Old Particular Auchentoshan 16 ans

48.4% alc./vol.
Distillé en novembre 1997, embouteillé en août 2014 à partir du fût DL10453, 303 bouteilles.

André 87%
Céréales au citron, cosses d’oranges. Très porté sur les céréales maltées et le fût presque neuf, la vanille crémeuse saupoudrée d’épices. Le whisky offre une belle prestance en bouche, l’alcool est bien dosé, la texture huileuse et langoureuse. Les oranges et le xérès, le gâteau aux fruits, le chocolat noir. Un brin de sécheresse en finale, jumelé aux épices. Le whisky est un peu plus agressif. Belle longueur, bien que calme et posée comme les vallons des Lowlands. J’adore la présentation que Douglas Laing a pu faire d’un whisky que l’on écarte souvent de nos choix d’achats. Belle pléiade de saveurs, taux d’alcool approprié, single cask de surcroit. Cet embouteillage surclasse bien des produits officiels de la distillerie.

Patrick 89%
Le meilleur Auchentoshan que j’aie bu depuis longtemps! La preuve que cette distillerie peut produire de très bons whiskys, en autant que les comptables ne forcent pas les opérations à couper dans la qualité. Nez : Gâteau à l’orange, avec un peu de chêne et du chocolat. Bouche : Épices, bois, fruits mûrs, gingembre et chocolat subtil. Finale : Orange et biscuit.

Martin 85%
Jaune serin franc. Nez: Orge, citron et vanille. Pointe de minéralité plutôt évidente, mais je suis heureux de ne pas retrouver ici la classique sueur de pocheton des Lowlands. Un peu de craie, un peu d’épices. Bouche: Très doux et sucré, miel et citron, vanille et épices. Pamplemousse rose, céréales et chêne. Finale: Longue et agréable, quelque peu raffinée. La vanille et les épices persistent, accompagnées d’un petit côté minéral et poivré. Équilibre: Un cask que Toshan auraient dû garder pour eux. Bon taux d’alcool, belle progression, sans toutefois faire preuve de grande audacité ou complexité.

Ben Nevis 15 ans 1998

57.3% alc./vol.
Distillé en juin 1998, embouteillé en mai 2014, fût de sherry #590.

André 88%
Toffee et caramel brûlé, oranges hyper mûres, le nez ressemble aux embouteillages de la distillerie Dalmore, ce genre de sherry excessif sans ambiguïté, presque sans subtilité. Puissant en bouche, le sherry avec excès, bien épicé et relevé par l’alcool musclé, belles saveurs de gâteau aux fruits, les fruits secs, la pâte de fruits, les figues, les mûres et les dattes, les oranges trop mûres, le xérès vieillot un peu austère. La finale est longue, à l’image de la force du whisky lui-même, très porté sur les fruits tirés du xérès. Je lui trouve personnellement un manque de subtilité et de nuance mais dans l’ensemble ce whisky est une superbe acquisition de cette distillerie que l’on ne croise pas très souvent sur les tablettes.

Patrick 94%
Un superbe whisky riche et savoureux. On en veut plus des comme ça ! Nez : Riche xérès chaleureux, chocolat et beaux fruits mûrs. Un nez appétissant comme j’en ai rarement vu. Bouche : Riche xérès, chocolat, vanille, bois, fruits mûrs, orange, gâteau aux fruits, figues, dattes et épices. Impressionnant. Finale : Longue, chaleureuse, fruitée et chocolatée.

Old Forester Signature Kentucky Straight Bourbon (nouvel embouteillage)

50% alc./vol.
Mash bill constitué de 72% de maîs, 18% de seigle et 10% d’orge.

André 85%
Nez sucré attractif, sucre brun, maïs sucré, fruits rouges. En bouche le whisky, malgré son généreux 50% d’alcool est flat et diaphane. Les saveurs sont par contre agréables; pacanes, cerises, chocolat aux cerises du genre Sherry Blossom, miel, fruits secs et les oranges. Les épices (particulièrement la cannelle et le gingembre), muettes en entrée de bouche sont plus présentes maintenant, s’additionnant de poivre tout juste moulu savoureux et puissant. La barre de chocolat me fait maintenant plus penser à une Cadbury Fruits et noix. Finale bien longue et épicée-poivrée. Sans être un bourbon avec de la singularité, ce whisky offre une belle présentation aromatique, un taux d’alcool enviable et un prix attrayant. À 25$ US, il est bien difficile d’y résister.

Patrick 84%
Un bon whisky, mais sans effet “wow”. Je ne trippe pas sur la sensation du bois carbonisé, voire cendreux qui reste en bouche en finale. Nez : Beau parfum épicé, sur fond de bois mûr et accompagné de quelques notes de fruits mûrs et un soupçon de cuir. Bouche : Arrivée de chêne épicé. Puis, après quelques secondes, on découvre une belle cassonade brûlée et un soupçon de fruits plutôt subtils. Finale : Assez longue. Il me reste une sensation persistante de chêne carbonisé dans la bouche.

Johnnie Walker XR 21 ans

40% alc./vol.

André 88.5%
Nez hyper soft mais avec une puissance latente épicée et finement fumée. Poires caramélisées, pêches, miel, les mêmes pommes retrouvées dans l’édition ‘’The Royal Route’’ et une bonne dose de vanille crémeuse. En bouche, il ne fait pas se fier aux premières secondes de l’arrivée, le whisky qui parait bien doux, est en réalité fort robuste, tourbé et épicé en bouche. Les saveurs de vanille et de miel offrent une belle accalmie à la langue, transpercée par les épices. Finale longue pour un whisky si vénérable et un taux d’alcool si bas. Les pommes, le mélange miel et vanille saupoudré d’épices, quelques volutes de tourbe et de fumée disparate. Belle qualité d’exécution, saveurs agréables et variées.

Patrick 80%
Pas mauvais, mais pas impressionnant non plus. Whisky créé pour ceux qui ne connaissent rien au whisky, et qui se laissent impressionner facilement par le packaging et/ou un statement du genre « 21 ans » ou encore « XR ». Les seules personnes qui vont acheter plus d’une bouteille de ce whisky sont des peddlers pour en faire des cadeaux à leurs meilleurs clients à Noël. Nez : Légère fumée de tourbe, miel, pêches et soupçon d’ananas. L’ensemble paraît plutôt léger. Bouche : Tourbe sûre (ça se peut?), épices, chêne, métal et quelques fruits disséminés ici et là. Bref, un peu n’importe quoi. Finale : Longue, avec une pointe de fumée et beaucoup d’épices.

Martin 88.5%
D’un roux plus prononcé que la plupart des JW, sûrement dû à son âge. Nez: Très doux et racé, en débutant par une timide pointe de fumée. Le grain épicé, les pommes cuites, la vanille et le miel forment un beau concerto équilibré et bien construit. Bouche: Douce arrivée en bouche, crémeuse et riche. Un peu de vanille, un peu de tourbe, un peu de miel. Par moments je croirais presque déceler du seigle. Finale: Quand même longue, moyennement marquée par les épices et la boucane. Miel, vanille et poires. Équilibre: Savoureux, ce whisky nous offre un voyage complexe, fort de ses 21 ans. Encore une fois dommage que la rareté et le prix de cet embouteillage soient ses pires défauts.

Johnnie Walker Explorer’s Club – The Royal Route

40% alc./vol.

André 83%
Tarte pomme-rhubarbe, vanille, amandes, poires, toffee. Après une dizaine de minutes, les raisins secs et le gâteau aux fruits. L’arrivée en bouche est très smooth, puis le whisky prend un peu de pic avec la montée de la cannelle, du gingembre et les autres épices. La pomme cuite est toujours présente et se mélange maintenant avec de belles saveurs d’oranges mûries à point enlacées sur un lit de fumée discrète. Mélange de fruits séchés et de chocolat noir, de toffee et de pommes. Finale de belle longueur, motivée par les épices et le bois sec. À mon avis, le whisky de grain est un peu trop prédominent en finale de bouche, cela tranche beaucoup avec le nez très doux et l’arrivée en bouche intéressante. Pour le prix déboursé, nous serions en droit d’en obtenir plus…

Patrick 85%
Un très bon dram qu’on pourrait boire longtemps sans s’en lasser. Avec une moins grande dilution (taux d’alcool plus élevé), il se mériterait de nombreux point de plus. Nez : Bois très subtilement fumé, céréales sucrées, le tout avec quelques notes florales. Bouche : Montagne d’épices servie sur une planche de chêne. Des notes de miel et de fumée viennent compléter le tout. Finale : un peu trop courte à mon goût, probablement parce qu’on a coupé le tout à 40%.

Martin 85%
Doré à la hauteur de sa royauté. Nez: Assez léger et floral, surtout sur des notes de pommes, de vanille et de noix. Un peu de raisins secs dorés se révèlent avec le temps. Bouche: Texture semi-aqueuse, mais avec une explosion de fruits qui mène vers les épices un peu plus marquées, telles la cannelle. Un léger cuir nous mène ensuite vers la finale. Finale: De longueur moyenne avec une légère astringence, elle nous fait surfer sur des notes de chêne légèrement poussiéreux, de pommes, de vanille et de cannelle. Équilibre: Un beau nez et une excellente finale, par contre on voit bien que la majorité du budget s’est retrouvée sur l’emballage.

Johnnie Walker Explorer’s Club – The Gold Route

40% alc./vol.

André 89%
Wow, un gros truck de livraison rempli de bananes fraiches. Vanille, zeste d’oranges, soupçon d’épices, léger citronné frais et festif. Le nez m’a conquis !!! Superbe texture en bouche, salade de fruits, agrumes, ananas, vanille, rehaussé de quelques notes épicées pétillantes. L’équilibre des éléments est juste, le taux d’alcool même à 40% est approprié. Un travail de nuances et non de contrastes. Finale sur une nuée d’épices, les saveurs de bananes reviennent en bouche, se nouant d’une écharpe épicée agréable. Très portée sur la salade de fruits, la finale est douce et exotique, la purée de banane noyée dans le toffee. J’adore pour l’audace des saveurs et la quiétude générale de l’ensemble. Si considéré comme un blend, la note attribuée est fort méritée. Well done.

Patrick 90%
L’équipe de Johnnie Walker démontre une fois de plus son savoir-faire avec ce blend. Nez: Un panier de fruits bien mûrs repose sur une table, à côté d’échantillons d’épices, alors qu’un feu de tourbe brûle réchauffe la pièce d’â côté. Complexe et suave. Bouche : On commence par échantillonner les épices puis, nous allons nous réchauffer auprès du feu de tourbe, pour enfin revenir déguster les fruits. Très complexe, et très bien équilibré. Donne l’eau à la bouche, en fait. Finale : Longue et savoureuse, portée sur les épices.

Martin 88%
D’un généreux coloris à l’instar de ses homologues du Club des Explorateurs. Nez: Fruits tropicaux en puissance, surtout banane et ananas. Vanille épicée et fond de chêne, avec à peine de céréales grillées. Bouche: Belle texture, fruits sucrés et miel épicé. Superbe balance des éléments. Finale: Moyennement longue, mais sucrée et épicée à souhait. Beau nuage complexe de caramel et de compote de fruits. Équilibre: Une complexité et un équilibre d’une solidité incroyable. Bravo Johnnie Walker. Un des seuls reproches qu’on pourrait lui faire serait son unique disponibilité sur le marché hors-taxes.

Johnnie Walker Explorer’s Club – The Spice Road

40% alc./vol.

André 89.5%
Nez de toffee et de caramel assez prononcé, raisins secs, pruneaux, gâteau aux fruits nappés de chocolat noir fondu. La bouche est superbe, bien équilibrée entre les épices et la fumée, le bois de Santal peut-être, mélangé de notes de toffee, d’oranges, de raisins secs et de chocolat noir. Vraiment superbe, ça fait longtemps que je n’avais pas été si étonné par un Johnnie Walker… Le mélange de ces saveurs se tient parfaitement ensemble, chacune des saveurs trouve sa place et se supportent mutuellement. Sans être musclé, le whisky ne laisse rien supposer de son maigre taux d’alcool. Il offre également une texture moelleuse et dodue fort plaisante. Finale drivée par les épices et la fumée boisée. Les saveurs sont par contre les mêmes que celles sentie et goûtées lors de la dégustation. Un whisky définitivement bien ficelé, saveurs agréable, maitrise parfaite du blending. Un détour fort surprenant sur la Spicy Road. Buy buy buy !

Patrick 87%
Ce dram porte bien son nom, par la présence d’un bel ensemble épicé, le tout avec la pointe fumée si caractéristique à Johnnie Walker. Nez : D’une intensité plutôt moyenne, avec des notes boisées et sucrées (moka en fait). Bouche : Boisé très épicé et fumé. Quelques fruits généreux donnent une texture juteuse à l’ensemble. Finale : Assez longue et épicée.

Martin 90%
Cannelle riche et dorée tel qu’on imagine le Mélange. Nez: Caramel, vanille et onctueux toffee. Dattes et raisins secs dévoilant une vérité ou deux sur son fût d’origine. Chêne et chocolat noir, un brin de fleur de sel. Bouche: Céréales juteuses à souhait. Toffee, orange et chocolat. Raisins, dattes et caramel épicé. Une exquise symphonie. Finale: Moyennement longue et chaude, sur des notes de muscade, de raisins et de chocolat noir. On reste sur le chêne, les pruneaux, les fruits secs et un peu de cannelle. Impression d’un gâteau Reine Elizabeth. Équilibre: Un Johnnie Walker d’une grande finesse, provenant de fûts d’une rare qualité. Kull Wahad!

Johnnie Walker Explorer’s Club – The Adventurer

40% alc./vol.

André 80%
Un Gold Route en plus cheap… Très prononcé sur le grain épicé autant au nez qu’en bouche. La proportion de grain whisky est bien senti, surtout en bouche. Le whisky offre bien des notes de caramel et de céréales Honey Comb, de fruits secs, de vanille et de caramel chauffé dans une tub, mais les notes de céréales pointues reviennent toujours en avant-plan. La bouche est diluée mais offre jalousement quelques notes de poivre et de fumée. Finale moyenne-courte, sur les ailes du poivre et du brouillard fumé niché dans un édredon de grains de céréales secs.

Patrick 79%
Une version « Duty Free » du Red Label, compte tenu du packaging, vous ne pourrez pas dire que n’étiez pas prévenus! Pas mauvais, mais j’ai mieux à faire. Nez: Tourbe, whisky de grain assez jeune et quelques fruits. L’ensemble paraît assez jeune. Bouche : D’abord un jeune alcool de grain, puis une fumée de tourbe assez puissante, rappelant Caol Ila. Manque de profondeur. Finale : Courte et fumée.

Martin 81%
Ambré plutôt décoloré avec de minuscules jambes. Nez: Un vent de colle à bois assez agressif rappelant le Red Label nous assaille dès le départ. Un soupçon de miel et de grain vient joyeusement nous titiller les sens. Caramel, vanille et fruits rouges. Bouche: Grain et vanille, miel et poivre rose. Bonbons sucrés avec la plus timide et infime des fumées. Texture assez plate. Finale: Courte et légèrement fumée. Reste de fruits sucrés qui se sauve en courant. Équilibre: De son goût à son emballage, il fait beaucoup trop penser à un Red Label pour le marché Duty-Free. Honnêtement, il lui est quand même au moins un brin supérieur.

Wild Turkey Rye

40.5% alc./vol.

André 82.5%
Nez étonnamment fermé pour un rye whisky, doux, presque réservé. Pommes rouges, miel, le rye épicé à la cannelle. La bouche offre les saveurs habituelles du rye, le poivre, la cannelle, quelques épices des Caraïbes, la pomme rouge et les fruits des champs. Légère sensation savonneuse un peu bizarre un peu partout en bouche, cela me rappelle la poudre dans les vieux emballages de gomme ballounne Bazooka. La finale, quoique d’une longueur appréciable, est un peu disparate et manque de consistance. On pourra peut-être blâmer la dilution un peu trop généreuse au passage. Belle poussée poivrée et fruitée, épices soutenues, le rye sans trop d’ambiguïté. Un whisky prudent et qui demeure dans le style.

Patrick 86%
Un très bon rye, avec une touché fruitée plutôt surprenante. Très agréable, facile à boire et savoureux. Un vrai « whisky de soif » pour les soirées où c’est la quantité qui compte. Nez : Beau rye fruité, chêne juteux, épices subtiles et une touche de vanille. Bouche : Chêne brûlé, poivre, épices. Belle texture en bouche, beau mélange de saveurs. Finale : D’une longueur moyenne, d’une belle complexité.

Bastille 1789

40% alc./vol.
Blended whisky français.

André 65%
Je tiens à m’excuser à l’avance à nos compagnons de l’autre côté de l’atlantique pour les commentaires plus bas. Je lorgnais la mini-bouteille échantillon qui trônait dans ma “review-to-do-box” depuis plus d’un an et j’anticipais avec presque de la peur, d’avoir à évaluer ce whisky. Alors, voici le whisky et la preuve que certaines compagnies ne goutent pas leur stock avant de le commercialiser. Je me sens aussi mal que lorsqu’un ami vient te montrer son nouveau bébé pis qu’il est lette comme un cul et que tu ne sais pas quoi dire (je tiens à spécifier ici que le commentaire ne s’adresse pas à Patrick & Marie-Christine ainsi qu’à Redbitch et Pierre-Luc). Bonbons en gelée, fruits artificiels, oranges pas subtiles. À quelques égards, cela ressemble à du rye canadien, c’est crissement bizarre comme mélange, déboussolant… Ça sent l’artificiel, le conçu en laboratoire. En bouche, c’est visqueux comme une liqueur et encore une fois je lui trouve des similitudes avec les saveurs retrouvées dans certains ryes Canadiens, ces fruits rouges intenses, la réglisse rouge et les épices noyées dans la liqueur d’orange. Finale douce, soyeuse, hyper fruitée, jus d’orange en poudre Kool-Aid, épices de style rye. Définitivement, certains Français ont autant de goût pour le whisky que pour leur ‘’chanteurs’’ poches… Ma soirée de dégustation vient de se terminer brusquement. J’ai jeté le reste de mon verre dans l’évier.

Patrick 75%
Parfum de mauvais nananne.  Est-ce un whisky?  Vérifions en y goûtant!  Ok, ça ne goûte pas le whisky non plus. Les bonbons cheap aux fruits et l’alcool, c’est sur.  La finale est malheureusement assez longue.  J’ai goûté des “whiskys” asiatiques (à base de mélasse et de résidus industriels) bien meilleurs que ça.  Une insulte aux principes de la Révolution!


Martin 40%
Comme le disait si bien mon grand chum le cardinal Léger: “Le whisky est une mauvaise chose, surtout le mauvais whisky”. Orange doré désaturé de façon inquiétante. Nez: Attaque d’alcool et de Crazy Glue, j’ai dû reculer soudainement le nez, chose que je ne fais jamais, mais le réflèxe a été plus fort que moi. Mélange plus que douteux de pâte à dents et de Crush à l’orange. Abjecte et repoussant. Bouche: Les fruits et les épices, entourés de solvant à peinture, prennent toute la place. Les céréales sont extrêmement difficiles à discerner, et plus je garde ce liquide en bouche, plus j’ai l’impression de nuire à ma santé, de maltraiter mon corps. Finale: Pas si pire au début comme finale, et on croit pouvoir la remercier d’être courte, mais elle nous dupe en nous laissant longuement en bouche un goût ranci de tuyau de cuivre oxydé et crotté. Équilibre: À l’aveugle j’aurais cru volontiers que ça aurait pu être autre chose qu’un whisky. Comme André, mon verre a fini dans l’évier. Je suis tellement bouleversé par cette expérience que je ne sais même pas quelle note je pourrais lui accorder. Allons-y pour une note à la hauteur de son taux d’alcool. Définitivement le spiritueux le plus vil que j’aie goûté à date.

RV 56%
Deux gorgées pour bien goûter; la première dans la curiosité expectative, la seconde dans les papilles appréhensives. Gin aux fruits, vodka et un peu de whisky de seigle, dans des proportions douteuses et un nez pour le moins suspect. Plus maté en bouche, même si les fruits et la saumure (un autre ragoutant mélange) finissent par jouer un air presque cohérent, mais toujours en faussant. La finale dans la même voie ne laisse pas de doute: quand je préférerais un Jim Beam Red Stag à cette… boisson, il y a plus qu’un sérieux problème. J’ai presqu’envie de briser mon verre juste pour la paix d’esprit qu’aucune infecte molécule de cela ne puisse se transférer à mon prochain whisky.