Kilchoman Spring 2010

46% alc./vol.

André 84%
Trop clair et manque de texture et de générosité. Définitivement marin; tourbe, sel, foin et algues. Crasseux en finale, suie de charbon, très persistant en finale. Mais définitivement pas à la hauteur de la qualité à laquelle Kilchoman nous avait habitué.

RV 85%
Même pour un rejeton d’Islay à l’accent local indéniable, la finesse n’est pas garantie. On est pas aux îles de la Madeleine avec ce whisky aux allures de Laphroaig crasseux, d’eau de rose et de poivre. Le tout se poursuit avec son assaisonnement de poivre et sel, extra poivre. La finale est un peu plus fumée que le reste, mais tombe trop vite. Enfin l’aftertaste brûlé est un peu court, quoique normal pour un jeune whisky.

Patrick 90%
Nez : Tourbe jaune, paille, pointe de sel avec une pointe de fruits mûrs. Bouche : Tourbe, tourbe et tourbe. Un peu de paille sèche et de sel aussi. Un genre de « Bowmore sur la brosse ». Finale : Longue, intense, tourbée et salée. Balance : Un bon dram, qui semble offrir un taux d’alcool plus fort que 46%.

Kilchoman Original Release

46% alc./vol.

Patrick 91%
Nez de fumée tourbée et paille Légers fruits. Au goût, toujours la fumée de tourbe. Celle-ci semble visqueuse, avec de riches fruits mûrs. Un gâteau aux fruits? Les fruits se transforment toutefois en agrumes pour quelques secondes, puis la tourbe reprends la place qui revient au plus fort! La finale fait d’abord penser à de petits bonbons givrés (ceux que j’aime bien au cinéma) et à la troisième gorgée, montre des notes de cacao. Très frais, encore un peu trop jeune, mais OMG, tellement révélateur!

Kilchoman New Spirit Bourbon Cask

63.5% alc./vol.
Distillé le 27 juillet 2007 et embouteillé le 26 février 2008, 50PPM. Un whisky que vous pouvez vous procurer à la boutique via le site web de la distillerie.

La distillerie Kilchoman a été inaugurée en juin 2005, au sein de la ferme de Rockside et est la première nouvelle unité de production à être construite sur l’île d’Islay depuis 124 ans. Plus d’un tiers de l’orge utilisé pour la fabrication du whisky est cultivé par la ferme et malté à la distillerie. Le reste provient de la malterie de Port Ellen. Le premier tonneau de whisky a été rempli le 15 décembre 2005, et sera mis en bouteille en 2008 (l’âge minimum légal pour avoir l’appellation whisky est de 3 ans). Kilchoman a mis en bouteille chaque année depuis la première distillation leur new-spirit afin de lancer leur produit et de faire découvrir toute l’évolution de leur alcool depuis la distillation jusqu’à la mise en bouteille du whisky.

André 94%
Purement Islay, Ardbegestre. La tourbe, à saveur de suie de charbon, est magistralement appuyée par les fruits, un mélange surprenant et hautement récompensé par une présence en bouche rarement égalée en présence et persistance. Le taux d’alcool ne se sent pas en bouche ce qui est très surprenant pour un spiritueux de ce pourcentage d’alcool.

Patrick 89%
Tourbe, légers fruits. Très bon! Fumée en finale. J’ai vraiment hâte de voir ce que ce whisky deviendra dans quelques années.

Martin 92%
Nez: Tourbe très terreuse et verte, presque à l’image de Ardbeg. Cette tourbe fait une bonne job pour cacher la jeunesse du new make, on perçoit à peine de mélasse. Fruits rouges, crème et malt grillé. Pierre lavée. Bouche: Belle texture huileuse, caramel salé et vanille, malt, tourbe grasse. Exquis. Presque aucune trace du new make. Épices en puissance. Finale: Chêne poivré. Tourbe verte, pierre lavée et terre humide. Belle longueur, avec une impression huileuse en bouche qui dure agréablement. Équilibre: Incroyablement savoureux. Dès leur conception, les tout premiers malts de Kilchoman étaient destinés à de grandes choses.

RV 80%
Odeur (what else) de new make spirit, donc orge brulée avec du miel lointain. Au goût l’alcool prend beaucoup de place en début et en fin, entrecoupé du grain, qui meurent dans la même vague. Difficile d’évaluer un produit aussi près de son origine et encore loin de son résultat final. Tout dépendant des facteurs d’évaluation, les miens étant la satisfaction gustative en premier, parce que je ne suis pas encore assez connaisseur pour prévoir le résultat final, avec la mention « Bon début » je ne peux que mettre la note de 80.

Isle of Jura 21 ans Private Estate 1984

40% alc./vol.
Cet embouteillage est le plus âgé des embouteillages réguliers de la distillerie. Distillé et mis en barrique en 1984 afin de souligner l’écriture du fameux livre 1984 de George Orwell. En effet, George Orwell s’était isolé sur l’île de Jura dans les années 40 afin d’écrire son fameux roman.

André 84%
Nez très liquoreux comme un Porto. Bien fruité, accompagné d’amandes, de miel et de caramel. Jus de cerises marasquin, ça sent le bois gorgé, très épais au nez. C’est concentré et lourd comme arômes mais pas en texture en bouche. La bouche est claire et disparate, principalement le gâteau aux fruits, les cerises et les abricots. Dommage, la bouche ne peut soutenir ce qu’annonçait le nez. Un peu la même chose pour la finale; le canevas des saveurs et des arômes est bien agencé mais l’ensemble est mal cousu. J’aurais vraiment souhaité le voir embouteillé à 46% afin de soutenir un peu l’ensemble un peu mou.

RV 88%
Avec le Superstition et le Heavily Peated, me confirme de manière appréciable le caractère spontanée de la distillerie. Très certainement tranquille, tout en tourbe et en pin, mais avec des fleurs qui laissent supposer par le nez qu’il s’agit d’un jeune whisky, encore plus jeune que le 10YO. Plus franc en bouche avec de la goyave et du vin rouge léger et fruité. En gorge, le zeste de la bouche se perd au travers de la tourbe mais finit par s’en sortir, à la conclusion d’un périple à la hauteur des 21 ans. Dénaturé, dans le bon sens.

Patrick 84%
Parfum légèrement marin avec une touche de xérès. L’ensemble est tout de même léger. En bouche, d’abord le sel, puis la chaleur du xérès et de ses épices. La finale, relativement longue, est épicée. Très bien, mais ne fait pas son âge, et gagnerait à être embouteillé à un plus haut taux d’alcool. En fait, tel que mentionné lors de la dégustation du Club où il fut servi (durant une tempête de neige!), on dirait qu’on y a mis de la neige!

Isle of Jura 16 ans

40% alc./vol.

André 77%
Une complexité que le 10 ans n’a pas. Bon scotch mais décevant par rapport à mes attentes. C’est du Jura c’est sûr mais ils sont capables de plus de qualité que ce qui est présenté ici.

RV 83%
Le pin typique de l’île aux chevreuils est cette fois-ci beaucoup plus discret. En bouche, il y a un peu des épices du Superstition, qui pendant la finale devient de plus en plus chaude. Comparé à cette bouteille, la 16 est peut-être moins mystérieuse mais plus balancé.

Patrick 75%
Bon, mais je préfère de loin le 10 ans! Un peu de sel; Quosséca?!

Gordon & MacPhail Inverleven 1990

40% alc./vol.
Lowlands, 1938-1991. À déguster en considérant qu’il s’agit d’une distillerie des Lowlands disparue à jamais.

Patrick 84%
Clou de girofle, malt, vivifiant, idéal pour l’été. Légères agrumes. Dommage que la bâtiment tombait en ruine, ce whisky aurait mérité de survivre! Pour un Lowland, ce whisky est excellent.

RV 83%
Grain et citron, vraiment très estival, in a non-challenging kind of way. Quelque chose de feuillu aussi. Quand on veut faire plus original qu’une vodka-jus d’orange sur le patio.

Battlehill Imperial 8 ans

43% alc./vol.
Speyside, 1897.

André 88%
Le nez est méga…wow !!! Très fruité, fraises. Citronné en finale. Agrumes. J’adore! Très sucré. Bubble gum bazooka au nez, un malt qui me fait sourire de par l’agréable surprise qu’il m’apporte.

RV 82%
Malt, feuilles de menthe. Au goût minty, herbeux, sucré. Sucre caramélisé. Agréable, bien balancé. (pas d’accord sur le bubble gum).

Patrick 84%
Menthe au nez. Menthe au goût. Sucré, fraises. Original. Très bon. 30 minutes après l’Avoir ouvert, nous trouvons des agrumes. Une des raisons pourquoi j’aime les whiskies.

Ileach Islay Single Malt Cask Strength

58% alc./vol.

André 86%
Phénols et agrumes, pêches, sel. Nez huileux et collant. Texture claire en bouche, s’arrondissant progressivement par la suite, tourbe plus intense, feu de foyer à l’huile. Finale en feuilles de fraises, fumée de tourbe, rétro-olfaction salée et légèrement poivrée, relevée par les arômes de cerises.

Patrick 92%
Nez intense; parfum des champs où il y a un feu de feuilles alimenté par de la tourbe! En bouche, arrivée de sel intense, touche de tourbe. Astringent. La finale est très salée et plutôt longue. Un whisky bien équilibré, la force de l’alcool est peu perceptible.

RV 87.5%
La subtilité tourbiaque aux poubelles. Tourbe brulée surpuissante (a la limite du soufre) qui ne laisse entrevoir autre chose qu’un gout de tourbe, de tourbe et de tourbe, peut-être un peu trop aigre. Arrivée sur la même note, quoiqu’un peu de foin. Finale dans le même exercice quoique plus varié avec la fumée et l’orange qui s’ajoutent à l’ensemble. Réalisation d’un seul concept, la tourbe poussée a son paroxysme a l’instar des PPMs, et je préfère de loin l’aspect végétal et marin que le simple phénol, avec son picotement sur le bout de la langue et sa finale sucrée qui vient donner au tout une plus jolie variété.

Ileach Islay Single Malt

40% alc./vol.

RV 87%
Tourbe jaune juste assez puissante, sel et fumée très discrète. Ileach et Islay vont bien sûr de pair. En bouche c’est l’herbe séchée qui poussait sur la tourbe que l’on peut goûter, avec la tourbe impossible à ignorer. Très clair en début de finale, on a l’impression que son pourcentage d’alcool est plus élevé, mais après cette vague on retrouve la fumée, tel celle que l’on peut retrouver dans le Laphroaig. Pour les amants de Bowmore et de Coal Ila, une cousine qui vaut la peine d’être découverte malgré son origine inconnue, qui ne peut qu’ajouter à son charme.