Two Fingers Blanco

40% alc./vol.
Silver. Embouteillée aux USA sous permission spéciale.

RV 78%
Terreuse au nez, avec un lait de cactus assez inoffensif. Sur les papilles, le lait se poursuit avec un peu plus de pep pour se transformer en agave légèrement épicé en finale. L’aftertaste est assez long, uniquement fait d’épices. Manque de personnalité sans toutefois être mauvaise, mais ce n’est pas le genre que je servirais pour impressionner, de manière positive ou négative.

Tenampa Azul Reposado

40% alc./vol.
Reposado.

RV 86.5%
Assez sage et terreuse, l’agave est discret pour laisser plus de place à la lime. En bouche, la lime se poursuit, sucrée, et il n’y a pas d’explosion mais une douce acclimatation, avec un peu quelque chose de grain qui me rappelle des single malts d’Islay. Et gorge, bonjour l’agave, très sucrée, se rapprochant de l’érable, le tout se poursuivant dans la finale très longue. Un merveilleux téquila traite, franchement abordable, et franchement dangereux.

Sauza

38% alc./vol.
Blanco.

RV 83.5%
Très agave et bleue au nez, elle promet beaucoup par son agréable parfum. Elle arrive assez timidement, se développe sur les épices mais à un rythme très lent; c’est le genre de tequila qu’on peut garder très longtemps en bouche. Or, une fois avalée elle ne perd vraiment pas de temps à exploser, avec un agave piquant mais très bien balancé, qui s’estompe tranquillement. La petite bombe qui nous surprend une fois déchaînée en finale.

Penacho Zapoteco Mezcal

38% alc./vol.
Mezcal con gusano.

RV 83%
À l’image de plusieurs mezcal, beaucoup plus terreuse et poussièreuse que la téquila normale. On retrouve du poivre noir pur en bouche accompagné de citron, avec une finale malheureusement un peu courte. Pour l’équivalent d’un alcool cheap de contrebande, ça a presque l’air d’être fabriqué de manière professionnelle.

Olmeca

38% alc./vol.
Blanco. De Jalisco, doublement distillée dans des alambics de cuivre.

RV 82%
Végétale et suave mais lointaine, une inconnue à distance dans l’épais brouillard du matin. Toute aussi vaporeuse en bouche, un peu sucrée, comme sa finale très douce et juste assez forte pour qu’on puisse l’apprécier. Définitivement une tequila qui ne nécessite pas le moindre artifice pour passer, et bien que plutôt discrète et réservée, peut s’apprécier en toutes circonstances. Le genre qu’on verse quand on ne recherche pas de défi, où que l’on ne veut faire peur.

Milagro Reposado

40% alc./vol.
Reposado.

RV 88%
Une belle petite mexicaine bien éduquée, ratoureuse et qui sait très bien embrasser les papilles. Telle que son appelation l’indique, très reposée, au nez du moins, ou le poivre et l’agave danse suavement sur le citron et le sel d’une tequila cruda. En bouche, le sucre est intense avant l’attaque d’agave poivrée qui, sans canon, est très profonde. La finale est elle aussi lascive, calme et sexy; pour ceux qui dise qu’un tequila “tue les bibittes dans le tuyau”, à essayer pour se prouver du contraire.

Milagro Añejo

40% alc./vol.
Añejo.

Patrick 88%
Une très bonne tequila, mais définitivement pas du type à prendre en shot! Elle demande en effet de prendre le temps de l’apprécier, ce qui ne peux que la rendre plus agréable selon moi. Nez : Une bonne dose d’agave fraîche, avec une touche d’agrumes, de l’herbe et quelques gouttes de caramel. Bouche : Oh, la douceur du nez ne laissait pas présager une bouche si intense. Du bois brûlé, des épices, une pointe de fumée puis, à la seconde gorgée, on retrouve l’agave et une bonne dose d’herbe fumée. Le tout est porté par une belle texture huileuse. Finale : D’une longueur moyenne, épicée et fumée.

RV 90%
L’agave est olfactivement bruyante, quoique agrémentée d’un fumé de bois caramélisé. Elle recouvre la bouche d’un cireux, pour ensuite s’étendre sur l’agave qui monte en crescendo pour se perdre sur la même fumée, cette fois-ci davantage boisée, assez tenace en finale. Bien qu’assez dispendieuse, pour faire la démonstration que la tequila peut se révéler beaucoup plus fine que le tord boyau de défis salés et limés de fin de soirée, elle est parfaite.

Lunazul

40% alc./vol.
Reposado.

RV 83.5%
L’agave est très présente au nez, par contre on peut aussi détecter une fumée légèrement aigre, qu’on pourrait presque associer à des épines de cactus piquant, si loin de l’agave. Descend très bien, une belle tequila pour voir l’évolution entre une blanco et une reposado, mais pas la meilleure à servir comme introduction au monde hot des tequilas.

Jose Cuervo Especial

38% alc./vol.
Oro.

RV 79%
Discrète, a peine caresse-t-elle les narines avec un poivre plastifié, avec une lointaine vapeur de citron. Ce poivre, même s’il subit une bourrasque d’air citronné, s’intensifie en bouche jusqu’en finale, cachant presque totalement l’agave jusqu’a l’aftertaste où l’épice laisse la place au fruit qui reste la quelques instants. Goute ce a quoi je m’attendais, le genre qu’on goute en tequila cruda. Sans être dépourvue d’intérêt, il y a de meilleures blancos a moindre prix; ok pour donner du courage a la victime principale d’un enterrement de vie de garçon, mais c’est tout.

Hornitos Reposado

38% alc./vol.
Reposado. En fûts de chêne américain, hecho en Tequila par Sauza, Mexico.

RV 81%
Il faut inspirer pendant plusieurs secondes avant que l’agave très sucrée ne monte au nez. Par contre en bouche l’arrivée est très franche, un peu épicée et fruitée en même temps. En finale, les chauds piments explosent, retombent en chaude fumée et meurent très tranquillement en épices chaudes. À défaut d’être la plus excitée, son passage en gorge en est un qui vaut néanmoins le détour.