierreux (galets mouillés?). Sel marin et fruits mûrs. Touche de fumée et de tourbe. En bouche, toujours le sel et un beau côté vineux. Finale longue et savoureuse. Exactement dans mes goûts. Superbe. Extraordinaire. J’aime.

RV 91.5%
La plage, le feu de camp, un divan confortable et de l’autre côté du feu, un autre divan aux ressorts de cuivre tout rouillé qui brûle. En deux seconds, Bowmore se présente avec sa tourbe orangée et sa pierre sucrée. De l’arrivée très orangée, la pierre est aussi puissante que le 15 ans, mais avec une chaleur d’alcool accueillante, et une finale à peine touchée par le sucre de la finition. These are the times.

Bowmore 15 ans Laimrig 2e Édition

54.4% alc./vol.

André 90%
Superbe influence du sherry cask, c’est amplement fruité, un soupir de craie, pierreux, un peu salé. Superbe nez ! Dès l’arrivée en bouche, l’alcool prend les rennes de cette livraison de fruits. La première impression est vraiment puissante et on s’attend au punch de l’alcool, c’est même un peu effrayant comme felling car l’alcool est vraiment puissant en arrivée, surtout que le nez n’annonçait vraiment pas ce déluge d’alcool. Rapidement, les fruits reprennent du service; pruneaux, dattes, beaucoup de sherry et des notes de chocolat noir se mêlant aux fruits divers. Finale sèche, où le sel et la tourbe nous rappellent l’origine de ce merveilleux whisky. Bien conçu et très agréable. Me réconcilie avec Bowmore qui (je ne sais pas trop pourquoi) s’entête à embouteiller ses produits réguliers à des bas niveaux d’alcool et à utiliser sur une base régulière la filtration à froid.

RV 87%
Au confort du foyer. Un bel équilibre olfactif assis le départ dans la confortable sur-proximité d’un feu de bois de cèdre et de la cendre qui en déborde. Toutefois, à quelque part sur le manteau du foyer une vieille bouteille de sherry y sèche tranquillement, pour finalement tomber dans les flammes de la salive. Raclant la pierre, le mélange est puissant sans être exubérant, or la finale manque un peu de cohésion avec le cèdre, le sel et le plomb qui semble un peu étrangers à la scène. On est tout de même sur les petits caractères car dans l’ensemble il s’agit encore une fois d’un Bowmore intéressant, peut-être moins dans mes goûts surtout lorsque comparé au Bowmore 1991 mais qui vaut très aisément un petit dram d’essai.

Patrick 93%
Vigoureux nez marquée par le xérès les figues et le sel de mer. On y détecte aussi un soupçon de chocolat noir et de pierres de savon. L’arrivée en bouche est puissamment fruitée, avec des notes de figues, de raisin et de xérès. Puis, une vague de sel vient nous rappeler à qui nous affaire. La vague retombe et dans l’écume nous retrouvons tourbe fumée et chocolat noir. La finale est plutôt sèche, mais extrêmement longue et salée. Wow. Un beau Bowmore sauvage comme je les aime!

Martin 90%
Nez: Si j’avais à affubler le Bowmore Laimrig d’un surnom, tel qu’on nommait Jean de Bruel “Le Fléau d’El Baronne”, même si on n’y retrouve point de porto, ce serait “Le Quinta Ruban de l’Islay”. On a la vanille fumée, des feuilles de tabac et encore mon petit jambon hivernal. On se croirait à proximité de l’île de Jura par moments. Bouche: Comme des baies schtroumpfantes enfumées. J’en prendrais encore et encore. Finale: La fumée de tourbe à peine iodée reste languir. Je range ma pancarte “interdit de flâner” le plus loin possible dans le sous-sol. Équilibre: Diablement délicat pour un cask strength. Il m’évoque énigmatiquement un indien de tabagie. Définitivement le gagnant de la soirée.

Auchentoshan 12 ans

40% alc./vol.
Nouvelle référence phare de la distillerie, ce single malt des Lowlands provient de l’assemblage de fûts de bourbon et de fûts de sherry.

André 84%
Noix, fruits et vanille, chocolat rafraichissant et très approchable. Une réelle amélioration sur l’ancienne version 10YO. Un digne représentant de la nouvelle génération des Auchentoshan.

RV 81%
Nez très floral et tréflé, bien balancé avec caramel en background. Trop discret en bouche, avec un chocolat un peu amer et retour sur les fleurs en finale. Prend beaucoup de temps à ouvrir en bouche, donc bon pour un matin de pêche tranquille ou bien pour grand-maman qui regarde passer les “machines” qui reviennent de la messe du dimanche. Par contre assez subtil pour que je me tire une chaise berçante à coté d’elle sur le perron pour moi aussi tranquillement regarder passer les chars avec elle.

Patrick 86%
Arômes d’amandes, de fruits et de vanille. En bouche, d’abord le malt, puis les fruits et enfin les amandes caramélisées. Une belle finale agréable, si ce n’est un peu courte. Un incontournable lorsqu’on a besoin d’un scotch des Lowlands pour une dégustation. Et avec un cheddar vieilli, un incontournable tout court.

Martin 80.5%
Nez: Fleurs et légère vanille. Orge, miel et fond de charbon. Cerise et amandes. Un nez subséquent nous révèle chêne, agrumes et meringue ou plutôt un souvenir de chocolat blanc. Bouche: Rapide, les saveurs frappent en un éclair et se fondent dans la finale. Miel, vanille, lavande, fleur de cerisier. Un petit citron fumé parvient à percer les nuages. Un goût très franc, du genre “c’est de même”. Finale: Beaucoup trop courte malgré de belles épices. Plusieurs m’accuseront d’hérésie, mais pour ce qui est des lowlands, je porte le Glenkinchie un petit peu plus près du coeur. Équilibre: Quand même super départ pour la soirée, j’ai soif. Vous avez réveillé le monstre.

Bowmore 10 ans Tempest Batch #3

55.6% alc./vol.
La troisième dans la série des cuvées limitées, Tempest batch 3 a été entièrement vieilli en fûts de bourbon de premier remplissage pendant 10 ans.

André 91.5%
La tourbe médicinale de Bowmore avec les arômes de fruits sous jacentes, les oranges et les fruits tropicaux, beaucoup de miel aussi, de la pêche peut-être puis les saveurs maritimes jumelés de citron. L’arrivée en bouche est comme un coup de pelle en plein visage, c’est puissant, fumé au style Bowmore, rappelant un feu de plage s’éteignant doucement sous la pluie et les fruits qui réapparaissent progressivement, surtout en rétro-olfaction (oranges et citron…encore). La finale est tout aussi puissante et vraiment représentative du « Bowmore style »; de la tourbe, suie, du sel avec les fruits tropicaux. Un Bowmore qui nous ramène aux anciennes versions, plus punchées et soutenues. Superbe ! .

RV 90%
Beaufort en a vécu de plus violentes, mais à quoi bon le challenge quand on peut doucement voguer? À en lire l’étiquette, sur l’échelle de l’illustre capitaine cette édition se voudrait une violente tempête; le nez m’en dit tout autre avec des impressions d’une balade dans les bois habillé en lapin à la recherche d’œufs de chocolat noir. En bouche, l’agréable balade reste toute aussi frivole, voletant parmi la pierre douce, le chocolat et même le miel. C’est en finale qu’on sort de la forêt pour tomber dans le végétal un peu plus austère mais aussi plus traditionnel. Un marketing à mon avis pour le moins frauduleux… à moins que celui-ci ne soit destiné pour les nouveaux moussaillons; c’est toutefois ce qu’il y a dans la bouteille qui a le délicieux mot final.

Patrick 92%
Une belle fumée de tourbe maritime typique de Bowmore se dégage du verre. En s’approchant un peu du verre, on y découvre aussi des notes de fruits tropicaux et d’agrumes. En bouche, une vague de sel et de fumée tourbée. A la seconde gorgée, on y découvre aussi les notes d’agrumes et de fruits tropicaux. La finale s’étire sur une note fumée-salée durant de longues minutes, à notre plus grand plaisir. Tellement puissant, tellement frais! Définitivement un scotch « quatre-saisons » : la fumée de tourbe pour l’automne et l’hiver, les agrumes pour le printemps et l’été.

Martin 88%
Les ports sont des endroits où les bateaux sont à l’abri des tempêtes, mais exposés à la furie des douanes. Nez: Une légère tourbe fumée et iodée se camoufle derrière la douce vanille du fût de bourbon. Ce scotch cache bien son jeu pou un cask strength. Bouche: On commence sans surprise avec la dîte vanille du bourbon, pour ensuite de faire désarmer par la piqûre de son taux d’alcool. On reste avec de la boucane extrêmement tourbée en bouche. Blitzkrieg est un mot approprié. Finale: Moyennement longue avec un reste de fumée. Si c’était une chandelle parfumée on l’appellerait “Souvenirs de l’Islay”. Équilibre: En tout et partout, un whisky qui se vante beaucoup. Ne vous méprenez pas, c’est une excellente expression, c’est juste que les attentes étaient trop élevées.

Highland Park 20 ans 1990

40% alc./vol.
Exclusivité du marché hors-taxes.

André 88%
Très différent des Highland Park habituels. Orange et citron, mais principalement les oranges relevées par un soupçon d’épices. Très doux, il se dépose en bouche comme une volée de flocons de fruits. Arrivée huileuse mais rapidement rafraichissante, appuyée par les notes citriques. Alors qu’habituellement Highland Park nous est présenté de façon posée et un peu aristocratique, on a plutôt ici droit à un single malt festif et émansipé. Un whisky du vendredi soir plutôt que de la soirée officielle.

Martin 89%
Orange riche, presqu’une india pale ale. Nez: Miel, agrumes et épices. Fruits tropicaux avec une touche d’herbe et de bruyère. Quelques noix. Bouche: Orge, bruyère et miel, tel qu’attendu. Fruits des champs et crème champêtre. Un peu de cuir et de tourbe de bruyère à la fin. Finale: On garde longtemps en bouche le chêne, le bruyère et les épices. Équilibre: Un Highland Park un peu moins raffiné que ce dont à quoi on est habitués, mais qui reste tout de même un solide dram. On a même l’impression d’avoir droit à quelques degrés d’alcool au-dessus des 40 affichés sur la bouteille.

Highland Park Vintage 1998 (Embouteillage 2010)

40% alc./vol.
Exclusivif au marché Duty Free, soulignant le 200eme anniversaire de la distillerie des Orcades. Maturation en American Ex-Bourbon Casks.

André 80%
Foin sec et céréales séchées, puis une bonne vague de miel et de sirop de poires, oranges sanguines, bananes, ananas. Malgré ces odeurs bien douces, le nez est aiguisé et légèrement agressif. En bouche, c’est différent car la tourbe est plus présente pour se soulever en vagues de sel en finale. Le miel demeure la saveur de tête puis est balayé par des épices soutenues et des notes de bois sec. On retrouvera tout de même les saveurs d’oranges, poires et d’ananas présentées au nez auquel s’ajoute des notes de bonbons au miel ou Werther’s, de pommes caramel et un ressac de fine tourbe. Bourbon cask influences all the way. Finale faible et diffuse, très courte et sèche, sur le sucre des fruits, de tourbe fine, de caramel et de miel. Agréable mais décevant si comparé aux éditions régulières de 12 ans d’âge pour environ le même prix.

Glenlivet 12 ans

40% alc./vol.
La distillerie date de 1824. Elle a été bâtie par Georges Smith, métayer du Duc de Gordon qui venait de faire voter une loi visant à réduire nettement les taxes et à favoriser l’exportation des whiskies, ceci afin de lutter contre la distillation clandestine, sport national à l’époque. Associé à son fils John Gordon Smith, Georges Smith put ainsi pratiquer son art en toute légalité. La renommée du Glenlivet fut telle que bien d’autres distilleries apposèrent la mention « Glenlivet » sur les étiquettes de leurs bouteilles…bien qu’elles soient parfois situées très loin de la rivière en question ! Un décret datant de 1880 mit un terme à cette forme de publicité mensongère et autorisa uniquement la distillerie à porter l’appellation « The Glenlivet ». La distillerie resta indépendante jusqu’en 1935 et fit partie du groupe Seagram en 1977. Elle produit à l’heure actuelle environ 4 millions de bouteilles par an, dont une bonne part est destinée au marché américain.

André 77%
Nez sucré et floral, beaucoup de fruits dont l’ananas et les pommes rouges. Agréable odeurs de miel, de vanille, avec un soupçon d’épices à saveur de canelle. La bouche est monotone mais agréable (tsé rouler à 80 sur l’autoroute 401 ça peut être le fun aussi) mais peut-être trop orientée sur le toffee et la vanille, ronde et bien féminine. Le whisky n’est pas désagréable en soi, juste un peu trop rectiligne et prévisible. La finale quant à elle très douce avec beaucoup de notes de pomes vertes trempées dans le miel et une légère touche épicée. Un classique.. un peu trop classique?

Patrick 77%
Fougère, herbe coupée. Légère menthe. Noix???

Martin 79%
Nez: Orge et vanille dominés par le gazon jauni lors d’un été particulièrement sec. Bouche: En ordre décroissant: vanille, épices, agrumes. Me rappelle vaguement un Glenfiddich 12. Les saveurs sont là mais sans aucune évolution. Finale: De très timides épices déscendent tranquillement. Pourtant se marie bien avec les fromages. Équilibre: Avec un espoir de rédemption au nez qui se dégonfle rapidement en finale, je vais sans aucun scrupule voler cette ligne de Mike Ward et je vais dire que le Glenlivet 12 est un peu comme le Marcel Leboeuf des scotchs. Pas mauvais, mais pas extra non plus. Je le vois comme un excellent scotch de débutant, du genre « Je commence à commencer à m’intéresser au whisky ». Une chance qu’il ne goûte pas le Pur Noisetier en plus…

RV 74%
Frère spirituel du Aberlour 10YO. Poussière et herbeux au nez, vanille en bouche bruyère. L’arrivée est décevante et la finale l’est encore plus. Ma définition d’un whisky cheap autant au niveau de la réalisation que des saveurs.