Linkwood 30 ans

54.9% alc./vol.
La distillerie fut bâtie en 1821 par Peter Brown qui la céda ensuite à son fils William. Celui-ci la fit reconstruire en 1872 et en assura un temps la direction. Dans les années 1930, le manager d’alors, un certain Roderick Mackennzie, pensait que tout élément dans la distillerie pouvait influer sur le goût du whisky…il interdit notamment de retirer les toiles d’araignées qui pendaient du plafond ! Malgré cela, la distillerie dut modifiée une première fois en 1962, puis agrandie en 1971, le nombre d’alambics passant alors de 2 à 6. Ceux-ci, trapus et de grande taille, ont un chapiteau très court permettant ainsi de recueillir un new spirit riche et concentré.

Le Linkwood 30 ans 1974 a été lancé en 2005 et demeure l’embouteillage officiel le plus âgé de cette distillerie. Une pièce de collection rare et onéreuse.

André 73%
Un scotch sournois. Première impression au nez…bof. En bouche; agréablement doux et frais. Une fois avalé, un déluge d’alcool. La colonne vertébrale de ce scotch, c’est l’alcool. Mais le tout s’avère comme un os sans viande et sans distinction. Aussi agréable que doit être l’expérience de passer une nuit avec une lutteuse Hongroise unijambiste, aimant les stéroïdes et détestant les rasoirs. À moins d’y être obligé, ce single malt est un arrêt non nécessaire, tout autant que d’arrêter manger au restaurant de l’Étape ou d’aller voir les dinosaures, ou Normand L’amour chanter au restaurant Madrid en montant à Montréal…

RV 89%
Un peu plastique au banane, du genre pelures de banane qui traînent sur un couvert de pot de beurre de peanuts, avec des pommes dans un panier d’osier plus loin sur le comptoir. Me fait penser un peu au North Port de bouteille semblable (de l’édition Rare Malts), mais davantage frais. En bouche, pelures de pomme McIntosh très sucrées mêlées à l’alcool fort mais bien dosé et une moutarde à la Coal Ila un peu plus douce. Finale très très longue, car bien sûr c’est un 30 ans. A un prix ridicule comme 130$ pour cet âge, c’est un beau placement qui vaut définitivement la peine.

Patrick 82%
Au nez, orge mouillée. Au goût, des marshmallows caramélisés et des bananes qui laissent rapidement la place à un semblant d’épices qui disparaissent bien avant qu’on ait le temps de mettre le doigt dessus. Il reste quand même un très léger goût marshmallow caramélisé . Bien, mais sans relief et ce, de façon exceptionnelle pour un whisky de cet âge.

Linkwood 37 ans

50.3% alc./vol.
Distilled 1978, Bottled 2016, Bottle #5197 of 6114 bottles. Maturation en Refill American oak hogshead et Refill European oak butt.

André 94%
Tarte aux pommes et orge maltée trempée dans le miel, vanille onctueuse et crémeuse, salade de fruits tropicaux, oranges, xérès. Exactitude dans la présentation, raffinée et soignée. Les saveurs frétillent légèrement en bouche, la texture est divine, soyeuse et pulpeuse; on a ajouté un peu de cerises et de framboises à la salade de fruits, poires et pêches, miel, orge vanillée saupoudrée de fines épices. Je retrouve aussi des notes qui me rappellent les vieux Glenfiddich des années 70 que j’ai évalué récemment, des saveurs de coconut râpé et séché, ananas, cigares Cubain ou de rhum cask. Finale relevée de notes de gingembre, pommes caramélisées, baba au rhum et salade de fruits. Un single malt de 37 ans version officielle à 1200$ avec cette qualité, on peu appeler ça un deal…

Patrick 85%
Un très bon whisky, offrant une belle complexité… Mais pour un whisky de 37 ans, je suis plutôt déçu. Non mais, c’était quoi l’idée? Nez : Du chêne, des fleurs et un peu de fruits… Ou en fait, de la salade de fruits, avec des pommes. Bouche : Du chêne légèrement brûlé, de l’herbe, des fleurs et un peu de fruits. Finale : D’une belle longueur, marquée par le gingembre, du poivre et un peu de fruits.

Liquid Library Glen Garioch 21 ans 1992-2014

51.6% alc./vol.
227 bouteilles

Patrick 92%
J’adore ces vieux Glen Garioch de l’époque où leurs whiskys étaient tourbés et ce, avant que ça devienne à la mode! Cette bouteille en est un autre exemple spectaculaire! Complexe et balancé avec brio. Nez : Fumée de tourbe discrète, enveloppant des fruits exotiques encore plus discrets. Bouche : De la fumée de tourbe alléchante, quelques fruits exotiques, du bois légèrement brûlé, du caramel discret et de belles épices chaleureuses. Finale : D’une superbe longueur, fumée, sucrée et surtout épicée.

Liquormen’s Ol’ Dirty Candian Whisky

40% alc./vol.
Whisky en lien avec la série télé Trailer Park Boys

André 74%
Un autre whisky qui enmagasinera la poussière sur les tablettes d’un distributeur. Prédestiné aux cocktails? Nez; simpliste, cassonnade, nail polish remover, rye épicé, plastique, alcool. La bouche est pas horrible mais presque… beure d’arachide skippy, cassonnade, sirop d’érable, caramel avec une finale de rye de mauvaise qualité et d’alcool bon marché, des pelures de pommes rouges. Finale, trop longue pour le plaisir que l’on peut en tirer. On aurait dû mettre un peu moins d’argent sur le marketing et augmenter la qualité du distillat et de la présentation générale. Des whiskies comme ça n’aident en rien la cause des whiskies Canadiens. Cheap marketing et rendu plus qu’ordinaire. Je n’ai jamais vu la série mais disons que ce n’est pas avec le whisky que je vais m’y mettre…

Patrick 80%
On s’attends au pire, mais c’est tout de même relativement bon! Ok, pas « bon » au sens que l’entends le lecteur moyen de ce site web, mais « bon » pour le buveur moyen de whisky canadien. Dans quelle catégorie êtes-vous? Nez : Parfum sucré, dominé par le caramel, avec de la vanille et une touche boisée subtile. Bouche : Mélange de sucre brun et d’épices, avec quelques notes de céréales. Chaleureux et sucré. Finale : D’une belle longueur, épicée et boisée.

Martin 75%
Nez: Maïs, rye et acétone, pointe de caramel et de cassonade. Plastique mou fruité, l’alcool ne se cache pas. Bouche: Caoutchouc brûlé, fruits rouges, caramel et cassonade, touche de poivre et de chêne, retour du maïs et du rye. Pas si mauvais, mais pas trop bon non plus. Finale: Longueur appréciable, pour une fois qu’on a hâte que ça finisse! Caramel et vernis à ongles. Équilibre: On va arrêter de se mentir, ce n’est pas le whisky de l’année, loin de là. Mais j’en suis à me demander si on ne se fait pas « troller » par les Trailer Park Boys… à savoir que c’est le genre de bagosse que les boys se prennent derrière la cravate avec des pepperonis séchés dans le parc de Sunnyvale… 1 point bonus au cas où j’aurais raison.

Little Book Chapter 02 – “Noe Simple Task” – 2018

59.4% alc./vol.
“Noe Simple Task”. Mélange de rye du Kentucky de 8 ans, de whisky canadien de 40 ans et de rye canadien de 13 ans.

André 88.5%
Gros nez cireux, genre Crayon de cire, pommes rouges, réglisse, cannelle, caramel, légère touche de cornichon à l’aneth aussi, wine gums, rye terreux, cuir mouillé. Tiens plus du Canadian whisky high rye car mon idée première était plus de quelque chose qui ressemblerait à du bourbon. La bouche est onctueuse mais la conjonction de l’alcool et des saveurs est franche; rye épicé et terreux, réglisse rouge, pelure de pommes, cornichons, aspect cireux genre la pelure de pomme avec la cire, tarte aux pommes et poivre broyé. Cette sensation est accentuée par les saveurs de fût brûlé très intense en finale de bouche ainsi que par l’aspect tannique général. Finale de rye poivré et épicé, cannelle, cassonnade, terre mouillée et charcoal.

Patrick 90%
Sublime, un beau gros whisky “nord-américain” où ça paraît que les créateurs se sont fait plaisir! Nez : Un succulent parfum de maïs sucré et intense, avec une touche de cerise discrète. Bouche : Toujours le sucre du maïs, mais prisonnier d’un enchevêtrement de planches de chêne légèrement brûlées. Et aussi de discrètes notes épicées du seigle et une touche fruitée. Finale : D’une belle longueur, marquée par les fruits des champs et les épices du seigle.

Little Book Chapter 03 – “The Road Home” – 2019

61.3% alc./vol.
Blend de 77% Corn, 13% Rye et 10% Malted Barley (Knob Creek 9 ans, Baker’s 12 ans et Booker’s 11 ans) et 63% Corn, 27% Rye et 10% Malted Barley (Basil Hayden’s 9 ans).

André 90%
Cassonade et réglisse, tarte aux pommes, cannelle, rye poivré, caramel. Agréable texture cireuse relevée d’une touche d’épices et de cannelle. Cerises noires, cassonade, caramel, poivre noir broyé, fruits secs. Les notes de fût carbonisé et de chocolat noir sont relativement présentes également surtout en avant-plan. Longue finale ponctuée d’épices et de bois brûlé.

Patrick 91%
Un superbe bourbon, riche, intense et savoureux. Il m’en a mis plein la gueule. Je recommande sans retenue aucune. Nez : Aaaah, ça sent bon! Du succulent maïs sucré, du caramel, de la vanille et une touche discrète de cerises. Bouche : Du bois brûlé, de la cerise, du caramel, des épices, des cerises et encore du bois brûlé. Finale : D’une superbe longueur, boisée, subtilement fruitée et vanillée, avec une petite touche de cerises.

Littlemill 12 ans

40% alc./vol.

André 76%
Bananes vertes et pas mures dans un panier d’osier, un végétal style feuille verte mouillée. En bouche, c’est des relents de vin rosé par contre livré de façon très ronde et huileuse. La finale, dépouillée, est dangereusement anorexique. Une distillerie fermée? Si la démolition n’est pas terminée, attendez-nous, on arrive pour vous aider.

RV 77%
Pour ceux qui n’aime pas le Wasmunds, peut-être que l’odorat ne sera pas à votre goût même s’il s’agit d’un single malt. Au nez, cigare allumé puis éteint lorsque trempé dans un verre de Fruitopia passé date. Mieux en bouche, un peu plus sucré et terreux avec une pointe d’alcool ordinaire. En finale, il est un peu plus concentré avec la terre humide de sous-bois. Dans l’ensemble, ennuyant et juste à la frontière du désagréable.

Patrick 79%
Celui là a définitivement besoin de respirer un peu plus. Au nez, franchement désagréable à prime abord, sent les céréales mouillées passées date. Au goût, orge endiablée qui me fait penser à une bière rousse de type ” single malt ” (exemple, la Boréale Rousse). Notes de sherry et caramel très prononcés en finale. Manque d’équilibre, le nez est rebutant, mais le côté ” bière rousse ” lui permet de regagner quelques points.

Loch Lomond – The Open Special Edition 2019

46% alc./vol.

Patrick 87%
Même si ce n’est pas mon style de scotch, je me dois d’admettre que c’est très bon! Si vous aimez le Glenfiddich 12 ans et que vous voulez upgrader, ce whisky est pour vous! Nez : Pommes vertes, poires vertes et sucre blanc. Bouche : Exactement ce que j’ai décrit au nez mais, à ma grande surprise, même si ce n’est pas le type de saveurs que je recherche dans un scotch, c’est vraiment bon! Finale: D’une belle longueur, marquée par de les pommes vertes et les épices du bois.

Loch Lomond 12 ans

46% alc./vol.

André 77.5%
Oh boy… un whisky soporifique, j’pensais pas que cela pouvait exister… Vanille anonyme, confiture de pomme, sucre à glacer, cassonnade, la meringue, fruits divers. Belle onctuosité en bouche, les poires, prunes, notes d’agrumes et mélange de céréales, sucre divers. On fait rapidement le tour de ce que la bouche a à livrer. La finale offre la surprise de quelques bouffées de fumée de tourbe presque gênées mais qui tranchent agréablement avec les saveurs douces et sucrées. Been there, got the t-shirt.

Patrick 87%
Un whisky unique, tout comme cette distillerie tout à fait unique en son genre en Écosse. Complexe, bien équilibré, unique, que demander de plus? Meilleur de gorgée en gorgée! Si vous êtes le moindrement sérieux dans votre passion du whisky, il vous en faut une bouteille! Nez : Fruits des champs, marmelade de pommes, céréales, chêne et très subtile fumée de tourbe. Appétissant. Bouche : Mmmh, c’est très bon ça! Un superbe mélange de fruits des champs, de pommes, d’épices, de chêne et de discrète fumée de tourbe. Complexe et très bien équilibré, porté par une belle texture huileuse. Finale : D’une belle longueur, épicée et fumée.

Martin 85%
Nez: Malt, caramel goulu et vanille. Fruits des champs bien mûrs, chêne légèrement poussiéreux avec une pointe de fumée. Pas pire pantoute. Bouche: Texture agréable, beau sherry fruité, bois, épices et marmelade d’orange. Assez fort en fin de bouche. Finale: Marquée par les épices et le chêne mal contrôlé, elle s’étire tout de même sur une belle longueur. Équilibre: Quand même solide, de belles saveurs, bien que la force semble peu ou pas contrôlée. J’aurais voulu le Loch Lomond Original à 46%, et bien je vais changer d’idée et souhaiter un embouteillage à 43% pis je pense qu’on va y arriver.

Loch Lomond 18 ans

46% alc./vol.

André 78%
Céréales au miel, oranges, confiture de fruits, pêches, tarte aux pommes, agrumes, abricots, melon au miel. Le nez est superbe, les fruits intenses et bien ficelés. Ça se gâte en bouche, avec des notes de carton mouillé bizarre et une dose de poivre assez intense. Bien sucré tout de même, sirop de salade de fruits, cosses d’oranges, chocolat, poivre, confiture de fruits sauvages, anis, gingembre, bonbons casse grippe à saveur d’eucalyptus. Saveurs presque musquées. Poudre sucrée des emballages de gomme Bazooka. Finale poivrée et sèche, sur le bois de chêne, à la limite un peu tannique aussi. Un whisky débalancé avec un nez attirant mais une bouche déséquilibrée et des amalgames de saveurs douteuses.

Patrick 88%
Un bon whisky, surprenant, savoureux et un peu original. Nez : Légère fumée de tourbe, avec des fruits asses mûrs et une bonne dose de céréales. Bouche : La fumée de tourbe, de l’orge et des notes discrètes de… Légumes bouillis? Finale : D’une belle longueur et épicée.

Martin 86.5%
Nez: Orange, miel, chapelure graham, fruits confits, le tout enrobé d’une petite boucane sublime. Bouche: Fruits des champs, épices mielleuses, raisins secs frais, sucre d’orge. Cacao amer, gingembre avec une pointe de réglisse noire. Finale: Longue et chaude, faisant perdurer toutes les saveurs et arômes précédents. Un peu sèche sur la fin. Équilibre: Le nez est incroyable, mais le reste de l’expérience semble plus ou moins contrôlé. Comme je disais pour le 12 ans, on aimerait bien essayer à 43% d’alcool. Attendez un peu je vais y ajouter quelques gouttes d’eau 😉