Bruichladdich Organic Multi-Vintage

46% alc./vol.
Avec ce whisky à base d’orge bio, fabriqué en étroite association avec les fermiers d’Islay, Bruichladdich renoue et redécouvre l’âme de l’île, et une fois encore la terre et le whisky sont réunis. Doté d’une très grande qualité d’orge, Bruichladdich Organic Multi Vintage bénéficie d’une distillation spécifique et de quelques fûts de chêne neufs associés aux traditionnels anciens fûts de bourbons. On retrouve ainsi dans son verre un whisky se rapprochant le plus de ce qu’il était avant l’industrialisation et la distillation assistée par ordinateur. L’image sur l’étui est « Brigdhe », prononcer “brig-heed-her”, le mot gaélique pour désigner la déesse de la fertilité, des récoltes et du foyer, un esprit puissant sur Islay et « mère » de l’ile.

André 82%
On ne convertira personne au whisky avec le nez de cet embouteillage, pour être poli, je dirai que cela ne sent pas très bon. Une ligne directrice sur les céréales mouillées et macérées, une bouillie (mal)odorante, de vanille et de fruits en sous-entendu. Une fois que le nez a respiré, l’aspect déplaisant des céréales disparait, laissant libre court aux fruits afin de s’émanciper avec passablement de force d’ailleurs. La bouche n’offre que très peu de surprises, le citron (présent dans beaucoup d’embouteillages de Bruichladdich) est confortablement assis, les céréales ressemblent maintenant plus à une boite de Honey Comb, mais les traits d’un jeune whisky ne tardent pas à s’afficher en bouche car on a l’impression que celui-ci prend de la vitesse en finale, de façon fort débridée, ce qui surprend un peu. J’ai comme image les cowboys s’accrochant aux chevaux sauvages lorsque la porte de l’enclos s’ouvre dans les rodéos. Il reste bien en toute fin de bouche des saveurs d’amande et de miel, de fruits tropicaux dominé par le citron et quelques saveurs du large. Un whisky ou certaines parties sont meilleures que la finalité de l’ensemble.

RV 79%
Peut-être le beauceron rustre et pas compliqué en moi, mais la mode organique, c’est bon pour les gauchistes de la ville. Encore une fois avec les tendances du Links de la même distillerie, la violette gênée dans un fond de beurre fleuri. L’arrivée est puissante mais rempli de cuivre, comme si on avait laissé reposer le liquide dans l’alambic longuement avant de le chauffer. La finale est par contre hyper tranquille, spécialement après le goût. Légèrement aigre, l’aftertaste est bon mais trop transparent. Je serais curieux de savoir ce que les anciens tourneurs de tourbe penseraient de ce whisky beaucoup trop propre.

Patrick 85%
De façon très appropriée, le parfum se révèle être marqué par les céréales… En fait, une orge légèrement brûlée. Quoique marqué par l’alcool, le tout me donne une impression de pureté. En bouche, toujours cette pureté des céréales chauffées et de l’alcool. La finale s’étire sur une note épicée. Globalement, on sent que le « new make » n’est pas loin. Toujours est-il qu’il n’y a pas de fausses notes. Un whisky intéressant. 2e tasting 81% : Nez: Léger, malt pointe fruitée. Bouche: Malt frais et agréable, suivi d’une très subtile note fruitée. Finale: Note métallique bizarre. Balance: Presque. Mais pas tout à fait.

Martin 78%
Nez: Un mur de cuir tourbé pendant exactement une seconde. Le mur s’écroule tout de suite pour faire place à des céréales douteuses, comme un gruau pas propre. Fumée, fruits secs, lichen. Une touche d’acidité, mais demeure terreux à tous les niveaux. Bouche: Citron, pointe de biscuits à la vanille. Céréales au miel. S’épuise un peu trop précipitamment. Finale: Poivré mais sans intérêt. Reste un après-goût de cuivre pas super. Une sorte d’aigreur caustique persiste. Équilibre: Pas trop mauvais, mais pas brillant non plus. Correct, si on veut se donner bonne conscience, autant manger des graines tant qu’à y être. Bonyenne, trop de sous-entendus, je saigne des yeux.

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