Gelas Single Cask Double Matured

44.2% alc./vol.
Bas-Armagnac. 21 ans d’âge.

RV 92.5%
Loin de Paris, il semble faire très bon vivre. Au nez, l’apport du bois est doux et sucré, une lointaine tarte aux raisins secs sirop d’érable sur le bord de la fenêtre du grenier. En bouche très fruité d’orange et d’abricot, on ne sent plus autant le baril malgré l’âge. La finale commence un peu sèchement, mais s’étend dans le caractère fruité pas trop raisin. Avec le nom et l’emballage, on flaire la tentative pour attaquer les single malts, mais quand on supporte le tout avec un excellent, excellent cru, ce qu’en pense le marketing, on s’en fout.

Domaine de Papolle Hors d’Age Bas Armagnac

40% alc./vol.
Gascogne, France.

RV 82%
Olfactivement, une fumée inattendu se fait sentir, laissant croire à des barils fortement brûlés. Il laisse aussi entrevoir une pointe d’agrume, cependant de manière un peu trop retenue. Au goût, c’est d’abord l’anis puis le caramel très brulé qui vient longuement jouer sur les papilles. La finale plonge primairement dans l’anis avant que la vanille et les forts tannins du bois se présente avec le raisin tranquille qui les suit. Certes, c’est un bon armagnac, mais loin d’être le meilleur que j’ai déjà goûter.

Domaine de Maubet 1973

42% alc./vol.

RV 86%
À ses odeurs liquoreuses d’anis et de caramel brûlé très pesantes, on ne peut s’attendre à l’arrivée surréelle, grasse et en même temps légère, sans aucun raisin, avec seulement une touche d’alcool au travers du très agréable caramel. En gorge, vraiment plus réglo mais marqué de notes végétales (anis et canelle), avec un long feeling, peu brusque. Finale encore plus longue aux notes de cane à sucre et de rhum industriel. Quel armagnac solide!

Domaine Chiroulet Réserve 15 ans Vieil Armagnac

42% alc./vol.
Ténarèze, France.

RV 89%
Arrivée en caramel sucré et en orange confites, de belle profondeur olfactive. S’empare réellement de la bouche tout d’abord avec une texture liquoreuse, puis un piquant surprenant pour à peine 42% d’alcool, et c’est le caramel qui domine. En finale, on retrouve le raisin, d’abord rouge puis raisin sec, avec une finale qui masque les origines du vins de cet armagnac pour laisser supposé un bourbon à haute teneur en blé. Vraiment une bonne bouteille, qui à un prix raisonnable, est peut-être même une trop bonne introduction pour ceux qui veulent connaître ce spiritueux. Alors, je vais plutôt opter pour mentionner qu’il s’agit d’un très bel armagnac de tous les jours.

Chateau de Laubade XO

40% alc./vol.

RV 84.5%
Une belle petite balade tranquille mais avec une cochère avec beaucoup de personnalité. Pas de surprise olfactive avec son vieux cuivre et son caramel mais aussi original avec des petits fruits (framboise). Arrivée puissante, très “bois” et caramel avec les fruits qui se poursuivent en finale, pas seulement fruité mais très longue.

Chateau du Busca XO N°1

40% alc./vol.
Ténarèze, France.

RV 84.5%
Un bel armagnac, pas nécessaire d’introduction puisque très typé. Assez fort avec un nez de vanille et de prunes, il prend du temps à s’installer en bouche. Précédant la finale, le lent caramel vaseux explose en raisin très mûr, et l’aftertaste est très long. Un peu monocorde mais fort dans les notes qu’il joue.

Baron Gaston Legrand 1972

40% alc./vol.
Bas-Armagnac.

RV 91%
Toute une expérience, de sagesse et en sensations. À l’image et au nez des whiskies de 30 ans et plus, le bois mène l’expérience dominée d’abord par l’anis, le vieux chêne et le caramel assez lointain mais bien sucré. En bouche, l’attaque est si profonde, si stratégique, si sage qu’on en oublie encore le raisin. Enfin, en gorge, le drapeau du conquérant se montre: le raisin explose pour retomber en copeaux de bois carbonisé. Remarquable, une belle preuve que le raisin peut être distillé pour obtenir d’aussi bons résultats que l’orge.

Vizcaya VSOP

40% alc./vol.
République Dominicaine.

RV 83%
Quelle douceur… du marshmallow trempé dans le cacao en poudre puis le chocolat fondu. En bouche le sucré est poussé un peu (trop pour moi) à la limite du rhum aromatisé. Finale aggressive et de bonne longueur, il faut aimer les rhums sucrés, très sucrés. Un coefficient de mixabilité faible, la bouteille est jolie, mais comme le chiffre 21 qui un peu trompeusement répresente le numéro de batch et non l’âge, le goût de liqueur au sucre de cette boisson en fait un rhum d’hiver qu’estival.

Santiago de Cuba 12 ans

40% alc./vol.
Cuba.

RV 88%
Même si côté bouteille on croirait avoir à faire avec un bacardi de qualité douteuse, au nez immédiatement je suis surpris: il s’agit d’un petit rhum doux, qui sent respirer la canne ne provoque en moi le réflexe “ouach un rhum industriel qui s’affirme”. D’abord piquant sur la langue, le contraste s’effectue rapidement avec du raisin très doux, et de l’orange qui est sans me rappeler le Dos Madeiras. Vraiment intéressant alors que je m’attendais à une mauvaise bouteille de ce pays, le prix est en conséquence mais le goût en est à sa hauteur.

Santa Teresa 1796 Ron Antiguo de Solera

40% alc./vol.
Venezuela. Blend de rhums de mélasses de 8 à 12 ans vieillis en barils de solera puis fini pour un an en baril de whisky et de bourbon.

RV 88.5%
Un autre rhum qui nuit aux cochonneries de Bacardi habituelles en montrant ce qu’est un vrai rhum de qualité. Miel et orange, dès qu’on le sent on se rend compte qu’il ne s’agit pas d’un rhum typique. En bouche, l’arrivée d’agrumes est beaucou plus fraîche que ce dont à quoi je m’attendais, même si la canne finit par reprendre le contrôle. La finale est un peu râcheuse, mais à la deuxième gorgée des épices sortent pour venir contrebalancer le sucré. Une très belle découverte, confortable à l’instar d’une place devant le foyer d’un chalet de ski, bien entouré. Où est mon flasque?

Patrick 84%
Nez rappelant un scotch vieilli dans un fût de xérès avec une touche feuillu. La douceur en bouche est plutôt surprenante, cassonade et caramel intense, touche de fruits rappelant le vin qui diminue malheureusement trop vite en intensité pour qu’on puisse en apprécier les subtilités. La finale manque malheureusement d’intensité et lui fait perdre plusieurs points. Il aurait définitivement avantage à être embouteillé à un plus haut taux d’alcool afin qu’on puisse vraiment en apprécier les détails. Bien pour celui qui n’aime pas vraiment les spiritueux, mais laissera les autres sur leur appétit. Définitivement, donnez-moi un coup de fil lorsque vous en trouverez un échantillon embouteillé à un taux d’alcool plus appréciable.