Old Malt Cask Ardbeg Single Cask 1990

50% alc./vol.
Édition limitée à 312 bouteilles.

André 87%
Encore une fois, nous aurions pu se demander si c’est possible de gâcher un si merveilleux malt en le mettant entre les main d’un revendeur. Le “problème” Old malt cask”, c’est que j’ai personnellement de la difficulté à me faire imposer un malt, peu importe lequel, à 50% d’alcool et ce peut importe la distillerie. Compréhensible venant d’un embouteilleur, on économise à quelque part en sortant tout à 50% d’alcool peu importe la version, mais le consommateur lui, est-il gagnant ? Dans ce cas-ci, Ardbeg s’en sort tout simplement très bien. Ce n’est pas dû à toutes les marques/distilleries, mais Ardbeg s’est toujours bien prêté au jeu du haut degré d’alcool. Encore une fois on nage en terrain connu, peat, peat, peat, sel, à un degré d’alcool élevé mais qui n’y parait pas tant que ça une fois en bouche. Un plaisir, encore une fois.

RV 89%
Odeur de Toyo P175R/14, accoté sur un gros barbecue bien chaud. En bouche, le charbon attaque fort dès le début mais on est récompensé par un beau phénol bien fumé tout typique d’Ardbeg et une belle finale éthérée par l’alcool.

Old Malt Cask Arran 21 ans 20th Anniversary Edition

50% alc./vol.
Distilled February 1997, Bottle August 2018, 636 bottles.

André 92%
Mélange de gâteau aux fruits et d’ananas flambés. Le nez est généralement discret et presque réservé au départ puis des notes délicates d’orge maltées trempées dans le caramel apparaissent lentement. Fruits tropicaux, citron frais désaltérant, une touche de sherry discret en fond de scène. Bizarre car au nez, on dirait un mélange de fûts de bourbons et de sherry alors qu’il est fort à parier que le dit jus provient d’un fût de xérès (636 bottles…). En bouche, oranges, amaretto, framboises, cerises, citron, amandes, miel, poires et pêches, bananes, ananas, coconut. Beaucoup de gingembre et une pincée de poivre broyé en finale. Du bon Arran, cette distillerie n’a pas fini de nous surprendre.

Patrick 91%
Oh, wow. Les attentes étaient élevées et elles sont rencontrées. Riche, complexe et tellement savoureux. Nez : Un superbe parfum de fruits mûrs, avec petite touche de chocolat au lait. Bref, un beau mélange fruité et sucré. Bouche : Xérès, bois sec, chocolat noir aux piments. Envoûtant et enveloppant. Finale : D’une superbe longueur, riche et épicée.

Martin 89%
Nez: Crème et meringue, herbe fraîche. Melon, eau de rose et ananas. Assez modeste au niveau de l’intensité, bien que de laisser respirer le verre nous récompense de quelques notes chétives de céréales bien agréables. Bouche: Fruits tropicaux, légère fumée, un peu de cuir, herbe et miel dilué. Sirop simple et crème. Fruits des champs vers la fin, avec une touche de sambuca. Finale: L’anis nous laisse sur une suite de chêne, de cuirette, de xérès et de noix. Pas méchant. Équilibre: Toutes les saveurs sont très bonnes, mais j’ai l’impression que l’ensemble manque un tout petit peu de ligne directrice. Comme si le groupe d’arômes du nez différait vraiment des saveurs en bouche et ainsi de suite. Un super whisky, mais qui pourrait vraiment être meilleur avec plus de cohésion et de conséquence.

Old Malt Cask Blair Athol 15 ans

50% alc./vol.
Bourbon Barrel

André 84%
Lignée de fruits tropicaux, vanille, agrumes, poires, ananas, bois de chêne séché. Pas super complexe comme présentation et des saveurs pas mal toutes regroupées dans le même coin de la palette aromatique. La bouche est épicée, à la fois poivrée et sucrée, une touche de pommes vertes et de vanille, sirop de fruits en conserve, zeste de citron, une touche de gingembre et d’herbe verte peut-être. Finale moyenne en longueur, épicée et fruitée. Un peu trop monolithique comme présentation.

Patrick 86%
Un beau whisky intense et savoureux. Simple et efficace. Nez : Chêne frais, agrumes et vanille. Bouche : Du bois sec et épicé, des agrumes et un peu de sucre chaleureux. Finale : D’une belle longueur, boisée et épicée.

Martin 84%
Nez: Fruits tropicaux nappés de crème fouettée et de miel. Poires, bois de chêne et vanille. Assez straightforward comme on dit, mais j’aime bien. Bouche: Miel et melon, vague fraîche de vanille et d’épices. Pommes et pétales de fleurs blanches. On s’étire sur une planche de bois sucrée. Finale: Chaude et épicée, avec bien des saveurs susmentionnées. Le bois est à l’honneur. Équilibre: Pas mauvais, mais manque de diversité au niveau des flaveurs. C’est un peu décevant pour un embouteillage choisi avec un soin aussi grand.

Old Malt Cask Blair Athol 15 ans Possession Day

50% alc./vol.
Distilled 2005, Bottled 2020.

André 88%
Beau nez de gâteau aux fruits secs et de prunes, réglisse rouge et ananas nappés de miel. Nez rond et gourmand. Celui-ci devient licoreux avec le temps. La bouche est à saveur de miel couronnant une coupe de fruits sauvages. Des notes de cassonade et d’épices accompagnent le tout. Finale de longueur moyenne, fraiche et citronnée aussi sur les fruits rouges épicés.

Patrick 86%
Un bon scotch classique. Que dire de plus? Nez : Un beau parfum rappelant un bon dessert, comme une tarte aux fruits tropicaux avec un généreux trait de vanille et de miel floral. Bouche : Menoum, la tarte aux fruits tropicaux a ici une belle intensité, avec du miel et… une croquée de bois épicé! Le tout, porté par une belle texture huileuse. Finale : D’une belle longueur, boisée et épicée.

Old Malt Cask Blair Athol 21 ans

50% alc./vol.
Distillé en février 1985 et embouteillé en novembre 2006, affiné 6 mois au minimum en barriques de rhum, édition limitée à 286 bouteilles.

André 87%
Pelures d’oranges, zeste de citron. Très frais et délicat. Bois de santal. La bouche est plus généreuse avec un soupçon de lime, un bon mélange de fruits et d’épices, d’abricots séchés et de toffee. La finale est timidement fumée, démontre un peu d’acidité et est de belle longueur. Globalement, un single malt vraiment bien et très satisfaisant.

RV 80%
Sucre végétal entre la canne et l’agave, qui verdit vers les feuilles à la tête de l’ananas en respirant. L’arrivée est encore plus verte, mais migre vers les feuille sèches et laiteuses (à la 2e gorgée) de bananiers tombées sur la plage. La finale passe de cactus sous la langue, au lait de la même plante sur les joues, et à un aftertaste trop sec en morceaux de verre d’ampoule électrique blanche, sans véritable raffinement, tellement qu’on souhaiterait presque qu’elle soit moins longue. Un single malt qui commence par la richesse de l’exotisme des îles du sud pour s’échouer dans la pauvreté, la sécheresse et un peu de ma révolte.

Patrick 87%
Au nez, sucre à la crème légèrement brûlé avec une touche d’épices à steak. Un soupçon de croustade aux pommes vient agrémenter le tout. Au goût, la croustade de pommes explose pour laisser la place à l’orge. En finale, un décevant papier mâché (et salé !) vient un peu gâcher l’ensemble, sans toutefois le ruiner. Un très bon dram qui donne envie d’en savoir plus sur cette discrète distillerie.

Old Malt Cask Blair Athol 22 ans

50% alc./vol.
Cask HL14657 from refill hogshead Sherry butt, distillé en mars 1995, embouteillé en février 2018, 292 bouteilles

André 76%
Gâteau aux fruits, gâteau fôret noire, cerises, framboises, poivre noir, cannelle, ananas, mandarine. La bouche est un peu déséquilibrée, hyper poivrée et épicée, petits fruits sauvages avec une touche sulfureuse et chlorée puissante en finale de bouche. Ciboire, ça sent la même chose que lorsque j’ouvre le seau de puck de chlore pour la piscine… Dommage car le nez annonçait une belle aventure. En revenant au nez, j’imagine la pâte de fruits, et les fruits secs, raisins mauves et prunes, le tonneau oublié dans le fond du warehouse humide. La finale est très longue avec des notes de chlore qui remontent toujours en surface.

Old Malt Cask Bowmore 21 ans KWM 25th Anniversary

50% alc./vol.
Distilled March 1996, bottled June 2017, Refill Hogshed #HL13583, 229 bottles

André 92.5%
The gentle side of Islay. Poires et ananas, banane en purée, fruits rouges, melon au miel, sel de mer, fine tourbe raffinée, vanille crémeuse. Ce whisky se laisse approcher, sans dénigrer ses origines un peu rigoureuses. La douceur en bouche est étonnante, onctueuse et texturée à souhait, vanille crémeuse, mélange de fruits tropicaux (melon au miel, bananes, agrumes, oranges) et de fruits rouges (petits fruits sauvages). La tourbe s’installe avec lenteur et de façon langoureuse, c’est vraiment sexy comme rendu textural, huileux et mêmes les notes de sel de mer sont hyper discrètes mais bien définies. Le contraste entre les notes d’agrumes et de sel fumé est hyper singulier mais représente tellement bien les saveurs qui ont donné la singularité à cette distillerie. La finale est lente, douce et soutenue, maritime, à la fois la mer des Caraïbes et la mer du Nord, la conjonction de saveurs des tropiques et de la fougue déchainée de l’Atlantique Nord. Un voyage en saveurs.

Patrick 93%
Wow, un superbe Bowmore me rappelant leurs vieux classiques d’il y a une quinzaine d’années. Logique, considérant l’âge. Nez : Parfum salé de façon sublime, voire enchanteresse! Bref, saumure, agrumes et un peu de bois frais. Bouche : Sel intense, voire saumure, agrumes et bois épicé. Finale : D’une belle longueur, marquée par le sel sublime de Bowmore.

Old Malt Cask Braeval 15 ans

50% alc./vol.
Sherry Cask. Décembre 2001-Février 2017 – 677 bouteilles – Ref HL13270

André 84%
Confiture de framboises, caramel et toffee, fruits secs. Un peu unidimentionnel dans sa présentation. Belle texture en bouche, huileuse e qui transporte bien les saveurs de petits fruits sauvages, une touche de cannelle et d’épices qui pourrait peut-être à la limite passer pour du seigle, caramel et vanille, amandes, puis amertume du bois et s’asséchant rapidement sur une finale épicée. Il y a une amertume persistante en finale qui me chicotte un peu et qui joue sur l’équilibre général.

Patrick 88%
Un très bon whisky, avec un superbe mélange de fruits, d’épices et de sucre. Nez : De belles notes de vanille, avec de beaux fruits sucrés. Appétissant! Bouche : Oh, c’est bon ça! De beaux fruits des champs sucrés, avec un trait de vanille et un peu de bois épicé. Finale : D’une belle longueur, légèrement fruité et surtout épicée.

Old Malt Cask Braeval Cigar 10 ans Sherry Cask

50% alc./vol.
761 bouteilles, distillé en juin 1998 et embouteillé en octobre 2008.

André 86.5%
Très vineux et liquoreux. Vin blanc fruité, chocolat blanc. En bouche c’est plus le cendré mouillé d’un feu de camp après une pluie qui retient notre attention ainsi que la citronnelle et le sherry épicé. La finale est maintenant plus épicée que fruitée, longue et alcoolisé. Celle-ci est difficile à décrire et très singulière de par son épine dorsale de fruit alcoolisé allié d’un mélange acide de fruits tropicaux (mangue ?). Un Speysider ? En tout cas, pas à l’image de ce que l’on aurait pensé. Une belle surprise.

Patrick 90%
L’arrivée en bouche se compare à l’explosion d’un fût de xérès ! Ou serait-ce de porto ? Bref, une saveur vineuse intense, du chêne, une légère fumée et une touche de chocolat. Suave, chaleureux, équilibré de brillante façon. En fait, plus du quart de la bouteille a disparu lors de la première dégustation ! Toutefois, le mariage avec un cigare (testé avec un Davidoff) ne lui accorde pas de points supplémentaires.

Martin 89%
Nez: Suave et subtil, raisins secs, bois et cassonade. Fruits des champs, cuir et vin chaud, orange et dattes. Les notes de xérès sont à point. Bouche: Vanille, caramel et poivre rose. Chêne, sucre brun, cacao et oranges. Superbe. Finale: Le degré d’alcool bien adapté maintient les saveurs en place. Raisins, bois, cuir et caramel, le tout enrobé d’une enveloppe de tannins vineux. Infime pointe de tourbe sèche. Équilibre: Un superbe scotch, un bel embouteillage. Comme quoi avec les bon affinages et les bons choix de fûts on est pas obligés d’attendre un âge de fou pour avoir un dram de qualité!

RV 86%
En ouverture, très boisé et presque vineux, puis le sel et la fleur de lys de marais avec un peu d’orge au caramel. L’arrivée est riveraine avec le bois de plage et le sable pour s’enfoncer ensuite dans le bois. Le début de finale est assez étrange en popcorn au caramel tourbé suivi de bois plus salé que caramélisé. L’aftertaste est assez long et monocorde avec l’alcool faisant du bruit à la toute fin pour donner une belle chaleur. Rien de violent, une musique qui joue dans les graves suaves, pas nécessairement mon genre mais en bonne compagnie…

Old Malt Cask Caol Ila 18 ans 1991-2009

50% alc./vol.

André 87.5%
Suie de cheminée, peat contrebalancé par les fruits exotiques. Wow…, en bouche il est très distinctif et étonne par sa douceur, élégamment sucré, avec la tourbe amadouée en sourdine. Finale toute de carré de sucre blancs. J’affectionne particulièrement le duo sucre/tourbe dansant amoureusement et sensuellement. Un Caol Ila adoucit de façon posée et avec un côté féminin pas désagréable du tout.

RV 87%
Des sapins poussent sur Islay. Thym et cèdre brûlé, le Coal Ila original est camouflé derrière un mur de fumée de foin brulé et d’épices, avec un nuage de neige artificiel de sapin de Noël et la gomme du même arbre. En bouche, l’expérience est davantage fruitée malgré les épices qui dominent toujours, sachant toutefois se retenir un peu. Le sapin quant à lui poursuit son ascension tranquille jusqu’en finale. Très intéressant en soit, mais pas à l’image de la distillerie qui sait aussi faire mieux. Enfin, très intéressant de voir que malgré seulement un an d’écart, le goût soit aussi différent de la version précédente du même embouteilleur.